C’est un thème qui a permis de mieux appréhender et donc de mieux comprendre un phénomène de société plutôt inquiétant. Car ce dernier, chaque année, provoque en France entre dix et quinze décès. La plupart d’ailleurs sont classés en suicides. Il touche un public essentiellement jeune, âgé de 4 à 20 ans.
Nathalie Fargetas est juriste au sein de l’Association départementale d’aide aux victimes et de médiation (ADAVEM). Mise à la disposition par le tribunal de grande instance de Laon pour des interventions en milieu scolaire, centres sociaux, Point information jeunesse (PIJ), ou bien encore le centre de la seconde chance à Saint-Quentin (Epil), Nathalie Fargetas a abordé la thématique sur le mode de l’ouverture d’esprit.
Après la projection du documentaire, « Ceci n’est pas un jeu », édité pour sensibiliser tous les publics et en sa qualité de membre de l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS), l’intervenante, aux côtés de Séverine Klimeck, autre juriste de l’Adavem, a engagé le dialogue avec les bénéficiaires de l’Action famille. En ouverture, elle note : « Les enfants cherchent souvent de nouvelles sensations sans l’intention de mourir. »
Des jeux mortels
Et l’intervenante évoque illico le jeu du foulard ou celui de la tomate. Deux jeux dangereux pratiqués par des jeunes à la recherche de « sensations nouvelles » qui peuvent entraîner la mort ou des séquelles physiques irréversibles. Nathalie Fargetas, soucieuse de prévention, a présenté les signes annonciateurs pour mieux détecter ces jeux. Il s’agit de troubles de la mémoire, de maux de tête, de pertes de connaissance, etc. Le jeu de la tomate – ainsi appelé car le visage de celui qui le pratique vire au rouge vif par la faute d’une respiration coupée ou retenue trop longtemps – et les variantes de ces jeux dangereux ont fait l’objet d’analyses psychologiques et sociologiques.
Et les deux juristes concluent : « C’est une prévention qui peut se faire en milieu scolaire sur simple demande. L’Inspection académique y est favorable mais, souvent, les établissements bloquent l’accès aux informations, pensant donner de mauvaises idées aux enfants. » • G. B. (CLP)
> Renseignements auprès de l’APEAS au 06 13 42 97 85 ou www.jeudufoulard.com
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