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http://www.lexpress.fr, 21/10/2009
Posté le octobre 21st, 2009 Pas de commentaireUn rapport parlementaire contre les jeux dangereux
Par Dominique Albertini, publié le 21/10/2009 20:00 - mis à jour le 21/10/2009 20:43
Les députés UMP Cécile Dumoulin et Patrice Verchère ont remis ce mercredi un rapport sur les jeux dangereux dans les établissements scolaires. Le document préconise plusieurs mesures pour mieux connaître, et mieux prévenir, ces pratiques à risque.
afp
Le jeu du foulard consiste à freiner l’irrigation du cerveau pour provoquer un état second. Cette pratique très ancienne a été reprise par des jeunes à la recherche de sensations fortes, provoquant même, chez certains d’entre eux, une véritable addiction.
Que propose votre rapport?
Après avoir auditionné de nombreux experts, personnels de l’éducation nationale et responsables d’association, nous avons dégagé quatre grandes idées. D’abord, il faut mieux connaître le phénomène, en recensant les incidents auprès des pompiers ou de la police. Il s’agit également d’informer les parents, et les professionnels en relation avec les enfants. On peut envisager qu’une sensibilisation à ce type de problème soit intégrée à la formation des professeurs ou au BAFA, par exemple.
Nous voulons également mieux prévenir les comportements risqués: nous proposons que les élèves soient associés à la rédaction d’un « code de la cour », accompagné, pourquoi pas, d’une sorte de permis à points.
Enfin, il est important de mieux agir sur Internet, où une recherche rapide permet de trouver des vidéos mettant en scène le jeu du foulard. Nous souhaitons une concertation entre les hébergeurs de contenu, les pouvoirs publics et les associations, afin que ce type de vidéos puisse être rapidement retiré. On peut également envisager la création d’une nouvelle infraction pénale qui sanctionnerait directement la mise en ligne de telles vidéos.
Sur quels types de jeux dangereux avez-vous travaillé?
Sur les deux catégories les plus répandues. Nous avons ciblé, d’une part, les jeux de non-oxygénation, comme le jeu du foulard, qui consiste à freiner l’irrigation du cerveau pour provoquer un état second. Cette pratique très ancienne a été reprise par des jeunes à la recherche de sensations fortes, provoquant même, chez certains d’entre eux, une véritable addiction. Ce genre de jeu est souvent le fait d’enfant vifs, curieux de faire une nouvelle expérience. Nous avons travaillé, d’autre part, sur les jeux d’agression: pratiqués en groupe, ils consistent à prendre à partie un élève pour lui faire subir violences et brimades.
Ces pratiques concernent-elles tous les enfants?
On constate un pic chez les 11-13 ans, et ces jeux impliquent le plus souvent les garçons. Mais de manière générale, tous les enfants sont concernés, il n’y a pas forcément de problèmes personnels à la base.
Ne craignez-vous pas que des interventions sur ce thème puissent susciter une curiosité dangereuse chez les adolescents pour ce type de pratique?
Si, il y a un vrai risque que les enfants fassent l’inverse de ce qu’on leur dit. C’est pour cela que nous nous concentrons sur la formation des parents et des professeurs. L’information des collégiens, elle, pourrait se faire par le biais d’autres jeunes préalablement formés. A l’école primaire, les enfants sont plus réceptifs à la parole de l’adulte, si celle-ci est transmise dans un cadre adéquat.
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