Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Les recommandations de l’AFPA , par et pour les pédiatres de ville (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire)

    Posté le mai 6th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Conseils & Informations
    Dr C. Salinier & Dr M. Bardainne
    Validé par le conseil scientifique de l’Afpa_2008

    Conseils aux parents devant les jeux dangereux

    Qu’est ce que c’est ?
    Ces jeux aux noms innocents (tomate, foulard, canette, aérosol…) tuent chaque année
    entre 10 et 15 enfants selon l’association de parents d’enfants accidentés par
    strangulation (Apeas).
    Mais ces chiffres se situent bien au-dessous de la réalité car ces décès sont souvent
    assimilés à des suicides.
    Ces jeux dangereux ne se pratiquent pas seulement dans les
    cours d’écoles mais en vacances, dans les centres aérés, les colonies…

    Le ministère de l’éducation nationale qui a mené une étude intitulée « jeux dangereux
    et pratiques violentes » distingue deux sortes de jeux :
    - Les jeux de non-oxygénation
    - Les jeux d’agression.

    LES JEUX DE NON-OXYGENATION : ils consistent à freiner l’irrigation du cerveau par
    compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique pour ressentir des
    sensations intenses, des hallucinations. (dues au manque d’oxygénation du cerveau)
    Les jeux ne sont pas figés et « l’étrangleur » peut devenir le lendemain « l’étranglé ».
    C’est lorsque l’enfant se retrouve seul chez lui que l’issue peut être fatale.

    LES JEUX D’AGRESSION, eux, sont des actes de violence physique gratuite par un
    groupe de jeunes envers l’un d’entre eux. Il y a les jeux intentionnels où chacun participe
    de plein gré et les jeux contraints où la victime n’est pas consentante.
    Dans les 2 cas, cela se termine par un lynchage en règle, comme dans le petit pont. Le
    principe : on joue au foot et celui qui laisse passer le ballon entre ses jambes se fait
    tabasser par les autres à coups de pied ou de claques. C’est comme une bagarre sauf
    que c’est un «  jeu »  au départ.

    Que sait-on de ces jeunes adeptes de jeux dangereux ?
    Les experts ne se risquent pas à établir un profil type mais on constate que la pratique
    de ces jeux se situe entre 11 et 15 ans et que le pic des décès a lieu vers 12 ans ( pour
    le jeu du foulard). Cela correspond à l’âge où les enfants entrent au collège, où ils
    quittent le monde très protégé de l’enfance. Ils sont angoissés, vulnérables et
    susceptibles de céder au fameux : « t’es pas cap ».Ils se croient tout puissants et sont
    dans la provocation des règles et des adultes.
    Les adeptes de ces jeux sont surtout des garçons.
    Les jeux de non-oxygénation sont pratiqués par des casse-cou, avides de nouvelles
    sensations et de pratiques à risque.
    Dans les jeux d’agression, les sujets actifs sont surtout des jeunes charismatiques,
    dominateurs chez qui on peut déceler des troubles du comportement, tandis que les
    sujets passifs (les victimes) sont des jeunes timides, soumis, petits, porteurs d’un
    « handicap » (même des lunettes, une couleur de cheveux, de peau…)

    Mais pour les responsables d’associations de parents ayant perdu un enfant dans ces
    circonstances, il semble que ce soit le jeu qui soit le principal motif d’action puisqu’ils
    n’ont pas conscience du danger et des risques qu’ils courent.
    Ces plaisirs s’accompagnent d’hallucinations, de visions colorées et souvent d’érection ce
    qui vaut à cette pratique d’être assimilée à une perversion sexuelle. Certains en
    deviennent addictifs et jouent plusieurs fois par jour. Et le danger est  de reproduire ces
    pratiques seul à la maison sans les copains qui le réveillent de l’évanouissement à coup
    de claques et dont il devient le héros du jour.

    Reste à enrayer le phénomène sans entraîner de psychose. Les pouvoirs publics ont
    longtemps tergiversé avant de mettre en ligne une plaquette de mise en garde destinée
    aux parents et aux enseignants.
    Les associations de parents d’enfants décédés de ce fléau se battent sur tous les fronts
    mais se heurtent aux enseignants pour qui le sujet reste tabou et craignent que cela
    devienne un fantasme dans leur établissement.

    Comment parler de ces jeux aux enfants ?
    Il est difficile d’aborder ce sujet délicat sans en donner le mode d’emploi.
    Tout l’enjeu est de trouver le juste équilibre entre un message informatif et un message
    incitatif prévient un psychothérapeute spécialisé en psychopathologie de l’enfance et de
    l’adolescence.
    Il faut leur donner un rôle actif, tester leurs connaissances sur le sujet, savoir s’ils
    connaissent des jeunes qui pratiquent ces jeux sans pour autant tomber dans la délation.
    Il faut les responsabiliser, les valoriser…

    Pourquoi en parler aux jeunes ?
    Une fois avertis des risques encourus, enfants et adolescents cessent généralement un
    jeu dont ils ne mesuraient pas le danger.

    La prévention est réalisable à deux niveaux :
    1- Vous, les parents pouvez participer activement en dehors du contexte scolaire.
    Vous êtes les mieux à même de repérer les comportements à risque de vos
    enfants et de leur fournir l’information nécessaire.
    2- Les intervenants scolaires (enseignants, surveillants, infirmières,…) doivent
    appréhender la réalité de cette pratique afin de pouvoir mener des actions
    d’information adaptées dans l’établissement.

    Il est important d’engager un suivi psychothérapeutique
    - si l’enfant semble avoir des troubles du comportement (agressivité, opposition
    anormale…), de l’humeur (depression, anxiété …)  ou de la personnalité ( anxiété
    , hyperactivité …)
    - s’il vit une situation familiale difficile, le faisant rechercher ce genre de pratique
    évoquant la mort ou l’empêchant de s’en éloigner.

    Ref : APEAS (association de parents d’enfants accidentés par strangulation)
    www.jeudufoulard.com

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