Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.tdg.ch

    Posté le mai 29th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Ils tabassent pour un oui ou pour un non. Une victime témoigne
    VIOLENCE GRATUITE |

    Les ados cognent pour des motifs toujours plus futiles. Aurélien raconte.

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    C’est une bagatelle qui a tout déclenché. Pour un rien, Aurélien Debarge, 18 ans, a été roué de coups au point de perdre connaissance. Il a repris conscience à l’hôpital, le nez et deux dents cassés.

    Vendredi 22 mai, avec une trentaine d’amis, il fête l’anniversaire d’une copine aux Bastions. Vers 23 h 30, l’une des filles se fait voler son sac par une bande de jeunes. Après dix minutes à parlementer, le groupe d’amis parvient à récupérer le sac. «Moi et deux copines, nous nous sommes alors écartés, raconte Aurélien, fils d’un conseiller administratif de Chêne-Bourg. Le reste du groupe continuait à parler avec les voleurs.»

    Le trou noir

    A partir de là, c’est le trou noir, Aurélien ne se souvient de rien. Ce sont ses amis qui lui ont raconté la suite: «En m’écartant, je suis passé près d’un autre groupe de trois jeunes, qui n’avait rien à voir avec le premier, et j’en ai touché un de l’épaule, sans le faire exprès. L’un d’eux m’a alors donné un coup de poing dans la figure.» Réflexe de joueur de rugby, Aurélien le plaque au sol, mais il se fait rouer de coups de pied, dont plusieurs l’atteignent à la tête, par les deux acolytes de son agresseur. Tout cela ne dure que quelques instants, les amis d’Aurélien volant à son secours. Le jeune homme, qui a eu une commotion cérébrale, se réveille à l’hôpital sans comprendre ce qu’il fait là. Il a déposé une plainte pénale.

    Une histoire, hélas banale, qui montre le rapport de certains jeunes à la violence. Ceux-ci castagnent pour des motifs de plus en plus futiles. Voire sans motif du tout, à l’instar des amateurs de «happy slapping», qui giflent ou cognent au hasard des inconnus dans la rue et filment leurs «exploits» pour les diffuser sur Internet.

    Les statistiques de la police genevoise montrent que les infractions contre la vie et l’intégrité corporelle ont augmenté de 15% chez les moins de 18 ans de 2007 à 2008, principalement à cause de l’explosion des agressions en groupe (+85%). Le rapport de la Confédération sur la violence juvénile publié cette semaine souligne que les actes de violence commis par des jeunes se sont multipliés par cinq en vingt ans. Mais cela est dû en partie à une tendance accrue de la population à dénoncer les délits.

    Films et jeux vidéo

    Comment expliquer et prévenir de tels comportements? Claudine Gachet, députée radicale au Grand Conseil, dirige l’association Face à Face (www.face-a-face.info), qui prend en charge les femmes et les adolescents violents. La plupart de ceux avec lesquels elle travaille lui ont été envoyés par la justice. «Ces jeunes glorifient la violence, et eux-mêmes sont en quelque sorte glorifiés par la presse, qui leur consacre des unes», note la thérapeute.

    Pour elle, l’influence des films et des jeux vidéo est évidente, bien que les études ne soient pas aussi affirmatives. «A Cannes, les trois films primés sont extrêmement violents. Beaucoup de jeunes ne regardent que cela, et dans certains jeux vidéo, ils apprennent à tuer. Comment voulez-vous qu’ils réagissent quand ils sont en colère?»

    Aider les parents

    Les jeunes dont elle s’occupe lui décrivent un univers brutal, où l’on est soit agresseur, soit victime. La prévention passe notamment par la prise de conscience, selon Claudine Gachet: «Les adolescents ne se rendent pas toujours compte de la portée de leurs coups.» Mais pour elle, le recours à la psychiatrie et aux neuroleptiques est un désastre. «Ces jeunes ne sont pas des psychopathes! Il vaut mieux aider et soutenir les parents. Ceux-ci sont de plus en plus permissifs et le seuil de tolérance des jeunes baisse.»

    Claudine Gachet va lancer une proposition politique pour que les conseillers sociaux des écoles soient autorisés à recueillir des plaintes, par exemple en cas de racket. «Pour un jeune qui fait partie d’une bande, il est très difficile de porter plainte à la police.»

  • Plaquette « Les Jeux Dangereux », prévenir et agir

    Posté le mai 27th, 2009 Caljar Pas de commentaire
    Micado - janvier 2008

    Micado - janvier 2008

    Si vous le désirez, vous pouvez télécharger la plaquette (format PDF) en cliquant ici !

  • le pays briard’ (77) , 19 mai 2009

    Posté le mai 25th, 2009 Caljar Pas de commentaire

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  • http://www.leparisien.fr, 23 mai 2009

    Posté le mai 23rd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    « C’est encore plus dangereux à la maison »

    OLIVIER GRIGNON, alias Black Psycho

    Brancardier dans la vraie vie, Black Psycho sur le ring, Olivier Grignon, 43 ans, intervient dans les écoles pour expliquer les dangers du catch.

    Alors, vous voilà appelé à la rescousse par l’Education nationale ?
    Olivier Grignon. On m’appelle beaucoup*. Dans les cours de récré, les gamins n’ont pas vraiment le temps de mettre en scène des matchs.

    Ils se font des prises dans des coins quand les surveillants regardent ailleurs. Malgré les attroupements qui se forment, les adultes ne les repèrent pas toujours, d’où les petits accidents. Mais en fait, c’est encore plus dangereux à la maison. Parce que là, les adultes cautionnent et ne surveillent pas.

    Les parents sont-ils inconscients ?
    Totalement. Ils expliquent même naïvement que leurs enfants « s’amusent à jouer au catch ». Ils les laissent dans leur chambre ou dans le jardin mettre des matelas par terre, prendre des chaises pour faire des sauts… Il y a quelques années, je ne connaissais même pas la moitié des prises qu’essaient de reproduire les mômes aujourd’hui et je suis sidéré. Certaines sont extrêmement dangereuses, comme le marteau-pilon qui consiste à prendre quelqu’un à l’envers, à coincer sa tête entre vos jambes et à sauter sur vos genoux. Dans le vrai catch, sa tête effleure à peine le tapis. Les gamins, eux, pensent qu’on écrase la tête de l’adversaire et ils sautent de bon coeur… sur ses cervicales. Ce qui me fait le plus peur, c’est la surenchère des vidéos sur Internet. Il ne faut pas que les parents les laissent faire ça.

    Que faut-il leur expliquer ?
    Le catch c’est de la culture physique, de l’entraînement, le corps doit être formé : il n’est pas question de commencer avant 13 ans. Il faut des mois pour apprendre à tomber sans se faire mal et des années pour réussir certaines prises. Et puis, disons la vérité : c’est du spectacle, avec un scénario, de l’entraînement intensif, des artifices aussi. Le ring, c’est comme un trampoline, il y a un ressort au milieu qui amortit les coups. Nos chaussures, c’est de la mousse. Expliquer ça aux enfants ne brise pas la magie. Si on veut que le catch reste un beau sport populaire, mieux vaut avouer que c’est un spectacle plutôt que risquer une hécatombe d’enfants blessés.

    Vous êtes inquiet ?
    On est seulement au début des problèmes. La folie pour le catch s’amplifie tous les jours. Dans mon école à Beauvais (Oise), nous avions 12 licenciés il y a deux ans. Aujourd’hui, on en a 55 et on refuse des gamins. Beaucoup n’ont d’ailleurs même pas les 13 ans requis… Avant cet âge, on ne peut faire du catch que dans les jeux vidéo ! Quant aux plus grands, il faudrait pouvoir leur proposer des écoles sérieuses. Il y en a une centaine en France, mais aucune n’est homologuée, faute de fédération.
    * On peut le joindre via son blog : http://catch-francais.skyblog.com.

  • http://www.lepost.fr, 22/05/09

    Posté le mai 22nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Sur Le Post, le parquet dit « qu’ils étaient 150, avec battes de base-ball, béquilles, flashballs et hachoirs » et que « 24 sont toujours en garde à vue.« 

    Pourquoi?

    Pourquoi environ 150 jeunes se sont-ils affrontés, jeudi soir, place de la Commune, à Evry (Essonne)?

    « Ils disent qu’ils ont voulu venger un ami d’une des deux bandes, agressé lundi dans un établissement scolaire d’Evry » nous confie le parquet.

    Pourquoi ce jeune avait-il été agressé?

    « Selon certains, il aurait été victime du jeu du petit pont massacreur » nous dit le parquet.

    Bilan: 25 interpellations et autant de gardes à vue jeudi soir.
    « On a maintenant 24 gardes à vue, dont 16 mineurs, et tous ont entre 14 et 28 ans » actualise le parquet d’Evry ce vendredi midi.

    Des « bandes rivales« ? « Oui. Des jeunes de Grigny et d’Evry » nous dit le parquet.

    Evry (Essonne).

    Sur Le Post, un magistrat du parquet d’Evry s’explique:

    Que s’est-il passé jeudi soir à Evry?
    « Deux bandes rivales se sont affrontées, et ça a dégénéré. Entre 20h et 21h, environ 150 jeunes se sont retrouvés place de la Commune pour en découdre. Ils étaient équipés: battes de base-ball, béquilles -on en voit de plus en plus dans les bagarres-, couteaux divers, hachoirs, et même flashballs. »

    Les jeunes avaient des flashballs?
    « Ils en avaient au moins un, qu’ils ont d’ailleurs utilisé contre des jeunes et des policiers. »

    Ils s’étaient donné rendez-vous?
    « On ne sait pas encore si c’était vraiment prévu ou plutôt improvisé. Si au départ ça concernait certains et que d’autres ont vite rappliqué…Avec les téléphones portables, ça va vite. »

    Qui sont ces jeunes qui se sont affrontés?
    « Des jeunes de Grigny, et d’autres d’Evry. Ils étaient environ 70 d’un côté et 80 de l’autre. »

    Comment ça a commencé?
    « C’est la question à laquelle nous aimerions pouvoir apporter une réponse. Il semble pour l’instant que les jeunes d’Evry aient voulu venger un ami de Grigny -un adolescent de 14 ans- qui a été agressé lundi dans un établissement scolaire d’Evry. Ils disent que leur ami s’est fait casser la figure et qu’ils ont voulu le venger. »

    Et pourquoi ce jeune aurait été agressé?
    « Certains jeunes disent ignorer la cause de cette première agression, d’autres disent qu’il a été victime du jeu du petit pont massacreur. »

    Qui sont ces « bandes rivales »?
    « Des jeunes de Grigny et des jeunes d’Evry. On peut dire que ce sont des bandes rivales, mais pas des bandes stucturées qui défendent un territoire pour protéger un trafic. Ils n’ont pas l’habitude de se rencontrer pour s’affronter. »

    Quel genre de « bandes » est-ce, dans ce cas?
    « Des bandes totalement déstructurées, qui se rassemblent de façon hétéroclite et cherchent à en découdre pour des motifs futiles. Là ça parait être une histoire de vengeance d’ami. Il y a 3 semaines c’était pour une histoire de fille, puis, à Sainte-Geneviève-des-Bois, pour un regard de travers dans le bus… »

    Qui sont les jeunes en garde à vue?
    « Certains d’Evry, d’autres de Gagny. Les gardes à vue seront sans doute prolongées ce soir, en vue de présentation à des juges des enfants et des libertés. »

    Y a-t-il eu des blessés?
    « Aucun, juste quelques ecchymoses. Autant dire que c’est un miracle. »

  • http://www.lefigaro.fr, 22/05/2009

    Posté le mai 22nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Les enfants risque-tout

    Ils adoptent, de plus en plus jeunes, des comportements dangereux.

    Certains petits garçons n’ont peur de rien. Un moment d’inattention et on les retrouve perchés sur la cime d’un arbre, sur le toit d’une maison ou sur la corniche d’un immeuble, appelant fièrement leur maman à admirer leur exploit. Des casse-cou en quête de sensations fortes, d’expériences nouvelles, qui se mesurent délibérément avec le danger pour s’évaluer ou tester l’amour de leurs parents. Il est aussi des petites filles qui décident de ne plus se nourrir ou presque, zappant les repas ou rejetant tout aliment jugé trop calorique. Ces cas d’anorexies mentales connus chez les adolescentes semblent se propager chez des fillettes de 10, 12 ans. Il est enfin des enfants qui se prêtent dans les cours des écoles à des jeux de strangulation, de bullying (agressions répétées d’élèves entre eux), d’autres que l’on découvre adeptes de piercings, tatouages et scarifications, d’autres enfin qui fument des cigarettes ou du cannabis, boivent de l’alcool jusqu’à sombrer dans des comas éthyliques à moins de 10 ans.

    Un point commun les rassemble : ils prennent trop de risques, se mettent en danger, sans conscience des conséquences. Comment les aider à grandir, à prendre assurance et autonomie, tout en les protégeant efficacement ? C’est le thème de Jeux dangereux, dernier ouvrage de Marie-France Le Heuzey, pédopsychiatre à l’hôpital Robert-Debré de Paris. Fait inquiétant, elle constate qu’un nombre croissant d’enfants, de plus en plus jeunes, adoptent des conduites périlleuses. «Le phénomène touche aujourd’hui les préadolescents, explique-t-elle, et dans tous les milieux. Tous peuvent être concernés. Ce peut être des enfants précoces, des hyperactifs ayant soif de découvertes, des anxieux, timides, posés, qui veulent sortir de leur cocon, des dépressifs qui se sentent mal aimés…»

    Marie-France Le Heuzey décrypte les facteurs sociaux favorisant ce type d’attitude – l’accès aux scènes de violence quotidiennes et banalisées, à la télévision, sur internet, dans les jeux vidéo où le gameover confère un sentiment d’immortalité -, mais aussi les facteurs familiaux : grossesse précoce, instabilité, absence de limite posée… Elle rappelle quelques valeurs éducatives de simple bon sens à transmettre comme le respect de soi-même et le respect des autres. Des règles de base qui semblent galvaudées, mais qui sont essentielles au développement de l’enfant et à son intégration sociale. -

    Jeux dangereux, Editions Odile Jacob, 160 p. 19€.

  • http://www.lexpress.mu, 18/05/09

    Posté le mai 18th, 2009 Caljar Pas de commentaire
    Le phénomène du Happy Slapping gagne du terrain au sein de la société mauricienne
    Le phénomène du Happy Slapping gagne du terrain au sein de la société mauricienne

    Une récente agression d’un élève et une bagarre entre deux filles filmées à l’aide d’un portable mettent en exergue la présence du phénomène du Happy Slapping au sein de la société mauricienne.

    «Enlève ton pantalon. Ne bouge pas sinon je te coupe…». Cette scène s’est produite il y a moins d’un mois dans un collège de l’Est. Et le tout a été filmé à l’aide d’un téléphone portable. La victime, un garçonnet de 12 ans, est sortie traumatisée et humiliée de cette expérience. Le plus étonnant, c’est que ses agresseurs sont ses amis. Ce cas n’est pas isolé. Plusieurs incidents du même genre ont été rapportés à la police.

    Le récent cas des deux jeunes filles mauriciennes se disputant à coups de mains et de pieds en est une autre illustration. Evidemment la scène a été filmée et se retrouve sur Facebook. On se souvient aussi de ces nombreuses scènes de sexe qui circulent sur les téléphones portables.

    Le Happy Slapping est apparu, pour la première fois, en Angleterre en 2007, où l’agression d’un jeune immigré avait été filmée à l’aide d’un téléphone portable. Ce cas avait interpellé l’opinion publique et choqué plus d’un. Deux ans plus tard, les premiers cas ont été enregistrés à Maurice. Le phénomène inquiète de plus en plus les milieux chargés de l’éducation des jeunes. «Nous devons faire attention. Car, bien souvent les phénomènes apparaissent et ce n’est que bien après qu’on s’en rend compte. Et il est déjà trop tard», explique Lindsay Thomas, vice recteur du Collège St Esprit.

    On peut apercevoir les exemples du Happy Slapping dans les cours de récréation. Les règles ont changé. Et dès qu’il y a une bagarre, le premier réflexe de nombreux jeunes est de dégainer leurs téléphones et filmer la scène. Ils capturent cet instant de souffrance pour ensuite le partager avec leurs amis.

    Véronique Wan Hok Chee, psychologue, a une lecture très particulière de ce phénomène. Pour elle, il s’agit d’un moyen pour certains jeunes d’assouvir leurs fantasmes. «Nous sommes proches du sadomasochisme. On a constaté que les jeunes veulent maintenant aller au-delà de leurs limites. De tester leur tolérance à la souffrance», explique-t-elle. Cette dernière évoque aussi un effet pervers dans le comportement de ces jeunes, dont certains sont victimes également de pression de groupe.

    Lindsay Thomas estime, pour sa part, que c’est une perte de repères de notre jeunesse qui est à l’origine de l’apparition de ce phénomène. «Tous leurs repères sont faussés. On demande même au personnel féminin de notre établissement d’être sur leurs gardes. Car, les jeunes sont très doués pour prendre des photos discrètement. Puis, ces images circulent dans tout l’établissement», explique-t-il.

    Le Happy Slapping s’est invité dans les établissements scolaires. Aujourd’hui, la perception de la violence chez les jeunes est faussée. Les limites ne sont plus respectées et la frontière entre le bien et le mal semble si facile à franchir.

    Les éducateurs sont impuissants face à ce phénomène. «Nous ne pouvons pas interdire l’utilisation du portable à l’école…», déplore Lindsay Thomas.

    Avec un portable, les jeunes filment tout, prennent des photos. La vie intime n’existe plus et les sites comme Facebook sont un excellent moyen de diffuser leurs frasques et les «limites qu’ils veulent franchir.»

  • http://www.france-info.com, 17 mai 2009

    Posté le mai 17th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Pourquoi un enfant prend-il des risques en jouant ?

    « Jeux Dangereux, ou quand l’enfant prend des risques », c’est le titre d’un ouvrage qui vient de sortir aux Editions ODILE Jacob. Il est signé du Docteur Marie-France Le HEUZEY, psychiatre spécialisée chez les enfants.


    L’auteur a rassemblé dans ce livre la description, l’explication et surtout la conduite à tenir devant tous ces phénomènes terribles que l’on retrouve souvent dans l’actualité : jeu du foulard, sports à risque, rapports non protégés, bouffées d’alcoolisme, anorexie…

    - La jeunesse se porte-elle aussi mal que cela pour qu’elle ait besoin de ces sensations morbides ?

    Prendre des risques fait partie du développement normal de l’enfant, cela lui permet de gagner en assurance et en autonomie. La vie autrefois se chargeait de rappeler sa dureté aux amateurs de sensations fortes. Aujourd’hui, la société comprend mal les effets du risque gratuit, car il arrive que nos enfants, poussés par le besoin de se mettre à l’épreuve, de soulager une souffrance cachée ou parfois juste pour s’amuser, se retrouvent en situation de danger.
    On a l’impression que les parents sont un peu face à un paradoxe ; l’envie de surprotéger, tout en laissant l’expérience s’installer.

    - L’exposition au danger n’est-elle qu’une question de hasard ou de malchance ?

    Certains enfants semblent naturellement manquer de prudence et se retrouvent dans des situations très risquées. Certains même se confrontent, de façon délibérée, au danger.
    On a déjà beaucoup parlé du jeu du foulard, du suicide des adolescents, ou de la prise d’alcool massive. Mais on peut mettre dans la même catégorie, la conduite sans permis, le tatouage, le sport à risque ou encore les conduites anormales avec la nourriture…

    - Ces expériences sont le fait de types bien particuliers d’enfants, des enfants que l’on appelle hyper actifs !

    Ce ne sont pas seulement des enfants turbulents. Car il faut ajouter à ce l’on appelle la turbulence, une impulsivité et un déficit de l’attention pour obtenir un enfant hyperactif.
    Il y aussi les enfants opposants atteints de T O P : Trouble oppositionnel avec provocation.
    En fait, il y a des profils très différents d’enfants qui se retrouvent décrits dans ce livre et que les parents pourront aisément reconnaître : dépressif, anxieux, surdoué ou précoce.

    S’il existe des profils très divers, il est impossible de pointer les causes qui orientent de façon automatique ou prédéterminée un enfant vers tel ou tel comportement.

    - Peut-on employer le terme un peu grand public de tempérament casse cou ?

    Ce n’est pas faux. On dit que nous avons tous dès la naissance un tempérament qui est la base sur laquelle se construit notre personnalité en fonction des rencontres, des liens et des événements. Ainsi le tempérament serait déterminé et identifiable dès l’enfance alors que la personnalité est déterminée par notre milieu.
    Et en premier lieu la famille. On retrouve la responsabilité des parents qui ont eux aussi aimé les conduites à risque, les chats ne font pas des chiens, ceux qui ne mettent pas de limites ou qui cherchent l’affrontement, mais aussi les séparations, l’instabilité familiale, ou c’est moins connu, les grossesses précoces !

    Et puis, les parents sont souvent contents de le souligner, il y a le groupe, et bien évidemment les « mauvaises » fréquentations. Mais cela c’est un débat vieux comme le monde !

    - Quelles solutions ; comment agir ?

    Il faut repérer chez son enfant une vulnérabilité particulière. Le livre donne quelques conseils pour les parents de tous les enfants. En particulier agir tôt avec un bébé risque-tout. Ou les dix conseils pour protéger son enfant des dangers du sport !

    Ce livre ne risque pas de faire peur aux parents. Il faut même en conseiller la lecture en dehors du contexte de ce type de pratique dans la famille. Il permet de comprendre, d’expliquer, et surtout de proposer des solutions pratiques.

    Des solutions pour aider nos enfants à se découvrir et à grandir, sans se mettre en danger !

    jeux-dangereux

  • http://www.santemagazine.fr

    Posté le mai 16th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Jeu du foulard : comment le prévenir

    Véronique Bertrand

    Créé le 13/09/07

    Jeu du foulard : comment le prévenir

    Cette pratique de cour d’école qui peut conduire l’enfant à la mort est de plus en plus fréquente. En quoi consiste exactement le jeu du foulard ? Explications. Et les derniers moyens de prévention à connaître.

    Le jeu du foulard fait partie des jeux de « non-oxygénation » ou d’asphyxie. Il se définit de la manière suivante : étranglement volontaire, réalisé seul ou à plusieurs, dont l’objectif est de vivre une expérience, de connaître des sensations nouvelles. Cet étranglement se fait par la compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique. Cela freine l’irrigation sanguine du cerveau, et permet de ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires. Problème : les jeunes n’ont pas conscience que ces « sensations géniales » résultent de la mort de millions de cellules dans leur cerveau !

    Les signes d’alerte

    Certains symptômes propres à la pratique du jeu du foulard peuvent mettre en alerte les parents. « Les enfants adeptes de ce jeu se plaignent souvent de bourdonnements d’oreilles, de maux de tête, d’impressions visuelles désagréables », énumère le Dr Jean Lavaud, pédiatre-réanimateur, responsable du Smur pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. Et de préciser : « Certains comportements, comme celui de ne jamais vouloir se séparer d’un lien que l’enfant porte sur lui ou qu’il a toujours dans sa chambre, doivent éveiller l’intérêt des parents. »

    Les premiers cas recensés de jeu du foulard, aussi appelé tomate, rêve bleu, rêve indien… remontent au milieu des années 1970. Aujourd’hui, en France, « le jeu du foulard tue chaque mois un enfant », déplore Catherine Vince, vice-présidente de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS).

    Parmi les personnes connaissant le jeu du foulard, 4 %* d’entre elles l’ont déjà pratiqué enfant ou adulte, soit environ un million et demi de personnes.

    La tranche d’âge la plus concernée est celle des 10-14 ans (48 %*), avec un pic à 12 ans. « Ce pic correspond à l’entrée au collège, explique Hakima Ait el Gadi, sociologue de l’adolescence. Les jeunes quittent le monde sécurisé de l’enfance. Ils sont confrontés au « t’es pas cap » des grands de quatrième et de troisième. » Ensuite, on trouve aussi des pratiquants chez les 6-10 ans (29 %*). Et 6 %* des parents connaissant le jeu du foulard estiment que leur enfant y a déjà joué !

    Des conséquences graves

    52 %* des jeunes qui pratiquent le jeu du foulard n’ont pas conscience de sa dangerosité. Pourtant les risques sont loin d’être anodins. Selon sa durée, la privation d’oxygène peut entraîner lenteur mentale, céphalées intenses, convulsions, amnésie. Mais aussi un coma, voire un décès. D’autre part, au-delà de trois à quatre minutes, elle provoque des lésions cérébrales irréversibles. Elles peuvent entraîner une paralysie partielle ou totale, une surdité, une cécité…

    * Enquête Ipsos, 6 et 7 avril 2007.

    A force de se demander si le fait de parler du jeu du foulard aux jeunes ne risque pas de les inciter à le pratiquer, peu de choses sont mises en place en prévention. Les associations se sont mobilisées et proposent des documents d’informations.

    Des livres utiles

    Alerte aux jeux dangereux, Magali Duwelz, éd. Le cercle des auteurs.
    - Nos enfants jouent à s’étrangler en secret, Françoise Cochet, éd. François-Xavier de Guibert.

    Un film

    Ce documentaire Ceci n’est pas un jeu montre des témoignages poignants de parents ayant perdu leur enfant. Il donne aussi la parole aux spécialistes : psychologue, responsable de Smur pédiatrique… Ce film est disponible sur simple demande auprès de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS).

    Des brochures d’information

    Il en existe plusieurs : Jeu du foulard = jeu mortel, réalisée par l’APEAS, Alerte aux jeux dangereux et Ta force c’est de dire non, écrites par SOS Benjamin. Toutes informent sur les signes à repérer, expliquent les dangers de cette pratique.

    Un document officiel

    Le ministère de l’Education nationale a réalisé un fascicule de seize pages intitulé Les jeux dangereux et les pratiques violentes, prévenir, intervenir, agir. Il est disponible sur le site eduscol.education.fr. Il présente les différents jeux dangereux et leurs conséquences sur la santé. Il donne les signes d’alerte, les démarches à suivre en cas d’incident.

    Parents d’élèves : ce que vous pouvez faire

    Chaque établissement du secondaire (collège et lycée) dispose normalement d’un Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC). Il est destiné à mettre en place des actions de prévention. Il ne faut pas hésiter à parler au médecin ou à l’infirmière scolaire de la volonté de s’en servir pour parler des dangers du jeu du foulard.

    Ce qui reste à mettre en place

    Il est important que les ministères de l’Education nationale, de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et de l’Intérieur proposent des formations à leur personnel. Une heure de formation dispensée par un médecin suffit à sensibiliser les étudiants dans les instituts universitaires de formation des maîtres, dans les écoles d’infirmières et de médecins scolaires, dans celles d’assistantes sociales… L’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation espère aussi, en 2008, pouvoir mettre à la disposition des professionnels, une mallette comportant un matériel de prévention. Autre projet également : la réalisation d’un congrès international sur les jeux d’évanouissement.

  • http://www.e-sante.fr

    Posté le mai 16th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Alerte autour du jeu du foulard

    Alerte autour du jeu du foulardChaque année, dix enfants décèdent des conséquences du jeu du foulard. Ce jeu d’évanouissement qui consiste, seul ou en groupe, à retenir sa respiration ou s’étrangler afin de rechercher de nouvelles sensations, est particulièrement répandu. Inconscients des dangers auxquels ils s’exposent, les expérimentateurs risquent pourtant un coma profond, des lésions cérébrales ou la mort.


    Briser le silence pour engager une prévention efficace

    Ipsos a réalisé pour l’APEAS la première enquête sur la notoriété et la pratique du jeu du foulard (1). L’APEAS est une Association de parents d’enfants accidentés par strangulation qui, par ce sondage, veut porter à la connaissance de tous cette pratique dangereuse afin d’éviter que d’autres enfants périssent de cette façon.
    Toute enquête étant difficile et délicate auprès des enfants, celle-ci a porté exclusivement sur un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 15 ans.

    Le jeu du foulard : quelle réalité ?

    • 91% des personnes interrogées déclarent avoir déjà entendu parler du jeu du foulard, mais 37% d’entre elles ne savent pas très bien en quoi consiste ce jeu.
    • La connaissance de ce jeu varie fortement selon la catégorie sociale (78% des catégories sociales élevées contre 43% des sans diplômes) et l’âge (43% des 15-19 ans contre 60% des autres).
    • 4% des personnes ayant entendu parler du jeu du foulard l’ont elles-mêmes pratiqué pendant leur enfance ou adolescence.
    • 9% se souviennent que ce jeu a été pratiqué dans leur entourage (une personne sur dix !). Mais chez les plus jeunes, cette proportion est d’un jeune sur 5.
    • 4% connaissent des gens qui pratiquent ce jeu actuellement quel que soit leur âge.
    • Dans la majorité des cas (deux tiers), cette pratique a lieu entre 10 et 14 ans.
    • 6% des parents ayant entendu parler de ce jeu estiment que leur(s) enfant(s) a un jour pratiqué le jeu du foulard.
    • La moitié des personnes qui ont assisté ou pratiqué ce jeu n’ont pas eu conscience de la dangerosité.
    • Un jeune de 15 à 19 ans sur dix déclare connaître au moins une victime dans son entourage.

    Ces informations sont dramatiques. Elles montrent à quel point ce jeu est répandu dans notre société.

    Quelques jours après la diffusion de ces résultats, Xavier Darcos, Ministre de l’Éducation nationale, s’est exprimé sur ce sujet et a demandé à tous les recteurs de prendre les dispositions nécessaires pour alerter les enseignants, les élèves et les parents sur les dangers de la pratique du jeu du foulard.

    (1) Les ‘ jeux ‘ de non-oxygénation ou d’asphyxie, de strangulation, de suffocation sont appelés de plusieurs noms : trente secondes de bonheur, rêve bleu, rêve indien, jeu du cosmos, jeu des poumons, jeu de la tomate, de la grenouille… mais le plus connu est le jeu du foulard.

    Pour en savoir plus

    Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS) : www.jeudufoulard.com
    Brochure téléchargeable à partir du site pédagogique du ministère de l’Education nationale (EduScol) :
    EduScol