Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://addictions.suite101.fr, 3/12/2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 16 commentaires

    Des jeux dangereux à la récréation

    Le jeu du foulard et autres pratiques extrêmes

    Plusieurs études menées sur ces comportements à risque démontrent qu’ils ne sont pas le fait d’enfants mal dans leur peau. Il s’agit plutôt de gagner son appartenance à un groupe en relevant un défi, d’un désir de tester ses propres limites physiques, psychiques et sensoriels. Ces expériences qui bravent des interdits sont vécues comme des rites initiatiques.

    Mourir n’est pas jouer

    Ce phénomène a été révélé par le jeu du foulard qui consiste à s’étrangler jusqu’à la perte totale de connaissance. Couvrir sa tête d’un sac plastique et bloquer sa respiration ou encore sniffer des aérosols en tous genre sont aussi dans l’air du temps, juste pour amuser la compagnie. Se transformer en « tomate » , c’est-à-dire accepter de se faire frapper est une autre façon de se distinguer au sein du groupe. Sans parler des rodéos en voitures ou de celui qui se soulera le plus rapidement. Ces prises de risques extrêmes touchent les jeunes de 6 à 18 ans et provoquent des dégâts irrémédiables. Ces 10 dernières années, plusieurs centaines de jeunes seraient morts suite à une de ces expériences, d’autres sont victimes de séquelles neurologiques graves et irréversibles.

    Un colloque pour comprendre

    L’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) et les ministères de la Santé et de l’Education nationale organise le « 1er colloque international sur les pratiques d’évanouissement » les 3 et 4 décembre 2009 à Paris pour tenter de mesurer l’ampleur du phénomène et de le prévenir grâce à l’éclairage d’experts scientifiques, de psychiatres, de membres de l’éducation nationale et de professionnels concernés par l’encadrement des enfants et des adolescents. Tous s’accordent à penser que ces jeux dangereux sont comme une drogue. Une addiction se crée sans que l’enfant ait conscience des risques encourus. Pour repérer les enfants s’adonnant à ces pratiques, les associations conseillent aux parents de vérifier certains signes : traces sur le cou, yeux rouges, brusque repli sur soi… « Il faut aussi contrôler ce qu’ils regardent sur Internet » conseille Isabelle Thomas, vice-présidente de l’Apeas.

    Mourir n'est pas jouer, libre de droits
    A la récréation, certains enfants délaissent le ballon et la corde à sauter pour flirter avec la mort.

    Plusieurs études menées sur ces comportements à risque démontrent qu’ils ne sont pas le fait d’enfants mal dans leur peau. Il s’agit plutôt de gagner son appartenance à un groupe en relevant un défi, d’un désir de tester ses propres limites physiques, psychiques et sensoriels. Ces expériences qui bravent des interdits sont vécues comme des rites initiatiques.

    Mourir n’est pas jouer

    Ce phénomène a été révélé par le jeu du foulard qui consiste à s’étrangler jusqu’à la perte totale de connaissance. Couvrir sa tête d’un sac plastique et bloquer sa respiration ou encore sniffer des aérosols en tous genre sont aussi dans l’air du temps, juste pour amuser la compagnie. Se transformer en « tomate » , c’est-à-dire accepter de se faire frapper est une autre façon de se distinguer au sein du groupe. Sans parler des rodéos en voitures ou de celui qui se soulera le plus rapidement. Ces prises de risques extrêmes touchent les jeunes de 6 à 18 ans et provoquent des dégâts irrémédiables. Ces 10 dernières années, plusieurs centaines de jeunes seraient morts suite à une de ces expériences, d’autres sont victimes de séquelles neurologiques graves et irréversibles.

    Un colloque pour comprendre

    L’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) et les ministères de la Santé et de l’Education nationale organise le « 1er colloque international sur les pratiques d’évanouissement » les 3 et 4 décembre 2009 à Paris pour tenter de mesurer l’ampleur du phénomène et de le prévenir grâce à l’éclairage d’experts scientifiques, de psychiatres, de membres de l’éducation nationale et de professionnels concernés par l’encadrement des enfants et des adolescents. Tous s’accordent à penser que ces jeux dangereux sont comme une drogue. Une addiction se crée sans que l’enfant ait conscience des risques encourus. Pour repérer les enfants s’adonnant à ces pratiques, les associations conseillent aux parents de vérifier certains signes : traces sur le cou, yeux rouges, brusque repli sur soi… « Il faut aussi contrôler ce qu’ils regardent sur Internet » conseille Isabelle Thomas, vice-présidente de l’Apeas.

    Mourir n'est pas jouer, libre de droits
    A la récréation, certains enfants délaissent le ballon et la corde à sauter pour flirter avec la mort.

    Plusieurs études menées sur ces comportements à risque démontrent qu’ils ne sont pas le fait d’enfants mal dans leur peau. Il s’agit plutôt de gagner son appartenance à un groupe en relevant un défi, d’un désir de tester ses propres limites physiques, psychiques et sensoriels. Ces expériences qui bravent des interdits sont vécues comme des rites initiatiques.

    Mourir n’est pas jouer

    Ce phénomène a été révélé par le jeu du foulard qui consiste à s’étrangler jusqu’à la perte totale de connaissance. Couvrir sa tête d’un sac plastique et bloquer sa respiration ou encore sniffer des aérosols en tous genre sont aussi dans l’air du temps, juste pour amuser la compagnie. Se transformer en « tomate » , c’est-à-dire accepter de se faire frapper est une autre façon de se distinguer au sein du groupe. Sans parler des rodéos en voitures ou de celui qui se soulera le plus rapidement. Ces prises de risques extrêmes touchent les jeunes de 6 à 18 ans et provoquent des dégâts irrémédiables. Ces 10 dernières années, plusieurs centaines de jeunes seraient morts suite à une de ces expériences, d’autres sont victimes de séquelles neurologiques graves et irréversibles.

    Un colloque pour comprendre

    L’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) et les ministères de la Santé et de l’Education nationale organise le « 1er colloque international sur les pratiques d’évanouissement » les 3 et 4 décembre 2009 à Paris pour tenter de mesurer l’ampleur du phénomène et de le prévenir grâce à l’éclairage d’experts scientifiques, de psychiatres, de membres de l’éducation nationale et de professionnels concernés par l’encadrement des enfants et des adolescents. Tous s’accordent à penser que ces jeux dangereux sont comme une drogue. Une addiction se crée sans que l’enfant ait conscience des risques encourus. Pour repérer les enfants s’adonnant à ces pratiques, les associations conseillent aux parents de vérifier certains signes : traces sur le cou, yeux rouges, brusque repli sur soi… « Il faut aussi contrôler ce qu’ils regardent sur Internet » conseille Isabelle Thomas, vice-présidente de l’Apeas.

  • http://www.metrofrance.com, 5/12/2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 9 commentaires

    Une nouvelle victime probable du « jeu du foulard »
    Dans l’Isère, le décès par pendaison d’un garçon de 13 ans relance le débat autour des « jeux d’évanouissement ».

    Cruelle ironie du sort : alors que le ministère de la Santé accueillait hier à Paris le premier colloque international sur le « jeu du foulard et autres jeux d’évanouissement », cette pratique pourrait avoir fait sa quatorzième victime de l’année en France, selon le compte de l’Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation (APEAS).

    Dans la soirée de jeudi, à Eybens, près de Grenoble (Isère), les parents d’un adolescent de 13 ans l’ont découvert inanimé, pendu à une corde attachée à son lit-mezzanine.

    Malgré l’intervention rapide des secours, l’enfant est décédé hier au Centre hospitalier universitaire de Grenoble.

    D’après ce que les parents de l’enfant ont déclaré aux gendarmes, il y a quelques jours, leur fils aurait manifesté de l’intérêt pour le « jeu du foulard » suite à une émission de télévision sur le sujet.

    Les circonstances du drame sont d’autant plus difficiles à déterminer que l’enfant était seul dans sa chambre, tandis que ses parents étaient à l’étage.

    L’autopsie pratiquée hier a confirmé la mort par pendaison, cependant il faudra attendre les résultats de l’enquête en cours pour confirmer qu’une fois de plus, le « jeu » a tourné à la tragédie.

    Pour l’heure, le procureur de la République de Grenoble n’exclut pas que l’adolescent ait pu délibérément mettre fin à ses jours, précisant cependant qu’il n’avait pas laissé de lettre.

    Lors du colloque qu’elle organisait jeudi et vendredi, l’Apéas avait dénoncé la prolifération sur internet de blogs, de forums incitant impunément à ces pratiques, et même de vidéos « mode d’emploi ». Dans les colonnes du Figaro, l’avocate de l’association a par ailleurs déploré le vide juridique qui entoure l’incitation aux jeux dangereux.

  • http://www.lejdd.fr, 28 novembre 2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 14 commentaires

    Océane s’apprêtait à fêter Halloween

    Elle avait 11 ans. Elle est morte dans sa chambre, pendue à un lacet.

    On ne meurt pas comme cela. On ne meurt pas d’un jeu. Le 30 octobre, Océane, collégienne de 11 ans et demi, est retrouvée pendue à un lacet qui était accroché à une fenêtre de sa chambre. C’est sa petite sœur de 10 ans qui a découvert le corps sans vie de la fillette.

    Trois heures après le drame. Madison et Marine, les deux sœurs cadettes d’Océane, jouent dans le parc situé en face de leur domicile, un appartement en rez-de-chaussée d’une cité HLM de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), lorsque la plus grande des deux remarque le visage livide d’Océane plaqué contre la fenêtre. Elle s’approche, lui fait signe. Aucune réponse.

    Océane est morte sans que sa mère et son beau-père, présents dans l’appartement, ne s’en aperçoivent. Depuis quelque temps, le couple vit dans une bulle virtuelle, toute la journée rivé à Internet et à Second Life, un jeu vidéo qui propose à ses utilisateurs de découvrir une seconde vie dans un monde virtuel en trois dimensions.

    Madison, la première interrogée par la brigade des mineurs de Créteil, pense qu’Océane, qui aurait connu une petite déception amoureuse, s’est suicidée. Une thèse tout de suite été écartée par les enquêteurs qui suivent très vite la piste d’un « jeu du foulard » ayant mal tourné. Le téléphone portable et l’ordinateur d’Océane sont saisis. Comme la plupart des adolescentes de son âge, la fillette était adepte des « chats » et correspondait par e-mail avec ses copines. Dans ces courriers électroniques, des jeux dangereux sont à plusieurs reprises évoqués. La bande de fillettes du collège Pierre-et-Marie-Curie de Villiers-sur-Marne décrit les sensations ressenties lors du « rêve indien », une variante du jeu du foulard qui consiste à bloquer sa respiration pour provoquer un évanouissement précédé d’hallucinations.

    La fillette avait tenté l’expérience du « rêve indien »

    Si l’on en croit sa correspondance, Océane avait déjà tenté l’expérience du « rêve indien » il y a plusieurs mois. Interrogées par les enquêteurs, sept amies d’Océane ont reconnu avoir déjà participé à des jeux de « non-oxygénation », pour le « fun« . « C’est effrayant, les adolescents banalisent totalement ces pratiques », constatent les policiers de la brigade des mineurs du Val-de-Marne. « Ils énumèrent ces jeux dangereux sans se rendre compte de la gravité de leurs comportements et s’y adonnent parfois plusieurs fois par jour. »

    Océane était-elle simplement en recherche de sensations fortes? Voulait-elle tester ses limites ou attirer l’attention d’une maman de plus en plus happée par une autre réalité? Si elle s’inquiétait du quotidien de sa mère, la collégienne aimait la vie, travaillait sérieusement, s’occupait de ses petites sœurs « comme une deuxième maman« , selon ses proches. « Elle était très mature pour son âge, mais c’était encore une toute petite fille en besoin d’amour« , confie Claude, son grand-père.

    Le jour de son décès, Océane s’apprêtait à fêter Halloween avec Madison et Marine. Elle avait décoré sa chambre et préparé des déguisements en papier. Certainement pour donner un spectacle. Parce qu’elle était comme cela, Océane, théâtrale, artiste. Plus grande elle voulait devenir actrice. Le patriarche de la famille, très proche de ses petits-enfants, a du mal à se faire à l’idée que sa « poupée » est morte à cause d’un jeu du foulard. « Je préfère m’accrocher à l’hypothèse d’un banal accident… » Comme beaucoup de parents confrontés à un tel drame.

  • http://www.lefigaro.fr, 3 décembre 2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 11 commentaires

    Incitation aux jeux dangereux: vers une sanction

    Delphine Chayet

    Les adolescents restent largement ignorants du danger.
    Les adolescents restent largement ignorants du danger. Crédits photo : Le Figaro

    Depuis le début de l’année, 14 adolescents sont morts en se livrant à ces pratiques.

    Filmé dans la rue, un jeune garçon accroupi inspire et expire bruyamment, se redresse, puis perd connaissance. Ses camarades rient. Cette séance de «rêve indien» – une variante du jeu du foulard, de la grenouille ou de la tomate – est diffusée sur la Toile. Elle a été vue plus de 1 000  fois ces derniers mois.

    «Sur Internet, de nombreux blogs, groupes de discussion ou vidéos incitent impunément à la pratique des jeux dangereux, ou en font la démonstration, a déploré jeudi Marie-Laure Laffaire, avocate de l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas), lors d’un colloque international consacré aux jeux d’évanouissement. Or il est quasiment impossible de faire retirer ces sites, ni même de remonter jusqu’aux enfants filmés pour les alerter.»

    Alors que la provocation au suicide ou à la consommation de stupéfiants est réprimée par le Code pénal, aucune infraction ne sanctionne l’incitation aux jeux dangereux. Mais ce vide juridique pourrait prochainement être comblé.

    Le ministère de la Justice réfléchit en effet à l’insertion d’un nouvel article dans le Code pénal. «C’est une piste juridique intéressante, souligne Jean-Marie Huet, directeur des Affaires criminelles et des grâces. Encore faut-il que le nouveau texte soit utilisé : les enquêteurs devront être bien informés sur ces comportements et exercer une vigilance particulière.»

    Selon l’Apeas, 14 adolescents ont trouvé la mort en 2009 après une séance d’asphyxie. «Le phénomène est encore largement sous-estimé, car un certain nombre de décès sont classés en suicides ou en accidents domestiques», souligne la vice-présidente de l’association, Isabelle Thomas. Le manque d’oxygénation du cerveau peut aussi laisser des séquelles graves.

    Retrouver des sensations fortes

    Les adolescents restent, eux, largement ignorants du danger. «C’est franchement dément, et sans risques si c’est bien fait», raconte un jeune sur son blog. «Planant», renchérit un autre, dans un groupe sur Facebook. Certains disent pratiquer le rêve indien plusieurs fois par jour, pour retrouver des sensations fortes – impression de planer, vision en double, hallucinations…

    Isabelle Thomas alerte les parents : «Internet crée une véritable émulation de groupe, une surenchère. En se racontant leurs expériences sur leur messagerie instantanée, les enfants se poussent au passage à l’acte. Or les accidents les plus graves se produisent quand le jeune est seul.»

    Certains blogs proposent de véritables modes d’emploi du jeu du foulard, mais il existe aussi des ouvrages qui incitent ouvertement à ces conduites à risque. Une page du livre intitulé À bout de souffle, proposé en bibliothèque, décrit ainsi comment retenir son souffle «le plus longtemps possible» . Ces derniers mois, l’Apeas s’est également battue pour faire interdire une vidéo artistique montrant, dans le cadre d’une exposition, une scène de «rêve indien».

    LIRE AUSSI :

    » INTERVIEW – Jeu du foulard : «Comme une drogue pour certains

  • http://www.lejdd.fr, 28 novembre 2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 7 commentaires

    Le jeu du foulard continue de tuer

    Treize enfants morts recensés cette année en France. Cette semaine, un colloque sur les « jeux d’évanouissement » se tient à Paris.

    « T’es pas cap’ de plus respirer. » La phrase circule régulièrement dans les cours de récréation, de la maternelle au collège. S’étrangler à l’aide d’un foulard, d’une écharpe, d’un lacet, d’une ceinture ou simplement avec ses mains, dans le but de couper la respiration, parfois jusqu’à l’évanouissement. Telle est la règle d’une série de jeux dangereux dont les enfants et adolescents sont adeptes depuis une dizaine d’années.

    Les jeux dits de non-oxygénation, d’asphyxie et de strangulation portent plusieurs noms : jeu du cosmos, rêve bleu, rêve indien… Le plus connu est le jeu du foulard, pratiqué avec toutes sortes de liens. Il consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique pour ressentir des hallucinations provoquant dans la plupart des cas un évanouissement. Les jeunes adolescents en sont friands. Les plus petits, au primaire et même à la maternelle, le pratiquent sans liens, en retenant leur respiration. On l’appelle alors jeu de la tomate. Des « jeux » dont l’issue n’a rien de ludique, qui tuent en moyenne un à deux enfants chaque mois!

    Tous les décès sont survenus à domicile

    De fait, il est très difficile de chiffrer le nombre exact de décès consécutifs aux jeux de non-oxygénation. Les morts touchant des mineurs de moins de 15 ans sont classées par le ministère de l’Intérieur en deux catégories, « décès naturels » et « suicides ». Or les suicides par pendaison peuvent, par exemple, masquer des jeux de strangulation. Seules les antennes du Samu, lorsqu’elles sont sûres d’avoir affaire à ce type de « jeux », en informent le ministère de la Santé. Depuis le 1er janvier dernier, 13 décès ont ainsi été recensés, tous survenus au domicile des victimes.

    « La plupart du temps, les enfants découvrent ces jeux à l’école, sur le trajet du retour à la maison ou dans les centres de loisirs, et le reproduisent seuls chez eux. C’est là que les conséquences peuvent être morbides, l’enfant n’ayant personne pour l’aider à retirer le lien qui l’asphyxie », constate Christophe Rathelot, pédopsychiatre, praticien au centre hospitalier Edouard-Toulouse de Marseille et membre du comité scientifique de l’Apeas (Association de parents d’enfants accidentés par strangulation), qui organise jeudi et vendredi, sous le haut patronage des ministères de l’Education nationale et de la Santé, un colloque international sur les jeux d’évanouissement.

    « Ce jeu est un piège, clame Isabelle Thomas, vice-présidente de l’Apeas. Si on n’en meurt pas à tous les coups, les séquelles sont irréversibles. Des dizaines d’enfants se retrouvent chaque année dans des états quasi végétatifs. » Une étude Ifop de fin 2007, réalisée sur 578 parents, indique que 4% des parents pensent que leurs enfants y ont déjà participé, 67% étant persuadés qu’ils n’y jouent jamais. Dans l’Education nationale, où le sujet a longtemps été considéré comme un épiphénomène, la prévention n’en est qu’à ses balbutiements. Une brochure, éditée en 2007, est distribuée à chaque rentrée de septembre dans les établissements et, depuis le premier trimestre 2009, les personnels de santé suivent un module de formation à la prévention des jeux dangereux.

    Ecole Cour Paru dans leJDD Le jeu du foulard fait de nombreuses victimes chez les enfants et les adolescents. (Reuters)

    Comment être vigilant

    « Aucun profil de jeune pratiquant des jeux de strangulation ne se dessine« , affirme le pédo- psychiatre Christophe Rathelot. Le praticien recense toutefois des signes qui peuvent être annonciateurs d’une pratique du jeu du foulard chez l’enfant ou l’adolescent.

    Indices inquiétants

    -Enfant qui parle régulièrement de la pratique des jeux de non-oxygénation chez ses amis
    -Marques rouges inexpliquées au niveau du cou de l’enfant
    -Yeux rouges qui peuvent être la conséquence de micro-hémorragies
    -Violents maux de tête à répétition associés à des pâleurs
    -Bruits sourds de chutes dans la chambre ou la salle de bains
    -Présence régulière dans la chambre d’un lien, d’une ceinture, d’un foulard sur le lit, attaché à un radiateur, à une armoire, à une poignée de porte ou de la fenêtre
    -Enfant ou adolescent qui s’isole de plus en plus dans sa chambre

    Que faire?

    -Engager la conversation avec l’enfant
    -Vérifier si la pratique du jeu du foulard est répandue dans l’établissement scolaire, le club de sport ou le centre de loisirs qu’il fréquente. En informer les responsables
    -Consulter un médecin

  • http://www.lefigaro.fr, 3/12/2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Jeu du foulard : «Comme une drogue pour certains enfants»

    Propos recueillis par Flore Galaud (lefigaro.fr)

    INTERVIEW – A l’occasion du premier colloque international sur le jeu du foulard, Marie-France Le Heuzey, psychiatre à l’hôpital Debré de Paris, revient sur cette pratique à risques, qui a officiellement fait treize victimes cette année en France.

    Jeu du foulard, jeu du cosmos, de la tomate ou encore rêve indien : les appellations divergent pour nommer cette pratique, qui, depuis une dizaine d’années, a fait son entrée à l’école. Reste que l’expérience, qui consiste à s’étrangler volontairement pour éprouver de nouvelles sensations, est loin d’être anodine et fait chaque année des victimes en France.

    En 2009, treize décès d’enfants ont été officiellement attribués au jeu du foulard. Mais il pourrait y en avoir plus. En effet, dans certains cas, les enquêteurs concluent à un suicide et non à un accident, car l’enfant est retrouvé avec un lien noué autour du cou.

    Grâce à plusieurs associations de parents, l’opinion publique commence à se sensibiliser sur ce sujet. L’Apeas, association de parents d’enfants accidentés par strangulation, organise jeudi le premier colloque international sur ces pratiques d’évanouissement. A cette occasion, Marie-France Le Heuzey, médecin psychiatre dans le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Robert-Debré de Paris et auteur de «Jeux Dangereux : quand l’enfant prend des risques» (éditions Odile Jacob), répond aux questions du figaro.fr.

    LEFIGARO.FR – Depuis quelques années, on parle de plus en plus de la pratique du jeu du foulard à l’école. Pour autant, peut-on parler d’un phénomène comportemental nouveau ?

    MARIE-FRANCE LE HEUZEY – Cette pratique a toujours existé, notamment dans certaines pratiques sexuelles chez les adultes [principe d'asphyxiophilie : recherche du plaisir en se coupant d'oxygène, ndlr]. Pour autant, sa forme est peut-être assez nouvelle puisqu’on la constate aussi dans les cours de récréation depuis une dizaine d’années, où les enfants «s’amusent» à y recourir sans qu’il y ait recherche de plaisir sexuel. Ils le prennent comme un jeu, qui leur procure des sensations nouvelles.

    A partir de quel âge, généralement, les enfants commencent-ils à expérimenter ce jeu dangereux ?

    Si la pratique semble plus étendue au collège, on la constate désormais également à l’école primaire. Les cas les plus jeunes se situent aux alentours de huit ans. Mais récemment, j’ai également rencontré une patiente qui n’en avait que six.

    Existe-t-il un profil type pour s’y adonner ?

    Peu d’études ont été réalisées sur le jeu du foulard, ce qui rend certaines conclusions assez difficiles. On constate tout de même que ce sont souvent les enfants casse-cou qui sont les plus «à risque». Donc, dans beaucoup de cas, il s’agit de garçons qui ont tendance à se mettre en danger, qui sont à la recherche de sensations fortes. Mais dans l’ensemble, tous les enfants restent exposés : un garçon réservé, par exemple, peut également y avoir recours pour tenter d’intégrer un groupe. Et il ne faut pas oublier qu’il y a également des enfants qui sont forcés par des camarades d’école à le faire.

    Ce jeu peut-il devenir une addiction ?

    Absolument. En le pratiquant, les enfants éprouvent un sentiment de vertige, la sensation de planer. Certains ont même des visions, un peu comme avec des drogues. Des enfants y prennent donc goût et se retrouvent à le pratiquer de façon quotidienne, à l’école mais également chez eux, dans leur chambre.

    Les parents d’enfants victimes disent souvent ne s’être doutés de rien. Peut-on toutefois identifier quelques signes avant coureurs ?

    Il est effectivement très difficile de remarquer quoi que ce soit, et les parents éprouvent souvent un grand sentiment de culpabilité. On peut identifier quelques indices, mais cela reste très léger : un enfant qui met tout le temps des cols roulés [pour dissimuler les traces de strangulation, ndlr], qui joue sans cesse avec ses ceintures, ou qui éprouve de fréquents maux de tête et qui a souvent les yeux rouges… Tout comme un enfant qui s’enferme trop souvent à clé dans sa chambre. Mais il ne faut pas non plus céder à la paranoïa.

    Quels conseils donneriez-vous à des parents qui soupçonnent leur enfant de s’adonner à cette pratique ?

    Avant tout, d’arriver à en parler avec lui. De bien lui faire prendre conscience du danger. Autant un adolescent peut le savoir, autant un enfant de huit ans a rarement ce genre de considération. Ensuite, se tourner vers l’école, essayer d’obtenir plus de renseignements : la pratique a-t-elle déjà été constatée au sein de l’école ? Comment l’enfant se comporte-t-il là-bas ? Et enfin, bien souvent, il est également nécessaire de consulter un spécialiste pour essayer de comprendre quelle est la motivation de l’enfant. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas surtout pas minimiser l’acte.

    LIRE AUSSI :

    » École : les jeux qui font peur aux parents

    » Le jeu du foulard tue près d’un enfant par mois en France


  • http://lci.tf1.fr, 3 décembre 2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 17 commentaires

    Au jeu du foulard, les enfants ignorent qu’ils vont perdre

    Par Alexandra Guillet , le 03 décembre 2009 à 06h00, mis à jour le le 03 décembre 2009 à 11:57

    Le jeu du foulard a fait 13 victimes depuis le début de l’année en France. Pour la première fois, un colloque international se tient jeudi et vendredi à Paris pour mieux cerner et lutter contre ce jeu dangereux.

    TF1 News : Pourquoi organisez-vous maintenant un colloque international* sur le jeu du foulard ?
    -Isabelle Thomas, mère d’un adolescent décédé du jeu du foulard en 1999 et vice-présidente de l’Apeas (association des parents d’enfants accidentés par strangulation) :
    Depuis le début de l’année, treize enfants sont morts de ce jeu en France. En 2008, ils étaient 12. Ce jeu, qui consiste à se faire évanouir, est pratiqué dans de nombreux autres pays. Ce colloque aura pour but de mettre en commun toutes nos connaissances sur ce phénomène difficile à cerner, afin d’améliorer la prévention et d’améliorer le traitement judiciaire car trop souvent ces décès sont pris pour un jeu domestique qui a tourné mal ou un suicide.

    TF1 News : on parle toujours du « jeu du foulard« , mais il en existe plusieurs variantes …
    I.T. :
    Le jeu du foulard se décline sous plusieurs formes et donc sous plusieurs noms en fonction de l’âge des enfants : jeu de la tomate, rêve indien, rêve bleu ou encore baiser du dragon. Dans tous les cas, le but des participants est de se faire évanouir, car le manque d’oxygène permet d’arriver à une sensation planante, hallucinatoire. Les enfants veulent faire une expérience sur leur corps, le problème est qu’ils le connaissent mal.

    TF1 News : Ce jeu dangereux touche des jeunes de quel âge ?
    I.T. :
    ca va de 4 à 14-15 ans. A la maternelle, c’est plutôt le jeu de la tomate avec des enfants qui vont se regarder entre eux et s’amuser à arrêter de respirer pour voir qui tient le plus longtemps. Quand ils sont un peu plus grands, ils apprennent à tourner sur eux-mêmes rapidement pour se faire ralentir le rythme cardiaque et l’arrivée d’oxygène au cerveau, ce qui provoque une forme d’évanouissement. Autre variante, ils se compressent les carotides entre eux pour arriver à cet évanouissement plus rapide. Même si cela n’entraîne pas systématiquement la mort, ce genre de jeu peut aboutir à des mauvaises chutes et surtout détruit un certain nombre de cellules dans le cerveau qui ne se reproduiront jamais. Et quand on en réchappe on peut avoir des lésions à vie. A ce jeu, les enfants sont perdants. En général à partir de 14-15 ans, les enfants passent à autre chose.

    -Y-a-t’il un profil type d’enfant attiré par ce genre de jeu?
    I.T. :
    Pas vraiment. Si on devait décrire un profil, ce serait un enfant très curieux, bien dans sa vie, avec des projets d’avenir et qui a juste envie de tester quelque chose de nouveau avec son corps.

    -TF1 News :Vous avez décrit des pratiques collectives, dans la cour d’école, mais dans l’actualité de ces derniers mois, il y a eu plusieurs cas d’enfants morts seuls dans leur chambre  au bout d’une écharpe ou d’une ficelle ?
    I.T. :
    Quand les enfants ne sont pas dans le groupe qui pratique le jeu à l’école, ils essayent de le tester seul chez eux, en pensant qu’ils pourront desserrer le lien eux-mêmes, et ils vont décéder à cause de cela. La plupart du temps, on les retrouve pendus à un lit superposé ou même à une poignée de porte ou de fenêtre, avec les mains autour de leur cou. Parmi les enfants retrouvés seuls, il y a aussi ceux qui sont devenus dépendants à ce jeu, qui aiment planer, au même titre que les drogués.

    -TF1 News : Et le rôle d’internet dans tout ça ?
    I.T. :
    Dramatique ! C’est une source d’information énorme et les enfants arrivent à aller sur des sites leur décrivant les techniques pour faire le jeu du foulard.

    -TF1 News : Que peuvent faire les parents pour prévenir ce genre d’accidents ?
    I.T. :
    Il faut qu’ils en parlent avec leurs enfants, même si eux n’en parlent pas. Au même titre qu’on leur dit très tôt ‘Vous ne mettez pas de sacs sur la tête’ ou ‘Tu traverses la rue sur le passage clouté pour pas être écrasé’, il faut leur dire ‘On ne joue pas à s’étrangler’. Et puis, ils doivent apprendre à leurs enfants à savoir dire ‘non’, qu’ils ne sont pas obligés d’adhérer à tout ce que font leurs copains, surtout quand on touche à l’intégrité du corps humain.

    -TF1 News : Quels sont les signes qui doivent éventuellement alerter les parents ?
    I.T. :
    Il peut y avoir différents signes comme des traces rouges autour du cou, des joues rouges aussi parfois, des maux de tête à répétition ou des troubles visuels et bourdonnement passagers, et aussi des défauts de concentration importants.

    -TF News : Et que doivent faire les chefs d’établissements scolaires ?
    I.T.
    : Faire passer notre message mais ce n’est pas toujours évident. Malgré tout, depuis septembre 2007, ils ont une consigne en début d’année pour faire une séance de prévention auprès des enfants sur les jeux du foulard et, plus généralement, les jeux dangereux à la cour de récréation. Depuis un an, je trouve que les services publics sont plutôt réceptifs à ce problème.

    *Colloque international APEAS, 3 et 4 décembre, au ministère de la Santé, à Paris

  • http://www.lepoint.fr/, 4/12/2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 11 commentaires

    Le jeu du foulard, un « rêve magique » qui peut tuer

    Par Louise Cuneo

    Le jeu du foulard, un

    14 enfants au moins seraient morts depuis le début de l’année du « jeu du foulard » © AFP

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    Cela commence en général par un jeu en apparence tout simple, celui de « la tomate » : l’enfant, parfois âgé d’à peine cinq ans, retient sa respiration. Le manque d’oxygène dans le cerveau provoque un état comateux, proche de la syncope. Pour passer à un degré supérieur, dans la cour de récréation, un copain participe au « jeu » en comprimant la carotide ou le sternum après l’entrée en hyperventilation : l’enfant s’évanouit quelques secondes, avant de revenir à lui. La forme la plus grave est souvent celle réalisée chez soi : l’enfant, qui a aimé l’expérience, la reproduit chez lui, en s’aidant d’un lien – un foulard ou une ceinture par exemple – pour réaliser une semi-strangulation. Hélas, bien souvent, le retrait du lien au moment de la syncope n’est pas maîtrisé, et ils sont seuls. La mort est alors très rapide.

    Quatorze adolescents sont officiellement décédés en France depuis le début de l’année. Des chiffres reflétant mal la réalité, puisque ne sont comptabilisés que les décès signalés par les familles des victimes à l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas). Les autres relèvent de « suicides » ou « d’accidents domestiques », telle que la nomenclature officielle les retient. « Il y a une méconnaissance totale de ces jeux d’évanouissement », regrette Catherine Vince, vice-présidente de l’Apeas, qui, pour mieux faire connaître ces jeux dangereux, organisait cette semaine un colloque international à Paris.

    1,5 million de personnes ont déjà essayé

    Il n’existe pas de profil type d’enfants touchés : « C’est dans les cours de récré que tout se passe. Quand cela rentre dans un établissement, ça se propage, comme une épidémie, et tout le monde peut être touché », remarque Catherine Vince. « Les enfants concernés proviennent de tous les milieux, dans le monde entier. Les jeux d’étouffement plaisent aux enfants en recherche de sensations fortes, qui ont paradoxalement envie de se sentir vivre. Aucun ne souffre de dépression. En revanche, on note une forte représentation d’enfants précoces », tente de récapituler la vice-présidente, dont le fils a été victime du « jeu du foulard ». Selon une enquête Ipsos réalisée en 2007, 1,5 million de personnes auraient déjà essayé le jeu du foulard en France. Une pratique dont on retrouve même des traces dans l’Antiquité, même si les médias n’ont médiatisé ses dangers que depuis le début des années 2000.

    Le « rêve magique », ou « rêve indien », comme le surnomment ceux qui le pratiquent, provoque « une sensation de totale évasion », un « effet planant » lié au manque d’oxygène, comme le décrivent les accros. Car, comme une drogue, le jeu du foulard peut séduire à en devenir dépendant. Un danger difficile à repérer, puisque les symptômes sont assez courants : yeux et joues rouges, traces au cou, douleurs d’oreilles ou céphalées violentes peuvent être des signes de pratiques régulières. Dès lors, difficile d’en parler avec les enfants directement… sans risquer de les inciter à transgresser l’interdit. Pour savoir comment s’y prendre, ils n’auraient plus qu’à aller sur internet : des centaines de vidéos témoignent de la violence du jeu. Autant de cauchemars pour les parents. Et de modes d’emploi potentiels pour ces jeunes.

  • http://www.lexpress.fr, 3/12/2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 16 commentaires

    « Jeu du foulard »: des morts chaque année, mais l’ampleur du phénomène est incertaine

    PARIS – Le « jeu du foulard », dans lequel les enfants bloquent leur respiration jusqu’à l’évanouissement, provoque chaque année des accidents, parfois mortels, mais l’ampleur de cette pratique reste difficile à établir, expliquent parents et professionnels de santé à la veille d’un premier colloque sur le sujet.

    Une cour d’école

    Le jeu du foulard, dans lequel les enfants bloquent leur respiration jusqu'à l'évanouissement, provoque chaque année des accidents, parfois mortels, mais l'ampleur de cette pratique reste difficile à établir, expliquent parents et professionnels de santé à la veille d'un premier colloque sur le sujet.AFP/Archives/Mychèle Daniau

    Le « jeu du foulard », dans lequel les enfants bloquent leur respiration jusqu’à l’évanouissement, provoque chaque année des accidents, parfois mortels, mais l’ampleur de cette pratique reste difficile à établir, expliquent parents et professionnels de santé à la veille d’un premier colloque sur le sujet.

    « Jeu du foulard« , où la respiration est bloquée par un lien ou les doigts, « jeu de la tomate« , où le sternum est compressé, ou simple blocage de la respiration jusqu’à la perte de connaissance: ces conduites, qui ne sont pas nouvelles, sont toutefois restées dans l’ombre jusqu’aux premiers articles de presse, au début des années 2000.

    Depuis, parents et scientifiques tentent de mesurer l’ampleur du phénomène, d’autant plus complexe à appréhender qu’il est parfois difficile d’établir si le décès est lié à une recherche de sensations fortes ou s’il s’agit d’un suicide.

    Ce qui est sûr, c’est que « 13 enfants sont décédés depuis le début de l’année, après une douzaine en 2008« , indique Isabelle Thomas, vice-présidente de l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas), organisatrice, avec les ministères de la Santé et de l’Education nationale, du « 1er colloque international sur les pratiques d’évanouissement » jeudi et vendredi à Paris.

    « C’est très peu, mais c’est à chaque fois dramatique, car c’est inimaginable pour les parents« , note Patrice Huerre, chef du service psychiatrie de l?enfant et de l’adolescent de l’établissement public de santé Erasme à Antony (Hauts-de-Seine).

    Sans en arriver à un décès, ces conduites peuvent toutefois provoquer des séquelles neurologiques, réversibles ou pas, qui ne sont pas recensées. « Il reste aussi difficile de dire exactement combien s’y adonnent« , complète Isabelle Thomas.

    Une enquête réalisée en 2007 par Ipsos pour l’Apeas montrait que 4% des plus de 15 ans qui connaissaient le « jeu du foulard » s’y étaient adonnés, soit, par extrapolation, 1,5 million de personnes.

    Gregory Michel, professeur en psychopathologie à l’université Bordeaux II, estime que ce phénomène doit être considéré au regard d’une augmentation des pratiques à risques en général.

    Comme pour la consommation de drogue ou d’alcool, les enfants qui se sont essayés à l’évanouissement dans les cours d’école ou de collège sont en quête d’identité et sont curieux de braver l’interdit ou le danger. Sans avoir forcément conscience des risques encourus.

    « Ils mènent des expériences sur leur corps pour tenter d’en trouver les limites, ils recherchent un effet +planant+ lié au manque d’oxygène« , explique Mme Thomas. Mais certains sont aussi parfois dépressifs, relève Patrice Huerre.

    Après la première expérience, deux suites possibles: « soit ils ne recommenceront plus, car ils ont eu mal ou peur, soit ils en tirent une satisfaction et recommenceront avec leurs copains« , détaille Gregory Michel.

    Certains, tombés dans une « addiction« , recommenceront même chez eux dans leur chambre, des situations d’autant plus risquées que « personne n’est alors là pour les réveiller« , explique-t-il.

    Pour repérer les enfants adeptes, les associations donnent aux parents des pistes: traces sur le cou, yeux rouges, brusque repli sur soi…

    « Il faut aussi contrôler ce qu’ils regardent sur internet« , où des vidéos circulent, conseille Isabelle Thomas. « Ensuite on peut avoir un dialogue franc, au même titre que des dialogues sur la drogue ou l’alcool« , juge-t-elle.

    Pour Patrice Huerre, toutefois, une question se pose: « comment parler de ces pratiques sans risquer de les susciter« .

  • http://penacob.blogspot.com, 2 décembre 2009

    Posté le décembre 5th, 2009 Caljar 5 commentaires

    Pratique de jeu dangereux.

    3 élèves de 6e sont entendus car ils jouaient à « La frite » un jeu qui consiste à mettre le plus de monde possible sur un élève allongé sur un banc. Ce jeu classifié comme dangereux peut provoquer un écrasement de la cage thoracique avec des risques d’étouffements, de lésions internes, les conséquences peuvent aller jusqu’au coma ou à la mort de l’élève.

    Le passage devant la commission a été demandé par la CPE suite à plusieurs avertissements donnés par les surveillants.
    L’audition des élèves met en évidence qu’ils n’étaient pas conscient de la dangerosité de leurs jeux, ils pensaient simplement jouer.

    Ces élèves ont tous un bon comportement pendant les cours et leurs résultats scolaires sont corrects.

    Décision de la commission :

    - Les élèves doivent réaliser un panneau d’information sur les jeux dangereux afin qu’eux et leurs camarades prennent conscience des risques qu’ils prennent.
    - Un avertissement sera inscrit dans leur dossier scolaire.