Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Rectorat de Corse

    Posté le mai 2nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Directeur de publication : Gilles Prado, recteur de l’académie de Corse
    Rédaction et conception : Sandie Scozzi, chargée de communication, rectorat de Corse – Juin 2007

    Prévention de la violence
    Les «jeux» dangereux et les pratiques violente
    s

    Les « jeux » dangereux progressent dans le « monde » des enfants et des jeunes. Ils en discutent entre eux , à la maison, dans les temps « libres » au sein des écoles, collèges et lycées, à leurs abords ou dans leurs rencontres privées. Plus que jamais, l’Ecole, lieu d’échanges, doit offrir aux élèves et à leurs parents les moyens de mieux appréhender les questions liées au respect dû à la personne humaine et aux comportements à risques. Il convient de tout mettre en œuvre pour que ces pratiques soient à la fois connues et prévenues afin qu’aucun enfant n’en soit plus victime.

    Quels sont ces jeux dangereux et pratiques violentes ?
    Les « jeux » de non-oxygénation ou d’asphysie, strangulation, suffocation,  tels que : rêve bleu, rêve indien, jeu du cosmos, jeu des poumons, jeu de la tomate, de la grenouille, trente secondes de bonheur… Le plus connu est le « jeu » du foulard.

    Ils consistent à freiner l’irrigation sanguine du  cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique.

    Ils permettent de ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires.

    Les enquêtes démontrent que certains jeunes les pratiquent sous la contrainte ou la pression d’un groupe.

    La pratique de ces jeux peut également se réaliser seule comme pour les strangulations ou les pendaisons.

    Les pratiques violentes  ou les « jeux » d’agression tels que : jeu du cercle infernal, jeu de la cannette, jeu du mikado, le bouc émissaire, le petit pont massacreur ou la mêlée, le jeu du jugement, le petit pont boulette, la tatane…

    Il s’agit de « jeux » qui font usage de la violence physique gratuite, généralement par un groupe de jeunes envers l’un d’entre eux.
    On distingue les jeux intentionnels des jeux contraints. Le principe est toujours le même : au sein d’un cercle de jeu, un objet est lancé. Le joueur qui ne le rattrape pas devient la victime et est alors roué de coups par les autres joueurs. Dans les jeux contraints, l’enfant qui subit la violence du groupe n’a pas choisi de participer. Il est clairement identifié comme une victime puisqu’il n’a pas donné son consentement.

    Le « happy slapping » consiste à enregistrer et à diffuser des images de violence, via internet et le téléphone portable. Cet acte grave est puni par la loi (3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende). Sont également punis par la loi le fait d’enregistrer et de diffuser des images de violence et le fait de diffuser l’enregistrement de telles scènes.

  • http://www.temoignages.re (site Ile de La Réunion), octobre 2007

    Posté le mai 2nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Informer pour prévenir les “jeux dangereux”

    L’attention des responsables éducatifs est régulièrement appelée sur les “jeux” dangereux et les pratiques violentes qui se déroulent au sein des écoles et des établissements scolaires, mais aussi à l’extérieur. Si l’on ne peut connaître actuellement avec certitude le nombre d’enfants et d’adolescents qui s’adonnent à ces “jeux” dangereux et à ces pratiques violentes, ces phénomènes sont récurrents. Tout en veillant à ne pas dramatiser les faits, il convient de tout mettre en œuvre pour qu’ils ne soient pas niés ou masqués. Ces conduites à risques doivent être l’objet d’une prévention active, et l’école doit offrir aux parents les moyens de mieux les appréhender. Une plaquette a ainsi été réalisée à destination des équipes éducatives et des parents. Elle permet de mieux connaître ces pratiques (jeux de non-oxygénation, jeux d’agression) et d’en reconnaître les signes d’alerte, qu’ils soient physiques ou comportementaux. Enfin, cette brochure donne des conseils sur les messages à transmettre aux jeunes.

    On distingue deux types de “jeux” dangereux et de pratiques violentes : les “jeux” de non-oxygénation et les “jeux” d’agression. Leur identification est rendue difficile par les multiples appellations données par les enfants et adolescents, alors qu’il s’agit souvent d’une même pratique ou de la recherche de mêmes effets.
    Les “jeux” de non-oxygénation ou d’asphyxie, de strangulation, de suffocation sont appelés de plusieurs noms : 30 secondes de bonheur, rêve bleu, rêve indien…, le plus connu est le “jeu” du foulard. Ce type de “jeu” consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique, pour ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires. Cette pratique peut aussi conduire à un coma profond, voire la mort. Le risque de mort est d’autant plus grand que l’enfant reproduit ce “jeu” seul à son domicile, comme cela a été le cas dernièrement dans notre île.
    Le point commun des “jeux” d’agression est l’usage de la violence physique gratuite, généralement par un groupe de jeunes envers l’un d’entre eux. On distingue les jeux intentionnels et les jeux contraints.
    Concernant les jeux intentionnels, tous les enfants participent de leur plein gré aux pratiques violentes.
    On peut citer le “jeu” du cercle infernal, le “jeu” de la cannette, etc… Le principe est toujours le même. Au sein d’un cercle de jeu, un objet est lancé ; le joueur qui ne le rattrape pas devient la victime et est alors roué de coups par les autres joueurs.
    Par contre, pour les jeux contraints, l’enfant qui subit la violence du groupe n’a pas choisi de participer. Il est clairement identifié comme une victime puisqu’il n’a pas donné son consentement. On peut donner l’exemple du “happy slapping”, en français “joyeuses claques” : il s’agit d’une pratique consistant à filmer, à l’aide de son téléphone portable, une agression perpétrée par surprise, puis de procéder à la diffusion de ces images. Cette pratique, outre les violences physiques, vise également à porter atteinte à la dignité et à l’image de la victime.
    Qu’ils soient intentionnels ou contraints, ces “jeux” peuvent avoir des conséquences graves et diverses : hématomes, fractures, séquelles neurologiques, voire mener à la mort.

    La sensibilisation des adultes est une étape obligatoire

    La connaissance des signes d’alerte est une information importante à donner aux adultes. Il convient de garder à l’esprit que l’apparition de l’un ou plusieurs de ces signes ne signifie pas que l’enfant ou l’adolescent s’adonne obligatoirement à l’un de ces “jeux”. Il ne s’agit là que de rassembler un certain nombre d’éléments d’information, d’alerter sur la convergence de signes destinés à favoriser une certaine vigilance des adultes sur ces pratiques.
    Cette information s’adresse avant tout aux adultes de référence de l’enfant, c’est-à-dire aux parents, mais également aux professionnels : membres de la communauté éducative, représentants des milieux associatifs, sportifs…
    Elle constitue un préalable indispensable pour que ceux-ci puissent poursuivre le dialogue avec les élèves et pour que les parents puissent, de manière individualisée, répondre aux questions de leur enfant et/ou adolescent.
    C’est seulement après qu’une première réflexion s’est engagée avec les adultes que l’on pourra envisager, si cela s’avère nécessaire, une intervention en direction des élèves eux-mêmes.
    Cette intervention doit être mise en place soit après un accident ou un incident, soit après qu’un membre de l’équipe éducative ait repéré de telles pratiques ou initiations à ces pratiques.
    Elle doit répondre également à la demande de parents ou d’autres partenaires accueillant des enfants, dans un cadre périscolaire par exemple.
    L’intervention en milieu scolaire, décidée par le directeur d’école et l’inspecteur de l’Éducation nationale, responsable de circonscription, ou le chef d’établissement, se doit d’être intégrée dans le cadre d’une prévention globale des conduites à risques. Plusieurs expériences ont déjà démontré à quel point les interventions auprès des enfants ne peuvent donner pleinement leur effet s’il n’y a pas une démarche de réflexion et de mise en cohérence des adultes, parents et membres de la communauté éducative dans son ensemble.
    L’information doit être fiable et adaptée. Elle peut être apportée par des adultes de l’institution ou par des professionnels extérieurs, à condition que leur qualification à intervenir sur le sujet soit bien établie préalablement.
    Le message doit apporter la connaissance des signes d’alerte sur ces pratiques et intégrer des éléments de compréhension sur ce qui se joue, aux différents âges, en termes de recherche de soi et de ses limites.

    Même si, dans notre île, ce phénomène est moins répandu qu’en Métropole, il convient tout de même de rester vigilants. Parents, enseignants, élèves doivent être informés des risques encourus, une campagne de sensibilisation à ces “jeux” dangereux serait donc nécessaire.

    Sophie Périane
    Avec la brochure “EduSCOL” : Prévention de la violence

  • http://www.lanouvellerepublique.fr, 29/04/2009

    Posté le mai 2nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Le collège Descartes vient de payer un tribut à ces jeux de récré sur lesquels les élèves ont choisi d’enquêter et de réfléchir cette semaine.

    L’accident avait fait l’objet d’un article dans la Nouvelle République : un adolescent répondant à un défi stupide a fait, le mois dernier, une chute dans les escaliers de l’établissement, suffisamment grave pour que tous s’en émeuvent. L’occasion pour nous de réfléchir à ce phénomène qui touche aujourd’hui encore les écoles, celui des jeux qui peuvent mener à des traumatismes physiques et mentaux, à la dépendance, voire à la mort. Des jeux qui peuvent paraître innocents pour certains si on oublie leurs conséquences possibles.
    Qui n’a jamais vu, en effet, dans les collèges, des enfants qui se tapent dessus pour leur simple plaisir ? Qui, même ne l’a jamais fait ? Ou même subi ? On pourrait penser que c’est lié à un reste d’enfance, qu’il n’y a là que du chahut comme chez les jeunes animaux. Pourquoi le fait-on ? Certains enfants sont sans doute forcés car sinon c’est eux qui reçoivent les coups. D’autres le font pour se rendre intéressants, se mettre en valeur ou montrer qu’ils sont « dominants » (comme avec les lions). Peut-être certains le font-ils pour leur plaisir.

    Une partie du décor

    Quand on interroge à droite et à gauche les collégiens, on est d’abord surpris de voir que certains de ces jeux font partie du décor. « Le petit pont massacreur », qui consiste à lancer un objet dans les jambes d’un camarade et à le « tabasser » à plusieurs s’il ne parvient pas à la rattraper, est l’un de ceux-ci. Il se pratique entre élèves consentants et les victimes d’un jour se transforment en bourreaux le lendemain. Il s’agit alors d’une sorte de rite « d’intégration », comme un bizutage qui permet de se faire reconnaître dans un groupe. Et, après enquête, on se rend compte que des variantes multiples existent dans les établissements : on parle ici du jeu de la canette, là, du cercle infernal, ailleurs du « mikado » avec comme point commun, le tabassage collectif…
    Pour beaucoup d’entre nous, cependant, ces « jeux » sont le reflet inquiétant d’une violence partout présente, y compris sur les écrans et dans les jeux vidéo. On ne voit plus le réel, on reproduit des gestes, on ne comprend pas les conséquences. C’est ce qui conduit, par exemple au « happy slapping » qui consiste à filmer des agressions à les « transformer en images ».

    Dépasser les limites

    Et puis, il y a ce qui est lié à l’adolescence elle-même : on veut franchir les barrières, braver les interdits, impressionner les autres. Là, on trouve des jeux liés à la privation d’oxygène, la strangulation, l’asphyxie. Ceux qui pratiquent disent qu’ils y trouvent environ 30 secondes de bonheur ou d’hallucinations. Ces pratiques consistent à couper sa respiration, ou à l’accélérer, à compresser la carotide pour freiner l’irrigation sanguine du cerveau. Il faut pourtant savoir que selon le temps de privation d’oxygène, il y a le risque de coma profond qui peut conduire à la mort. Cela peut provoquer des lésions au cerveau, la paralysie ou même l’état végétatif tat de « légume »).

    Ce qui est sûr, c’est que personne dans les cours de récréation n’a sérieusement envie de blesser quelqu’un ou de mourir. On fait ça sans savoir… C’est pour ça qu’il ne faut pas continuer à laisser faire. Il faut informer et ne pas continuer à « passer à côté sans rien voir… »

    Cassandre Jaugin et Claire Malbreil pour la classe journalisme du collège Descartes et le magazine K’eskon Attend.