Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.lepoint.fr, 21 Juin 2010

    Posté le juin 21st, 2010 Caljar 19 commentaires

    Attention à ces jeux d’enfants qui n’en sont pas…

    Rêve bleu » ou « indien », « Jeu de la Grenouille », « de la tomate » ou « du foulard », « Cosmos », « Petit pont, ou « Baiser du dragon »… autant de noms pour désigner les jeux d’évanouissement auxquels se livrent de nombreux enfants. Âgés de 4 à 20 ans, des garçons et filles de tout niveau social sont touchés par cette pratique à risque. Ces « jeux » sont avant tout considérés comme un amusement susceptible de procurer des sensations fortes. Il s’agit exceptionnellement d’un comportement violent ou suicidaire. Et pourtant, ils sont à l’origine de la mort d’au moins un enfant par mois.

    À l’occasion du dernier congrès des Sociétés de pédiatrie, qui a eu lieu en fin de semaine dernière à Paris, l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation a fait le point sur ces jeux dangereux. Le principe est simple. « Il associe une hyperventilation forcée obtenue par quelques flexions rapides des jambes et de grandes inspirations, suivie d’un blocage de la respiration assorti d’une pression sur les carotides et les jugulaires, voire d’une forte compression du sternum jusqu’à l’évanouissement », précise leur communiqué. L’enfant peut aussi être tenté de réaliser seul cette strangulation en se suspendant avec un lien autour du cou fixé au montant d’un lit, d’une poignée de porte ou de fenêtre.

    Qu’il s’agisse d’une suffocation, d’une strangulation ou d’une pendaison, la conséquence est la même : le cerveau manque d’oxygène. Si l’hypoxie est modérée, elle entraîne des bourdonnements ou des sifflements d’oreille, des « coups de gong » dans les tempes, une vision floue, des hallucinations visuelles, l’impression de planer au-dessus du sol… tous ces signes précédant la perte de connaissance. Puis survient la phase convulsive hypoxique, marquée par un arrêt de la respiration, des spasmes musculaires, qui partent le plus souvent de la face et s’étendent aux membres ainsi que des convulsions de l’ensemble du corps. Ce stade est réversible si la strangulation est arrêtée et s’il existe une prise en charge médicale immédiate de qualité. Quant à la privation totale d’oxygène (anoxie aiguë), elle a des conséquences irréversibles avec, en cas de survie, de lourdes séquelles neurologiques.