Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Posté le mai 13th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Sensibiliser pour prévenir les dangers des jeux du foulard ou de la tomate

     Des bénéficiaires de cette action de sensibilisation aux familles sur les jeux dangereux. Des bénéficiaires de cette action de sensibilisation aux familles sur les jeux dangereux.

    |  PRÉVENTION |

    Sous les bons auspices de la référente famille, Pascaline Brunois, l’espace de réflexion et de dialogue intitulé « Parents d’aujourd’hui » a ouvert ses portes, mercredi matin, au Centre social et d’animation culturelle (CSAC). Cette fois, le thème retenu était celui des jeux dangereux.

    C’est un thème qui a permis de mieux appréhender et donc de mieux comprendre un phénomène de société plutôt inquiétant. Car ce dernier, chaque année, provoque en France entre dix et quinze décès. La plupart d’ailleurs sont classés en suicides. Il touche un public essentiellement jeune, âgé de 4 à 20 ans.

    Nathalie Fargetas est juriste au sein de l’Association départementale d’aide aux victimes et de médiation (ADAVEM). Mise à la disposition par le tribunal de grande instance de Laon pour des interventions en milieu scolaire, centres sociaux, Point information jeunesse (PIJ), ou bien encore le centre de la seconde chance à Saint-Quentin (Epil), Nathalie Fargetas a abordé la thématique sur le mode de l’ouverture d’esprit.

    Après la projection du documentaire, « Ceci n’est pas un jeu », édité pour sensibiliser tous les publics et en sa qualité de membre de l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS), l’intervenante, aux côtés de Séverine Klimeck, autre juriste de l’Adavem, a engagé le dialogue avec les bénéficiaires de l’Action famille. En ouverture, elle note : « Les enfants cherchent souvent de nouvelles sensations sans l’intention de mourir. »

    Des jeux mortels

    Et l’intervenante évoque illico le jeu du foulard ou celui de la tomate. Deux jeux dangereux pratiqués par des jeunes à la recherche de « sensations nouvelles » qui peuvent entraîner la mort ou des séquelles physiques irréversibles. Nathalie Fargetas, soucieuse de prévention, a présenté les signes annonciateurs pour mieux détecter ces jeux. Il s’agit de troubles de la mémoire, de maux de tête, de pertes de connaissance, etc. Le jeu de la tomate – ainsi appelé car le visage de celui qui le pratique vire au rouge vif par la faute d’une respiration coupée ou retenue trop longtemps – et les variantes de ces jeux dangereux ont fait l’objet d’analyses psychologiques et sociologiques.

    Et les deux juristes concluent : « C’est une prévention qui peut se faire en milieu scolaire sur simple demande. L’Inspection académique y est favorable mais, souvent, les établissements bloquent l’accès aux informations, pensant donner de mauvaises idées aux enfants. » • G. B. (CLP)

    > Renseignements auprès de l’APEAS au 06 13 42 97 85 ou www.jeudufoulard.com

  • http://www.lavoixdunord.fr, 13/05/2009

    Posté le mai 13th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    EN DIRECT DU TRIBUNAL

    • Ils « immortalisent » l’agression d’un mineur

    Humilier une personne vulnérable tant physiquement que mentalement et étaler ses actes devant ses amis sont des gestes «  particulièrement détestables et désagréables ». Le « happy slapping », cette pratique stupide et particulièrement cruelle, qui consiste à filmer une agression à l’aide d’un téléphone portable, venue du sud de Londres, s’est exportée jusqu’à Ambleteuse.

    Pour une raison qui est plus un prétexte, un jeune majeur de 19 ans et son acolyte accostent, le 8 octobre 2007, un jeune homme de 14 ans et l’emmènent dans les dunes. Les deux amis s’acharnent. La majorité des coups est porté par le plus jeune des agresseurs, encore mineur. Mais le majeur ne reste pas les bras ballants. Pire, il est pris d’une « cruauté suprême et voulant immortaliser l’instant, il filme la scène », relate le président du tribunal correctionnel. Ils l’ont également obligé à se déshabiller et lui ont arraché le caleçon.

    Les agresseurs ne se priveront pas de montrer les images et de se vanter auprès de leurs amis. Ces derniers ont déclarés avoir été « choqués lors du visionnage tant la victime paraissait traumatisée ».

    Tout serait parti d’une mauvaise blague de la victime, atteinte de trouble neurologiques et comportementaux graves. Il aurait croisé la mère d’un des agresseur et aurait mimé le geste de se piquer comme pour se droguer.

    Le plus jeune des agresseurs était jugé au tribunal des enfants. Il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis.

    Son ami majeur, qui tenait le téléphone portable, est condamné à 9 mois de prison. Il devra également verser 1 500 E à l’association socio-éducative et judiciaire. D. L.