Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.etatsgenerauxdelenfance.famille.gouv.fr/IMG/pdf/atel5CR30-03.pdf

    Posté le mai 26th, 2010 Caljar 11 commentaires

    Ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique Secrétariat d’Etat chargé de la famille et la solidarité

    Direction générale de la cohésion sociale

    PJ : ODJ – Liste des personnes présentes

    1. Intervention de M. Michel Bonnet, pédagogue : « Le jeu, Internet : liens entre virtuel et réel »

    Le jeu est par nature aléatoire (victoire ou défaite). L’activité ludique s’inscrit dans le virtuel par définition. Le jeu constitue également un espace de liberté, dans lequel diverses expériences peuvent être tentées. Il s’agit d’un lieu d’apprentissage permettant la naissance du « je ».

    Les enjeux de l’activité ludique sont les suivants : devenir indépendant – faire mieux que dans la vie réelle – obtenir le respect des autres joueurs – vaincre – devenir un leader, c’est-à-dire exercer un ascendant sur les autres – devenir un héros.

    Dans le jeu numérique, le joueur a la possibilité de devenir un héros. L’univers de la maîtrise du joueur est plus vaste et le personnage virtuel est investi d’une puissance absolue, il ne subit pas de contraintes, pas de conséquences physiques. Les transgressions dans la vie réelle ont des limites, pas dans l’univers virtuel. Il existe une capacité de transgression décuplée dans la vie numérique, ce qui ne signifie pas un passage à l’acte dans la vie réelle.

    L’essentiel est le retour au réel. Comment faire pour conserver cette dimension héroïque ? Quant une perspective héroïque est possible, tout peut changer. Pour les adolescents, les perspectives d’héroïsme peuvent être faibles (l’héroïsme professionnel parental est miné

    Etats généraux de l’enfance Atelier 5 : « Prévention des risques liés à la pratique des jeux dangereux » Compte-rendu de la réunion du 30 mars 2010 Bonnes pratiques en matière de prévention, de formation, d’information et de communication

    Internet et les jeux dangereux

    1par le chômage, la performance scolaire peut apparaître inaccessible). En revanche, les projets civiques ou humanitaires provoquent la mobilisation des jeunes.

    La prévention des jeux dangereux passe aussi par une redécouverte d’un héroïsme réel et accessible aux jeunes adolescents, de l’estime de soi et de la valorisation de leurs compétences.

    2. Intervention de M. Françoise Cusin – médecin conseiller technique à l’inspection académique de Saône-et-Loire

    90 000 enfants sont scolarisés en Saône-et-Loire. Le service de santé de l’Académie de Saône-et-Loire s’est intéressé à la question des jeux violents, essentiellement le jeu du foulard depuis 2000 (après un cas en maternelle). Une réflexion a été menée pour savoir comment articuler les textes et les stratégies de l’Education nationale avec la mise en œuvre d’actions de prévention et de santé publique.

    Dans le département, la politique de prévention repose sur : – la prise en compte des situations individuelles des enfants – la formation obligatoire des personnels (assistantes sociales, infirmières, médecins du service) – l’information des inspecteurs d’académie, des enseignants, des directeurs d’école – l’information des publics (DVD, conférences, réunions)

    En 2008, un outil pédagogique a été créé en lien avec le CNDP et l’APEAS, en ligne sur le site du Rectorat et celui de l’Inspection académique (espaces ressources, « jeux dangereux et pratiques violentes »).

    Cette démarche de prévention a été initiée dans une école de campagne, suite à la prise de conscience de l’ampleur de la pratique du jeu de la tomate (suite à l’interpellation d’une famille). Objectif : faire prendre conscience à l’ensemble de la communauté éducative des risques liés à la pratique des jeux dangereux. La construction de l’outil pédagogique s’est faite en s’appuyant sur les témoignages et la parole des enfants.

    L’intérêt a été d’utiliser l’ensemble des matières comme support de prévention : Le français (avec la maîtrise de la langue, la participation aux échanges de la classe, la rédaction de textes), l’éducation civique et à la citoyenneté (travail autour de la capacité à respecter les règles internes à l’établissement, l’acquisition du respect de soi et des autres, avoir conscience de ses droits et devoirs), les sciences (la connaissance du corps humain et la santé, des phénomènes de la circulation sanguine, de la respiration). Ce travail a été complété par l’intervention en classe d’une comédienne qui a mis en place rébus et jeux de rôle.

    De nombreux enseignants se sont approprié cet outil pédagogique. Le livret « Apprendre à porter secours » édité par l’Education nationale a été complété d’une rubrique « jeux dangereux ». Un espace conseil a été créé au niveau du service santé afin que les enseignants et les familles puissent contacter un référent et évoquer les situations auxquelles ils sont confrontés.

    Actions de prévention, méthodologie de prévention

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    Conclusion : les grands principes de prévention doivent s’articuler autour de :

    - l’information à tout prix et par tous les moyens des adultes au sens large – ne pas traiter, mais identifier et expertiser car chaque situation individuelle est différente. – ne pas faire « la place de »: pour faire de la prévention efficace, chacun doit investir son lieu de travail. – nécessité de désigner une personne référente sur chaque département, cela permet de libérer la parole, notamment celle des enseignants. – bannir les discours magistraux : il faut éviter d’être incitatif et moralisateur, et repartir de la parole des enfants pour développer des outils de prévention – Construire une relation de qualité, le vocabulaire doit être choisi – Ne pas attendre et mettre en place rapidement un plan de prévention sur ces sujets.

    3. Interventions de Mme Dufour et Mme Wachnicki – infirmières scolaires (collège Gérard Philipe à Soissons – collège Max Dussuchal, à Villers-Cotterêt)

    Dans une démarche de prévention, il faut veiller à ne pas créer d’effet d’incitation (par l’emploi d’images choc par exemple). La meilleure prévention vient des enfants eux- mêmes. La démarche de médiation sur la violence est essentielle.

    Les jeux dangereux impliquent de se faire mal et / ou faire mal à l’autre. Le travail sur l’estime de soi et le respect d’autrui est dans ce contexte un point d’entrée à retenir. Dans le département de l’Aisne, une démarche a été entreprise avec l’association Olympio (théâtre interactif) pour mener des actions de promotion de l’estime de soi et du respect des autres. 80 classes de 6ème ont pu en bénéficier depuis le début de l’année scolaire, avec des résultats remarquables. L’association SOS Benjamin a également accompagné la démarche de prévention mise en place dans ces établissements.

    Il importe d’être vigilant, à l’écoute des enfants et des adolescents. L’école est le lieu de vie des jeunes, ils doivent se l’approprier, être acteurs d’initiatives, être investis de responsabilités qui leur permettront de mettre en place le cadre ludique dont ils ont envie.

    Echanges :

    - Madame Cécile Dumoulin, député des Yvelines, salue le travail de prévention mené par les infirmières scolaires et souligne que le champ de la prévention doit être le plus large possible. Une proposition faite dans le rapport parlementaire d’octobre 2009 concerne l’élaboration par les enfants et les adolescents d’un code de la cour, qui serait un outil de prévention adapté à leurs besoins et contribuerait à la promotion de la citoyenneté. Mme Dumoulin indique qu’elle accepte d’être pilote d’une telle initiative sur sa circonscription. – La nécessité de travailler avec l’ensemble de la communauté éducative, et les parents, premiers éducateurs de leurs enfants, est soulignée.

    - La continuité des projets de prévention de la violence entre les différents niveaux scolaires (maternelle, primaire, collèges) est positive. La précocité de l’intervention, au niveau de l’école maternelle et primaire, est souhaitable.

    4. Intervention de Mme Brigitte Liatard – association « génération médiateurs »

    Les actions de Génération médiateurs, association fondée en 1993, ne sont pas spécialisées dans la prévention des jeux dangereux mais de nombreux propos tenus

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    précédemment sur la méthodologie de la prévention, sur la nécessité de privilégier l’estime de soi, de faire des enfants les acteurs de la démarche font largement écho aux principes d’intervention mis en œuvre par « Génération médiateurs ».

    L’objectif est d’intervenir dans les établissements scolaires afin de former les membres de l’équipe éducative (enseignants, parents, assistante sociale, infirmières scolaire, assistants d’éducation) à la gestion non violente des conflits et à la médiation par les pairs. Ces adultes forment ensuite à leur tour les jeunes volontaires qui vont proposer leurs services. La technique de la médiation se décline en plusieurs étapes (répondre aux questions, écouter l’autre, mettre des mots sur ses sentiments, chercher ensemble des solutions possibles pour les deux enfants, évaluer les conséquences de cette solution et voir comment l’appliquer) qui sont les mêmes que celles de la médiation familiale, la médiation de quartier etc.

    Etre médiateur constitue pour les enfants et adolescents un apport important dans l’estime de soi, la confiance en soi, l’aisance dans les relations avec les autres. Le développement de l’estime de soi est le meilleur antidote à la violence, associé au fait que les adultes remplissent clairement leur rôle de personnes ressource auxquelles on peut faire appel.

    Echanges :

    - les jeux dangereux relèvent-ils de la médiation ? Tout ce qui relève du lien social peut être un support de médiation, mais il s’agit de trier en amont dans l’établissement scolaire ce qui relève de l’enseignant, du CPE, de l’infirmière, de l’assistante sociale etc. – le rôle de la médiation est fondamental, notamment en termes d’éducation à la citoyenneté, qui répond tout à fait aux enjeux des jeux dangereux avec violences (jeux d’agression avec contraintes).

    - concernant la thématique spécifique des jeux d’évanouissement, la médiation peut avoir un rôle positif en termes de responsabilisation des enfants et des adolescents (réflexe de chercher du secours lorsque l’on est témoin d’un acte dangereux)

    5. Intervention de M. Frédéric Joye, médecin urgentiste au Centre hospitalier de Carcassonne – « méthodologie de prévention : pistes de réflexion »

    La prise de risque fait partie du comportement adolescent. L’adulte doit tenir un rôle d’arbitre face à ces enfants joueurs qui n’ont pas encore la maturité pour être leur propre arbitre.

    Pour expliquer les risques liés à la pratique des jeux dangereux, il faut en avoir la connaissance, ce qui n’est pas forcément le cas. La gravité des séquelles possibles sont notamment largement méconnues du grand public.

    Qui peut parler des risques liés aux jeux dangereux ? Les adultes mais surtout les enfants et les adolescents qui doivent autant que possible être les propres acteurs de la prévention. Cela permettra aux enfants d’employer les termes appropriés, et d’évoquer les mots qu’ils emploient eux-mêmes pour nommer ces pratiques. Il est nécessaire de mettre des mots sur les choses afin d’identifier sans équivoque les jeux dangereux qui font souvent l’objet d’appellations multiples. L’enfant est d’ailleurs souvent demandeur d’un cadrage et de mots clairs sur le sujet. Les adultes ont souvent peur de l’évoquer par manque de connaissance précise du phénomène.

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    Propositions de recommandations :

    - Formation de tous les adultes qui ont en charge des groupes d’enfants. Formation des professionnels. Information des parents. – En parler à tous les enfants car ils sont tous concernés a priori. Il n’y pas de profil type d’enfants à risque.

    - Adapter le message transmis aux enfants à leur maturité et exploiter leur faculté de compréhension (la notion de l’irréversibilité de la mort par exemple n’est pas forcément claire avant 8 ans), élaborer des supports suscitant leur curiosité et leur implication. – S’entourer de pédagogues et en parler le plus tôt possible

    - Dans l’élaboration des stratégies de prévention, prendre en compte le dénominateur commun des différentes pratiques de jeux dangereux en fonction des âges : le groupe. (Phénomène de mimétisme chez les plus petits ; rituel d’intégration pour les plus de 5 ans ; attitude de défi pour les adolescents ; pratique individuelle au domicile suite à une imitation en groupe)

    - diffuser l’information dans tous les lieux susceptibles d’accueillir des enfants et des adolescents (établissements scolaires, clubs de sports, centres de loisirs, colonies de vacances, MJC, CLAE (Centres de loisirs associés à l’école) etc.) avec un projet pédagogique porté par l’équipe éducative, les parents et les enfants

    Constituants de la prévention infantile : - le savoir : les personnes référentes doivent détenir le savoir (sans être spécialiste, ou

    savant) - le savoir faire : s’entourer de pédagogues permet de trouver la justesse du message - le faire faire : impliquer les enfants dans leur propre formation (exemple de la mise en

    place du code de la cour dans une école : l’équipe éducative a invité des professionnels et de associations sur la thématique de la prise et les enfants ont été associés à l’élaboration du règlement intérieur)

    - le faire savoir : le rôle de la communication est majeur – le pouvoir faire : la mise en place d’une campagne de prévention nécessite de

    l’énergie, du temps et des moyens financiers - le faire voir : faire en sorte que les enfants et les adultes aient un regard vigilant et

    avisé sur le phénomène des jeux dangereux

    6. Intervention du Major Alain Rousseau – chef de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile des Yvelines (BPDJ)

    En 1997 sont crées les premières brigades de prévention de la délinquance juvénile, petites structures spécialement consacrées à la prévention (notamment en milieu scolaire et professionnel ; dans le cadre de la lutte contre la récidive ; dans le cadre de l’audition de mineurs victimes).

    Les interventions de prévention peuvent intervenir partout où se trouvent des enfants. Dans le département des Yvelines, un état des lieux est effectué régulièrement grâce à l’exploitation des données statistiques, afin d’identifier les zones d’intervention et d’adapter la stratégie de prévention. Le travail partenarial est essentiel, notamment avec les correspondants au sein des établissements scolaires qui renseignent un questionnaire relevant les événements notables.

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    Contenu des interventions : – Introduction à la notion de règles – Information sur les lois, la justice, les infractions, sur les institutions répressives, leur zone de compétence, les sanctions possibles et les niveaux de qualification (crime, délit, contravention), lien entre la loi et certains thèmes d’actualité (racket, violences scolaires, agressions, pédophilie, Internet). – un questionnaire à choix multiple est remis aux élèves, ce qui permet de les faire réfléchir à la problématique des jeux dangereux – par la suite, des groupes de paroles restreints sont constitués, ce qui permet parfois de repérer certaines situations de danger (maltraitance, violences sexuelles)

    Fils directeurs de l’action de la BPDJ : – faire partie d’un groupe ne signifie pas qu’on doit tout accepter – apprendre aux enfants et aux adolescents à être capables de dire non – les inciter à se confier à un adulte en cas de problème

    7. Intervention du M. David Lemaître – Direction départementale de la sécurité publique du Val d’Oise

    La mission «Partenariat et communication» a vocation à répondre aux demandes d’actions de prévention formulées par les établissements scolaires.

    Celles-ci sont effectuées essentiellement auprès de classes de 4ème autour de la thématique des jeux dangereux et des violences aux personnes. Elles se déroulent sur des séances de deux heures, menées par un binôme.

    Les notions d’infraction, de crime et délit, de violences volontaires sont évoquées, en lien avec les jeux dangereux. Présentation des sanctions appliquées aux adultes et celles, méconnues par les jeunes, appliquées aux mineurs. Ensuite, la réflexion porte sur la responsabilité de l’acte délictueux, qui est posée dès la naissance de l’idée du crime.

    Face aux violences volontaires, le thème du silence des victimes et de l’entourage est développé avec les jeunes. Briser le silence est une nécessité. Une victime est comme une feuille chiffonnée, elle a besoin d’être dépliée pour continuer à vivre. L’entourage doit constituer une aide, un soutien. Les personnes de confiance potentielles sont les parents, les personnels de la communauté éducative, les policiers etc.

    Synthèse par Mme Annick Fayard – Directrice du développement de l’éducation à la santé

    - la question des jeux dangereux pose la question de la violence envers soi et envers les autres – deux milieux de vie sont concernés : l’accueil collectif et l’environnement familial. – La question de la parentalité est essentielle. Des liens sont à faire avec l’atelier « interventions précoces et soutien à la parentalité » des Etats généraux de l’enfance.

    - En France on confond une prévention qui s’attache à l’individualité et une prévention concernant les lieux de vie, centrée sur les aspects environnementaux. – Nécessité d’avoir une stratégie commune et partagée

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    - Malgré le manque de données sur les jeux dangereux, de nombreux outils existent déjà, qu’il serait utile de recenser (sites Internet, techniques de médiation, promotion du jeu, d’activités ludiques dans la cour) et de rendre accessible. – Il est donc nécessaire de caractériser l’existant en termes de qualité. L’Inpes a par exemple mis en place une pédagothèque, dans laquelle figure des méthodes et outils de prévention sur des sujets très divers. Il ne s’agit pas d’un label mais l’analyse de ces outils s’est faite au préalable à travers l’utilisation d’un référentiel de qualité.

    - Préconisation : il faut faire connaître les méthodes de prévention et les outils. Les Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté des établissements (CESC) seraient de très bons vecteurs. La formation des chefs d’établissement est également une piste d’action.

    - Le rapport qui sera issu des travaux du groupe comprendra des préconisations qui doivent viser à mettre en place les conditions de réussite, et pas seulement la prévention des risques.

    Echanges :

    - La question des modalités de transmission du message de prévention fait débat. Insister sur les termes et les assortir d’images choc peut avoir un effet incitatif contraire à l’effet de prévention recherché. L’exemple de la prévention du suicide chez les jeunes est cité : les images crues ont un effet délétère. Cependant, il est important de nommer les pratiques, pour lesquelles les enfants et les adolescents emploient des appellations très variées. Il s’agit d’identifier clairement un phénomène et les risques associés, afin de faire prendre conscience aux enfants et aux adolescents que ces pratiques ne sont pas anodines.

    - Il faut distinguer l’information de la formation. L’information qui comporte un transfert de connaissances d’un émetteur à un récepteur n’implique pas forcément un changement de comportement immédiat. Concernant la formation, les outils existants doivent être recensés, et soumis à une évaluation qualitative car déterminer les freins et les éléments de dynamique positifs contribuent à nourrir la recherche sur les jeux dangereux.

    - le module de formation 2010 à destination des personnels de l’Education nationale mérite d’être valorisé et diffusé. On peut citer également les programmes mis en place depuis 3 ans dans 150 écoles « Mieux vivre ensemble à l’école ». – Enfin, plutôt que viser spécifiquement les professionnels, l’objectif serait plutôt que l’ensemble des adultes référents soient en capacité d’avoir des compétences sur les jeux dangereux (prévention, repérage, vigilance)

    8. Intervention du M. Jean-Charles Ostoréro – Producteurs de films de prévention au sein de la société Julianne Films

    Travail sur la prévention, la sécurité des enfants depuis 1996. Position en bout de chaîne : opération de communication visant le plus grand nombre. Les résultats ne sont pas forcément visibles immédiatement.

    Dans le programme prévention des risques, Julianne Films a produit la série de films d’animation « Célestin » sur différents sujets : sécurité routière, droits des enfants, l’hygiène, la santé. Plusieurs outils de prévention ont été déclinés : DVD, livrets, série « les incollables ». Le public visé par les films « Célestin » sont les enfants.

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    Un travail à destination des parents a été initié avec la création d’un site d’information intitulé « sécurykids.fr », qui a notamment intégré récemment la thématique des risques liés à la pratique du catch.

    La question de la violence des images interroge tout producteur d’image en terme éthiques et de responsabilité. En 15 ans, la tendance à montrer des images fortes a évolué vers la prise en compte d’effets négatifs potentiels de ces mêmes images.

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    Annexe 1

    Ordre du jour réunion du 30 mars 2010 : Bonnes pratiques en matière de prévention, de formation, d’information et de communication

    - Approbation du CR de la réunion du 16 mars 2010 - Audition complémentaire séance du 16 mars, thématique «Jeux dangereux et

    Internet »

    M. Michel Bonnet, Familles de France, « Du virtuel au réel » - Actions de prévention, méthodologie de prévention

    Auditions (14h15- 15h15)

    Mme Françoise Cusin: Médecin conseiller technique, Inspection académique Saône et Loire

    Mme Dufour, infirmière scolaire au collège Gérard Philipe à Soissons, et Mme Wachnicki, infirmière scolaire au collège Max Dussuchal, à Villers- Cotterêt. Présentation d’actions de prévention dans le département de l’Aisne.

    Mme Brigitte Liatard, association « Génération médiateurs » Contribution des participants (15h15- 16h30)

    M. Frédéric Joye : méthodologie de prévention : pistes de réflexion • Major Alain Rousseau: Présentation des actions de la Brigade de

    prévention de la délinquance juvénile des Yvelines • APEAS : actions et méthodes de prévention • SOS Benjamin : chiffres, actions, méthodes

    - Réflexion sur les outils de prévention (16h30 -17h00) M. Jean-Charles Ostorero : Producteurs de films de prévention

    Mme Catherine Vince, APEAS, présentation clip d’alerte - Echanges et premières préconisations (17h00 à 17h30)

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    Annexe 2

    Réunion du 30 mars 2010 – personnes présentes

    1. Présidence et rapporteurs

    2. Composition de l’atelier

    Président

    Pr Bertrand CHEVALLIER (Chef du service de pédiatrie – urgences enfants Hôpital Ambroise Paré AP-HP)

    Présidentes

    Françoise COCHET (Présidente d’APEAS – Association des parents d’enfants accidentés par strangulation)

    déléguées

    Magali DUWELZ (Présidente de l’association SOS Benjamin)

    Rapporteurs

    Mélissa FORT – Chargée de mission au Bureau de la protection de l’enfance et de l’adolescence (DGCS)

    Christine LEMEUX – Chargée de mission auprès de la sous-directrice de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques (DGS)

    Institutions

    Représentants désignés

    Fonction

    DGCS

    Pierre-Yves EYRAUD

    Chef du bureau de la protection de l’enfance et de l’adolescence

    DGESCO

    Claire PATRY

    Adjointe au chef de bureau de l’action sanitaire et sociale et de la prévention

    Direction générale de la gendarmerie nationale

    Major Alain ROUSSEAU

    Commandant brigade prévention de la délinquance juvénile de Versailles

    Direction générale de la police nationale Cabinet

    Françoise GOUIN

    Délégation aux victimes

    Maryse ROCHON

    Direction centrale de la sécurité publique

    David LEMAITRE

    DDSP Val d’Oise

    Défenseure des enfants

    Odile NAUDIN

    conseiller de la Défenseure des enfants

    INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé)

    Annick FAYARD

    Directrice du développement de l’éducation à la santé

    PEEP

    Claudine CAUX

    Vice-présidente

    Familles de France

    C. THERRY

    UNAF

    Patricia HUMANN

    SOS Benjamin

    Diane de ROBIANO

    relations publiques de l’association SOS Benjamin.

    APEAS

    Christine CARRY

    Personne qualifiée

    Cécile DUMOULIN

    Député des Yvelines

    Personne qualifiée

    Marie-France LE HEUZEY

    Psychiatre pour enfants et adolescents – hôpital Robert Debré

    Personne qualifiée

    Christophe RATHELOT

    psychiatre de l’enfant et de l’adolescent (centre hospitalier

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    Institutions

    Représentants désignés

    Fonction

    Edouard-Toulouse à Marseille), membre du Comité scientifique de l’APEAS

    Personne qualifiée

    Frédéric JOYE

    Médecin urgentiste au SAMU Carcassonne, membre du Comité scientifique de l’APEAS

    Personne qualifiée

    Jean LAVAUD

    Ancien directeur du SMUR Paris Necker, membre du Comité scientifique de l’APEAS

    Auditions

    Familles de France

    Michel BONNET

    Inspection académique de Saône-et-Loire

    Mme Françoise CUSIN

    Médecin

    Collège Gérard Philipe à Soissons

    Mme DUFOUR

    Infirmière

    Collège Max Dussuchal à Villers- Cotterêt

    Mme WACHNICKI

    Infirmière

    Association Génération médiateurs

    Mme Brigitte LIATARD

    Julianne Films

    M. Jean-Charles OSTORERO

    Directeur

    11

  • http://www.cecile-dumoulin.fr/atelier-n-3.html

    Posté le mai 26th, 2010 Caljar 10 commentaires

    mpte-rendu de la réunion du 30 mars 2010

    Bonnes pratiques en matière de prévention, de formation,

    d’information et de communication

    1/ Audition complémentaire thèmatique « jeux dangereux et internet »

    Intervention de M. Michel Bonnet, pédagogue : « Le jeu, Internet : liens entre virtuel et réel »

    Le jeu est par nature aléatoire (victoire ou défaite). L’activité ludique s’inscrit dans le virtuel par définition. Le jeu constitue également un espace de liberté, dans lequel diverses expériences peuvent être tentées. Il s’agit d’un lieu d’apprentissage permettant la naissance du « je ».

    Les enjeux de l’activité ludique sont les suivants : devenir indépendant - faire mieux que dans la vie réelle – obtenir le respect des autres joueurs – vaincre – devenir un leader, c’est-à-dire exercer un ascendant sur les autres – devenir un héros.

    Dans le jeu numérique, le joueur a la possibilité de devenir un héros. L’univers de la maîtrise du joueur est plus vaste et le personnage virtuel est investi d’une puissance absolue, il ne subit pas de contraintes, pas de conséquences physiques. Les transgressions dans la vie réelle ont des limites, pas dans l’univers virtuel. Il existe une capacité de transgression décuplée dans la vie numérique, ce qui ne signifie pas un passage à l’acte dans la vie réelle.

    L’essentiel est le retour au réel. Comment faire pour conserver cette dimension héroïque ? Quant une perspective héroïque est possible, tout peut changer. Pour les adolescents, les perspectives d’héroïsme peuvent être faibles (l’héroïsme professionnel parental est miné par le chômage, la performance scolaire peut apparaître inaccessible). En revanche, les projets civiques ou humanitaires provoquent la mobilisation des jeunes.

    La prévention des jeux dangereux passe aussi par une redécouverte d’un héroïsme réel et accessible aux jeunes adolescents, de l’estime de soi et de la valorisation de leurs compétences.

    2/Actions de prévention, méthodologie de prévention

    A. Auditions

    Intervention de M. Françoise Cusin – médecin conseiller technique à l’inspection académique de Saône-et-Loire

    90 000 enfants sont scolarisés en Saône-et-Loire. Le service de santé de l’Académie de Saône-et-Loire s’est intéressé à la question des jeux violents, essentiellement le jeu du foulard depuis 2000 (après un cas en maternelle). Une réflexion a été menée pour savoir comment articuler les textes et les stratégies de l’Education nationale avec la mise en œuvre d’actions de prévention et de santé publique.

    Dans le département, la politique de prévention repose sur : la prise en compte des situations individuelles des enfants, la formation obligatoire des personnels (assistantes sociales, infirmières, médecins du service),l’information des inspecteurs d’académiedes enseignants, des directeurs d’écolel’information des publics(DVD, conférences, réunions).

    En 2008, un outil pédagogique a été créé en lien avec le CNDP et l’APEAS, en ligne sur le site du Rectorat et celui de l’Inspection académique (espaces ressources, « jeux dangereux et pratiques violentes »).

    Cette démarche de prévention a été initiée dans une école de campagne, suite à la prise de conscience de l’ampleur de la pratique du jeu de la tomate (suite à l’interpellation d’une famille). Objectif : faire prendre conscience à l’ensemble de la communauté éducative des risques liés à la pratique des jeux dangereux. La construction de l’outil pédagogique s’est faite en s’appuyant sur les témoignages et la parole des enfants.

    L’intérêt a été d’utiliser l’ensemble des matières comme support de prévention : le français (avec la maîtrise de la langue, la participation aux échanges de la classe, la rédaction de textes), l’éducation civique et à la citoyenneté (travail autour de la capacité à respecter les règles internes à l’établissement, l’acquisition du respect de soi et des autres, avoir conscience de ses droits et devoirs), les sciences (la connaissance du corps humain et la santé, des phénomènes de la circulation sanguine, de la respiration). Ce travail a été complété par l’intervention en classe d’une comédienne qui a mis en place rébus et jeux de rôle.

    De nombreux enseignants se sont approprié cet outil pédagogique. Le livret « Apprendre à porter secours » édité par l’Education nationale a été complété d’une rubrique « jeux dangereux ». Un espace conseil a été créé au niveau du service santé afin que les enseignants et les familles puissent contacter un référent et évoquer les situations auxquelles ils sont confrontés.

    Conclusion : les grands principes de prévention doivent s’articuler autour de :

    - l’information à tout prix et par tous les moyens des adultes au sens large

    - ne pas traiter, mais identifier et expertiser car chaque situation individuelle est différente

    - nécessité de désigner une personne référente sur chaque département, cela permet de libérer la parole, notamment celle des enseignants.

    - bannir les discours magistraux : il faut éviter d’être incitatif et moralisateur, et repartir de la parole des enfants pour développer des outils de prévention

    - Construire une relation de qualité, le vocabulaire doit être choisi

    - Ne pas attendre et mettre en place rapidement un plan de prévention sur ces sujets

    Interventions de Mme Dufour et Mme Wachnicki – infirmières scolaires (collège Gérard Philipe à Soissons – collège Max Dussuchal, à Villers-Cotterêt)

    Dans une démarche de prévention, il faut veiller à ne pas créer d’effet d’incitation (par l’emploi d’images choc par exemple). La meilleure prévention vient des enfants eux-mêmes. La démarche de médiation sur la violence est essentielle.

    Les jeux dangereux impliquent de se faire mal et / ou faire mal à l’autre. Le travail sur l’estime de soi et le respect d’autrui est dans ce contexte un point d’entrée à retenir. Dans le département de l’Aisne, une démarche a été entreprise avec l’association Olympio (théâtre interactif) pour mener des actions de promotion de l’estime de soi et du respect des autres. 80 classes de 6ème ont pu en bénéficier depuis le début de l’année scolaire, avec des résultats remarquables. L’association SOS Benjamin a également accompagné la démarche de prévention mise en place dans ces établissements.

    Il importe d’être vigilant, à l’écoute des enfants et des adolescents. L’école est le lieu de vie des jeunes, ils doivent se l’approprier, être acteurs d’initiatives, être investis de responsabilités qui leur permettront de mettre en place le cadre ludique dont ils ont envie.

    Echanges :

    - Madame Cécile Dumoulin, député des Yvelines, salue le travail de prévention mené par les infirmières scolaires et souligne que le champ de la prévention doit être le plus large possible. Une proposition faite dans le rapport parlementaire d’octobre 2009 concerne l’élaboration par les enfants et les adolescents d’un code de la cour, qui serait un outil de prévention adapté à leurs besoins et contribuerait à la promotion de la citoyenneté. Mme Dumoulin indique qu’elle accepte d’être pilote d’une telle initiative sur sa circonscription.

    - La nécessité de travailler avec l’ensemble de la communauté éducative, et les parents, premiers éducateurs de leurs enfants, est soulignée.

    - La continuité des projets de prévention de la violence entre les différents niveaux scolaires (maternelle, primaire, collèges) est positive. La précocité de l’intervention, au niveau de l’école maternelle et primaire, est souhaitable.

    Intervention de Mme Brigitte Liatard – association « génération médiateurs »

    Les actions de Génération médiateurs, association fondée en 1993, ne sont pas spécialisées dans la prévention des jeux dangereux mais de nombreux propos tenus précédemment sur la méthodologie de la prévention, sur la nécessité de privilégier l’estime de soi, de faire des enfants les acteurs de la démarche font largement écho aux principes d’intervention mis en œuvre par « Génération médiateurs ».

    L’objectif est d’intervenir dans les établissements scolaires afin de former les membres de l’équipe éducative (enseignants, parents, assistante sociale, infirmières scolaire, assistants d’éducation) à la gestion non violente des conflits et à la médiation par les pairs. Ces adultes forment ensuite à leur tour les jeunes volontaires qui vont proposer leurs services. La technique de la médiation se décline en plusieurs étapes (répondre aux questions, écouter l’autre, mettre des mots sur ses sentiments, chercher ensemble des solutions possibles pour les deux enfants, évaluer les conséquences de cette solution et voir comment l’appliquer) qui sont les mêmes que celles de la médiation familiale, la médiation de quartier etc.

    Etre médiateur constitue pour les enfants et adolescents un apport important dans l’estime de soi, la confiance en soi, l’aisance dans les relations avec les autres. Le développement de l’estime de soi est le meilleur antidote à la violence, associé au fait que les adultes remplissent clairement leur rôle de personnes ressource auxquelles on peut faire appel.

    Echanges :

    - les jeux dangereux relèvent-ils de la médiation ? Tout ce qui relève du lien social peut être un support de médiation, mais il s’agit de trier en amont dans l’établissement scolaire ce qui relève de l’enseignant, du CPE, de l’infirmière, de l’assistante sociale etc.

    - le rôle de la médiation est fondamental, notamment en termes d’éducation à la citoyenneté, qui répond tout à fait aux enjeux des jeux dangereux avec violences (jeux d’agression avec contraintes).

    - concernant la thématique spécifique des jeux d’évanouissement, la médiation peut avoir un rôle positif en termes de responsabilisation des enfants et des adolescents (réflexe de chercher du secours lorsque l’on est témoin d’un acte dangereux)

    B. Contribution des participants

    Intervention de M. Frédéric Joye, médecin urgentiste au Centre hospitalier de Carcassonne – « méthodologie de prévention : pistes de réflexion »

    La prise de risque fait partie du comportement adolescent. L’adulte doit tenir un rôle d’arbitre face à ces enfants joueurs qui n’ont pas encore la maturité pour être leur propre arbitre.

    Pour expliquer les risques liés à la pratique des jeux dangereux, il faut en avoir la connaissance, ce qui n’est pas forcément le cas. La gravité des séquelles possibles sont notamment largement méconnues du grand public.

    Qui peut parler des risques liés aux jeux dangereux ? Les adultes mais surtout les enfants et les adolescents qui doivent autant que possible être les propres acteurs de la prévention. Cela permettra aux enfants d’employer les termes appropriés, et d’évoquer les mots qu’ils emploient eux-mêmes pour nommer ces pratiques. Il est nécessaire de mettre des mots sur les choses afin d’identifier sans équivoque les jeux dangereux qui font souvent l’objet d’appellations multiples. L’enfant est d’ailleurs souvent demandeur d’un cadrage et de mots clairs sur le sujet. Les adultes ont souvent peur de l’évoquer par manque de connaissance précise du phénomène.

    Propositions de recommandations :

    - Formation de tous les adultes qui ont en charge des groupes d’enfants. Formation des professionnels. Information des parents.

    - En parler à tous les enfants car ils sont tous concernés a priori. Il n’y pas de profil type d’enfants à risque.

    - Adapter le message transmis aux enfants à leur maturité et exploiter leur faculté de compréhension (la notion de l’irréversibilité de la mort par exemple n’est pas forcément claire avant 8 ans), élaborer des supports suscitant leur curiosité et leur implication.

    - S’entourer de pédagogues et en parler le plus tôt possible

    - Dans l’élaboration des stratégies de prévention, prendre en compte le dénominateur commun des différentes pratiques de jeux dangereux en fonction des âges : le groupe. (phénomène de mimétisme chez les plus petits ; rituel d’intégration pour les plus de 5 ans ; attitude de défi pour les adolescents ; pratique individuelle au domicile suite à une imitation en groupe)

    - diffuser l’information dans tous les lieux susceptibles d’accueillir des enfants et des adolescents (établissements scolaires, clubs de sports, centres de loisirs, colonies de vacances, MJC, CLAE (Centres de loisirs associés à l’école) etc.) avec un projet pédagogique porté par l’équipe éducative, les parents et les enfants

    Constituants de la prévention infantile :

    • le savoir : les personnes référentes doivent détenir le savoir (sans être spécialiste, ou savant)
    • le savoir faire : s’entourer de pédagogues permet de trouver la justesse du message
    • le faire faire : impliquer les enfants dans leur propre formation (exemple de la mise en place du code de la cour dans une école : l’équipe éducative a invité des professionnels et de associations sur la thématique de la prise et les enfants ont été associés à l’élaboration du règlement intérieur)
    • le faire savoir : le rôle de la communication est majeur
    • le pouvoir faire : la mise en place d’une campagne de prévention nécessite de l’énergie, du temps et des moyens financiers
    • le faire voir : faire en sorte que les enfants et les adultes aient un regard vigilant et avisé sur le phénomène des jeux dangereux

    Intervention du Major Alain Rousseau – chef de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile des Yvelines (BPDJ)

    En 1997 sont créées les premières brigades de prévention de la délinquance juvénile, petites structures spécialement consacrées à la prévention (notamment dans le cadre de l’information sur les lois et prévention de la toxicomanie en milieu scolaire ; dans le cadre de la lutte contre la récidive pour les primo-délinquants ; dans le cadre de l’audition de mineurs victimes).

    La formation du personnel est essentielle. La formation initiale de gendarme est complétée par une formation spécifique dispensée par des sociologues, des psychanalystes sur le travail avec les jeunes, en fonction des âges et des problématiques abordées. Il existe également des possibilités de formations plus pointues (audition de mineurs victimes, formation aux toxicomanies etc). Plus les formations sont variées, plus le personnel est apte à porter des messages de prévention et répondre aux questions.

    Les interventions de prévention peuvent intervenir partout où se trouvent des enfants. Dans le département des Yvelines, un état des lieux de la circonscription est effectué régulièrement grâce à l’exploitation des données statistiques, afin d’identifier les zones d’intervention et d’adapter la stratégie de prévention. Le travail partenarial est essentiel, notamment avec les correspondants scolaires qui renseignent un questionnaire relevant les événements notables dans les établissements.

    Contenu des interventions :

    - Introduction à la notion de règles

    - Information sur les lois, la justice, les infractions, sur les institutions répressives, leur zone de compétence, les sanctions possibles et les niveaux de qualification (crime, délit, contravention), lien entre la loi et certains thèmes d’actualité (racket, violences scolaires, agressions, pédophilie, Internet).

    - un questionnaire à choix multiple est remis aux élèves, ce qui permet de les faire réfléchir à ces problématiques, dont celle des jeux dangereux

    - par la suite, des groupes de paroles restreints sont constitués, ce qui permet parfois de repérer certaines situations de danger (maltraitance, violences sexuelles)

    Fils directeurs de l’action de la BPDJ :

    - faire partie d’un groupe ne signifie pas qu’on doit tout accepter

    - apprendre aux enfants et aux adolescents à être capables de dire non

    - les inciter à se confier à un adulte en cas de problème

    Intervention du M. David Lemaître – Direction départementale de la sécurité publique du Val d’Oise

    La mission « Partenariat et communication » a vocation à répondre aux demandes d’actions de prévention formulées par les établissements scolaires sur la violence en milieu scolaire, la toxicomanie et le racket, dans tout le département du Val d’Oise.

    Les actions relatives aux jeux dangereux et aux violences aux personnes sont effectuées essentiellement auprès de classes de 4ème. Elles se déroulent sur des séances de deux heures, menées par un binôme à travers des débats et des échanges avec les élèves.

    Les notions d’infraction, de crime et délit, de violences volontaires, de complicité, sont évoquées, en lien avec les jeux dangereux. Les sanctions appliquées aux adultes et celles, méconnues par les jeunes, appliquées aux mineurs font l’objet d’une présentation. Ensuite, la réflexion porte sur les étapes de l’acte délictueux (pensée, projet, acte préparatoire, exécution) et la responsabilité, qui est posée dès le moment où l’on choisit de donner suite à l’idée initiale.

    Face aux violences volontaires, le thème du silence des victimes et de l’entourage est développé avec les jeunes. Briser le silence est une nécessité. Comment faire face au chantage, l’intimidation, aux stratégies de contrainte ? Une victime est comme une feuille chiffonnée, elle a besoin d’être dépliée pour continuer à vivre. L’entourage doit constituer une aide, un soutien. Les personnes de confiance potentielles sont les parents, les personnels de la communauté éducative, les policiers etc.

    Synthèse par Mme Annick Fayard – Directrice du développement de l’éducation à la santé à l’Inpes

    - La question des jeux dangereux pose la question de la violence envers soi et envers les autres.

    - Deux milieux de vie sont concernés : le milieu de vie scolaire ainsi que l’accueil extra et périscolaire d’une part et l’environnement familial

    - La stratégie de prévention doit distinguer deux plans : la prévention qui s’attache aux comportements individuels (avec des animations de groupe) et la prévention concernant les lieux de vie, centrée sur les aspects environnementaux.

    - La question de la parentalité est essentielle. Des liens sont à faire avec l’atelier « interventions précoces et soutien à la parentalité » des Etats généraux de l’enfance.

    - Nécessité d’avoir une stratégie commune et partagée pour donner du sens et de la cohérence à une politique de prévention

    - Malgré le manque de données sur les jeux dangereux, de nombreux outils existent déjà, qu’il serait utile de recenser (sites Internet, techniques de médiation, promotion du jeu, d’activités ludiques dans la cour, promotion de comportements pacifiques)

    - Pour recenser l’existant et le rendre accessible, il est nécessaire de le critérier en termes de qualité. L’Inpes a par exemple mis en place une pédagothèque, dans laquelle figure des méthodes et outils de prévention sur des sujets très divers. Il ne s’agit pas d’un label mais l’analyse de ces outils s’est faite au préalable à travers l’utilisation d’un référentiel de qualité, qui permet de donner un avis qualitatif.

    - Préconisation : il faut faire connaître les méthodes de prévention et les outils. Les Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté des établissements (CESC), généralisés de la maternelle au lycée, seraient de très bons vecteurs. La formation des chefs d’établissement est également une piste d’action possible.

    - Le rapport final du groupe comprendra des préconisations qui doivent viser à mettre en place les conditions de réussite, et pas seulement la prévention des risques.

    Echanges :

    - La question des modalités de transmission du message de prévention fait débat. Insister sur les termes et les assortir d’images choc peut avoir un effet incitatif contraire à l’effet de prévention recherché. L’exemple de la prévention du suicide chez les jeunes est cité : les images crues ont un effet délétère. Cependant, il est important de nommer les pratiques, pour lesquelles les enfants et les adolescents emploient des appellations très variées. Il s’agit d’identifier clairement un phénomène et les risques associés, afin de faire prendre conscience aux enfants et aux adolescents que ces pratiques ne sont pas anodines.

    - Il faut distinguer l’information de la formation. L’information qui comporte un transfert de connaissances d’un émetteur à un récepteur n’implique pas forcément un changement de comportement immédiat. Concernant la formation, les outils existants doivent être recensés, et soumis à une évaluation qualitative.

    - L’évaluation est nécessaire avant de généraliser des interventions. Déterminer les freins et les éléments de dynamique positifs contribuent également à nourrir la recherche sur les jeux dangereux. Piste possible : analyser qualitativement les interventions de prévention conduites sur quelques départements.

    - On peut citer les programmes mis en place depuis 3 ans dans 115 écoles « Mieux vivre ensemble à l’école », soutenus dans plusieurs régions.

    - Enfin, plutôt que viser spécifiquement les professionnels, l’objectif serait plutôt que l’ensemble des adultes référents soient en capacité d’avoir des compétences sur les jeux dangereux (prévention, repérage, vigilance).

    C.reflexion sur les outils de prévention

    8. Intervention du M. Jean-Charles Ostoréro – Producteurs de films de prévention, société Julianne Films

    Julianne Films travaille sur la prévention et la sécurité des enfants depuis 1996. Ce travail s’inscrit dans des opérations de communication visant le plus grand nombre, dont les résultats ne sont pas forcément visibles immédiatement.

    Dans un programme prévention des risques à destination des enfants, Julianne Films a produit la série de films d’animation « Célestin » sur différents sujets : sécurité routière, accidents domestiques, droits des enfants, l’hygiène, la santé. Plusieurs outils de prévention ont été déclinés : DVD, livres, livrets de jeux pédagogiques.

    Un travail à destination des parents a été initié avec la création d’un site d’information intitulé « sécurykids.fr » (comprenant un volet « parents » et un volet « enfants »). Ce site a notamment intégré récemment la thématique des risques liés à la pratique du catch.

    La question de la violence des images interroge tout producteur d’image en terme éthiques et de responsabilité. En quinze ans, la tendance à montrer des images fortes dans les politiques de prévention a évolué vers la prise en compte d’effets négatifs potentiels de ces mêmes images.

  • http://www.commentfaiton.com

    Posté le mai 2nd, 2010 Caljar 18 commentaires

    Dans la cour de l’école, entre copains ou seuls dans leurs chambres, des enfants pratiquent des jeux dangereux. Jeu du foulard, du cosmos, de la tomate, de la grenouille, rêve bleu, rêve indien, cercle infernal, jeu du jugement, de  Beyrouth ou du petit pont massacreur, autant de noms qui désignent des jeux extrêmement risqués pour la santé des enfants. Les conséquences les plus graves de ces jeux sont la strangulation, la pendaison, l’asphyxie, la suffocation pouvant entrainer un coma profond ou la mort.

    • Déceler les signaux d’alertes physiques ou comportementaux pouvant être liés à la pratique de jeux dangereux.
    • Ouvrir le dialogue avec votre enfant.
    Étapes de réalisation
    1. 0 Déceler les signaux d’alertes physiques:
      1 Traces au cou.
      2 Joues rouges.
      3 Maux de tête fréquents.
      4 Troubles visuels passagers.
      5 Bourdonnement d’oreilles.
      6 Fatigue.
    2. Déceler les troubles comportementaux:
      1 Agressivité.
      2 Violence.
      3 Isolement.
      4 Changement de comportement.
    3. Parler, ouvrir le dialogue avec votre enfant:
      1 Être à l’écoute.
      2 Toujours laisser la porte ouverte au dialogue.
      3 S’intéresser au quotidien et aux problèmes de l’enfant

      Astuces et mises en garde
      • Si un détail sème le doute dans votre esprit comme, par exemple, le fait de trouver une ceinture ou une corde dans les affaires de votre enfant, parlez-en immédiatement avec lui, un psychologue scolaire, une assistante sociale ou un médecin…
      • Tout au long de l’enfance les enfants cherchent leurs limites, testent leur courage et transgressent les interdits. Il faut les rassurer sur leurs capacités, les valoriser, les aider à prendre confiance en eux afin de limiter les comportements à risque.
  • http://www.xooarticles.com, 23/04/2010

    Posté le mai 2nd, 2010 Caljar 20 commentaires

    FRENCH: AboutKidsHealth: professionnels de la santé  mis en garde sur « Le jeu du foulard »

    Un jeu dangereux joué par les nouveaux enfants et les adolescents s’explique par AboutKidsHealth, la ressource en ligne la santé des enfants. « Le jeu du foulard » est une activité à haut risque qui a causé plus de 80 décès en Amérique du Nord seulement au cours de la dernière décennie, mais est mal compris par les parents et les professionnels de la santé.

    Il est choquant, autant que d’un tiers des professionnels de la santé ne sont pas conscients de cette activité leur vie en danger. Le rapport complet peut être trouvé à www.aboutkidshealth.ca

    AboutKidsHealth, la ressource d’information sur la santé des enfants géré par le Hospital for Sick Children, a publié un rapport dans le jeu qui est une cause de mort aux enfants, avec l’avertissement que les médecins, les parents et les professionnels de l’éducation doivent être plus conscients de ce phénomène.

    Une étude menée par les Centers for Disease Control and Prevention a identifié 82 décès liés jeu du foulard chez les enfants et les adolescents américains entre 1995 et 2007.

    Quel est le jeu d’étouffement?
    • Il s’agit d’un frisson très dangereux qui cherchent activité par laquelle un enfant étouffe l’autre, se tenant jusqu’à ce qu’ils perdent conscience.
    • Il est aussi appelé The American Dream, le poulet et Funky Space Monkey.

    Que quelques-uns des signes physiques parents et les professionnels de la santé pour surveiller les enfants qui se livrent à cette activité?
    • Les marques sur le cou, ou couvrant la région du cou par temps chaud
    • yeux injectés de sang
    • Des petites taches rouges sur le visage, en particulier les paupières ou la partie blanche de l’oeil
    • fréquents maux de tête sévères

    Le jeu du foulard: Votre enfant est à risque peut être lu dans www.aboutkidshealth.ca complète ici – / Nouvelles / La-étouffement-Game-est-votre-enfant-à-Ri ..

  • http://www.vivolta.com, 8 mars 2010

    Posté le mai 2nd, 2010 Caljar 5 commentaires

    Les enfants et le catch : attention danger !

    Armbreaker, brainbuster, death valley driver,electric chair bomb, facebreaker … Ces anglicismes effrayants désignent le nouveau passe temps des enfants. Effet de mode oblige, les jeunes ont des rêves de catch plein la tête et, au risque de se faire très mal, transforment les cours de récré en véritable ring.
    Marc Mercier, 7 fois champion du monde de catch, président de la FFCP (la Fédération Française de Catch Professionnel) et fondateur de la Catch Academy, nous sensibilise sur ce phénomène dangereux qui propulse les enfants des bancs d’écoles aux lits d’hôpital.

    - A partir de quel âge les enfants commencent-ils à catcher ?

    Ils commencent très jeunes. Aujourd’hui, dès 4-5 ans, ils organisent des combats dans les écoles ou chez eux. Chose inquiétante, ni les parents, ni les autorités ne semblent mesurer l’ampleur du problème. Par problème, je ne parle pas de petits incidents de parcours, mais à de véritables accidents, aux conséquences dramatiques et parfois irréversibles : blessures, paralysie, décès… Face à ce bilan, il devient capital d’alerter les parents et les autorités.

    - A partir de quel âge un enfant est-il apte à catcher ?

    Pour les enfants, je prône la tolérance zéro. Ils n’ont pas leur place dans les cours de catch. Mieux vaut les inscrire dans des clubs de lutte. Le catch est un sport de spectacle et non un jeu. Par contre, les jeunes qui ont une vraie aptitude et un intérêt pour cette discipline, peuvent être formés à partir de 14 ou 16 ans. A cet âge, il s’agira d’une initiation. Par contre, si l’adolescent qui n’a pas une maturité physique suffisante, aucun club ne doit l’accepter. Les risques liés au catch sont tels qu’il faut impérativement avoir achevé sa croissance, avant de se mettre à ce sport.

    - Quels conseils donneriez-vous aux parents dont les enfants veulent pratiquer cette activité ?

    Avec l’absence de fédération française et donc de réglementions, des écoles parfois tenues par des personnes quasi inexpérimentées s’ouvrent un peu partout. Les parents doivent comprendre qu’inscrire un jeune au catch, demande une grande vigilance. Aussi, mieux vaut :

    - Trouver un formateur professionnel avec plusieurs années d’expériences (au minimum 10 ou 15 ans). Un jeune d’une vingtaine d’années n’a pas la légitimité nécessaire pour former qui que ce soit au catch.
    - Choisir un club qui dispose d’un matériel sécurisé (matelas de mousse etc…).
    - Vérifier auprès d’un professionnel de la santé et du catch si la structure musculaire de votre adolescent lui permet d’encaisser les chocs.
    - S’assurer qu’il manifeste un réel intérêt pour cette activité.

    - Quelles mesures préconisez-vous, pour une prise de conscience générale aux dangers du catch ?

    La prévention, permettrait de sensibiliser la population. Il faudrait organiser des journées d’interventions pour évoquer les dangers de ce sport de spectacle. Dans les écoles par exemple, avec la recrudescence des accidents, le personnel éducatif fait de plus en plus appel à des intervenants extérieurs pour alerter les enfants.

    La sensibilisation devrait également s’adresser aux parents et au gouvernement.
    - Beaucoup trop de parents, considèrent encore le catch comme un jeu inoffensif. Pour preuve, certains me demandent de former leurs enfants de 4-5 ans : cela est aussi inconcevable, que de les envoyer faire des cascades chez Rémy Julienne.
    - Le gouvernement quant à lui devrait accepter la création d’une Fédération Française de Catch. Pour le moment, ce projet attend toujours une validation de Rama Yade (actuelle ministre de la jeunesse et des sports). L’Etat devrait également prendre en compte les revendications du corps éducatif qui réclame plus de surveillants pour limiter les accidents dans les écoles.
    - Enfin, pour les plus grands, il faudrait inclure le catch dans les cours de SVT. Lors de mes interventions, je suis toujours consterné par l’inconscience des jeunes. Ils ne connaissent pas leur corps et ne comprennent pas le danger que représentent certaines prises.

    - Comment se passe une journée de prévention type ?

    Je me déplace toujours avec une équipe de professionnels, ce qui me permet d’allier la théorie et la pratique. En général, je divise le séminaire en 2 parties :
    - La matinée est consacrée à une présentation du catch, de ses des risques… j’explique ce qu’est une glande hypophyse, un cerveau, une colonne vertébrale, une moelle épinière, un muscle, une fracture, la paralysie… Après, ils comprennent en quoi une mauvaise pratique du catch peu endommager leur corps. J’essaye de les choquer au maximum en leur montrant des photos, des vidéos, des témoignages….
    - L’après midi est consacrée aux cas pratiques. Avec des démonstrations de prises et des risques pour les zones d’impacts. Ils prennent alors conscience du fossé qu’il y a entre les shows télévisés et la réalité d’un combat. Généralement, les enfants sont surpris de découvrir qu’au-delà du spectaculaire, le catch est une activité dangereuse qui peut faire mal.

    Faustine Aziavi, mis à jour le 8 mars 2010

  • Jeux dangereux : série noire

    Posté le mai 1st, 2010 Caljar 14 commentaires

    Encore une victime du jeu du foulard. Un garçonnet de 10 ans a été retrouvé pendu à une mezzanine, avec un foulard autour du cou. Depuis le début de l’année, 13 enfants en sont morts…

  • Jeu du foulard : ce n’est pas du jeu

    Posté le mai 1st, 2010 admin 6 commentaires

    Jeu du foulard, rêve indien, jeu de la tomate… des pratiques extrêmement dangereuses. Officiellement, l’an dernier, 13 enfants en sont morts. Comment éviter de tels drames ? C’est tout l’objet d’un colloque international qui s’ouvre ce jeudi au Ministère de la Santé…

  • Jeu de foulard : les conseils d’une mère

    Posté le mai 1st, 2010 Caljar Pas de commentaire

    En 2005, Catherine Vince, a perdu son petit garçon. Il avait 8 ans lorsqu’il est décédé du jeu du foulard. Aujourd’hui, Catherine Vince fait partie de l’APEAS, l’association de parents d’enfants accidentés par strangulation. Elle partage son expérience pour éviter de nouveaux drames…

  • http://www.dailymotion.com, 11/02/2010

    Posté le mai 1st, 2010 Caljar 5 commentaires

    <>

  • http://www.youtube.com, 17 Avril 2010

    Posté le mai 1st, 2010 Caljar 10 commentaires

    LA VILLE DE GROSLAY SENSIBILISE LES ENFANTS AUX DANGERS DU JEU DU TORERO

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