Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://tempsreel.nouvelobs.com, 23.06.2008

    Posté le avril 23rd, 2009 Caljar 24 commentaires

    Premier sondage inquiétant sur le jeu du foulard

    5% des plus de 15 ans connaissent des victimes de cette pratique et 4% avouent en avoir fait l’expérience.

    Le premier sondage sur le « jeu du foulard », qui consiste à retenir sa respiration ou à serrer le cou jusqu’à perdre connaissance, révèle que 5% des 15 ans et plus qui en ont entendu parler connaissent des victimes. La première enquête sur cette pratique, qui a surtout cours chez les enfants et les adolescents, a été commandée à Ipsos par l’Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) et présentée jeudi 31 mai en conférence de presse à Paris.

    Réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 1.013 personnes, c’est le premier sondage jamais publié au sujet de ce jeu dangereux pratiqué le plus souvent en groupe, parfois en solitaire.
    Selon la même enquête, 91% des personnes interrogées ont entendu parler du « jeu du foulard », et sur ce nombre, 4% avouent l’avoir pratiqué, ce qui équivaut à 1,5 million de personnes en France.
    6% de ceux qui ont expérimenté le « jeu du foulard » disent l’avoir fait à moins de 5 ans, 29% entre 6 et 10 ans, 48% entre 10 et 14 ans et 28% à 15 ans et plus.
    L’Apeas, qui compte 250 membres, a recensé une dizaine de morts par an depuis 2000 et quatre cas depuis début 2007. Selon l’association, le « pic » de mortalité intervient vers 12 ans.

    « Ressentir des sensations intenses »

    La publication de cette enquête intervient quelques semaines après la sortie le 18 avril d’une brochure du ministère de l’Education nationale sur les jeux dangereux et les pratiques violentes, destinée à sensibiliser parents, enfants et enseignants.
    Le « jeu du foulard » compte nombre de synonymes – « rêve indien », « jeu du cosmos », « jeu de la grenouille »… – ou de déclinaisons aux effets similaires comme le « jeu de la tomate », plus fréquent chez les très jeunes, qui consiste à retenir sa respiration au point d’être cramoisi.
    Le but, explique-t-on dans la brochure, est de « ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires ». Le risque: un coma profond, un handicap, la mort.

  • http://www.lepost.fr, février 2009

    Posté le avril 23rd, 2009 Caljar 9 commentaires

    « Je ne pensais pas finir à l’hôpital à cause d’un ‘jeu’ à l’école »

    . Benjamin, 12 ans, chanteur et élève de 6ème, raconte l’enfer du « jeu du 200 » qu’il subit « depuis la rentrée. »

    Souvenez-vous de Benjamin.
    En février 2007, pendant que sa mère Agnès Villani passe le casting de La Nouvelle Star, ce petit gars de 12 ans, pour passer le temps, chante « You’re beautiful » de James Blunt, accompagné à la guitare par un autre candidat.

    « Buzz »: la prod’ le repère, la vidéo circule sur le Net, et le jeune artiste n’en reste pas là.

    Depuis, il a enregistré deux chansons « à lui ».

    Benjamin
    Benjamin

    Toutefois, Benjamin n’est pas là aujourd’hui pour parler chanson.

    Celui qui n’est « pas triste, juste énervé de penser que ça peut arriver à n’importe qui, comme ça, pour rien, à l’école » décide aujourd’hui de dire au Post ce qu’il a gardé pour lui pendant des mois.

    Elève de 6ème dans un collège parisien, il a « fini à l’hôpital après un jeu à l’école » qui a mal tourné, lundi 26 janvier, à l’heure de la récré.

    « C’est le jeu du 200«  nous explique-t-il: « on fait un pacte, et après on est obligé de dire un mot précis -’200′- chaque fois qu’on se lève. Sinon, on se prend des balayettes et des croche-pattes à 200 degrés. »

    Sa mère, affligée, dénonce -notamment sur son blog- un manque de surveillance et veut que Benjamin change de collège.

    Avec son fils, ils ont porté plainte dimanche contre « 3 élèves de sa classe. »

    Sur Le Post, le fils et la mère racontent, en duo:

    Que s’est-il passé?
    Benjamin: « A la sortie du cours de maths, j’ai oublié de dire le chiffre ‘200′ en me levant. Je n’y ai pas pensé. C’est en sortant que des garçons du pacte se sont mis à me donner des coups par derrière. Je me suis pris des balayettes et des croche-pattes à 200°, c’est pour ça que le jeu s’appelle le ‘jeu du 200′. Je suis tombé une première fois, je me suis relevé, et je suis retombé sur la tête. Sur le coup, j’ai eu mal. Mais je ne pensais quand même pas me retrouver à l’hôpital à cause d’un jeu, enfin si on peut appeler ça comme ça, à l’école. Tout ça parce que j’avais oublié de dire le mot. C’est quand même bête. »

    Agnès: « Quand il a été frappé, Benjamin était seul. De devant la classe à l’infirmerie, personne ne l’a vu. Pourquoi? Il a perdu connaissance une 1ère fois dans les escaliers, puis a à nouveau à l’infirmerie. L’infirmière a aussitôt appelé le SAMU. Un surveillant a accompagné mon fils à l’hôpital. Je l’ai récupéré aux urgences. »

    Comment ça a commencé?
    Benjamin: « Au début de l’année, un élève du ‘groupe du 200′ m’a demandé si je voulais qu’il me fasse un tour de magie. Comme j’adore la magie, j’ai dit oui. Il m’a dit ‘donne-moi ton petit doigt’, je lui ai donné, et là il m’a dit ‘ça y est, t’as signé le pacte du jeu du 200.’ Je lui ai dit que je n’avais rien signé du tout, il m’a répondu que c’était trop tard. Il m’a utilisé. »

    Agnès: « Dans ce jeu, quand on fait partie du pacte, on peut soit frapper, soit être frappé. Benjamin n’a jamais frappé. »

    Et ensuite?
    Agnès: « Depuis la rentrée et de plus en plus au fil des semaines, Benjamin souffre de migraines très violentes, de maux de ventres, de saignements de nez, de vomissements, de nausées. Ça lui arrivait aussi avant d’avoir des migraines, mais pas à ce point. A chaque fois qu’il rentrait avec des bleus ou que ça n’allait pas, il me répondait qu’il était tombé, qu’il s’était fait mal, qu’il s’était fait ça au foot,… »

    Benjamin: « Depuis le début, ça a dû m’arriver une dizaine de fois, toujours dans la classe ou devant la classe. J’étais un peu obligé. Mais je n’avais pas trop envie d’en parler à ma mère. Ce jeu est tout à fait débile et ne sert à rien. Je ne sais pas si j’ai souffert plus physiquement ou psychologiquement, mais c’est sûr que ça fait du mal. »

    Que dit la direction du collège?
    Agnès: « Elle m’a dit qu’elle n’était pas au courant, et que c’était à mon fils de refuser le pacte. Je n’ai pas le sentiment qu’elle ait pris conscience de la gravité du problème. »

    Benjamin: « Lundi matin, un CPE (conseiller principal d’éducation ndlr) est venu nous dire dans la classe que s’il entendait parler du ‘jeu du 200′, il fallait lui dire. »

    S’il préfère rester discret sur le sujet, l’établissement scolaire laisse toutefois entendre qu’il mesure à présent l’ampleur d’un phénomène qui ne toucherait pas une seule classe de 6ème…

    Contacté par Le Post, le rectorat de Paris, quant à lui, « reconnaît qu’un enfant a été brutalisé dans cet établissement » mais « préfère ne pas communiquer sur cette affaire interne. »

    Pourquoi ce post?
    « J’avais juste envie de dire que ce n’est pas normal de vivre ça à l’école, si ça peut l’éviter à d’autres » conclut Benjamin sur Le Post.

  • http://www.sudouest.com, 23/04/09

    Posté le avril 23rd, 2009 Caljar 12 commentaires

    Travail de sensibilisation sur les jeux dangereux

    Les élèves de la classe BEPA pendant la présentation  de la vidéo. (photo jean-claude vignasse)
    Les élèves de la classe BEPA pendant la présentation de la vidéo. (photo jean-claude vignasse)

    Dans le cadre de leur formation, les élèves de la classe BEPA service aux personnes, 2e année, ont réalisé une vidéo de sensibilisation sur le thème des jeux dangereux.

    Les 21 élèves, les formateurs et les enseignants ont participé au tournage d’un film vidéo sur une journée. Le but étant de sensibiliser l’opinion publique et les médias sur les jeux dangereux à l’école ou dans la vie de tous les jours, les agressions en tous genres sur les enfants…

    Ce support vidéo, qui évoque tous les problèmes de la jeunesse actuelle, surtout en banlieue défavorisée, a été diffusé à tous les parents des villages situés aux alentours de la Maison familiale et rurale de Mont, afin de les alerter sur le nombre de victimes chez les enfants.

    Un large débat a été ouvert entre les parents, les élèves et une professionnelle.

    Auteur : Jean-Claude Vignasse