Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • COMMUNIQUE DE PRESSE 30/11/2009

    Posté le novembre 30th, 2009 Caljar 11 commentaires

    L’APEAS (Association des Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation) organise le 1er colloque international sur ce “jeu”
    Un colloque le jeu du foulard et sur sa prévention

    Les 3 et 4 décembre 2009, l’APEAS (Association des Parents d’Enfants Accidentés par
    Strangulation) organise le premier colloque international consacré aux pratiques
    d’évanouissement (jeu du foulard), sous le haut parrainage de Madame Roselyne Bachelot,
    Ministre de la Jeunesse et des Sports et de Monsieur Luc Chatel, Ministre de l’Education
    Nationale.

    Partout dans le monde, des enfants et des adolescents sont victimes de curieuses expériences
    auxquelles ils donnent le nom générique de « jeu du foulard ». Il arrive que ces jeux
    dangereux finissent mal et que les accidents soient mortels. Les jeunes sont inconscients des
    risques encourus et leurs parents ignorent totalement, ont oublié ou bien ne se sentent pas
    concernés par l’existence de ces activités.

    Face à ce problème de santé publique, l’APEAS organise pour la première fois un colloque
    international sur ces pratiques, leurs conséquences et les modes de préventions. Vingt-quatre
    intervenants français et étrangers (urgentistes, pédopsychiatres, sociologues, juristes,
    professionnels de l’éducation et de la sécurité publique) recenseront et définiront ces
    pratiques, décriront leurs effets physiopathologiques, tenteront de les comprendre et
    s’interrogeront sur la manière de les prévenir. Par ailleurs, des parents de victimes
    représentant sept pays et trois continents participeront à une table ronde.

    La première journée abordera les différentes pratiques connues, et présentera les données
    historiques, évaluera les effets et les risques en termes de morbidité et de mortalité,
    s’interrogera sur les motivations et proposera un éclairage psychologique, sociologique et
    anthropologique.

    La deuxième journée sera consacrée aux différentes méthodes d’information et de prévention
    mises en place dans différents pays et aux stratégies offrant de nouvelles perspectives
    d’intervention efficace aux échelons national et international.

    Programme accessible en ligne

    http://jeudufoulard.com/html-fr/fram_01.html

    Contacts
    Isabelle Thomas (APEAS) 06 83 20 11 33
    Catherine Vince (APEAS) 06 18 19 91 47
    Mail : colloque2009@jeudufoulard.org

  • http://www.francesoir.fr, 3 Septembre 2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Ces enfants qui s’autoproclament catcheurs

    Depuis que le catch est redevenu une discipline à la mode, les enfants s’amusent à enchaîner les prises de combat dans les cours de récré, sans aucune précaution.

    Ils imitent les catcheurs américains John Cena, dit « the Face » et Jeff Hardi, dit « the Heel » : à 10 ans, Thomas, Emilien et leurs camarades de classe jouent au catch comme leurs héros dans la cour de récréation. Un jeu dangereux qui inquiète les professionnels.

    Du « wrenching », où l’attaquant enroule ses bras autour du cou de son adversaire au sol pour l’empêcher de respirer, aux « chokes », l’étranglement, en passant par le « F-U », porté sur les épaules suivi d’un jeté au sol, toutes ces prises spectaculaires, que les faux combattants aux tenues kitsch exécutent au cours des galas de catch, sont devenues un des jeux favoris de certains enfants dans la cour.

    Thomas, 10 ans, avoue ainsi « avoir fait des F-U, une des prises de John Cena », à ses copains de l’école, « pour jouer ». Emilien, lui, « adore sauter sur le dos de ses adversaires, comme Jeff Hardi, quand les adultes ne le voient pas ».

    Risque de paralysie

    Certains anciens catcheurs, comme le Français Marc Mercier, multiple champion du monde, cherchent à sensibiliser les jeunes à la violence des prises et aux risques encourus, en se rendant ponctuellement dans les écoles primaires, à la demande des enseignants.

    « J’explique aux enfants les dangers de ce sport-spectacle, proche de la cascade », dit-il, dénonçant « les conséquences dramatiques pour les mômes qui risquent la paralysie ». Au mois de juin, Rémy, 10 ans, s’est fait une torsion du cou en jouant au catch et a porté une minerve pendant 15 jours.

    « J’ai eu très peur, mon fils ne pouvait plus tourner la tête, sa nuque était raide. J’ai d’abord pensé à une méningite mais Rémy a avoué au médecin que son ami lui avait fait une prise par l’arrière pour l’immobiliser », raconte sa mère, Lina.

    « L’Education nationale doit donner des directives aux enseignants sur les dangers des combats afin que les jeunes n’aillent pas au casse-pipe. A dix ans, le cerveau est fragile, explique Marc Mercier. J’ai des plaques dans les vertèbres, une prothèse à la cheville, et j’ai eu de la chance, car beaucoup de mecs sont en chaise roulante », raconte cette légende vivante du ring.

    Le ministère de l’Education nationale, qui veut renforcer la lutte contre les jeux dangereux à l’école, dont le catch, va proposer cette année dans chaque académie un module de formation continue pour les personnels des écoles.

  • http://www.paperblog.fr, 16/10/2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar 16 commentaires

    Le jeu du foulard a encore tué un jeune


    Dans la famille des jeux dangereux, je demande le jeu du foulard. C’est lundi 12 octobre que la sœur et la mère d’un jeune homme de 12 ans ont retrouvé ce dernier pendu avec une ceinture à la poignée de sa fenêtre. Alors que la première piste que les autorités compétentes ont suivi était le suicide, voici que le jeu du foulard est finalement remis sur le tapis. C’est Rémy Avon, substitut du procureur de Gap, qui a fait cette déclaration : “ De nouveaux éléments nous permettent en effet d’affirmer maintenant que cet adolescent est décédé suite à une pratique fatale du jeu du foulard.” Il ne s’est donc pas suicidé comme un jeune de 16 ans a fait en prison.
    Le jeu du foulard a encore tué un jeune
    Mr Avon a fait cette déclaration après que la police ait auditionné beaucoup de proches et surtout des amis de son école. Certains d’entre eux ont évoqué ce jeu et ont précisé que la victime l’appelait le “rêve indien”. Apparemment, ce jeune qui Tchattait sur le blog d’une radio et sur MSN juste avant que l’incident se produise n’envisageait pas le suicide et se projetait même dans l’avenir. Mr. Avon a également déclaré que le garçon de 12 ans avait l’habitude de pratiquer d’autres jeux dit “à risques” sans pour autant donner plus de détails par respect pour les parents qui ne semblent pas être au courant. Le père et la mère du défunt seront entendus ce week-end. Peut-être que nous aurons plus de pistes après ça sur l’état psychologique du jeune qui était peut-être aussi optimiste que ses copains.
    Voir plus d’informations sur le thème “Violence-Agressions”
  • http://www.sudouest.com, 23/11/2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar 8 commentaires

    La chasse à la tomate

    Les gendarmes de la brigade juvénile ont fait part de leur expérience à une cinquantaine de parents. (photo d. r.)
    Les gendarmes de la brigade juvénile ont fait part de leur expérience à une cinquantaine de parents. (photo d. r.)

    Le jeu de la tomate, vous connaissez ? Le nom est bien innocent, mais la pratique autrement plus inquiétante. Elle consiste à retenir sa respiration… jusqu’à devenir rouge comme une tomate. La plupart du temps, ça se passe discrètement, dans un coin de cour d’école, à la maison avec un cousin aîné qui entend initier un plus petit. Et de temps à autre, c’est l’accident.

    Que dire du jeu de la strangulation ? À plusieurs partenaires, c’est idiot, ridicule, dangereux mais il y a possibilité de donner l’alerte. Tout seul, à la maison ou ailleurs, ce peut être la mort, la pendaison. Les enquêteurs parviennent souvent à faire la distinction avec un suicide.

    S’ajoutent les jeux d’agression, où le groupe désigne son mouton noir, se jète sur lui pour le tabasser. Souvent, la vicime ne se plaint pas, de peur que ce soit pire après, de peur de ne pas être écoutée par les adultes ou de passer pour une mauviette ou une balance au regard du groupe.

    Tout cela existe et la plupart du temps dans l’ignorance totale des adultes. Sauf quand survient le drame.

    « ça peut arriver partout »

    Au Taillan, la municipalité et les parents d’élèves ont décidé d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, afin de déceler toute survenance de jeux dangereux. Pour cela, ils ont invité deux spécialistes, gendarmes à la Brigade de prévention de la délinquance juvénile, à venir témoigner aux côtés de l’élu taillannais Frank Millerioux plus spécialement chargé des questions de l’enfance.

    Une cinquantaine de parents et de personnes concernées, à divers titres l’éducation et la jeunesse sont venus s’informer.

    Le commandant de la brigade, Sonia Cazenave, a cité de nombreux cas, montrant qu’aucune famille, aucune école ou collège, aucune commune, ne pouvait se croire, a priori, à l’abri de tels excès. Elle a évoqué les indices qui pouvaient conduire à déceler ces « jeux ». Ce peuvent être des stigmates physiques mais aussi des signes d’affectation dans le comportement de l’enfant. Si les jeux dangereux varient en maternelle, primaire, secondaire, on en retrouve à tous les âges. Ils sont toutefois plus difficiles à déceler quand l’enfant grandit, alors qu’il apprend à mieux intérioriser et (ou) à mieux dissimuler.

  • http://www.ladepeche.fr, 25/11/2009

    Posté le novembre 25th, 2009 Caljar 8 commentaires

    Cours de récréation : attention jeux dangereux

    École. Jeu du foulard ou de la tomate, ils mettent en danger plus d’un million d’enfants en France.

    Le sociologue de la famille Michel Fize estime que ces jeux sont apparus dans les années 80. Photo AFP

    Le sociologue de la famille Michel Fize estime que ces jeux sont apparus dans les années 80. Photo AFP

    Les jeux dangereux font encore des dégâts dans les cours de récréation. Et même parfois en dehors de l’école. Besoin de se mesurer aux autres, de s’intégrer à un groupe… Un sondage IPSOS de 2007 estime que plus d’1,5 million d’enfants auraient déjà pratiqué ce type de jeux. Un sondage TNS Sofres avance le chiffre de 1 million d’enfants qui y auraient déjà participé ou assisté. Avec des conséquences parfois dramatiques. Un rapport du groupe UMP à l’Assemblée nationale estime qu’« entre 15 et 20 jeunes décéderaient chaque année, avec un pic de décès entre 11 et 13 ans. »

    Dès la maternelle et jusqu’au lycée, les élèves ne se lassent pas de décliner ces jeux à risque, même si les plus jeunes les pratiquent souvent avec plus d’innocence. Loin d’être une nouveauté, ils sont déjà un point commun à plusieurs générations. « Ils sont apparus au début des années 80 », estime le sociologue de la famille Michel Fize (1). Le rapport fait quant à lui remonter ces jeux beaucoup plus loin, à l’Antiquité.

    Les jeunes Athéniens connaissaient peut-être le phénomène, mais il est certain que ce dernier s’aggrave. D’après le sociologue, « c’est à cause de la montée des violences. Les enfants ne font que reproduire ce qu’ils voient. Autrefois, dans la cour, il y avait des jeux sportifs, de compétition, aujourd’hui, ce sont des jeux méchants. »

    Code de la cour

    Pour tenter d’endiguer le phénomène, le rapport de groupe parlementaire propose 19 mesures pour tenter de résoudre le problème. Parmi elles, l’idée de mettre en place un « code de la cour », en complément au règlement intérieur de l’établissement. Un ensemble de règles, de droits et d’obligations, qui serait discuté entre le personnel enseignant et les élèves, et remis à jour chaque année. Pour la députée UMP Cécile Dumoulin, il est important que l’écriture du texte soit conjointe. « Ça permettrait de faire réfléchir tout le monde, sur ce qui doit se passer pendant le moment de la récréation, mais aussi sur ce qui est un jeu, et ce qui n’en est pas un. »

    Dossier : Olivier Devos

    (1) Sociologue au CNRS. Auteur de Mais qu’est-ce qui passe par la tête des méchants, aux éditions De L’homme.

    L’Apeas (Association de parents d’enfants accidentées par la strangulation) organise les 3 et 4 décembre un colloque international sur le sujet à Paris. Pour contacter l’association: Françoise Cochet, présidente, au 0621454186.


    Expériences ou «bizutages»

    Il y a d’abord, les « jeux de non-oxygénation, d’évanouissement, de strangulation ou de suffocation », tournés vers l’expérimentation du corps. Ce sont les jeux les plus dangereux, responsables, le plus souvent, des décès. Le plus connu est le jeu du foulard, où l’on « s’amuse » à s’étrangler, pour ressentir des sensations intenses. Existent également les « jeux d’agression », ou de violence gratuite. Le jeu du « petit pont massacreur », par exemple, en fait partie. On se fait passer au pied un ballon, ou, à défaut, une canette. Si l’objet passe entre les jambes d’un participant, il est roué de coups. Il y a aussi d’autres catégories : « celui qui saute du point le plus haut », l’imitation de matches de catch vus à la télé… Et même des jeux à caractère sexuel.


    « Pour eux,c’était un jeu, pas pour moi »

    « J’étais en train de jouer avec mes copines, et ils m’ont attrapée. C’étaient deux garçons. Il y en a un qui m’a tenu le cou. Pour eux c’était un jeu. Mais pas pour moi. » Leïa a aujourd’hui 9 ans. Elle raconte comment, quand elle avait 7 ans et qu’elle était en CE1, à Montpellier. « J’ai réussi m’échapper. Pour pas qu’ils me retrouvent, mes copines m’ont caché sous un tas de manteaux. Après, les garçons m’ont dit que si je parlais, ils me feraient plus mal. »

    Le soir, quand sa mère, Sylvie vient la chercher à l’école, elle voit tout de suite que quelque chose ne va pas. Mais la petite fille ne veut rien dire. Elle finira par se confier dans la soirée. Immédiatement, la mère tente de rencontrer le directeur. Celui-ci préfère minimiser. « Il a dit que ce n’était qu’un jeu, raconte Leïa. Que ça se reproduirait plus. C’est injuste, ils n’ont même pas été exclus. » La mère raconte une « bataille » de deux mois et demi, pendant lesquels sa fille allait à la même école. « Elle ne dormait plus la nuit. Sa moyenne est passée de 18 à 15, puis 14, 12, et enfin 8. » Devant l’incompréhension du directeur, Sylvie finira par aller porter plainte avec sa fille.

    Aujourd’hui, Leïa est dans une nouvelle école. « Il y a des jeux mieux. Des billes pour les garçons, et l’élastique pour les filles ».


    « Un risque fatal »

    Frédéric Joye est urgentiste à Carcassonne et chargé du comité scientifique de l’Association des parents d’enfants accidentés par la strangulation (Apeas).

    Quels sont les risques ?

    Il y a trois types de risque. D’abord un risque fatal, notamment dans les cas de « jeux » de strangulation, et surtout quand l’enfant le pratique seul, quand il n’y a pas un groupe pour alerter les adultes. Il y a aussi le risque de séquelles gravissimes à graves. Il y a des cas, par exemple, de coma végétatif. Mais il y a un troisième risque, celui des petites séquelles, comme des problèmes d’insertion sociale, d’échec scolaire, d’irritabilité…

    Pourquoi font-ils ça ?

    Il s’agit parfois de rituels d’intégration à un groupe, lors de l’arrivée dans une nouvelle école, ou en colo. C’est pourquoi il s’agit d’être plus vigilant au moment de déménagements. Parfois c’est aussi le fameux « cap ou pas cap », en forme de confrontation, ou une façon de désigner un leader. Il s’agit donc souvent d’un phénomène de groupe. D’ailleurs, lorsqu’on identifie un enfant, il y en a souvent au moins 10, 20 ou même plus dans son entourage qui sont touchés.

    Mais très vraisemblablement, il s’agit dans certains cas d’une véritable addiction, notamment lorsque ces « jeux » sont pratiqués seuls. C’est d’autant plus préoccupant que je le vois aussi comme une drogue gratuite.

    Quels sont les signes ?

    Tout ce qui ne paraît pas normal aux parents est un signe. Notamment lorsque plusieurs examens ont été effectués, et que les spécialistes n’ont rien trouvé. Mais parmi les premiers signes d’alerte, on peut citer les troubles du sommeil, car les enfants qui jouent seuls le font quand les parents dorment. La perte de capacités scolaires, de concentration, sont aussi des signes, s’il n’y a pas d’autres raisons de traumatisme, comme un divorce par exemple… Enfin, il faut s’interroger lorsqu’un jeune se met subitement à mettre des cols roulés, des écharpes : peut être veut-il cacher des marques de strangulation.

    Que faire dans ces cas-là ?

    Il faut surtout en parler. C’est la même démarche que lorsqu’on décide de parler du tabac, de l’alcool, des MST avec ses enfants. Tout en le ramenant à la technique que lui utilise, pour qu’il n’ait pas l’impression que l’on parle dans l’abstrait. Ensuite il faut lui faire comprendre les risques. Souvent, parler de la mort n’a pas d’impact. On peut l’aborder en faisant un parallèle avec quelqu’un de son entourage proche décédé. On peut aussi faire appel à la notion de handicap, en lui montrant par exemple des vidéos de tétraplégiques qui ont joué à l’un de ces jeux. Ça leur parle.

  • http://www.dhnet.be, 4 nov 2009

    Posté le novembre 25th, 2009 Caljar 9 commentaires

    Jeu du foulard: “Il faut faire cesser cette saloperie”

    (04/11/2009)

    Les parents de Quentin, décédé jeudi dernier après s’être étouffé, témoignent

    BRAINE-L’ALLEUD Dans la soirée de jeudi dernier, Quentin Gilbert, un jeune Brainois de 9 ans à peine, saisissait une ceinture, se l’enroulait autour du cou et serrait le plus fort possible. Au point de perdre connaissance et connaître ainsi un sentiment d’extase. Malheureusement, ce sordide jeu s’est très mal terminé. Ses parents l’ont retrouvé inanimé et, malgré l’intervention des secours, Quentin est décédé durant la nuit.

    Un peu moins d’une semaine après les faits, ses parents sont littéralement anéantis. Le père de Quentin, Ywan, a même séjourné à l’hôpital après avoir effectué un arrêt cardiaque, sans doute suite à l’épuisement consécutif au décès de son fils.

    “Je parviens à dormir , explique-t-il, la voix pleine de sanglots. Mais c’est uniquement parce que je suis sous médicaments. Une psychologue nous aide beaucoup. Tout comme nos voisins et les parents des amis de Quentin.”

    Totalement détruits, Ywan et Valérie, la mère, ne veulent pas s’apitoyer sur leur sort. Hier, ils avaient invité chez eux les amis de Quentin, leurs parents et des proches. “La mort de mon fils est pénible mais il faut qu’elle serve à quelque chose , confie Ywan. Il faut faire cesser cette saloperie qui est loin d’être un jeu. C’est un fléau de société qui est trop grave pour le passer sous silence. Me battre contre ce fléau n’apaisera pas ma douleur, mais j’espère que ma petite contribution permettra d’éviter que d’autres parents vivent ce drame.”

    Alors que son fils sera inhumé aujourd’hui à Braine-l’Alleud, Ywan veut désormais sensibiliser enfants, parents, professeurs, directeurs d’école et monde politique au phénomène de plus en plus présent du jeu du foulard. Soit en rejoignant une association déjà existante, soit en en créant une qui porterait le nom de son fils.

    “Certains enfants s’étranglent avec un foulard, d’autres s’étouffent avec un sac-poubelle. Ça ne peut plus durer. Un jour, Quentin avait raconté à son frère que lui et ses camarades s’amusaient en se serrant le cou à l’école. On lui a expliqué que c’était dangereux mais il a recommencé, par curiosité je pense. À l’école, personne ne leur disait rien quand ils jouaient à cela. C’est inadmissible. Les professeurs doivent prendre conscience qu’ils ont la vie de nos enfants entre leurs mains. Et que leur boulot, c’est aussi d’expliquer aux jeunes que ce genre de jeu est dangereux. Être prof, c’est une vocation avant d’être un gagne-pain !”

    Yannick Natelhoff

  • http://www.dhnet.be, 19/11/2009

    Posté le novembre 21st, 2009 Caljar 12 commentaires

    Le jeu du foulard pris au sérieux

    (19/11/2009)

    Marie-Dominique Simonet va mettre sur pied un groupe de travail spécial sur ce problème

    BRUXELLES Depuis la rentrée scolaire, trois cas malheureux d’enfants qui ont succombé à la pratique du jeu du foulard ont fait la une de l’actualité. Hier après midi, le Parlement de la Communauté française s’est saisi du dossier et la ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (CDH), a été interrogée sur ce phénomène de société inquiétant. La ministre se veut avant tout prudente et ne veut pas “créer un sentiment de dramatisation injustifié” . Pour Marie-Dominique Simonet, “il est important pour les adultes de reconnaître les signes d’alerte à un stade précoce” .

    Une vigilance qui passe essentiellement, selon la ministre, par de la prévention. La question reste maintenant de savoir qui est touché et surtout comment agir. Il existe des ASBL comme chousingha qui font déjà un travail formidable.

    Une brochure de sensibilisation sera d’ailleurs bientôt éditée mais la ministre veut confronter tous les acteurs de terrain, toutes les connaissances et toutes les pratiques en la matière.

    Pour ce faire, la Communauté française va participer à un colloque international qui se tient à Paris, s’informer sur les pratiques françaises et ensuite, très rapidement, la ministre mettra sur pied un groupe de travail sous forme de table ronde “réunissant des parents, des enseignants, des pédopsychiatres et des responsables de centres PMS” .

  • http://www.lavoixdunord.fr, 20/11/2009

    Posté le novembre 21st, 2009 Caljar 8 commentaires

    ON NE JOUE PAS AU CATCH !

    • Le catch a fait des émules dans les cours de récré et à la maison. Non sans dangers.

    Les enfants ne risquent plus seulement l’accident de bicyclette ou de trottinette mais l’accident de catch. Les directeurs d’école ont même dû l’interdire dans la cour de récré, avec mot signé des parents.
    Car si on ne frôle pas l’accident grave à se lancer des cartes de jeu à l’effigie de ses héros préférés, reproduire des prises vues à la télé a conduit des enfants à l’hôpital. Cervicales tassées, colonnes vertébrales touchées, certains restent parfois immobilisés, en position allongée, pendant plusieurs mois.

    L’Observatoire national d’étude des conduites à risque a d’ailleurs classé le catch parmi les « jeux dangereux », au même titre que le jeu du foulard.
    « On ne joue pas au catch. On s’entraîne et on apprend à tomber », répète à longueur d’interviews Marc Mercier, ancien champion de France, d’Europe et du Monde, aujourd’hui président de la Fédération française de catch professionnel.
    Une fédération qui se déplace dans les écoles et collèges pour prévenir les enfants des dangers de son sport. Et qui a créé ses propres écoles de catch, interdites aux moins de 14 ans. • S. L.

  • http://www.lalibre.be, 19/11/2009

    Posté le novembre 19th, 2009 Caljar 13 commentaires

    Jeux dangereux, prévention difficile

    An.H.

    Mis en ligne le 19/11/2009

    Le sinistre “jeu” du foulard porte bien mal son nom. Comment faire de la prévention en milieu scolaire? La ministre va organiser une table ronde.

    Comment parler du “jeu” du foulard sans faire pire que mieux? Comment informer sans dramatiser? Comment prévenir sans inciter? La ministre de l’Enseignement, Marie-Dominique Simonet (CDH), avait la délicate tâche d’aborder la problématique, mercredi, en séance plénière du Parlement de la Communauté française où elle était interrogée par les députés Olga Zrihen (PS), Marianne Saenen (Ecolo) et Marc Elsen (CDH).

    En octobre, 4 enfants sont morts après avoir rejoué, dans leur chambre, le sinistre jeu du foulard appris dans la cour de récré. (“La Libre” du 2/11). Ce “jeu” d’étranglement consiste à bloquer l’arrivée du sang au cerveau en serrant le cou avec un lien: foulard, écharpe, ceinture Cette pratique d’expérimentation corporelle provoque un évanouissement qui peut mener à des sensations intenses et procurer des hallucinations ou des visions oniriques.

    Quand le “jeu” s’arrête avant qu’il ne soit trop tard “Le danger est extrême, car dès la première fois, ces jeux peuvent mener à un coma profond, voire à la mort par arrêt cardiaque”, insiste Marie-Dominique Simonet. Ces comportements à risques qui se déroulent dans les écoles, mais aussi en dehors, inquiètent légitimement les parents d’élèves et les enseignants. “Sans vouloir créer un sentiment de dramatisation, qui serait injustifié, il convient de rester vigilant et de détecter ces pratiques dangereuses à la base d’accidents, parfois graves, au sein de la population scolaire”, poursuit Mme Simonet.

    D’où le souhait de la ministre de renforcer un dispositif de prévention concerté basé sur la vigilance des adultes qui doivent être capables de reconnaître les signes d’alerte à un stade le plus précoce possible. Les adultes qui travaillent dans le cadre scolaire doivent intégrer dans leurs pratiques des actions de prévention fondées sur le développement de la confiance en soi et l’estime de soi, ajoute Marie-Dominique Simonet.

    Première étape du dispositif: la diffusion prochaine, dans toutes les écoles primaires et secondaires, mais aussi dans les centres psycho-médico-sociaux, d’une brochure de sensibilisation aux jeux violents et d’évanouissement réalisée par “Chousingha”, une ASBL créée par le papa d’un adolescente décédée tragiquement des suites du jeu du foulard il y a près d’un an.

    La ministre ne compte pas s’arrêter là mais veut se donner le temps de la réflexion. Un de ses collaborateurs participera les 3 et 4 décembre à Paris au colloque international organisé par l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS) pour récolter un maximum de données sur les méthodes d’information et de prévention mises en place dans les autres pays et sur les stratégies d’intervention efficace.

    Dans un deuxième temps, Marie-Dominique Simonet organisera une table ronde avec des parents, des enseignants, des pédopsychiatres, des responsables de centres PMS pour envisager l’opportunité et la manière de mener à bien une véritable politique de prévention et d’information en milieu scolaire.

    Des interventions doivent aussi êtres mises en place après un incident ou quand de telles pratiques dangereuses sont repérées. “Il faut parler avec les élèves concernés sans négliger l’impact que de tels incidents ou accidents sur les autres élèves, témoins passifs, qui peuvent éprouver un sentiment de culpabilité ou de honte à ne pas avoir pu ou su intervenir”, dit la ministre .

    Reste qu’enseignants et éducateurs doivent jouer les équilibristes, en ouvrant le débat avec les élèves, sans être moralisateurs ou incitatifs, mais “sans donner une importance excessive à ce phénomène dont beaucoup de jeunes n’ont pas connaissance et dont ils pourraient se sentir exclus”. Une véritable gageure.

  • http://www.nordeclair.be/, 17/11/2009

    Posté le novembre 19th, 2009 Caljar 15 commentaires

    Crisnée : Le jeu du foulard aussi à la récré

    L’échevine S. Devivier a voulu sensibiliser la population  TH.L.

    L’échevine S. Devivier a voulu sensibiliser la population TH.L.

    Une cinquantaine de personnes ont assisté vendredi soir à une séance d’information sur les dangers du jeu du foulard. Un phénomène qui se pratique même en groupe dans les cours de récréation. Pour y faire face, directeurs et enseignants se mobilisent.

    En quelques semaines seulement, plusieurs drames ont endeuillé des familles. On le sait, le “ jeu ” du foulard fait régulièrement des victimes, parfois très jeunes, qui ignorent le danger réel qu’elles prennent. Ce sont souvent des enfants épanouis, espiègles et curieux qui recherchent simplement une sensation. Une expérience à leurs yeux sans danger. “ Sachez que ce ‘‘jeu’’ ne tue pas par étranglement, mais en provoquant un arrêt cardiaque ”, a expliqué le Bruxellois José Fernandez, le papa d’une victime, lors d’une séance d’information organisée vendredi soir en la salle communale de Kemexhe (Crisnée).qui a coûté la vie, il y a quelques semaines, à l’un de ses anciens élèves, à Liège. Une réunion mise sur pied par l’échevine de la jeunesse, Sylvie Devivier, pour sensibiliser la population au jeu du foulard La soirée étant ouverte à tous, pas seulement aux Crisnéens, l’institutrice maternelle de profession avait lancé 500 invitations dans les écoles de la région. “ Personnellement, je n’avais jamais entendu parler de ce phénomène ”, explique Sylvie Devivier. “ Il y a quelques semaines encore, je ne savais pas du tout ce que c’était. À l’époque, on jouait avec un foulard pour jouer à colin-maillard, par exemple. Pour moi, jouer avec un foulard n’avait pas de connotation mortelle. J’étais bien loin d’imaginer cela… La seule arme contre ce ‘‘jeu’’ est vraiment la prévention. ”

    Une cinquantaine de personnes, dont plusieurs enfants accompagnés de leurs parents, ont assisté à la réunion. Des enseignants et des directeurs d’écoles étaient également présents, pour mieux connaître les dangers du phénomène et pouvoir déceler d’éventuels symptômes chez les jeunes. Il existe, en effet, des signes physiques (des rougeurs sur la nuque ou le cou, la présence de micro hémorragies au niveau des yeux, des maux de tête, des bourdonnements auditifs) et des signes comportementaux (tendance à l’isolement en fermant les portes, présence de ceintures, écharpes ou rubans…).

    À l’école Saint-Dominique, de Crisnée, les enfants ont été informés des dangers liés à la pratique du ‘‘jeu’’ du foulard. Suite au décès d’un jeune Brainois de 9 ans à peine, une maman d’un enfant de l’enseignement primaire a contacté la directrice pour lui signaler que plusieurs enfants pratiquaient ce jeu, en petit groupe, à l’école. “ Suite à cela, j’en ai parlé à l’école en expliquant qu’il y avait un danger en pratiquant ce ‘‘jeu’’ ”, explique la directrice de l’école, Marie-Astrid Jacquemotte. “ J’ai demandé aux enseignants de cinquième et sixième primaire de conscientiser les enfants à ce phénomène dangereux. On veille désormais à tous les jeunes qui ont une écharpe. Cette situation fait peur… ” Sur le plan personnel, la directrice n’avait jamais entendu parler de cette pratique. “ Mes filles, âgées respectivement de 15 et 18 ans, ne connaissaient pas le phénomène. ”

    THOMAS LONGRIE