Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.leprogres.fr, 22/07/2009

    Posté le juillet 22nd, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Un enfant de 11 ans retrouvé pendu à Joux (Rhône)

    «Comment un enfant en a-t-il été amené à se pendre ? » Au-delà du terrible drame qui a secoué lundi une famille de Joux, c’est la question à laquelle les enquêteurs tentent désormais rationnellement de trouver des réponses.

    Transporté lundi en fin de matinée en hélicoptère à l’hôpital Femme-Mère-Enfant à Bron, le garçon de 11 ans était hier après-midi toujours entre la vie et la mort.

    L’enfant avait été retrouvé, vers 11 heures, pendu avec une ceinture à une poutre. Les faits se sont produits pendant qu’il était seul dans la maison, sa maman et sa sœur s’étant absentées quelques minutes dans le jardin.

    Confiée à la brigade de gendarmerie locale, avec le concours de techniciens en investigations criminelles et de la brigade de recherches de Villefranche, l’enquête, menée pour « recherche de la cause de blessures graves », a rapidement écarté la possibilité d’une intervention extérieure ou d’un accident.

    « Il s’agit manifestement d’un acte volontaire », a indiqué hier le procureur de Villefranche-sur-Saône, Olivier Étienne. L’hypothèse d’une tentative de suicide ou d’un jeu dangereux reste ouverte. Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes, l’enfant n’était a priori pas dépressif ou en prise avec des difficultés particulières. Pour autant, le suicide des jeunes est une réalité, que l’enquête ne peut ignorer. Lors d’une intervention au sénat en date du 2 avril, l’élue UMP Marie-Thérèse Hermange l’évoquait comme « un grave problème de santé publique », rapportant un « profond mal-être chez près de 900 000 adolescents âgés de 11 à 18 ans ».

    La pratique d’un « jeu » de non-oxygénation n’est pas non plus exclue. Il consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par strangulation notamment pour ressentir des pseudo-hallucinations.

    Contacté, le directeur du collège, où était scolarisé cette année le jeune Jouxien, confiait hier « n’avoir pas eu vent de cette pratique ». « Suicide ou jeu dangereux, s’agissant d’un enfant, ça interpelle », observait encore hier le procureur de Villefranche-sur-Saône, Olivier Étienne, « c’est un geste incompréhensible en l’état. Tout l’objet de l’enquête est de déterminer dans quelles circonstances cette scène a pu se dérouler, de comprendre le cheminement, de remonter toutes les pistes de renseignements possibles. Nous verrons auprès de ses camarades s’ils ont pu pratiquer ces jeux dangereux, même si je n’ai pas eu écho d’un développement de ce phénomène sur ma circonscription ». L’enquête s’annonce longue et incertaine.

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