Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.lalibre.be, 28 Février 2007

    Posté le mars 24th, 2010 Caljar Pas de commentaire

    Judiciaire

    200 heures de travail pour un « happy slapping »

    la 54e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, présidée par la juge Claire De Gryse, a condamné mardi David S., 24 ans, à 200 h de travail, dans le premier dossier de « happy slapping » jugé à Bruxelles. En cas d’inexécution de cette peine de travail, le prévenu devra purger 6 mois de prison ferme et payer une amende de 1100 €. L’intéressé a été reconnu coupable d’un attentat à la pudeur, commis le 6 octobre 2004, avec violences ou menaces, sur la personne d’une adolescente, âgée à l’époque de 15 ans. Le prévenu avait une liaison amoureuse avec la victime et ils avaient déjà entretenu des relations sexuelles librement consenties. Cependant, la loi belge ignore le consentement d’une personne mineure qui n’a pas atteint l’âge de sa majorité sexuelle, soit 16 ans. Dans ce cas de figure, le parquet retient habituellement l’attentat à la pudeur sans violences, ni menaces. Mais, dans le présent dossier, c’est une « ruse » qui fonde la circonstance aggravante de violences ou de menaces. Le prévenu a en effet livré la victime à un « happy slapping ». Cette expression désigne en général des scènes de violences authentiques enregistrées et diffusées sur internet. En l’occurrence, David S. n’a infligé aucune violence à la victime mais avait prévenu des amis qu’ils allaient pouvoir assister en direct à ses ébats et leur avait donné rendez-vous le 6 octobre 2004, à 20h, dans son« baisodrome », avait-il dit. Il posa une caméra à proximité du lit où il entretint des relations avec l’adolescente et la scène fut effectivement retransmise en direct pour les amateurs. David S. était en aveux de la matérialité des faits et son avocate, Me Laurence Carpent, avait lu la déclaration du seul ami du prévenu qui a allumé son ordinateur à l’heure dite. Le témoin avait indiqué que, quand il a vu que le couple entamait ses ébats, il avait renoncé à regarder. Il a pu être vérifié que rien n’avait été enregistré et Me Carpent avait souligné qu’aucune autre personne n’avait assisté à cette scène. Le prévenu est encore condamné à verser 10000 € à la victime et à sa mère. (Belga)

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