Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.handimobility.org, 28 Sept 2010

    Posté le septembre 29th, 2010 Caljar 8 commentaires

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    une époque ou une certaine violence peut rapidement survenir dans les cours de récréation des établissements scolaires et ou les jeux dangereux sont régulièrement pointés du doigt comme risque avéré de décès, voici une information stupéfiante.

    Elle mêle deux domaines particuliers qui peuvent générer des résultats dramatiques : la médiatisation de sports violents et l’absence de maturité de jeunes enfants.

    Si le catch existe depuis l’aube de l’humanité et était déjà médiatisé au début des émissions télévisuelles, on constate un phénomène grandissant, celui de l’intérêt porté par les jeunes enfants aux superstars de cette discipline qui se présentent de plus en plus comme des super héros de bande dessinée.

    En effet, cela fait longtemps que les catcheur ne se présentent plus comme des lutteurs mais sont grimés, déguisés, s’affichent comme des symboles bon ou mauvais… L’image télévisuelle ressemble plus aux « comics » ou bande dessinée ce qui engendre un changement radical de public cible qui devient de plus en plus jeune.

    Cette passion pour le catch ne se limite plus aux match diffusés sur AB3, aux cartes à collectionner et aux magazines « Poeple », la vitesse supérieure est passée et les enfants peuvent en être les victimes par simple effet d’imitation.

    Le problème est apparu avec les fédération américaines qui font tout pour vendre leur merchandising. Les catcheurs sont devenus les héros des enfants. On trouve même des revues qui, sans aucune déontologie, proposent des schémas pour montrer les prises aux petits.

    Marc Mercier, ex-champion du monde dénonce les accidents chez les enfants qui tentent de mimer leurs vedettes préférées. Généralement c’est la paralysie et le handicap très lourd qui est au bout du chemin.

    Depuis 2008 on a répertorié en France 40 enfants paraplégiques et 23 tétraplégiques qui se sont fracturés la colonne vertébrale ( notamment dans les cours de récréation )en voulant imiter leurs idoles préférées .

    Les enfants ne comprennent pas que les coups au catch sont réels mais sont donnés à des endroits spécifiques ou le corps peut facilement les supporter. Cela demande un entrainement important.

    Malgré celui-ci on recense un accident grave tous les 3 ou 4 ans chez les professionnels.

    Marc Mercier met en garde les enseignants et le personnel se trouvant dans les cours de récréation. Il faut tout de suite arrêter tout simulacre ou toute tentative d’imitation.

    Devenu lui-même handicapé à 50 pour cent il fait la tournée des écoles pour essayer de conscientiser tout le monde à ce danger mais il avoue qu’il est très difficile de dissuader les enfants d’imiter John Cena ou Hulk Hogan..

    Sans doute faudrait-il que le monde du catch prenne aussi la problématique à bras le corps. Il faudrait interdire les écoles de catch françaises aux moins de 15 ans.

    En Belgique, les grandes fédérations qui organisent les cours et les spectacles ne sont plus en principe accessibles qu’aux plus de 18 ans mais on continue à faire des initiations pour les 10-15 ans.

    En enfant a du mal à comprendre que seuls les 20-30 ans peuvent devenir des pros. Autant le savoir pour intervenir très vite. Il n’en reste pas moins que les parents ont aussi un rôle éducatif important.

    Plus de 60 enfants paralysés à vie, c’est trop cher payé la médiatisation à outrance de certains sports sans contrebalancer l’image superficielle que ceux-ci véhiculent.

  • http://www.ouest-france.fr, 09/2010

    Posté le septembre 28th, 2010 Caljar 15 commentaires

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    La prévention reçue 5 sur 5 à Guérande en octobre

    La Ville mène en octobre une opération de prévention et de sensibilisation sans précédent sur toutes sortes de risques. Du plus jeune au plus âgé, tous les publics sont visés.

    Lors de la présentation de l’opération 5 sur 5 à Athanor, Françoise Laborde, journaliste et membre du CSA, parlait avec émotion de sa mère victime de la maladie d’Alzheimer. « On n’accompagne pas assez les familles », estime-elle. Damien Seguin, qui va bientôt participer à la Route du Rhum (N.D.L.R, lire aussi en pages sports), insiste sur « l’intérêt social et sociabilisant du sport », ajoutant qu’il ne faut « pas abandonner ses rêves parce qu’on est handicapé ».

    « Arrêter l’hécatombe »

    Quant au préfet de Région, il est venu soutenir cette initiative car « malgré tous les efforts déployés, la Loire-Atlantique n’est pas encore très bonne pour arrêter l’hécatombe sur les routes, due à l’alcool ». La mère de Doriane, une jeune victime en 2006 d’un accident de deux-roues à la sortie d’une boîte de nuit, s’emploie depuis à décortiquer les diverses erreurs commises ce soir-là. « Il faut réfléchir, a-t-elle dit,pour que ce genre d’accident ne soit plus considéré comme une fatalité ».

    Pour ce projet, la soixantaine de partenaires impliqués a mis beaucoup d’énergie et de passion à réussir ce qu’un colonel de gendarmerie a appelé « une opération globale, tant par les publics visés que par les thèmes abordés ». Avant même le démarrage de l’opération, la première réussite est que les organismes intervenants ont mieux appris à se connaître, grâce aux nombreuses réunions préparatoires.

    Cinq rendez-vous

    Du 4 au 8 octobre, les enfants de CE2 à CM2 seront sensibilisés aux thématiques suivantes : la violence, les jeux dangereux, les troubles du sommeil et de l’alimentation, la prévention routière… Du 11 au 15, ce sera au tour des préadolescents de la 6e à la 4e. Sujets abordés : la violence, l’alcool, le tabac, la prévention routière, les dangers d’internet…Du 18 au 22, les adolescents de la 3e à la terminale auront droit à des séances relatives aux dangers de l’alcool et des drogues, mais aussi à une conférence sur la confiance en soi, les relations garçons/filles, la dépendance aux jeux vidéo… Du 22 au 23, les familles pourront se renseigner sur les thèmes qui suivent : les accidents domestiques, la difficulté d’être parents, la dépendance à internet ou encore les relations hommes/femmes… Enfin, du 25 au 29 octobre, les seniors pourront assister à des assemblées en rapport avec la prévention des chutes, l’abus de faiblesse et de confiance, la maltraitance ou les risques liés à l’errance (Alzheimer…).

    Pour les phases 1, 2 et 3, il y a déjà 200 classes et 6 000 élèves inscrits. Sur la coulée verte sera installé, à partir du 12 octobre, un chapiteau pour les actions ouvertes à tous. Le 16, conférence sur le thème « Sport, tabac et dopage » et le 20, conférence sur le thème « Addiction à internet et aux jeux vidéo ».

    Pour plus d’infos : www.guerande-prevention5sur5.fr.

  • http://www.montlucon.maville.com, 18/01/2010

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 16 commentaires

    Animée par le docteur Michel Gannat, la conférence sur les jeux dangereux chez les enfants, a fait, vendredi soir, salle comble, à Vichy. La prévention se développe.

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    Pas question de badiner avec les enfants. Surtout lorsqu’ils sont en danger. Face à l’augmentation des jeux du foulard, de la tomate, de la grenouille, l’Inspection Académique de l’Allier et la mairie de Vichy ont organisé une conférence sur les jeux dangereux. L’intervenant, le docteur Michel Gannat, pédiatre, délégué pour l’Auvergne de l’Association de parents d’élèves accidentés par strangulation (APEAS) a informé un auditoire sur les conséquences et les séquelles de ces pratiques parfois dramatiques.

    En quoi consiste le jeu du foulard ? C’est d’arrêter le système du sang par compression carotidienne entraînant un défaut d’oxygénation du cerveau.
    Quel est le nombre de décès recensés et les séquelles entraînées de ce jeu dangereux ? 15 morts l’an passé mais nous sommes en dessous de la vérité. Certains sont considérés comme suicides. Car les parents, par pudeur, par honte, n’osent dire ce qui est arrivé à un de leurs enfants. Les séquelles pour ceux qui sont sauvés sont nombreuses : troubles neurologiques, vision, audition, concentration. Les répercussions sont nombreuses pour la scolarité.

    Quels sont les effets durant le jeu du foulard ? La perte de connaissance entraîne des visions, des sensations de vertiges et des manifestations hallucinogènes.

    Comment se pratique le jeu du foulard ? En principe, ils sont trois à quatre enfants pour pratiquer ce jeu. Un effectue des flexions pour modifier l’apport du sang à son cerveau, un deuxième lui appuie sur la carotide et le troisième exerce une forte pression sur le thorax. L’enfant perd ainsi connaissance. Un quatrième se tient derrière la victime pour amortir la chute. La pratique débute dès l’âge de 4 ans.

    Quelle est la prévention face à ce danger mortel ? L’information est une priorité. Ni les parents ni les enseignants ne pensent pas que ce jeu mortel peut toucher leurs enfants ou élèves. Le cou doit être un interdit dans une cour de récréation.

    Et chez les enfants ? L’information s’effectue selon l’âge. Les parents ont un rôle important pour les moins de 6 ans ; de 6 à 12 ans, ce sont les enseignants qui prennent le relais. Il y a aussi la mise en place de réunions dans des centres avec l’intervention d’un ancien pratiquant de ce jeu.

    Depuis combien de temps existe le jeu du foulard ? Depuis plus de 30 ans. Nous sommes en possession de plusieurs témoignages mais de nombreuses personnes n’ont pas envie d’en parler. Car elles n’en connaissent pas le caractère de dangerosité de cette pratique.

    Existe-t-il d’autres jeux dangereux ? Le jeu de la « tomate » consiste à retenir la respiration pour perdre connaissance, celui de la grenouille est tout à fait à l’inverse. Par une hyperventilation, l’enfant augmente l’apport d’oxygène dans le sang pour ainsi perdre connaissance.

    Est-ce que les enfants casse-cou sont plus tentés par ces pratiques ? Pas spécialement. Quel que soit le niveau social, le tempérament, des enfants s’adonnent à ces pratiques. Certains sont incités parce qu’ils ont vu en voulant faire comme le petit copain. Mêmes des enfants timides peuvent se lancer dans ce jeu.

    Comment les enfants connaissent-ils ce jeu ? Très souvent par une invitation par un enfant qui connaît le jeu, Internet, des livres initiateurs et des DVD.

    Michel Prémoselli

    La Montagne

  • http://mediterranee.france3.fr

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 22 commentaires

    France 3 , février 2010. Témoignage de Christine Carry, maman de Xavier, décédé du jdf.

  • http://www.lefigaro.fr, 12/09/2010

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 13 commentaires

    L’enfant de 10 ans qui avait été découvert mercredi pendu dans le jardin de ses parents à Pontcharra, dans l’Isère, a succombé aujourd’hui à ses blessures, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

    Transporté dans un état grave à l’hôpital après avoir été réanimé par les secouristes, le garçonnet avait été plongé dans un coma artificiel, a précisé la gendarmerie. C’est une voisine qui, en regardant par sa fenêtre, avait donné l’alerte en criant après avoir vu l’enfant gisant inanimé dans le jardin, retenu au niveau du cou par une sangle attachée au poteau d’un étendage à linge, avait précisé un responsable de la gendarmerie.

    Son père, qui se trouvait à l’intérieur de la maison, ainsi qu’un autre voisin avaient immédiatement porté secours à l’enfant alors en arrêt cardiaque, a ajouté la gendarmerie.

    « Ses pieds touchaient le sol. Ca ressemble un peu à un jeu du foulard qui a mal tourné », avait précisé un responsable de la gendarmerie, soulignant que les thèses suicidaire et criminelle avaient été écartées. « C’est probablement un jeu qui a mal tourné, mais il nous est impossible de dire s’il s’agit véritablement du jeu du foulard », nuançait dimanche le responsable.

  • http://www.unaf.fr, 28/09/10

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 13 commentaires

    Face aux ‟jeux dangereux”, parents : quelle attitude adopter ?
    23/09/2010
     » Jeu du foulard « …,  » Rêve bleu « …,  » Jeu de la tomate « …,  » Rêve indien « …

    Ces « jeux » peuvent-ils concerner tous les enfants et tous les adolescents, qu’ils soient en simple découverte de nouvelles sensations, ou en recherche d’expérimentation des interdits ; bref, inscrivant les conduites à risques dans un processus naturel de construction de leur personnalité ? Ou ces « jeux » ne sont-ils l’apanage que d’une partie de la population d’une tranche d’âge donnée, identifiable par une analyse psychopathologique plus précise ? (Extrait de l’introduction au rapport définitif de l’atelier n°5 « Prévention des risques liés à la pratique des jeux dangereux » des récents Etats Généraux de l’Enfance)

    « Jeux » et « dangereux » : deux mots qui ne devraient normalement pas se côtoyer et qui, pourtant forment maintenant un concept auquel de trop nombreux parents se trouvent – malheureusement souvent trop tard – confrontés.

    Malheureusement encore, même pour ceux qui en ont entendu parler sans y être directement confrontés, qu’ils soient parents ou professionnels de l’enfance ou de l’adolescence, ce que recouvre ce concept est souvent très flou, inexact ou incomplet.

    Alors, de quoi parle-t-on ? De quoi est-on à peu près sûr, aujourd’hui ?

    ► Le sujet est très vaste puisque les études réalisées au plan national ou international montrent que l’on peut aborder la question par le type de jeu (strangulation ou auto-strangulation, agression intentionnelle ou contrainte, jeux de défi…), par les enfants concernés, ou par le lieu où se déroulent ces « jeux » (école, domicile, centre aéré…)

    ► Aucune catégorie sociale, ni aucun âge (de la petite enfance à la post-adolescence) n’est exclu et cela concerne les filles tout comme les garçons. Bien irresponsable serait un parent qui dirait « au(x) mien(s), cela ne risque pas d’arriver ». Plutôt que de parler d’enfant « à risque », il est préférable de parler d’enfant « face au risque ».

    ► Ces « jeux » peuvent conduire à des situations dramatiques qui vont de séquelles irréversibles (lésions cérébrales définitives, handicaps) jusqu’à des cas de coma et/ou de décès de l’enfant.

    ► Les enfants qui se livrent (seuls ou en groupe) à ces « jeux » n’ont rien à voir avec une autre catégorie d’enfants, les « enfants suicidaires », avec lesquels ils sont malheureusement trop souvent identifiés et/ou confondus.

    ► Il est indispensable de développer des actions de prévention sur cette thématique, du fait de l’ampleur même du phénomène, et même si celui-ci est souvent mal identifié par les parents ou les professionnels. Une étude récente réalisée en France montre que 70% des jeunes interrogés ont déclaré connaître ces jeux et 10% affirment y avoir déjà joué ou y avoir participé… mais dans une autre enquête seulement 6% des parents informés de ces jeux pensent qu’un de leurs enfants a pu le pratiquer…

    Même si l’on ne dispose pas de données précises sur le plan statistique, les jeux dangereux sont maintenant un phénomène qu’on ne saurait ignorer, même si une seule famille s’y trouvait confrontée. C’est la raison pour laquelle l’UDAF de l’Allier a souhaité participer, avec l’aide de spécialistes de la question, à une information des familles la plus large possible. Et, parce que, comme elle l’a écrit dans son Projet Institutionnel « Savoir n’a d’intérêt que pour Agir », elle a choisi de se placer en premier lieu sur le plan de l’information.

    Cependant, compte-tenu du format restreint d’une session de l’Université des Familles, il n’est pas apparu possible au groupe de travail constitué au sein de l’UDAF (et auquel des personnalités extérieures comme le CODES et l’Inspection Académique ont été invitées à collaborer) de traiter de l’ensemble d’un aussi vaste sujet. C’est pourquoi n’a été retenue que la seule problématique des « jeux » de non-oxygénation, puisque c’est ce pan de la problématique qui est la plus facilement repérable par les parents ; les autres formes de ces « jeux » n’étant évoquées que pour inviter les parents à rechercher ailleurs l’information correspondante.

    Conseil d’administration UDAF de l’Allier

  • http://www.francesoir.fr, Sept 2010

    Posté le septembre 25th, 2010 Caljar 26 commentaires

    Eyeballing, car-surfing – Ces jeux dangereux popularisés par le Net
    E. C. 08/09/10 à 06h10>Au rayon des dernières tendances bêtes et dangereuses est apparu récemment l’eyeballing. Un « jeu » d’alcool qui a traversé la Manche via Youtube et qui consiste à tenter de s’alcooliser par les yeux.

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    En matière de jeux dangereux autour de l’alcool, on pensait avoir tout vu. Après le « binge drinking », qui consiste à boire autant d’alcool que possible en un minimum de temps, voici l’eyeballing. Objectif de cette pratique qui circule depuis quelques années sur les campus britanniques et a été popularisée par les plateformes de partage de vidéos et les forums : s’imbiber d’alcool, en général de la vodka, par les yeux.

    Non seulement cela ne permet pas de faire monter le taux d’alcoolémie, puisqu’une infime partie de l’alcool passe de l’œil au sang. Mais en plus, cela peut rapidement entraîner des lésions occulaires graves et définitives.
    Le surf sur voiture…

    … ou Car-Surfing. Un autre jeu stupide venu d’Amérique et qui amuse malheureusement de nombreux jeunes, souvent alcoolisés. Les accidents sont fréquents. Au Canada, un ado de 16 ans s’est tué il y a quelques jours en tentant cette cascade. En France aussi, la pratique a fait des morts.
    <>

  • http://acta-diurna.over-blog.com, sept 2010

    Posté le septembre 21st, 2010 Caljar 21 commentaires

    e Happy Slapping, un phénomène qui prend de plus en plus d’importance…

    happy_slapping_01.jpgNous vivons dans une société violente, de plus en plus violente… Les comportements agressifs se multiplient et certains apparaissent avec la technologie. C’est le cas du Happy Slapping, une pratique aussi idiote qu’irresponsable qui consistent à filmer, avec un téléphone portable, l’agression physique volontaire de quelqu’un. Les premiers épisodes de happy slapping remontent au milieu des années deux mille, à Londres, mais depuis quelques temps le phénomène s’amplifie chez nous mais surtout en France. Le concept stupide consiste à surprendre une personne seule qui ne s’y attend pas, lui tomber dessus à bras raccourci et de la battre plus ou moins violemment pendant qu’un complice filme la scène avec son portable. Le degré de violence s’étale de la giffle aux coups en raffales avec, dans certains cas, des violences sexuelles.

    Considéré comme un simple jeu par beaucoup qui n’y voient pas l’ampleur du mal, le happy slapping (ndlr que l’on peut traduire par giffler joyeusement) est une véritable agression physique et donc forcément et justement répréhensible légalement. A Londres, en décembre 2005, un jeune homme de 20 ans était même décédé après avoir été victime d’un happy slapping… Récemment, à Liège, les parents de deux adolescents mineurs ont été condamnés par le tribunal civil à verser des dommages et intérêts à la victime de leur progéniture imbécile. Mais il semble que l’épouvantail judiciaire ne soit pas encore assez effrayant puisque les cas de happy slapping sont en hausse. Ainsi, le Ministère de l’Education nationale évoque au moins un cas de happy slapping par semaine dans les écoles françaises(1). Rappelons quand même que le happy slapping est assimilé à la loi sur la délinquance du mars 2007(2) et que les trois acteurs principaux de cet acte de violence – celui ou ceux qui bat(tent), celui qui filme, celui qui diffuse sur le net – sont passible de sanctions lourdes. Ainsi l’agresseur et le filmeur risquent jusqu’à la prison à perpétuité selon la gravité de l’agression; le diffuseur encourt jusqu’à cinq années de prison et une amende de 75.000€. Il s’agit, me semble-t-il, d’être plus répressif avec les auteurs de ce genre de comportement car l’agression physique est souvent dans le cas des happys slapping réalisée avec préméditation ce qui constitute une circonstance aggravante. Et par delà l’agression physique, la victime subit souvent une seconde agression, morale celle-là, avec la diffusion des images sur le net.

    Agression physique et humiliation publique tels sont, pour ceux qui le pratiquent, les attraits du happy slapping. Un sentiment de puissance et de domination qui génère des bourreaux de plus en plus jeunes qui agissent au mépris de la morale la plus élémentaire et de la loi. Un sentiment d’être intouchable, d’être le « maitre du monde » et d’avoir droit de vie et de mort sur n’importe quel quidam choisi au hasard… Certains sociologues affirment que cette pratique infâme est largement inspirée d’émissions de télévision comme Jackass ou Dirty Sanchez qui ont connu leurs heures de gloire au moment même ou naissait le happy slapping; d’autres expliquent la recrudescence de cette violence filmée et diffusée par un mouvement de masse fondé sur l’idée que des comportements socio-culturels d’une minorité deviennent la norme. En clair puisque quelques-uns le font et n’ont pas d’ennuis, on peut le faire… Allons-y !

    Le happy slapping peut – et doit – être assimilé, selon moi, à de la violence de rue et doit être poursuivie, jugée et condamnée en tant que telle.

    ——

    (1) Happy slapping : un cas par semaine à l’école, on Lexpress.fr, mardi 17 juin 2007

    (2) législation française car en Belgique le cadre légal reste très flou à propos du happy slapping

  • http://www.lyonne.fr, 24/02/2010

    Posté le septembre 21st, 2010 Caljar 8 commentaires

    Interview Pascale De Souzapdesouza@lyonne-republicaine.fr

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    le docteur Magalie Chalard dirige l’unité d’addictologie du centre hospitalier de Sens. Le service, qui compte trois médecins, deux infirmières, une psychologue et une secrétaire, a accueilli 760 patients l’an dernier, essentiellement pour des problèmes liés à l’alcool et au tabac. Trente-trois avaient moins de 18 ans, 39 moins de 20 ans.

    Une enquête montre que les jeunes Bourguignons consomment plus d’alcool que la moyenne nationale. Cela vous surprend-il??

    Non car elle recoupe d’autres études et nos propres observations.

    Quel est le profil des jeunes hospitalisés dans votre service??

    Nous accueillons des adolescents hospitalisés en urgence, qui souffrent d’une intoxication éthylique aiguë, voire qui sont dans un coma éthylique. On est plus dans l’expérimentation, le « binge drinking », que dans la consommation d’alcool régulière mise en avant par l’Escapad (lire ci-dessous). Ces jeunes ont entre 12 et 18 ans, 15 ans en moyenne. Il y a un peu plus de garçons que de filles, 1 pour 1,6. La moitié s’est alcoolisée le week-end, le reste pendant la semaine, entre les cours ou après la classe. Nous voyons arriver en moyenne un adolescent tous les quinze jours. Leur nombre a été multiplié par neuf en deux ans?!

    Comment expliquez-vous la mode du « binge drinking »??

    Ce mode de consommation (boire de l’alcool très fort, en grande quantité et en très peu de temps) peut être comparé à un comportement à risque, comme le jeu du foulard ou la conduite d’un scooter à toute vitesse. C’est une conduite à risque, voire à très haut risque. En buvant aussi rapidement, les jeunes n’ont pas le temps de sentir les effets de l’alcool et c’est le coup de massue. L’adolescence est une période où l’on essaie de tester ses limites, mais là, il s’agit plutôt d’une conduite de rupture, à laquelle il faut être très attentif.

    Pourquoi les Bourguignons consomment-ils plus d’alcool que les jeunes des autres régions??

    Cela traduit un mode de consommation des adultes, peut-être lui aussi supérieur à la moyenne. Nous sommes dans une région viticole, même si la consommation de vin diminue. La consommation régulière d’alcool est elle-même en diminution.

    Tout comme l’usage régulier du tabac et de cannabis?

    Le marché du cannabis est saturé. Les revendeurs se tournent d’ailleurs vers la cocaïne, dont la consommation augmente au niveau national, mais pas encore en Bourgogne. La baisse de la consommation de tabac est, elle, la conséquence de la hausse du prix, qui visait en premier lieu le public jeune.

    « Il ne faut rien lâcher et continuer la prévention »

    Que pensez-vous des campagnes de prévention, notamment dans les collèges??

    Les campagnes de prévention pour les adolescents sont très compliquées. Le but est d’amener les jeunes à s’affirmer pour savoir dire non car la consommation d’alcool ou de tabac répond à une pression du groupe. Les pairs (le meilleur copain, la meilleure copine, etc.) ont un rôle très important dans l’expérimentation des produits. Les études d’impact montrent que peu de campagnes ont fonctionné.

    C’est désespérant??

    Je dirais, frustrant. Mais il faut continuer les recherches, créer de nouveaux moyens de prévention. Il ne faut rien lâcher. Je ne suis pas de nature pessimiste. Il faut aussi que les parents soient attentifs, qu’ils dialoguent avec leurs enfants et aient un message cohérent

  • http://www.lepost.fr, 09/02/2010

    Posté le septembre 21st, 2010 Caljar 12 commentaires

    Le catch est-il dangereux pour les enfants ?

    enfants ne jurent que par ce sport-spectacle, il n’y a rien d’étonnant. Lecatch est un véritable phénomène de société chez les plus jeunes. Décryptage.

    Etant moi-même animation dans une école primaire, j’ai pu constater la montée du catch chez les enfants, principalement chez les garçons (les filles se cantonnent au Pet Shop, c’est plus soft). Nos têtes blondes peuvent voir le catch à la télévision (NT1 et RTL9) mais aussi désormais sur Internet. Ce sport qui allie la fausse violence et le spectacle n’est pas encore dans une pratique intense en France, mais il est clair que ce phénomène venu tout droit des Etats-Unis est ahurissant. Aujourd’hui, ces jeunes enfants, soit de primaire ou au début du collège ne jurent que par les Undertaker, Rey Mysterio, John Cena, Edge ou encore Batista. En témoigne cette vidéo…
    CATCH
    Catch batista & john cena vs champion par équipe
    envoyé par johnmagic325. – Foot, rugby, surf et encore plus de sports en vidéo.>
    (Source: Dailymotion )

    Un dossier réalisé par Le Monde Magazine m’a intrigué et en voici quelques extraits pour cet article.

    « Le catch est donc devenu un réel phénomène, la TNT ayant popularisé ce spectacle impressionnant à voir. Pourquoi les enfants continuent de regarder un spectacle qui apparaît comme violent ? Pour Philippe Chéreau, une des voix françaises du catch sur NT1 l’explique comme tel : « Si les enfants aiment tant le catch américain aujourd’hui, c’est parce que leurs parents les laissent le regarder à la télévision ». Tout y est « pour de faux », certes, mais tout de même, des enfants de 7 ou 8 ans doivent-ils regarder ce genre de programme? »

    Par rapport à ma propre expérience, je me souviens d’une scène sur une structure de jeu dans une cour de récréation : un enfant perché à 1m saute sur un petit allongé par terre. Le genre de prise qu’ils répètent en fait de leurs idoles. Est-ce réellement dangereux ? Pour l’anthropologue Thierry Goguel, la réponse est non. « Les combats auxquels s’adonnent les écoliers dans les cours de récréation, je ne vois rien de vraiment neuf ». Et il n’a pas tort, car entre le catch et le jeu du foulard qui continue de faire des victimes chez les plus jeunes, il y a un fossé. Le catch est donc un phénomène violent de plus.

    Comment expliquer la violence chez ces petits ? Parce qu’ils baignent dedans tout simplement. C’est aussi l’explication du psychiatre Xavier Pommereau, toujours dans Le Monde Magazine: « les enfants et les adolescents sont le reflet de la société d’hyperconsommation dans laquelle ils vivent ». Et que peut-on viser dedans? La télévision et l’ultra médiatisation, les jeux vidéos, Internet et son accès de plus en plus fou, la guerre et la violence constamment montré à l’image. C’est donc aux plus grands de faire une critique de l’image avec les enfants les plus vulnérables.

    Le catch est un spectacle, au point même que ce dernier est géré par des scénaristes, tout droit venu du monde du cinéma. Le catch n’a rien à avoir avec le catch français des années 60-70 dans lequel des parents, dont les enfants regardent aujourd’hui le catch américain, ont vécu. C’est le témoignage réaliste de Daniel Jalbert, dit Booster dans le monde du catch qui critique ce catch américain : « les scénaristes des combats ne connaissent rien au catch, mais savent ce qui plaît aux ados ». Et tout cela dans un manichéisme hallucinant.