Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
icône RSS icône Emai icône Accueil
  • http://www.francesoir.fr, 3 Septembre 2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Ces enfants qui s’autoproclament catcheurs

    Depuis que le catch est redevenu une discipline à la mode, les enfants s’amusent à enchaîner les prises de combat dans les cours de récré, sans aucune précaution.

    Ils imitent les catcheurs américains John Cena, dit « the Face » et Jeff Hardi, dit « the Heel » : à 10 ans, Thomas, Emilien et leurs camarades de classe jouent au catch comme leurs héros dans la cour de récréation. Un jeu dangereux qui inquiète les professionnels.

    Du « wrenching », où l’attaquant enroule ses bras autour du cou de son adversaire au sol pour l’empêcher de respirer, aux « chokes », l’étranglement, en passant par le « F-U », porté sur les épaules suivi d’un jeté au sol, toutes ces prises spectaculaires, que les faux combattants aux tenues kitsch exécutent au cours des galas de catch, sont devenues un des jeux favoris de certains enfants dans la cour.

    Thomas, 10 ans, avoue ainsi « avoir fait des F-U, une des prises de John Cena », à ses copains de l’école, « pour jouer ». Emilien, lui, « adore sauter sur le dos de ses adversaires, comme Jeff Hardi, quand les adultes ne le voient pas ».

    Risque de paralysie

    Certains anciens catcheurs, comme le Français Marc Mercier, multiple champion du monde, cherchent à sensibiliser les jeunes à la violence des prises et aux risques encourus, en se rendant ponctuellement dans les écoles primaires, à la demande des enseignants.

    « J’explique aux enfants les dangers de ce sport-spectacle, proche de la cascade », dit-il, dénonçant « les conséquences dramatiques pour les mômes qui risquent la paralysie ». Au mois de juin, Rémy, 10 ans, s’est fait une torsion du cou en jouant au catch et a porté une minerve pendant 15 jours.

    « J’ai eu très peur, mon fils ne pouvait plus tourner la tête, sa nuque était raide. J’ai d’abord pensé à une méningite mais Rémy a avoué au médecin que son ami lui avait fait une prise par l’arrière pour l’immobiliser », raconte sa mère, Lina.

    « L’Education nationale doit donner des directives aux enseignants sur les dangers des combats afin que les jeunes n’aillent pas au casse-pipe. A dix ans, le cerveau est fragile, explique Marc Mercier. J’ai des plaques dans les vertèbres, une prothèse à la cheville, et j’ai eu de la chance, car beaucoup de mecs sont en chaise roulante », raconte cette légende vivante du ring.

    Le ministère de l’Education nationale, qui veut renforcer la lutte contre les jeux dangereux à l’école, dont le catch, va proposer cette année dans chaque académie un module de formation continue pour les personnels des écoles.

  • http://www.paperblog.fr, 16/10/2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar 16 commentaires

    Le jeu du foulard a encore tué un jeune


    Dans la famille des jeux dangereux, je demande le jeu du foulard. C’est lundi 12 octobre que la sœur et la mère d’un jeune homme de 12 ans ont retrouvé ce dernier pendu avec une ceinture à la poignée de sa fenêtre. Alors que la première piste que les autorités compétentes ont suivi était le suicide, voici que le jeu du foulard est finalement remis sur le tapis. C’est Rémy Avon, substitut du procureur de Gap, qui a fait cette déclaration : «  De nouveaux éléments nous permettent en effet d’affirmer maintenant que cet adolescent est décédé suite à une pratique fatale du jeu du foulard. » Il ne s’est donc pas suicidé comme un jeune de 16 ans a fait en prison.
    Le jeu du foulard a encore tué un jeune
    Mr Avon a fait cette déclaration après que la police ait auditionné beaucoup de proches et surtout des amis de son école. Certains d’entre eux ont évoqué ce jeu et ont précisé que la victime l’appelait le « rêve indien ». Apparemment, ce jeune qui Tchattait sur le blog d’une radio et sur MSN juste avant que l’incident se produise n’envisageait pas le suicide et se projetait même dans l’avenir. Mr. Avon a également déclaré que le garçon de 12 ans avait l’habitude de pratiquer d’autres jeux dit « à risques » sans pour autant donner plus de détails par respect pour les parents qui ne semblent pas être au courant. Le père et la mère du défunt seront entendus ce week-end. Peut-être que nous aurons plus de pistes après ça sur l’état psychologique du jeune qui était peut-être aussi optimiste que ses copains.
    Voir plus d’informations sur le thème « Violence-Agressions »
  • http://www.sudouest.com, 23/11/2009

    Posté le novembre 28th, 2009 Caljar 8 commentaires

    La chasse à la tomate

    Les gendarmes de la brigade juvénile ont fait part de leur expérience à une cinquantaine de parents. (photo d. r.)
    Les gendarmes de la brigade juvénile ont fait part de leur expérience à une cinquantaine de parents. (photo d. r.)

    Le jeu de la tomate, vous connaissez ? Le nom est bien innocent, mais la pratique autrement plus inquiétante. Elle consiste à retenir sa respiration… jusqu’à devenir rouge comme une tomate. La plupart du temps, ça se passe discrètement, dans un coin de cour d’école, à la maison avec un cousin aîné qui entend initier un plus petit. Et de temps à autre, c’est l’accident.

    Que dire du jeu de la strangulation ? À plusieurs partenaires, c’est idiot, ridicule, dangereux mais il y a possibilité de donner l’alerte. Tout seul, à la maison ou ailleurs, ce peut être la mort, la pendaison. Les enquêteurs parviennent souvent à faire la distinction avec un suicide.

    S’ajoutent les jeux d’agression, où le groupe désigne son mouton noir, se jète sur lui pour le tabasser. Souvent, la vicime ne se plaint pas, de peur que ce soit pire après, de peur de ne pas être écoutée par les adultes ou de passer pour une mauviette ou une balance au regard du groupe.

    Tout cela existe et la plupart du temps dans l’ignorance totale des adultes. Sauf quand survient le drame.

    « ça peut arriver partout »

    Au Taillan, la municipalité et les parents d’élèves ont décidé d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, afin de déceler toute survenance de jeux dangereux. Pour cela, ils ont invité deux spécialistes, gendarmes à la Brigade de prévention de la délinquance juvénile, à venir témoigner aux côtés de l’élu taillannais Frank Millerioux plus spécialement chargé des questions de l’enfance.

    Une cinquantaine de parents et de personnes concernées, à divers titres l’éducation et la jeunesse sont venus s’informer.

    Le commandant de la brigade, Sonia Cazenave, a cité de nombreux cas, montrant qu’aucune famille, aucune école ou collège, aucune commune, ne pouvait se croire, a priori, à l’abri de tels excès. Elle a évoqué les indices qui pouvaient conduire à déceler ces « jeux ». Ce peuvent être des stigmates physiques mais aussi des signes d’affectation dans le comportement de l’enfant. Si les jeux dangereux varient en maternelle, primaire, secondaire, on en retrouve à tous les âges. Ils sont toutefois plus difficiles à déceler quand l’enfant grandit, alors qu’il apprend à mieux intérioriser et (ou) à mieux dissimuler.