Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
icône RSS icône Emai icône Accueil
  • http://www.lematin.ch

    Posté le juin 15th, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Un enfant sur quatre est battu à l’école

    Selon l'étude, une partie des écoliers se fait régulièrement insulter, railler, taper, voire agresser sexuellement par d'autres camarades Image © Keystone

    Selon l’étude, une partie des écoliers se fait régulièrement insulter, railler, taper, voire agresser sexuellement par d’autres camarades

    Le mobbing et la violence n’épargnent pas les relations entre élèves à l’école. Un professeur zurichois dit stop!

    En Suisse, le mobbing ne touche pas seulement les adultes sur leur lieu de travail. Aujourd’hui, le phénomène est déjà bien installé dans les préaux des écoles. Et il fait des ravages entre jeunes élèves. Selon une étude du Centre de psychologie et de psychothérapie clinique de Zurich, une partie des écoliers se fait ainsi régulièrement insulter, railler, taper, voire agresser sexuellement par d’autres camarades.

    Le mobbing entre élèves et à l’école, est-ce possible? Jean-Luc Guyer, professeur zurichois et responsable de la recherche, a posé la question à 2981 enfants, âgés entre 6 et 16 ans, de toute la Suisse. Les résultats, publiés en primeur dans Sonntag, font froid dans le dos: 58% des jeunes interrogés avouent être régulièrement insultés à l’école. Les mauvaises blagues et les propos discriminatoires ont aussi une bonne place sur le podium de l’étude.

    Mais il y a pire encore. Près de 8% des écoliers se disent harcelés sexuellement. Et 22% déclarent avoir été, au moins une fois par mois, battu. Cette violence physique peut même conduire à des blessures pour 9% des élèves interrogés.

    Pour le professeur zurichois Jean-Luc Guyer, le mobbing existe lorsque quelqu’un subit des agressions verbales ou physiques par une ou plusieurs personnes, de manière systématique et sur une longue période. Selon cette définition, 1 enfant sur 20 serait victime de mobbing, et des violences verbales et physiques qui l’accompagnent, dans les écoles en Suisse.

    Le phénomène a des conséquences inattendues sur le comportement des enfants. Les «mobbés» peuvent avoir de soudaine baisse de performance scolaire. Ils peuvent aussi ne plus se présenter aux cours pendant une certaine période ou éprouver des maux de tête.

    Pas toujours visible
    Quant aux parents? Difficile pour eux de prendre conscience de la gravité de la situation. La violence du mobbing ne serait pas toujours visible. Et seuls 63% des jeunes filles et 53% des garçons interrogés déclarent ouvertement en être victimes.

    Pour sortir de cette spirale infernale du mobbing, «les auteurs et les victimes doivent apprendre à se parler», explique le professeur zurichois. Mais plus facile à dire qu’à faire, selon lui. Surtout, lorsque l’enfant «mobbé» est déjà exclu du groupe.

    Dans tous les cas, il n’y aurait pas de solution simple et préfabriquée pour lutter contre la spirale de cette violence. Les solutions se trouvent au cas par cas, même si les enseignants et responsables d’établissements voudraient recevoir des remèdes simples et concrets, conclut le professeur zurichois.

    Share and Enjoy:
    • Print
    • Digg
    • Sphinn
    • del.icio.us
    • Facebook
    • Mixx
    • Google Bookmarks

    Laisser une réponse