Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.vivolta.com, 8 mars 2010

    Posté le mai 2nd, 2010 Caljar 5 commentaires

    Les enfants et le catch : attention danger !

    Armbreaker, brainbuster, death valley driver,electric chair bomb, facebreaker … Ces anglicismes effrayants désignent le nouveau passe temps des enfants. Effet de mode oblige, les jeunes ont des rêves de catch plein la tête et, au risque de se faire très mal, transforment les cours de récré en véritable ring.
    Marc Mercier, 7 fois champion du monde de catch, président de la FFCP (la Fédération Française de Catch Professionnel) et fondateur de la Catch Academy, nous sensibilise sur ce phénomène dangereux qui propulse les enfants des bancs d’écoles aux lits d’hôpital.

    - A partir de quel âge les enfants commencent-ils à catcher ?

    Ils commencent très jeunes. Aujourd’hui, dès 4-5 ans, ils organisent des combats dans les écoles ou chez eux. Chose inquiétante, ni les parents, ni les autorités ne semblent mesurer l’ampleur du problème. Par problème, je ne parle pas de petits incidents de parcours, mais à de véritables accidents, aux conséquences dramatiques et parfois irréversibles : blessures, paralysie, décès… Face à ce bilan, il devient capital d’alerter les parents et les autorités.

    - A partir de quel âge un enfant est-il apte à catcher ?

    Pour les enfants, je prône la tolérance zéro. Ils n’ont pas leur place dans les cours de catch. Mieux vaut les inscrire dans des clubs de lutte. Le catch est un sport de spectacle et non un jeu. Par contre, les jeunes qui ont une vraie aptitude et un intérêt pour cette discipline, peuvent être formés à partir de 14 ou 16 ans. A cet âge, il s’agira d’une initiation. Par contre, si l’adolescent qui n’a pas une maturité physique suffisante, aucun club ne doit l’accepter. Les risques liés au catch sont tels qu’il faut impérativement avoir achevé sa croissance, avant de se mettre à ce sport.

    - Quels conseils donneriez-vous aux parents dont les enfants veulent pratiquer cette activité ?

    Avec l’absence de fédération française et donc de réglementions, des écoles parfois tenues par des personnes quasi inexpérimentées s’ouvrent un peu partout. Les parents doivent comprendre qu’inscrire un jeune au catch, demande une grande vigilance. Aussi, mieux vaut :

    - Trouver un formateur professionnel avec plusieurs années d’expériences (au minimum 10 ou 15 ans). Un jeune d’une vingtaine d’années n’a pas la légitimité nécessaire pour former qui que ce soit au catch.
    - Choisir un club qui dispose d’un matériel sécurisé (matelas de mousse etc…).
    - Vérifier auprès d’un professionnel de la santé et du catch si la structure musculaire de votre adolescent lui permet d’encaisser les chocs.
    - S’assurer qu’il manifeste un réel intérêt pour cette activité.

    - Quelles mesures préconisez-vous, pour une prise de conscience générale aux dangers du catch ?

    La prévention, permettrait de sensibiliser la population. Il faudrait organiser des journées d’interventions pour évoquer les dangers de ce sport de spectacle. Dans les écoles par exemple, avec la recrudescence des accidents, le personnel éducatif fait de plus en plus appel à des intervenants extérieurs pour alerter les enfants.

    La sensibilisation devrait également s’adresser aux parents et au gouvernement.
    - Beaucoup trop de parents, considèrent encore le catch comme un jeu inoffensif. Pour preuve, certains me demandent de former leurs enfants de 4-5 ans : cela est aussi inconcevable, que de les envoyer faire des cascades chez Rémy Julienne.
    - Le gouvernement quant à lui devrait accepter la création d’une Fédération Française de Catch. Pour le moment, ce projet attend toujours une validation de Rama Yade (actuelle ministre de la jeunesse et des sports). L’Etat devrait également prendre en compte les revendications du corps éducatif qui réclame plus de surveillants pour limiter les accidents dans les écoles.
    - Enfin, pour les plus grands, il faudrait inclure le catch dans les cours de SVT. Lors de mes interventions, je suis toujours consterné par l’inconscience des jeunes. Ils ne connaissent pas leur corps et ne comprennent pas le danger que représentent certaines prises.

    - Comment se passe une journée de prévention type ?

    Je me déplace toujours avec une équipe de professionnels, ce qui me permet d’allier la théorie et la pratique. En général, je divise le séminaire en 2 parties :
    - La matinée est consacrée à une présentation du catch, de ses des risques… j’explique ce qu’est une glande hypophyse, un cerveau, une colonne vertébrale, une moelle épinière, un muscle, une fracture, la paralysie… Après, ils comprennent en quoi une mauvaise pratique du catch peu endommager leur corps. J’essaye de les choquer au maximum en leur montrant des photos, des vidéos, des témoignages….
    - L’après midi est consacrée aux cas pratiques. Avec des démonstrations de prises et des risques pour les zones d’impacts. Ils prennent alors conscience du fossé qu’il y a entre les shows télévisés et la réalité d’un combat. Généralement, les enfants sont surpris de découvrir qu’au-delà du spectaculaire, le catch est une activité dangereuse qui peut faire mal.

    Faustine Aziavi, mis à jour le 8 mars 2010

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    5 réponses à “http://www.vivolta.com, 8 mars 2010”

    1. shortcuts@imaginatively.wilhelmina » rel= »nofollow »>.…

      thank you!!…

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      thanks for information….

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      ñïñ çà èíôó!!…

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      good info….

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      ñïñ!…

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