Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Paris Normandie, novembre 2008

    Posté le avril 18th, 2009 Caljar 7 commentaires

    Jeux dangereux à l’école

    Yvane, dans les bras de sa maman Virginie, est traumatisé depuis son agression la semaine dernière

    Au rayon des jeux dangereux pouvant s’avérer mortels, on connaissait le jeu du foulard, qui consiste à étrangler l’autre jusqu’à provoquer une asphyxie. Mais, aujourd’hui, le « jeu » en vogue dans les cours de récréation, c’est le petit pont massacreur. Le principe : un enfant écarte les jambes, un ballon est lancé ; s’il ne le rattrape pas, il est roué de coups par ses camarades. C’est ce qu’a vécu Yvane il y a tout juste une semaine.
    Yvane a 12 ans. Scolarisé en classe de 5e au collège René-Descartes, dans le quartier du Mont-Gaillard, il a été passé à tabac, à la fin du cours d’éducation physique et sportive, dans les vestiaires. Peu après 16 heures, ils sont une dizaine de garçons à se changer. Certains décident de jouer au petit pont massacreur. Yvane refuse et n’attrape pas le ballon. « Alors, ils s’en sont pris à lui. Ils lui ont fait un croche-pied et sa tête a heurté un banc. Ils lui ont mis sa capuche puis l’ont frappé », indique Stéphane Louvet, son papa.
    Quelques minutes plus tard, deux enfants préviennent leur professeur de sport. Yvane a perdu connaissance. L’infirmière alerte son père, qui arrive rapidement au collège. « On m’a dit que mon fils avait fait un malaise. » Une ambulance est appelée. Elle transporte la victime à l’hôpital Flaubert pour passer une batterie d’examens. Yvane y restera vingt-quatre heures. Bilan pour la jeune victime : un traumatisme crânien nécessitant dix jours d’incapacité temporaire de travail et un choc psychologique à vie.


    «
    Aujourd’hui, il ne veut plus retourner au collège », témoignent les parents du jeune garçon, qui ont décidé de le changer de collège. « Je ne sors plus de chez moi », confie l’enfant. Pour la sécurité d’Yvane et de ses deux frères, ils souhaitent également quitter le quartier. Au lendemain des faits, les parents ont déposé une plainte pour « violences volontaires en réunion » à l’hôtel de police. Une première au Havre en matière de jeux dangereux. Une enquête est en cours. Des collégiens ont été auditionnés ces derniers jours. Si la responsabilité de l’un d’eux était engagée, il ne risquerait rien au niveau pénal car il s’agit de mineurs de moins de 13 ans. Néanmoins, des mesures éducatives pourraient alors être prononcées. Hier après-midi, l’inspecteur d’académie n’a pu être joint. Quant à la principale du collège, elle explique qu’elle n’est pas habilitée pour parler de cette agression.


    Ma
    is ce qu’aimeraient avant tout Virginie et Stéphane Louvet, c’est « que les parents soient alertés de ces pratiques et qu’ils en parlent à leurs enfants ». Des enfants qui, comme Yvane, ignorent souvent que ces « jeux » peuvent être dangereux.

    « Nous voulons que les parents alertent leurs enfants »

    Jacques Racapé, Responsable du Syndicat des enseignants du second degré au Havre: « Dans ces jeux, nous pensons que c’est l’encadrement insuffisant qui pose problème. Si on avait plus souvent les élèves en demi-groupe par exemple, on pourrait arrêter ces pratiques. Quand j’enseignais dans un établissement dit difficile, parfois ces jeux se terminaient mal. »

    Il existe plus de 90 variantes de jeux dangereux (foulard, pendu, cravate, petit pont massacreur, la machine à laver, l’anniversaire, le cercle infernal, happy slapping…).
    Depuis 1995, ces jeux auraient tué plus de 200 enfants.


  • articles du Post , janvier 2009, à propos du décès d’un enfant à Rouen.

    Posté le avril 18th, 2009 Caljar 6 commentaires

    Suicide ou jeu du foulard? « Il avait parlé de ce jeu quelques jours plus tôt »

    « Son pronostic vital est toujours engagé » dit la police au Post ce lundi soir, précisant que l’enfant est « maintenu en vie artificiellement. »

    « Sa mère a dit à la police qu’il a voulu refaire le ‘jeu du foulard‘ tout seul chez lui » confie ce lundi au Post une source proche du dossier…

    Samedi soir, quand elle est rentrée à son domicile, près de la place Saint-Marc, dans le centre-ville de Rouen, cette mère de famille a découvert l’horreur.

    Son garçon de 11 ans avait tenté de se donner la mort, selon Le Parisien.

    Pour mettre fin à ses jours, l’enfant était monté sur un escabeau et s’était pendu à l’aide d’une cravate.

    Malgré l’intervention rapide des pompiers et du Samu, la jeune victime a été hospitalisée en état de mort cérébrale, précise Le Parisien.

    Sur Le Post, la police de Rouen fait le point ce lundi midi:

    Comment avez-vous su?

    « C’est la maman qui nous a appelés samedi, en fin de journée, au 17. En état de choc, elle venait de trouver son fils pendu avec une cravate avec un petit escabeau qu’il avait l’habitude d’avoir dans sa chambre. »

    Etait-il conscient?

    « Les pompiers et le Samu sont tout de suite intervenus. Ils ont tenté de le réanimer longtemps, pendant au moins 30 mn, et ont réussi à faire rebattre son coeur, mais assez faiblement seulement. »

    Comment va-t-il?

    « Il a immédiatement été transporté au CHU de Rouen où il a été placé sous assistance respiratoire. Il y est toujours et, si son état ne s’est pas dégradé, il ne s’est pas amélioré non plus. »

    Son pronostic vital est-il engagé?

    « Oui. »

    Pourquoi a t-il fait ça?

    « Aucune idée pour l’instant. D’après les premiers éléments de l’enquête, ce collégien n’avait aucun problème particulier. Il était ‘normal’, bien intégré et bien inséré dans son milieu familial et scolaire. Rien ne laissait supposer un geste pareil. »

    Aucune piste?

    « Non. Pas de lettre, aucune constatation spéciale sur place. Rien. »

    Aurait-il voulu reproduire une video du web?

    « Rien ne l’indique. »

    Ou un jeu dangereux tel le ‘jeu du foulard’?

    « Rien ne permet de formellement l’affirmer. »

    Et ses parents?

    « Ils ne comprennent pas. Ils sont complètement sous le choc. »

    « Nous n’avons toujours pas d’élément qui nous mettent sur la piste d’un suicide à proprement parler » dit encore la police au Post ce lundi soir.

    Le parquet de Rouen ne privilégie aucune piste, mais « aucun élément ne fait penser à un suicide » après la mort d’un enfant de 11 ans.

    « On ne sait toujours pas exactement ce qu’il s’est passé » précise au Post le parquet de Rouen ce jeudi après-midi.


    L’enfant de 11 ans retrouvé pendu avec une cravate, samedi, dans sa chambre du centre-ville de Rouen, est mort mardi.

    C’est sa mère qui l’avait découvert, pendu avec une cravate. Depuis samedi, il était dans le coma.

    Sur Le Post, le procureur adjoint de Rouen fait le point ce jeudi après-midi:

    L’autopsie a-t-elle eu lieu?
    « C’est un examen externe du corps qui est actuellement en cours. En fonction de ce premier examen, une autopsie sera, ou pas, réalisée. »

    Elle pourrait avoir lieu dans la foulée?
    « Oui, si elle est jugée nécessaire. »

    Où en est l’enquête?
    « Toute intervention d’un tiers est à exclure. Nous avons toujours deux pistes: celle d’un suicide, et celle du jeu du foulard. »

    Penchez-vous davantage vers l’une ou l’autre?
    « Pas réellement pour l’instant. Cependant, rien n’indique que cet enfant avait des tendances suicidaires. Il allait bien et c’est qui ressort des premières auditions de son entourage. »

    Sa mère a dit que son fils voulait faire seul le jeu du foulard?
    « Le jeune a effectivement parlé de ce fameux jeu du foulard quelques jours avant le drame. Après, entre en parler et passer à l’acte… »

    Le jeu du foulard a-t-il été récemment pratiqué dans son collège?
    « Pas à ma connaissance. »

    « Nous n’avons pas eu de signalement de ‘jeu du foulard’ dans le collège -très calme- de ce jeune » précise au Post l’inspection d’académie de Rouen ce jeudi.

    L’ordinateur familial et son téléphone ont été examinés?
    « C’est en cours. Nous n’avons pas encore les résultats. »

  • Rapport Inspection Générale de l’Education Nationale, 2002.

    Posté le avril 18th, 2009 Caljar 15 commentaires

    cliquez ici pour lire le rapport :foulard1

  • Journal de Saône et Loire, 13/04/2009

    Posté le avril 15th, 2009 Caljar 13 commentaires

    Collège de la Châtaigneraie

    Des jeux qui parfois peuvent tourner mal

    Les enfants et les adolescents l’appellent le « jeu du foulard », ou « rêve indien », « rêve bleu », « jeu de la grenouille, du cosmos » ou « jeu de la tomate ». Ce jeux est un étranglement volontaire, réalisé seul ou à plusieurs qui a pour objectif est de vivre une expérience, de connaître des sensations nouvelles. Des défis lancés ont les parents aujourd’hui doivent saisir la gravité. Des jeux d’apparence anodine, très dangereux qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pouvant entraîner des séquelles irréversibles voire la mort. C’est le message qu’est venue apporter Françoise Cochet, présidente de l’APEAS (Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation), aux parents d’élèves qui avaient répondu, jeudi soir, à l’invitation de Thérèse Duban, principale du collège de la Châtaigneraie.

    Savoir déchiffrer les codes

    Une action de santé publique devait souligner Mme Gabet, médecin scolaire de la circonscription d’Autun qui a rappelé l’importance d’être informé, de reconnaître les signes pour être relié à la réalité. Après avoir décrit le principe et la conjugaison des gestes qui régissent le processus, Françoise Cochet s‘est attachée à définir les signaux d’alerte qui permettent de repérer la pratique de ce jeu : traces suspectes sur le cou, lien, corde ceinture qui traînent sans raison apparente, rougeurs suspectes au visage, maux de tête violents, douleurs auriculaires, baisse brutale de l’acuité visuelle, diminution de la concentration. Tous ces symptômes doivent mettre en alerte les parents. Ce type de « défi » que l’on retrouve fort bien décrit sur des sites Internet ou dans des livres de bibliothèques destinés aux jeunes, peut toucher tous les enfants, de 3 à 20 ans, garçons ou filles. Qu’ils soient « initiés » ou intrigués par une découverte solitaire, ce geste insensé fait dorénavant partie intégrante du milieu scolaire. Après la projection du film « Ceci n’est pas un jeu » Françoise Cochet a abordé, pour conclure, le volet de la prévention en rappelant la nécessité, pour les intervenants scolaires, d’expliquer aux jeunes, d’une manière très précise, les risques encourus. (Renseignements : 06 13 42 97 85 – www.jeudu foulard.com).

    merci à M. JF Clanet, correspondant du JSL, de la publication de cet article.

  • La pièce qui dit « non » au jeu du foulard.

    Posté le avril 14th, 2009 Caljar 16 commentaires

    Un excellent reportage de la chaîne câblée YVELINES PREMIERE sur la pièce de théâtre « Foulard, sois cap de dire non! » de la compagnie Andromède. Une pièce de prévention contre les conduites à risques et les jeux dangereux, malheureusement encore d’actualité. Pour sensibiliser les jeunes à ces pratiques, Andromède a monté un spectacle autour du sujet… qui a besoin d’un large relais.

    La pièce qui dit non au jeu du foulard – planet
    Un excellent reportage de la chaîne câblée YVELINES PREMIERE sur la pièce de théâtre "Foulard, sois cap de dire non!" de la compagnie Andromède. Une pièce de prévention contre les conduites à risques et les jeux dangereux, malheureusement encore d’actualité. Pour sensibiliser les jeunes à ces pratiques, Andromède a monter un spectacle autour du sujet… qui a besoin d’un large relais !

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  • http://www.jeunesviolencesecoute.fr

    Posté le avril 8th, 2009 Caljar 12 commentaires

    Jeux dangereux

    Dans les cours de récréation, lieu de détente et de jeux par excellence, est apparu depuis quelques années un certain nombre de jeux dits dangereux car ils mettent en péril l’intégrité physique et psychique des enfants qui s’y adonnent et peuvent aller jusqu’à la mort.

    A partir de sa pratique et de ses travaux de recherche, Grégory MICHEL, docteur en psychopathologie, a distingué deux types de jeux dangereux : les jeux d’agression et les jeux de non-oxygénation.

    Sur 400 collégiens, il constate que 12,5 % se sont livrés aux jeux de non-oxygénation et 12,25 % aux jeux d’agression. Si pour G. Michel, l’âge moyen d’initiation à ces jeux est de 12 ans. Quoiqu’il en soit, ces données statistiques confortent l’inquiétude des pouvoirs publics face à ce phénomène.

    Les jeux d’agression :

    Les jeux agressifs, quelque soit la forme prise, ont un objectif commun : faire mal. Cette violence physique gratuite est généralement exercée par un groupe de jeunes envers un individu seul. Par exemple, pour le « jeu de la mort subite » ou « jeu des couleurs », les agresseurs décident de s’en prendre à tout jeune portant un vêtement d’une certaine couleur.

    La pratique de ces jeux est majoritairement le fait de garçons qui désirent souvent affirmer leur supériorité en agressant ou en supportant la violence physique subie.

    Outre la violence de ces jeux, il est important de repérer la participation active ou passive du jeune, ce qui entraînera des répercussions psychologiques différentes. Nous devons effectivement faire une distinction entre les jeux intentionnels et les jeux contraints.

    Pour les premiers, les jeunes y participent de leur plein gré, même si l’on peut s’interroger sur la pression du groupe qui peut influencer certains qui hésitent. Ils connaissent les règles et peuvent devenir tour à tour agresseur et victime, comme par exemple au « jeu de la canette » où celui qui laisse passer la balle ou la canette entre ses jambes reçoit un violent coup de poing sur l’épaule par ses camarades.

    A l’inverse, les jeux contraints sont subis par un jeune qui, du fait de sa timidité, de son anxiété ou encore de son isolement, devient une proie facile. Ici le jeune est clairement identifié comme une victime.

    Ces jeux agressifs peuvent prendre des formes extrêmes comme le « bullying », violences répétitives, véritable harcèlement de la part d’un ou de plusieurs individus sous la forme de provocations sexuelles, d’insultes, d’humiliations ou de coups. Le « happy slapping » consiste encore à filmer une agression qui sera ensuite diffusée.

    Quant aux agresseurs, il faut faire également une distinction entre les actifs et les passifs qui agissent sous l’effet de la pression du groupe. Mais pour G.Michel, les uns et les autres font preuve d’un détachement émotionnel, d’une absence de remords face à la douleur de l’autre.

    Les jeux de non-oxygénation :

    La recherche de sensation intense (impression de planer), la prise de risque extrême (le plaisir de jouer avec la mort), conduisent les garçons comme les filles à la pratique de ces jeux de strangulation qu’ils appellent « rêve bleu », « trente secondes de bonheur », mais plus connus sous le terme de « jeu du foulard ».

    Ces jeux d’asphyxie sont consentis par les participants et se font en groupe loin du regard des adultes. Les jeunes étranglent un de leurs camarades et le réveillent après la perte de connaissance. La perte de conscience s’apparente à une expérience de sa propre disparition et le réveil s’associe à la survie : impression de contrôler son existence.

    Le danger est d’autant plus grand quand les jeunes cherchent seuls ce plaisir ressenti s’adonnant ainsi à l’auto-strangulation, personne ne pouvant éventuellement donner l’alerte et leur porter secours.

    Comment réagir ?

    Difficultés de la prévention

    Les inspections d’académie constatent un faible nombre de signalement de jeux dangereux de la part des établissements scolaires. Il est vrai que ces pratiques sont difficilement repérables par les adultes.

    Les jeux de non-oxygénation s’exercent hors de leur contrôle et sous le regard des camarades. L’organisation des jeux agressifs se faisant très discrètement, ils sont découverts en même temps qu’ils ont lieu et parfois même peuvent passés inaperçu. En effet, un coup de poing sur l’épaule comme pour « le jeu de la canette » peut-il être automatiquement associé à un jeu dangereux ?

    Certains jeux peuvent être difficilement identifiés comme dangereux car ils prennent la forme d’un véritable divertissement. Ainsi, le « cercle infernal » rassemble un groupe d’enfants disposés en cercle qui se passent un ballon de foot jusqu’à ce que le joueur du milieu l’attrape. S’il n’y arrive pas, il est battu.

    Le renouvellement régulier des jeux rend également difficile leur repérage. C’est ainsi que les chefs d’établissements de l’académie de Versailles se sont constitués en réseau. En principe, dès qu’un principal a connaissance d’un nouveau jeu, il alertera ses collègues.

    Difficultés de repérage, mais également difficultés pour les jeunes de parler. Peu de jeunes demandent une aide : 3% se sont tournés vers leurs parents, 6 % vers des enseignants et 18 % vers des amis (toujours d’après le travail de G. Michel).

    L’envie de faire partie du groupe ou la pression des camarades peuvent conduire les jeunes à ne pas dénoncer ces faits de violence et à affirmer par exemple aux surveillants que ces jeux sont de véritables divertissements !

    Le problème de la prévention, de l’intervention et de la réponse de l’adulte est ainsi posé.Les professionnels ainsi que les parents s’interrogent sur la manière de prévenir sans risquer de donner des descriptions trop détaillées de ces jeux dangereux, sans risquer d’inciter.

    Début juin, le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, a demandé à tous les recteurs d’alerter l’ensemble de la communauté éducative (dont font partie les parents) ainsi que les élèves sur les jeux dangereux et les pratiques violentes.

    Une information devra être délivrée par les établissements aux familles en s’appuyant notamment sur la brochure « jeux dangereux et pratiques violentes », également consultable sur le site www.education.gouv.fr.

    La prévention passe sans doute par l’éducation. Les jeunes et leurs parents ne connaissent pas forcément les risques encourus et les éventuelles séquelles que peuvent occasionner ces jeux dangereux.

    Si vous avez des questions concernant les jeux dangereux, vous pouvez contacter Jeunes Violences Ecoute au 0 800 20 22 23.

    Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter le site de l’association APEAS ( www.jeudufoulard.com ).

  • Article revue « relais », bis

    Posté le avril 6th, 2009 Caljar 18 commentaires

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  • Article revue « Relais », Mars 2009

    Posté le avril 6th, 2009 Caljar 15 commentaires

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  • http://www.initiadroit.com - »Etudes de cas – Le jeu du foulard ou plus précisément le jeu de l’évanouissement  »

    Posté le avril 5th, 2009 Caljar 10 commentaires

    Benoît a 15 ans. C’est un garçon qui aime la vie ! Il pratique de nombreux sports : la boxe, le football, la plongée, le ski nautique… Il aime les sensations fortes. Et puis, il est curieux. A chaque fois qu’il a l’occasion de découvrir une nouvelle activité, il fonce.

    Cette année, au lycée, des élèves essaient un nouveau jeu : le jeu du foulard. Il paraît que grâce à ce jeu, on peut avoir des hallucinations, on a l’impression de voler, on se sent bien.Benoît veut essayer aussi. Pendant la récréation, il demande à un copain, Manu, de lui attacher un foulard autour du cou et de serrer fort. Manu, qui a déjà fait cette expérience, l’encourage : «Vas-y, tu vas voir c’est super comme sensations ! . Il serre, il serre, il serre… Benoît s’évanouit… mais ne se réveille pas. Son cœur a lâché. Il est mort. Une enquête de police est ouverte.

    Problème de droit :

    Qui est responsable de la mort de Benoît ?

    Les parties :

    - le chef de l’établissement scolaire

    - Manu et ses parents

    - Les parents de Benoît, qui portent plainte contre l’établissement scolaire et contre Manu et ses parents

    Les arguments des demandeurs : les parents de Benoît

    - Le chef d’établissement est responsable de la mort de Benoît puisqu’il n’a pas pris de mesures interdisant la pratique des jeux dangereux dans son établissement. De plus, il n’a pas fait de prévention pour informer les élèves de la dangerosité de ce jeu. Enfin, il n’y avait pas de surveillant présent pour empêcher le drame.

    - Manu est responsable de la mort de Benoît puisque c’est lui qui a étranglé son ami. Comme il est mineur, ses parents sont également responsables.

    Les arguments des défendeurs : le chef d’établissement et Manu et ses parents

    - Le chef d’établissement explique qu’il n’avait jamais entendu parler de ce jeu. C’est la première fois. Il n’avait donc pas à prendre des mesures d’interdiction ou de prévention contre un jeu dont il ignorait l’existence. De plus, les surveillants ne peuvent pas scruter le moindre recoin du lycée. Or, Manu et Benoît s’étaient cachés dans un coin très isolé pour ne pas être vus.

    - Manu et ses parents précisent que Manu n’avaient pas conscience du danger. Il avait fait cette expérience plusieurs fois et n’avait jamais eu de problèmes. Il n’avait pas du tout l’intention de tuer son ami.

    La solution des juges :

    Le chef d’établissement est responsable du défaut dans l’organisation et le fonctionnement du lycée du fait de l’absence de surveillant au moment des faits, qui se sont produits à l’intérieur de l’établissement scolaire. De plus, des notes d’informations rédigées par le Ministère de l’Education Nationale circulent dans tous les établissements scolaires sur les jeux dangereux et le chef d’établissement devait mettre en place des mesures de prévention dans le lycée même si aucun cas n’y avait été détecté auparavant. L’Etat, représenté par le recteur d’académie sera condamné à verser des dommages et intérêts aux parents de Benoît en raison de la négligence dans la surveillance de l’établissement.

    Manu sera condamné pour homicide involontaire (il a donné la mort sans intention de la donner). Compte tenu de son âge et des circonstances, le juge prononcera une peine de prison de 6 mois avec sursis (il n’ira pas physiquement en prison, sauf s’il recommence) et une mesure éducative obligeant Manu à rencontrer régulièrement des éducateurs et un psychologue pendant deux ans. Les parents de Manu devront verser des dommages et intérêts aux parents de Benoît en compensation de leur préjudice moral (le deuil de leur enfant).

    Pour en savoir plus, tu peux consulter le guide « les jeux dangereux et les pratiques violentes » édité par le Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

    http://eduscol.education.fr/D0203/jeux_dangereux.pdf