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http://www.femina.ch/psycho-et-famille/le-jeu-du-foulard-a-tue-mon-fils, 2 Juin 2010
Posté le juin 20th, 2010 9 commentaires«LE JEU DU FOULARD A TUÉ MON FILS»
Par Marlyse Tschui / Photo: Thierry ParelA 13 ans Florent est mort bêtement après avoir, comme tant d’enfants, joué au jeu du foulard. Sa maman, Fabienne Tosi, s’étonne de l’absence de prévention dans les écoles.
2 juin 2010, Fabienne Tosi chez elle à Genève.
La dernière fois que j’ai vu Florent vivant, c’était le 28 mai 2009 à 18 h
Sortant faire des courses, je l’ai croisé sur son vélo. Une demi-heure plus tard, à son retour du travail, mon mari est allé dans la chambre de notre fils pour voir s’il était déjà arrivé. Florent était assis par terre, inanimé, sa ceinture de judo autour du cou. Mon mari lui a fait un massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des secours. Quand je suis rentrée, quelques minutes plus tard, j’ai vu devant la maison une ambulance et une voiture de police, sans imaginer qu’un drame venait de se produire chez nous. La porte de l’appartement était ouverte. Mon mari m’a dit: «Viens t’asseoir.» Il m’a expliqué que l’équipe médicale s’activait pour tenter de réanimer Florent. Mais il était déjà trop tard. En nous annonçant son décès, le médecin a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un suicide, mais d’un accident: «C’est le jeu du foulard.» J’avais une vague idée de ce jeu, mais très floue. J’ai appris par la suite qu’il était assez courant chez les jeunes. Le but est de bloquer sa respiration jusqu’à l’évanouissement, puis de raconter aux autres ce qu’on a vu et ressenti, tantôt des hallucinations, tantôt des sensations de bien-être.
En Suisse, le jeu du foulard est un sujet tabou
Personne ne prend au sérieux cette pratique à laquelle se livrent pourtant de nombreux enfants. Ni les directeurs d’école, convaincus qu’elle n’existe pas dans leur établissement. Ni les parents, qui sont mal informés ou se croient à l’abri parce qu’ils s’imaginent à tort que seuls des gosses à problèmes peuvent avoir un comportement aussi aberrant. Florent était un garçon bien dans sa peau, qui avait de bonnes notes à l’école, beaucoup de copains et plein de projets. Il pratiquait le foot, le basket et la natation. Ce n’était pas un casse-cou. Mais il est vrai qu’à son âge, les ados ont envie de faire des expériences, de rechercher des sensations corporelles. Florent ne savait pas que le jeu du foulard était risqué. Ce n’est d’ailleurs pas la seule activité contre laquelle il faudrait mettre en garde les enfants.
A l’école enfantine les petits jouent au jeu de la tomate
Le but est de devenir tout rouge en retenant sa respiration le plus longtemps possible. Je me souviens de ce papa, pompier de profession, dont le fils de cinq ans avait dû être hospitalisé pour détresse respiratoire après avoir joué à la tomate. Depuis, cet homme utilise ses compétences pour faire de la prévention. Plus tard, à partir de 7-8 ans, les enfants jouent au rêve indien: ils font de l’hyperventilation (respiration accélérée, ndlr), puis retiennent leur respiration pendant qu’un copain leur appuie sur le sternum. Leur but est de s’évanouir, puis de raconter ce qu’ils ont ressenti. Tous ces jeux d’évanouissement sont des jeux dangereux. En France, entre janvier et mars de cette année, déjà sept enfants en sont morts. Le risque majeur de ces pratiques, c’est l’arrêt cardiaque. Si le cerveau n’est plus assez oxygéné, le cœur ralentit et s’arrête. C’est ce qui s’est passé pour Florent. Le médecin nous a dit: «Je vous promets qu’il n’a pas souffert. Il s’est évanoui et son cœur s’est arrêté.» D’ailleurs le visage de notre fils était très paisible, il ne présentait aucun signe de souffrance.
Si j’avais été informée, des indices auraient pu m’alerter
Contrairement à d’autres enfants, Florent n’avait pas de marques autour du cou, signal d’alerte le plus visible. Mais je me serais sans doute posé des questions en trouvant, dans le panier de linge sale, ou sous son oreiller, sa ceinture de judo. En effet, Florent avait arrêté le judo. Il n’avait donc aucune raison de se servir de cette ceinture. Son frère aîné ne connaissait pas l’existence du jeu du foulard. Mais après le décès de Florent, des copains lui ont dit qu’ils l’avaient pratiqué, eux aussi, sans savoir qu’ils risquaient leur vie. Même s’ils ne sont pas initiés par des camarades, les jeunes peuvent découvrir le jeu du foulard sur Internet et tenter l’expérience par pure curiosité. C’est pourquoi je ne comprends pas que les autorités scolaires n’organisent pas de réunions afin d’informer les parents et les enseignants. Tout comme on met en garde les enfants contre les dangers de la route ou de la drogue, on devrait leur expliquer dès leur plus jeune âge que jouer avec sa respiration est dangereux et qu’en cas d’accident ils risquent, dans le meilleur des cas, d’être handicapés à vie.
Il ne se passe pas une minute sans que je pense à Florent
Je me dis que si j’avais été informée à l’époque, j’aurais pu parler du jeu du foulard à mon fils et qu’il serait peut-être encore en vie. J’ai appris plus tard par une amie que des jeux dangereux étaient pratiqués par des élèves d’une école primaire âgés de sept ans seulement! Quelques mamans étaient au courant, les autres non. La direction de l’école n’a pas jugé bon de faire circuler l’information. Je ne compte pas faire de ce problème un combat prioritaire, car pour ma famille la vie doit continuer. Mais j’ai offert de faire de la prévention dans les écoles et auprès des parents d’élèves. Les responsables d’établissements scolaires, qui craignent peut-être d’effrayer les parents, n’ont pas donné suite à ma proposition. C’est la raison pour laquelle j’invite tous les parents à s’informer sur le site www.jeudufoulard.com. En tant que déléguée en Suisse romande de l’APEAS (Association de parents d’enfants accidentés par strangulation), je me tiens à la disposition des personnes qui souhaiteraient en savoir plus afin qu’elles puissent à leur tour faire passer le message. Peut-être cela évitera-t-il à d’autres familles de vivre la tragédie qui a été la nôtre.»
Je ne compte pas faire de ce problème un combat prioritaire, car pour ma famille la vie doit continuer. Mais j’ai offert de faire de la prévention dans les écoles et auprès des parents d’élèves.
9 réponses à “http://www.femina.ch/psycho-et-famille/le-jeu-du-foulard-a-tue-mon-fils, 2 Juin 2010”
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