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http://www.nordlittoral.fr, 09/10/2010
Posté le octobre 9th, 2010 19 commentairesGravelines : un garçonnet décède par étranglement
Un jeune garçon, âgé de 8 ans, est décédé jeudi soir à Gravelines, à la suite d’un étranglement, au domicile familial.
D’importants moyens de secours, pompiers et médecins du Samu, ont convergé vers la rue Samuel-Morse, jeudi soir à Gravelines. Les parents d’un garçonnet, licencié au club de handball, venaient de découvrir leur fils inanimé dans sa chambre, une ceinture de peignoir autour du cou. « Les secours ont fait tout ce qu’ils pouvaient humainement pour tenter de réanimer la jeune victime », explique une source proche de l’enquête. En vain. La jeune victime était sans doute privée d’oxygène depuis plusieurs minutes déjà.
Selon les premiers éléments du dossier, le jeune Gravelinois se trouvait seul dans sa chambre au moment des faits. L’origine accidentelle semble d’ailleurs privilégier par les fonctionnaires de police. « Les doutes sont raisonnablement levés sur une éventuelle intervention extérieure. Il a suffi de quelques minutes d’inattention des parents pour que le drame survienne. »
Les résultats de l’autopsie attendus ce matin
Hier, dans la commune, on évoquait une possible mort liée au jeu du foulard, une pratique très répandue dans les cours de récréation chez des jeunes qui cherchent à découvrir de nouvelles sensations en provoquant une asphyxie par strangulation. Cette expérience, d’apparence anodine, peut avoir des conséquences très graves, pouvant aller de séquelles irréversibles à la mort.
Cette pratique est difficile à détecter car il ne s’agit pas d’un comportement violent ou suicidaire, mais simplement d’un jeu dangereux. Depuis 2000, une moyenne de dix décès est recensée chaque année en France.
L’enquête a été confiée à la Sûreté urbaine de Gravelines. Une autopsie a été pratiquée sur la jeune victime hier en milieu d’après-midi. Les conclusions médico-légales devraient être connues ce matin. « Cela nous permettra de déterminer les circonstances exactes du décès car pour l’heure, il est prématuré d’échauder la moindre conclusion », affirme un enquêteur.
Le Parquet de Dunkerque a bien évidemment été avisé de ce tragique accident et a ouvert une enquête. Un vaste élan de solidarité est né dans la commune.
Bertrand Ringot, le maire, devrait présenter ses condoléances aux parents et aux deux soeurs de la petite victime aujourd’hui.
T.S-M. -
http://www.pleinair.net, 5/10
Posté le octobre 5th, 2010 18 commentairesPontarlier : Mieux comprendre les jeux dangereux
Ce lundi soir, une conférence débat sur le thème des « jeux dangereux » était organisé à Pontarlier.
Cette soirée a vu le jour dans le cadre de l’observatoire de la sécurité. Une instance constituée d’une quarantaine de personnes (chefs d’établissements, bailleurs sociaux, CCAS, prévention spécialisée, maisons de quartier, forces de l’ordre, élus, …) où l’on recense, analyse et traite les problèmes liées à l’insécurité et à la vie sociale et scolaire des lycéens et collégiens du secteur pontissalien. Après une journée consacrée aux conduites addictives et une soirée sur les violences verbales, le collectif a souhaité abordé un autre sujet, qui hante les cours de récréation des établissements scolaires du secteur, les jeux dangereux. Pas ceux qui consistent à s’étrangler intentionnellement pour rechercher des sensations mais ceux qui consistent à agresser ces petits camarades dans la cour de récréation. Malheureusement, la création en la matière est riche et les adolescents fourmillent d’inventions stupides. Les jeux pratiqués portent pour la plupart des noms très angéliques ( le petit pont massacreur, la savonnette, la tomate,…), mais qui au fond sont très dangereux et humiliants. Au total, près de 90 noms sont répertoriés et révélés par des enfants et des adolescents, qui les ont essayés. « Nous avons constaté des jeux d’agression dans les collèges, notamment dans les classes de 5è et 4è » explique Mr Cleyet Merle, Principal du collège Lucie Aubrac à Doubs. Suite à ce constat, les chefs d’établissement ont décidé d’informer, sous forme d’une enquête, les parents des 2000 élèves des quatre collèges de Pontarlier de ces pratiques. Dans leurs réponses, les familles ont également éprouvé le besoin de développer le sujet et d’en savoir davantage sur d’autres jeux dangereux, beaucoup plus médiatisés, tels que le tristement célèbre jeu du foulard, ou encore le rêve bleu ou le rêve indien.
En parler pour mieux prévenir
Pour répondre à cette demande, une conférence débat animée par deux psychologues cliniciens, des médecins et la présidente de l’Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation (APEAS), a vu le jour. L’objectif est de ne pas créer une psychose chez les parents mais de transmettre un maximum d’informations sur les dangers de ces pratiques » explique Christian Pourny, Vice Président de la CCL, en charge des dispositifs de prévention de la délinquance. « Car cette expérience, d’apparence anodine, peut avoir des conséquences très graves, pouvant aller de séquelles irréversibles à la mort » précise Mme Cochet, Présidente de l’APEAS. « S’informer et informer pour mieux comprendre est essentiel. Rechercher les signaux d’alerte auprès des jeunes peut sauver des vies » explique t’elle. Répandus dans le monde entier, ce que l’on appelle à tord « des jeux » sont devenus un véritable rite, pratiqué seule ou en groupe par de nombreux jeunes garçons et filles, âgées entre 4 et 20 ans, avides de vivre une expérience, de connaître des sensations nouvelles.
Pour obtenir de plus amples informations sur « ces jeux dangereux » vous pouvez enrichir vos connaissances en vous connectant sur le site internet de l’association : www.jeudufoulard.com
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http://www.don-bosco.net, sept 2010
Posté le octobre 3rd, 2010 14 commentairesLe jeu du foulard : la mort au détour d’un jeu
La mort d’un enfant est toujours, qu’elle qu’en soit la raison, un drame horrible surtout quand elle peut être évitée parce que conséquence d’un « jeu » stupide dont beaucoup ignorent ou sous-estiment le danger. Comment peut-on jouer et mourir ? Par manque d’information et de prévention… (DBA 960)
« Il y a dix ans, en septembre 2000, j’ai retrouvé mon fils de quatorze ans et demi-mort dans sa chambre par strangulation » témoigne Françoise Cochet. Le rapport de la police nationale conclut à une mort due au « jeu du foulard ». La réaction de Françoise est quasi immédiate quand elle apprend qu’il y a eu des cas semblables avant et après : elle lance un appel aux médias pour stopper ce jeu qui a déjà causé trop de morts. Elle fonde dans la foulée, l’Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation – APEAS pour les familles victimes mais aussi pour informer et prévenir des dangers du jeu du foulard et de ses dérivés, les jeunes, les familles, les professionnels de l’éducation, de la santé et de la justice.
Le rêve indien, le jeu des poumons, le cosmos, le jeu de la tomate,…
Le jeu, sous toutes ses appellations, s’apparente à une pratique innocente, généralement proposée par un copain ou un groupe d’amis.
Le principe est simple. Il suffit de conjuguer plusieurs gestes : une hyperventilation forcée suivie d’un blocage de la respiration, assorti d’une pression sur les carotides, voire d’une forte compression du sternum. Un évanouissement se produit, précédé de sensations de type hallucinatoire.
Le risque est d’autant plus grand quand le jeune est tenté de renouveler seul l’expérience, à l’aide de n’importe quel objet qui fera office de lien d’où le nom, « jeu du foulard », puisque personne n’est là pour le desserrer en cas d’évanouissement.
Gaspar, huit ans, était en train de lire un livre de jeu de rôle pour enfant dans la collection « Un livre dont vous êtes le héros » (retrouvé juste à côté de lui) qui racontait une épreuve dans laquelle une liane s’entourait autour du cou et déclenchait la suffocation et l’évanouissement. La lecture de ce passage a dû le pousser à tenter l’expérience : il a perdu la vie en juin 2005, par jeu, pour voir ce que s’évanouir voulait dire, pour s’amuser à avoir la tête qui tourne, pour s’imposer une épreuve initiatique et être un héros invincible et immortel.
Le « jeu » dit de « la tomate » est une forme primaire du précédent dans lequel les enfants, dès la maternelle, jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, ce qui peut également provoquer une syncope. Il est d’ailleurs lui aussi décrit dans des livres de jeux pour enfants présents dans bon nombre de bibliothèques scolaires et municipales.
Certains « pratiquants » deviennent dépendants. Le danger est extrême : toute tentative, qu’elle soit effectuée en groupe ou en solitaire, peut entraîner des séquelles irréversibles, handicap moteur et physique et un arrêt cardiaque.
Aujourd’hui, environ un enfant par mois meurt de ces pratiques qui demeurent encore peu connues du grand public même si les interventions se multiplient et que les pouvoirs publics s’en saisissent de plus en plus.
Expérience, défi et innocence, trois adjectifs qui à eux seuls résument l’état d’esprit des jeunes lorsqu’ils jouent à ces « jeux ».Pourquoi est-ce dangereux ?
La strangulation (étranglement) amène à la suffocation suivie d’une syncope. Un arrêt cardiaque est possible à tout moment. Avant la perte de connaissance, la personne peut ressentir plusieurs sensations : étourdissement, impression de déplacement du plancher et/ou des objets environnants, points lumineux devant les yeux, vision floue, bourdonnements d’oreilles.
L’anoxie cérébrale est une privation d’oxygène. Les conséquences varient selon sa durée et son intensité : lenteur mentale, céphalées souvent intenses et persistantes, somnolence, tremblements et secousses musculaires, convulsions, crises épileptiques, amnésie, coma plus ou moins profond, décès.
Les conséquences d’une anoxie cérébrale durable peuvent persister longtemps après la correction de l’anoxie et tous les intermédiaires existent entre la récupération complète et la mort cérébrale. Une anoxie sévère, prolongée au-delà de trois à quatre minutes, provoque des lésions cérébrales irréversibles.Que pouvons-nous faire ?
Les enfants et adolescents de quatre à vingt ans qui pratiquent ces jeux n’ont pas de problèmes particuliers, ne sont pas en échec scolaire ; ils ignorent juste les dangers encourus, ils font comme les copains.
C’est pourquoi il est essentiel d’en parler avec eux en leur expliquant de façon très précise les risques et les conséquences dramatiques en insistant sur les handicaps car la mort effraie moins.
Une fois avertis des risques encourus, ils cessent généralement un jeu dont ils ne mesuraient pas le danger.
Contrairement à ce que nous pourrions penser, le silence ou des explications édulcorées développent le fantasme et donc une attirance possible.
Tous les adultes en situation éducative doivent participer à la prévention. La pratique du jeu du foulard ne s’apparente aucunement à une tentative de suicide. Cette activité s’accompagne donc rarement de comportements étranges. Quelques détails éventuels peuvent cependant alerter les parents : brusque perte d’acuité visuelle, traces suspectes sur le cou (parfois camouflées), lien, corde, ceinture, traînant sans raison auprès du jeune, maux de tête parfois violents, récidivants, douleurs auriculaires, diminution de concentration, rougeurs suspectes au visage, bruits sourds dans la chambre ou contre le mur (chute dans le cas d’une pratique solitaire), questions posées sur les effets, les sensations, les dangers de strangulation.
L’essentiel est donc de dialoguer et de se mobiliser ensemble comme nous le faisons déjà pour d’autres causes. Les enfants et surtout les adolescents n’ont de cesse de tester les limites et de mettre à mal le cadre dans lequel ils exercent leur liberté sans en avoir forcément conscience et surtout sans mesurer les risques parfois encourus. À nous adultes en situation éducative de les informer, de les prévenir et de leur faire confiance.Karine GOLD-DALG
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