Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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    Posté le avril 8th, 2009 Caljar 12 commentaires

    Jeux dangereux

    Dans les cours de récréation, lieu de détente et de jeux par excellence, est apparu depuis quelques années un certain nombre de jeux dits dangereux car ils mettent en péril l’intégrité physique et psychique des enfants qui s’y adonnent et peuvent aller jusqu’à la mort.

    A partir de sa pratique et de ses travaux de recherche, Grégory MICHEL, docteur en psychopathologie, a distingué deux types de jeux dangereux : les jeux d’agression et les jeux de non-oxygénation.

    Sur 400 collégiens, il constate que 12,5 % se sont livrés aux jeux de non-oxygénation et 12,25 % aux jeux d’agression. Si pour G. Michel, l’âge moyen d’initiation à ces jeux est de 12 ans. Quoiqu’il en soit, ces données statistiques confortent l’inquiétude des pouvoirs publics face à ce phénomène.

    Les jeux d’agression :

    Les jeux agressifs, quelque soit la forme prise, ont un objectif commun : faire mal. Cette violence physique gratuite est généralement exercée par un groupe de jeunes envers un individu seul. Par exemple, pour le « jeu de la mort subite » ou « jeu des couleurs », les agresseurs décident de s’en prendre à tout jeune portant un vêtement d’une certaine couleur.

    La pratique de ces jeux est majoritairement le fait de garçons qui désirent souvent affirmer leur supériorité en agressant ou en supportant la violence physique subie.

    Outre la violence de ces jeux, il est important de repérer la participation active ou passive du jeune, ce qui entraînera des répercussions psychologiques différentes. Nous devons effectivement faire une distinction entre les jeux intentionnels et les jeux contraints.

    Pour les premiers, les jeunes y participent de leur plein gré, même si l’on peut s’interroger sur la pression du groupe qui peut influencer certains qui hésitent. Ils connaissent les règles et peuvent devenir tour à tour agresseur et victime, comme par exemple au « jeu de la canette » où celui qui laisse passer la balle ou la canette entre ses jambes reçoit un violent coup de poing sur l’épaule par ses camarades.

    A l’inverse, les jeux contraints sont subis par un jeune qui, du fait de sa timidité, de son anxiété ou encore de son isolement, devient une proie facile. Ici le jeune est clairement identifié comme une victime.

    Ces jeux agressifs peuvent prendre des formes extrêmes comme le « bullying », violences répétitives, véritable harcèlement de la part d’un ou de plusieurs individus sous la forme de provocations sexuelles, d’insultes, d’humiliations ou de coups. Le « happy slapping » consiste encore à filmer une agression qui sera ensuite diffusée.

    Quant aux agresseurs, il faut faire également une distinction entre les actifs et les passifs qui agissent sous l’effet de la pression du groupe. Mais pour G.Michel, les uns et les autres font preuve d’un détachement émotionnel, d’une absence de remords face à la douleur de l’autre.

    Les jeux de non-oxygénation :

    La recherche de sensation intense (impression de planer), la prise de risque extrême (le plaisir de jouer avec la mort), conduisent les garçons comme les filles à la pratique de ces jeux de strangulation qu’ils appellent « rêve bleu », « trente secondes de bonheur », mais plus connus sous le terme de « jeu du foulard ».

    Ces jeux d’asphyxie sont consentis par les participants et se font en groupe loin du regard des adultes. Les jeunes étranglent un de leurs camarades et le réveillent après la perte de connaissance. La perte de conscience s’apparente à une expérience de sa propre disparition et le réveil s’associe à la survie : impression de contrôler son existence.

    Le danger est d’autant plus grand quand les jeunes cherchent seuls ce plaisir ressenti s’adonnant ainsi à l’auto-strangulation, personne ne pouvant éventuellement donner l’alerte et leur porter secours.

    Comment réagir ?

    Difficultés de la prévention

    Les inspections d’académie constatent un faible nombre de signalement de jeux dangereux de la part des établissements scolaires. Il est vrai que ces pratiques sont difficilement repérables par les adultes.

    Les jeux de non-oxygénation s’exercent hors de leur contrôle et sous le regard des camarades. L’organisation des jeux agressifs se faisant très discrètement, ils sont découverts en même temps qu’ils ont lieu et parfois même peuvent passés inaperçu. En effet, un coup de poing sur l’épaule comme pour « le jeu de la canette » peut-il être automatiquement associé à un jeu dangereux ?

    Certains jeux peuvent être difficilement identifiés comme dangereux car ils prennent la forme d’un véritable divertissement. Ainsi, le « cercle infernal » rassemble un groupe d’enfants disposés en cercle qui se passent un ballon de foot jusqu’à ce que le joueur du milieu l’attrape. S’il n’y arrive pas, il est battu.

    Le renouvellement régulier des jeux rend également difficile leur repérage. C’est ainsi que les chefs d’établissements de l’académie de Versailles se sont constitués en réseau. En principe, dès qu’un principal a connaissance d’un nouveau jeu, il alertera ses collègues.

    Difficultés de repérage, mais également difficultés pour les jeunes de parler. Peu de jeunes demandent une aide : 3% se sont tournés vers leurs parents, 6 % vers des enseignants et 18 % vers des amis (toujours d’après le travail de G. Michel).

    L’envie de faire partie du groupe ou la pression des camarades peuvent conduire les jeunes à ne pas dénoncer ces faits de violence et à affirmer par exemple aux surveillants que ces jeux sont de véritables divertissements !

    Le problème de la prévention, de l’intervention et de la réponse de l’adulte est ainsi posé.Les professionnels ainsi que les parents s’interrogent sur la manière de prévenir sans risquer de donner des descriptions trop détaillées de ces jeux dangereux, sans risquer d’inciter.

    Début juin, le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, a demandé à tous les recteurs d’alerter l’ensemble de la communauté éducative (dont font partie les parents) ainsi que les élèves sur les jeux dangereux et les pratiques violentes.

    Une information devra être délivrée par les établissements aux familles en s’appuyant notamment sur la brochure « jeux dangereux et pratiques violentes », également consultable sur le site www.education.gouv.fr.

    La prévention passe sans doute par l’éducation. Les jeunes et leurs parents ne connaissent pas forcément les risques encourus et les éventuelles séquelles que peuvent occasionner ces jeux dangereux.

    Si vous avez des questions concernant les jeux dangereux, vous pouvez contacter Jeunes Violences Ecoute au 0 800 20 22 23.

    Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter le site de l’association APEAS ( www.jeudufoulard.com ).

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    12 réponses à “http://www.jeunesviolencesecoute.fr”

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