Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.montlucon.maville.com, 18/01/2010

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 16 commentaires

    Animée par le docteur Michel Gannat, la conférence sur les jeux dangereux chez les enfants, a fait, vendredi soir, salle comble, à Vichy. La prévention se développe.

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    Pas question de badiner avec les enfants. Surtout lorsqu’ils sont en danger. Face à l’augmentation des jeux du foulard, de la tomate, de la grenouille, l’Inspection Académique de l’Allier et la mairie de Vichy ont organisé une conférence sur les jeux dangereux. L’intervenant, le docteur Michel Gannat, pédiatre, délégué pour l’Auvergne de l’Association de parents d’élèves accidentés par strangulation (APEAS) a informé un auditoire sur les conséquences et les séquelles de ces pratiques parfois dramatiques.

    En quoi consiste le jeu du foulard ? C’est d’arrêter le système du sang par compression carotidienne entraînant un défaut d’oxygénation du cerveau.
    Quel est le nombre de décès recensés et les séquelles entraînées de ce jeu dangereux ? 15 morts l’an passé mais nous sommes en dessous de la vérité. Certains sont considérés comme suicides. Car les parents, par pudeur, par honte, n’osent dire ce qui est arrivé à un de leurs enfants. Les séquelles pour ceux qui sont sauvés sont nombreuses : troubles neurologiques, vision, audition, concentration. Les répercussions sont nombreuses pour la scolarité.

    Quels sont les effets durant le jeu du foulard ? La perte de connaissance entraîne des visions, des sensations de vertiges et des manifestations hallucinogènes.

    Comment se pratique le jeu du foulard ? En principe, ils sont trois à quatre enfants pour pratiquer ce jeu. Un effectue des flexions pour modifier l’apport du sang à son cerveau, un deuxième lui appuie sur la carotide et le troisième exerce une forte pression sur le thorax. L’enfant perd ainsi connaissance. Un quatrième se tient derrière la victime pour amortir la chute. La pratique débute dès l’âge de 4 ans.

    Quelle est la prévention face à ce danger mortel ? L’information est une priorité. Ni les parents ni les enseignants ne pensent pas que ce jeu mortel peut toucher leurs enfants ou élèves. Le cou doit être un interdit dans une cour de récréation.

    Et chez les enfants ? L’information s’effectue selon l’âge. Les parents ont un rôle important pour les moins de 6 ans ; de 6 à 12 ans, ce sont les enseignants qui prennent le relais. Il y a aussi la mise en place de réunions dans des centres avec l’intervention d’un ancien pratiquant de ce jeu.

    Depuis combien de temps existe le jeu du foulard ? Depuis plus de 30 ans. Nous sommes en possession de plusieurs témoignages mais de nombreuses personnes n’ont pas envie d’en parler. Car elles n’en connaissent pas le caractère de dangerosité de cette pratique.

    Existe-t-il d’autres jeux dangereux ? Le jeu de la « tomate » consiste à retenir la respiration pour perdre connaissance, celui de la grenouille est tout à fait à l’inverse. Par une hyperventilation, l’enfant augmente l’apport d’oxygène dans le sang pour ainsi perdre connaissance.

    Est-ce que les enfants casse-cou sont plus tentés par ces pratiques ? Pas spécialement. Quel que soit le niveau social, le tempérament, des enfants s’adonnent à ces pratiques. Certains sont incités parce qu’ils ont vu en voulant faire comme le petit copain. Mêmes des enfants timides peuvent se lancer dans ce jeu.

    Comment les enfants connaissent-ils ce jeu ? Très souvent par une invitation par un enfant qui connaît le jeu, Internet, des livres initiateurs et des DVD.

    Michel Prémoselli

    La Montagne

  • http://mediterranee.france3.fr

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 22 commentaires

    France 3 , février 2010. Témoignage de Christine Carry, maman de Xavier, décédé du jdf.

  • http://www.lefigaro.fr, 12/09/2010

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 13 commentaires

    L’enfant de 10 ans qui avait été découvert mercredi pendu dans le jardin de ses parents à Pontcharra, dans l’Isère, a succombé aujourd’hui à ses blessures, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

    Transporté dans un état grave à l’hôpital après avoir été réanimé par les secouristes, le garçonnet avait été plongé dans un coma artificiel, a précisé la gendarmerie. C’est une voisine qui, en regardant par sa fenêtre, avait donné l’alerte en criant après avoir vu l’enfant gisant inanimé dans le jardin, retenu au niveau du cou par une sangle attachée au poteau d’un étendage à linge, avait précisé un responsable de la gendarmerie.

    Son père, qui se trouvait à l’intérieur de la maison, ainsi qu’un autre voisin avaient immédiatement porté secours à l’enfant alors en arrêt cardiaque, a ajouté la gendarmerie.

    « Ses pieds touchaient le sol. Ca ressemble un peu à un jeu du foulard qui a mal tourné », avait précisé un responsable de la gendarmerie, soulignant que les thèses suicidaire et criminelle avaient été écartées. « C’est probablement un jeu qui a mal tourné, mais il nous est impossible de dire s’il s’agit véritablement du jeu du foulard », nuançait dimanche le responsable.

  • http://www.unaf.fr, 28/09/10

    Posté le septembre 27th, 2010 Caljar 13 commentaires

    Face aux ‟jeux dangereux”, parents : quelle attitude adopter ?
    23/09/2010
     » Jeu du foulard « …,  » Rêve bleu « …,  » Jeu de la tomate « …,  » Rêve indien « …

    Ces « jeux » peuvent-ils concerner tous les enfants et tous les adolescents, qu’ils soient en simple découverte de nouvelles sensations, ou en recherche d’expérimentation des interdits ; bref, inscrivant les conduites à risques dans un processus naturel de construction de leur personnalité ? Ou ces « jeux » ne sont-ils l’apanage que d’une partie de la population d’une tranche d’âge donnée, identifiable par une analyse psychopathologique plus précise ? (Extrait de l’introduction au rapport définitif de l’atelier n°5 « Prévention des risques liés à la pratique des jeux dangereux » des récents Etats Généraux de l’Enfance)

    « Jeux » et « dangereux » : deux mots qui ne devraient normalement pas se côtoyer et qui, pourtant forment maintenant un concept auquel de trop nombreux parents se trouvent – malheureusement souvent trop tard – confrontés.

    Malheureusement encore, même pour ceux qui en ont entendu parler sans y être directement confrontés, qu’ils soient parents ou professionnels de l’enfance ou de l’adolescence, ce que recouvre ce concept est souvent très flou, inexact ou incomplet.

    Alors, de quoi parle-t-on ? De quoi est-on à peu près sûr, aujourd’hui ?

    ► Le sujet est très vaste puisque les études réalisées au plan national ou international montrent que l’on peut aborder la question par le type de jeu (strangulation ou auto-strangulation, agression intentionnelle ou contrainte, jeux de défi…), par les enfants concernés, ou par le lieu où se déroulent ces « jeux » (école, domicile, centre aéré…)

    ► Aucune catégorie sociale, ni aucun âge (de la petite enfance à la post-adolescence) n’est exclu et cela concerne les filles tout comme les garçons. Bien irresponsable serait un parent qui dirait « au(x) mien(s), cela ne risque pas d’arriver ». Plutôt que de parler d’enfant « à risque », il est préférable de parler d’enfant « face au risque ».

    ► Ces « jeux » peuvent conduire à des situations dramatiques qui vont de séquelles irréversibles (lésions cérébrales définitives, handicaps) jusqu’à des cas de coma et/ou de décès de l’enfant.

    ► Les enfants qui se livrent (seuls ou en groupe) à ces « jeux » n’ont rien à voir avec une autre catégorie d’enfants, les « enfants suicidaires », avec lesquels ils sont malheureusement trop souvent identifiés et/ou confondus.

    ► Il est indispensable de développer des actions de prévention sur cette thématique, du fait de l’ampleur même du phénomène, et même si celui-ci est souvent mal identifié par les parents ou les professionnels. Une étude récente réalisée en France montre que 70% des jeunes interrogés ont déclaré connaître ces jeux et 10% affirment y avoir déjà joué ou y avoir participé… mais dans une autre enquête seulement 6% des parents informés de ces jeux pensent qu’un de leurs enfants a pu le pratiquer…

    Même si l’on ne dispose pas de données précises sur le plan statistique, les jeux dangereux sont maintenant un phénomène qu’on ne saurait ignorer, même si une seule famille s’y trouvait confrontée. C’est la raison pour laquelle l’UDAF de l’Allier a souhaité participer, avec l’aide de spécialistes de la question, à une information des familles la plus large possible. Et, parce que, comme elle l’a écrit dans son Projet Institutionnel « Savoir n’a d’intérêt que pour Agir », elle a choisi de se placer en premier lieu sur le plan de l’information.

    Cependant, compte-tenu du format restreint d’une session de l’Université des Familles, il n’est pas apparu possible au groupe de travail constitué au sein de l’UDAF (et auquel des personnalités extérieures comme le CODES et l’Inspection Académique ont été invitées à collaborer) de traiter de l’ensemble d’un aussi vaste sujet. C’est pourquoi n’a été retenue que la seule problématique des « jeux » de non-oxygénation, puisque c’est ce pan de la problématique qui est la plus facilement repérable par les parents ; les autres formes de ces « jeux » n’étant évoquées que pour inviter les parents à rechercher ailleurs l’information correspondante.

    Conseil d’administration UDAF de l’Allier