Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Blog d’A. Lambert, président du conseil Général de l’Orne (26/11/2008)

    Posté le février 26th, 2009 Caljar 5 commentaires

    Jeu du foulard : parlons-en

    26 nov, 2008 • 

    Une pratique innocente, silencieuse, secrète, à laquelle nos jeunes peuvent s’adonner, en groupe ou seul, plusieurs fois par jour, parfois et c’est la vie qui fuit, c’est le handicap qui détruit, ce sont des familles, des professionnels de l’éducation qui ne comprennent pas et qui n’ont rien pu voir venir, faute d’information suffisante et de dialogue. L’Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation (APEAS), créée en 2000, multiplie les actions de prévention auprès des parents, absolument essentielles pour protéger les enfants et les adolescents, les sensibiliser aux dangers réels de ce qu’ils croient être un amusement, un défi, à l’âge des bouleversements et de tous les possibles.

    Le message a été parfaitement reçu, jeudi soir, 20 novembre, à la Halle aux Toiles en Alençon. Un public fourni et plus qu’attentif s’est ému de l’intervention digne, construite, de Françoise Cochet, membre de l’association APEAS, dont le fils, Nicolas, est décédé brutalement, à 14 ans. Elle a su trouver la force et l’énergie de partager son expérience, livrant des conseils simples, de bon sens afin d’éviter d’épouvantables drames. Cette conférence-débat* menée en toute sobriété par Mathias Millaret, responsable du pôle enfance et famille au Conseil général de l’Orne, associant le philosophe argentanais Michel Onfray se voulait, avant tout, un hymne à la vie, à l’espoir.

    N’oubliez pas : votre parole est d’or !

    *Partenaires : Conseil général de l’Orne, CODES 61, Croix Rouge française Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Accidentologie.

  • CARBON-BLANC, ÉDUCATION. Source : SudOuest.com (Février 2009)

    Posté le février 26th, 2009 admin 9 commentaires

    Bien qu’épargné jusque-là, le collège de Carbon-Blanc a organisé une réunion d’information sur les jeux dangereux

    Franck Martin, principal du collège de Carbon-Blanc, est un homme généreux. Comme son collège reçoit, en plus des élèves de Carbon-Blanc, ceux d’Ambès et de Saint-Vincent-de-Paul, il a eu l’idée de « délocaliser » sa réunion dans cette dernière commune. Celle-ci avait pour but de prévenir plutôt que d’avoir à sévir ou pire, à déplorer un accident, même si le collège est calme.

    Ambès était représentée par deux élus, Gérard Cazanova et Sylvie Redon, et Saint-Vincent-de-Paul par Béatrice Lesnier et Jean-Claude Mandon.

    Présenté par l’adjudant-chef Régis Amet mais surtout par Sonia Cazenave à la fois adjudante-chef à la gendarmerie nationale et psychologue, ils ont avec des mots simples parlé d’un sujet grave.

    Les jeux dangereux, chez les enfants, existeraient depuis bien longtemps mais, contrairement aux problèmes de drogue, on ne les évoque pas beaucoup puisque le secret est une des règles du jeu.

    On distingue deux catégories, les jeux de non-oxygénation et les jeux de brutalité.

    Dans le premier cas, le but recherché est le ressenti de sensations fortes ; il se pratique en compagnie ou bien seul, ce qui le rend encore plus dangereux. On dénombre une dizaine de morts par an. jeu du foulard également appelé jeu de la tomate, du rêve bleu, du cosmos etc. Les conséquences sont l’évanouissement, le coma ou l’arrêt cardiaque qui se traduisent soit par le décès soit par des séquelles gravissimes. Le plus connu est le[

    Dans le second cas, et beaucoup plus répandu, les jeux de brutalité ont pour nom le petit pont massacreur, le cercle infernal, le mikado, la canette, etc.

    Le principe en est simple, puisqu’il s’agit, avec ou sans raison, de se mettre à plusieurs pour frapper un camarade et parfois de filmer la scène.

    D’autres formes de violence existent : celle à caractère sexuel.

    Sonia Cazenave a insisté sur le fait que si les parents ont le moindre soupçon sur de telles pratiques, ils doivent en parler à leurs enfants.

    Les conséquences

    Toutes ces pratiques sont évidemment dommageables en premier lieu pour celui qui les subit, mais ceux qui y participent prennent également de gros risques.

    Responsable pénal à 13 ans, un adolescent qui participe à ces « jeux » peut être accusé à minima de non-assistance à personne en danger, ou se retrouver devant les assises dans le cas de participation à une tournante.


    Quand aux parents, ils peuvent se voir condamner, via leurs enfants, à de lourdes peines sous forme de dommages et intérêts.

    Tous les professeurs ont participé à une formation permettant de repérer les signaux d’alertes lorsqu’un enfant est l’instigateur ou la victime de ces « faux jeux ».

    En cas de doute, contacter la brigade de prévention
    de la délinquance juvénile (BPDJ) : 05 56 90 22 80, bpdj@gendarmerie.net

    Aute
    ur : Daniel Charpentier

    Prévenir le danger
  • Lausanne, La Ville réagit. (18/02/09)

    Posté le février 26th, 2009 admin 19 commentaires

    Jeu du foulard: la majorité des parents est ignorante

    Jeu du foulard: la majorité des parents est ignorante

    source: 20minutes.fr, par Sébastien Jost

    : Les élèves sont confrontés de plus en plus jeunes aux jeux dangereux impliquant coups ou suffocation.

    Qu’il s’agisse de jeux d’étranglement volontaire ou d’agression, Virgile Woringer indique qu’il ne faut pas avoir peur d’en parler avec ses enfants en cas de soupçon. Chef du Service de santé des écoles, il recommande de souligner les risques mortels de ces pratiques et le profond désaccord qu’on a face à ces pratiques dangereuses.

    Les «jeux» de non-oxygénation et d’agression, pratiqués par certains élèves, sont pris très au sérieux par les autorités. Après le décès par asphyxie d’un ado l’été dernier, la Direction de l’éducation lausannoise avait organisé des séances d’information pour les parents d’élèves du secondaire.

    A
    u tour de ceux du primaire d’être invités, lundi prochain, à une réunion sur les «comportements dangereux». Le «jeu du foulard», qui consiste à s’étrangler volontairement, ou le «couloir de la mort», dans lequel un élève passe entre deux rangées de camarades en recevant une pluie de coups, en font partie. Tout comme la scarification. Raison: des élèves de plus en plus jeune sont confrontés à ces actes, qui peuvent s’avérer mortels. Preuve en est cet écolier lausannois de 10 ans à qui un ado a récemment expliqué dans un préau comment se pratiquait le «jeu du foulard».

    «La mise en contact avec ces pratiques commence de plus en plus tôt», confirme Oscar Tosato. Municipal des Ecoles, il souligne que «les séances d’information sont nécessaires», car «80% des parents ignorent tout de ces phénomènes. Il faut donc les en informer et qu’ils puissent exprimer leurs inquiétudes.» Pour l’élu, c’est en parlant de ces comportements et des énormes risques pour la santé qu’ils font courir «qu’on y mettra un terme. On ne peut pas admettre de telles pratiques.»

  • Les nouveaux accidents de l’enfant et de l’adolescent. Pratiques et jeux dangereux JIM, Journal International de Medecine (08/02/09)

    Posté le février 26th, 2009 admin 16 commentaires

    J. LAVAUD (1). COCHET (2)

    1 SMUR pédiatrique, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris
    2 Association APEAS, Paris

    L’apparition d’engins nouveaux pour se déplacer ou pour les loisirs et l’utilisation incorrecte qui en est faite par de grands enfants et des adolescents rendent compte de nouveaux accidents, dont certains furent mortels. Il en est ainsi des quads et des mini-motos. De même certaines pratiques comme le jeu du foulard se sont développées chez les jeunes provocant des accidents parfois mortels.

    Accidents de quad

    Le quad est un véhicule, entre motocyclette et automobile. Il rassure, à l’arrêt, par ses 4 roues à larges pneus, des commandes au guidon et de larges repose-pieds. Mais en mouvement, il en est tout autrement… C’est un véhicule sans protection ayant des pneus basse pression très instables ; il a une forte tendance à verser et à écraser son pilote, voire à l’éjecter, dans les montées, les descentes, les franchissements d’obstacles, et même… sur le macadam.

    Dans un avis du 14 septembre 2006, la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) soulignait les risques inhérents aux quads pour enfants ainsi que les défauts de conception et de construction de ces engins. Le quad nécessite une technique particulière de pilotage, car dans les virages, il requiert de compenser l’absence de différentiel (leurs roues tournant toutes à la même vitesse) par le déplacement du corps. L’apprentissage de la conduite de tels engins est déjà difficile pour les adultes, est-il raisonnable d’en confier la conduite à des enfants de 4, 6, 8 ou 10 ans ? N’oublions pas en outre que les enfants en dessous de 9 ans ont des capacités visuelles et auditives particulières venant s’associer à leur faible gabarit (taille surtout), à des problèmes de coordination motrice et de compréhension des panneaux de signalisation pour le trafic. Ainsi pour limiter les risques du quad, il faut :

    -déterminer une réglementation applicable à cet engin ;

    -établir rapidement une norme (projet NF S 52-500) sur ces engins avec des exigences spécifiques pour ceux destinés aux enfants, avec, en particulier, une vitesse maximale adaptée aux capacités et aux compétences des très jeunes conducteurs, un freinage efficace et la protection des pièces en rotation (chaînes) ou à haute température (tuyaux d’échappement), actuellement insuffisamment protégées ;
    -fournir des notices et des pictogrammes d’utilisation clairs ;
    -n’autoriser la pratique de quad non homologué que sur des terrains privés.

    En résumé, quelques conseils sont nécessaires :

    -ne pas se fier à l’âge de l’enfant, mais s’assurer qu’il dispose bien des capacités et des compétences nécessaires pour piloter cet engin ;
    -faire suivre à l’enfant une formation préalable à la conduite du quad, dans des structures encadrées, uniquement sur des terrains privés ;
    -faire porter au jeune conducteur des équipements de protection individuelle (EPI) : gants, lunettes de protection incassables, chaussures montantes, vêtements non flottants, casque de moto homologué adapté à l’enfant ;
    ne jamais transporter de passager( s) ;
    -réclamer, au moment de l’achat du quad neuf ou d’occasion, tous les documents concernant l’engin ;
    -se méfier des quads livrés en semi-kit.

    Accidents de mini-motos

    Les problèmes sont identiques pour les mini-motos à ceux des quads. Certaines peuvent atteindre des vitesses de 50 km/h. Il n’existe pas de réglementation. Un grand nombre d’entre elles vient des pays d’Asie, notamment de Chine. Comme pour les quads, on notifie plusieurs accidents mortels chez des enfants de 8 à 13 ans, mais aussi des lésions thoraciques et abdominales avec les guidons, et des brûlures de jambe causées par les pots d’échappement non protégés. Beaucoup d’accidents traumatologiques sont dus au non-port d’équipements de protection (EPI). En conclusion, nombre d’enfants sont trop jeunes pour les utiliser.

    Jeux de construction avec pièces aimantées

    Il s’agit d’un risque nouveau qui conduit à des occlusions organiques du grêle nécessitant une intervention chirurgicale. Le risque n’existe pas habituellement avec l’ingestion accidentelle d’une seule pièce ; en revanche, lorsque l’enfant ingère 2 à 3 pièces dans un délai très court, les pièces peuvent alors s’agglutiner par adhésion au niveau de leurs parties aimantées. Bien sûr, la radiographie sans préparation de l’abdomen est alors capitale pour repérer le corps étranger et décider du moyen d’extraction.

    Les pratiques d’étranglement et le jeu du foulard

    Certes, il ne s’agit pas à proprement parler d’un risque nouveau, puisqu’une nouvelle de Jean Giono en fait état et que le premier cas mortel rapporté date de 1950. Nous devons dénoncer ces pratiques de strangulation avec les mains ou avec un lien quelconque avec vigueur, car elles sont responsables d’au moins 15 décès par an. [Notons que si l’initiation se produit le plus souvent en groupe, à l’école, de la maternelle au collège, dans les centres aérés ou en colonies de vacances, c’est la reproduction de la pratique, seul à la maison, avec un lien, qui est responsable de la majorité des décès enregistrés. Les enfants recherchent par ces pratiques des sensations nouvelles, fortes : une impression de planer, des hallucinations visuelles très colorées, des mouches volantes, des bourdonnements d’oreille, une déconnexion de la réalité et des problèmes quotidiens pour certains.

    Ces symptômes sont la conséquence de l’hypoxie cérébrale, qui peut d’ailleurs provoquer une perte de connaissance, voire des convulsions généralisées. Les limites de ces pratiques de strangulation sont évidentes : l’enfant seul qui perdra connaissance ne pourra pas être sauvé ; le poids de son corps va compléter la strangulation, alors que l’enfant a le plus souvent les pieds ou les genoux au sol. La mort surviendra rapidement en quelques minutes ; si l’enfant est trouvé à temps et réanimé correctement, on peut le sauver ou aboutir à des séquelles neurologiques variables, en fonction de l’importance de l’anoxie cérébrale.

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    Enquête rétrospective des SAMU de France pour 2005

    Afin d’avoir quelques données sur l’importance de ce problème et sur la gravité de ces pratiques, une enquête rétrospective des SAMUSMUR de France pour l’année 2005 a été effectuée. Le but est de pouvoir élaborer des documents de prévention et de conduite à tenir pour les enseignants. Quatre-vingt-dix-huit SAMU ont été interrogés par courrier avec un questionnaire relativement simple d’une page, pour permettre un maximum de réponses ; 70 réponses furent obtenues après 3 relances de courrier. Au total 16 cas ont été rapportés, mais 7 étaient réellement des suicides et n’ont donc pas été retenus. Cinq départements ont rapporté 9 cas.

    Tous concernaient des garçons âgés de 7 à 16 ans. Six décès ont été relevés, tous à la maison (7, 8, 10, 11, 11 et 12 ans) ; 3 ont survécu sans séquelles (15, 15 et 16 ans), la strangulation ayant eu lieu en centre de loisirs (pendu avec un foulard, pieds au sol), et dans la cour de collèges (étouffement avec les bras autour du thorax).

    Certains comportements de l’enfant peuvent aussi alerter les parents ou enseignants :

    -désir de connaître les conséquences d’une simple compression du cou par un copain ;
    -agressivité soudaine, violences verbales ou physiques ;
    -port d’un lien quelconque en permanence sur lui, dans sa poche, ses affaires (sac à dos, cartable), ou dans sa chambre sous son oreiller (ceinture de pantalon, de judo, de pyjama… ; corde ou cordelette, fil électrique… ; écharpe (par tous les temps…) ; foulard, etc.) ;
    -isolement, repli sur soi. Les garçons sont les plus enclins à ces pratiques, qui d’ailleurs regroupent 90 % des décès.

    Que faire ?

    Nous tous, parents, médecins, enseignants, éducateurs, nous devons réagir et agir. Il n’est plus temps de dénier la réalité de ce problème. Des enfants et des adolescents sont actuellement en danger. Ainsi, 3 enfants de 10 ans sont décédés en Vendée en novembre 2007 et 3 autres âgés de 7 à 11 ans, en décembre de la même année à Toulon, Drancy et Rouen. Il faut informer nos enfants du risque mortel que constitue l’hypoxie cérébrale répétée, plus ou moins intense, et des possibilités de séquelles neuropsychiques et, à l’extrême, de la survenue d’une encéphalopathie majeure. L’Éducation nationale a reconnu le fait depuis 3 ans maintenant et convenu d’une augmentation de ces pratiques dangereuses. Un groupe de travail a été constitué en 2006 sous l’égide de l’Éducation nationale, avec en son sein des pédiatres, des psychologues, des pédopsychiatres, des enseignants. Il a permis d’établir des procédures et des recommandations pour les chefs d’établissements et le corps enseignant d’une part, avec une brochure et la mise en ligne sur le site internet « Eduscol ». Il existe une volonté ministérielle d’agir et de diffuser très largement l’information sur ces pratiques et jeux dangereux (Robien, Darcos), mais localement, au niveau des établissements, le déni et les résistances restent forts. Nous devons nous mobiliser pour faire reculer ce nouveau fléau mortel. Les associations de parents d’élèves doivent être des aiguillons pour recenser les cas révélés et susciter des réunions d’information et des actions au niveau des établissements. Les gendarmes et les policiers, notamment les délégués de prévention, doivent également agir en partenariat avec l’Éducation nationale et les associations de parents ayant perdu un enfant dans ces circonstances, comme l’APEAS www.jeudufoulard.com Ces dernières ont joué un rôle capital depuis 2002 dans l’alerte, la sensibilisation et l’information des pouvoirs publics, notamment des ministères de l’Éducation nationale, de l’Intérieur et des collectivités territoriales.

    ■ Pour en savoir plus

    • Andrew TA, Fallon KK. Asphyxial games in children and adolescents. Am J Forensic Med Pathol 2007 ; 28 (4) : 303-7.
    • Centers for Disease Control and prevention. Unintentional strangulation deaths from the choking game among youths aged 6 to 19. United states, 1995-2007. MMWR 2008 ; 57 (6) : 141-4.
    • Gicquel JJ, Bouhamida K, Dighiero P. Complications ophtalmologiques du « jeu du foulard » chez un enfant de 12 ans. Journal Français d’Ophtalmologie 2004 ; 27 (10) : 1153-5.
    • Les « jeux » dangereux et les pratiques violentes – Prévenir, intervenir, agir. Guide pratique, Direction générale de l’enseignement scolaire. Délégation à la communication 16 p, Avril 2007.
    • Lutte contre la violence. Prévention et lutte contre la violence en milieu scolaire. Circulaire n° 2006-125 du 16.08.2006 parue au bulletin officiel de l’Éducation nationale 31 du 31.08.06.

    Copyright © Len medical, Pediatrie pratique, janvier 2009

  • KD2A, « C’est pas du jeu » (06/09/2008)

    Posté le février 26th, 2009 admin 7 commentaires

    De larges extraits de la pièce de prévention « Foulard, sois cap de dire non! » créée par la troupe de théâtre Andromède et soutenue par l’APEAS. Cette séquence est extraite du documentaire « C’est pas du jeu » réalisé par A.Ziarek et diffusé le 06/09/08 dans KD2A sur France 2. Les jeunes comédiens bénévoles y sont interviewés, et les moments forts du spectacle sont retransmis.

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  • Yvelines 1ère (février 2009)

    Posté le février 26th, 2009 admin 6 commentaires

    La chaîne câblée Yvelines Première, dans ce reportage, soutient l’action de la troupe de théâtre « Andromède », qui présente un projet de prévention par le spectacle.

    Interviews: Louis Dubois (metteur en scène, Vice-président Andromède), Julien Huret (comédien), Françoise Cochet (Présidente APEAS)

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  • La nouvelle République (23/01/2009)

    Posté le février 26th, 2009 admin Pas de commentaire

    LE JEU DU FOULARD TUE TOUJOURS

    Suite au récent décès d’un jeune garçon, une réunion d’information et de prévention sur les pratiques dangereuses a eu lieu mercredi soir à Seigy.

    Le 13 décembre dernier, à Châteauvieux, un garçon qui allait avoir 10 ans a été retrouvé mort par strangulation à son domicile. L’enquête de gendarmerie a pu établir que la victime était décédée accidentellement après avoir expérimenté le sinistre « jeu » du foulard.

    Ce drame a jeté la consternation dans toute la communauté. Une cellule d’assistance psychologique a été aussitôt mise en place par l’inspection académique pour aider les enseignants à annoncer la triste nouvelle aux camarades de classe du petit garçon et leur apporter une aide spécifique.

    Avec l’accord des parents de la victime qui en ont émis le souhait, Yves Ménager, maire de la commune et président du syndicat intercommunal à vocation scolaire du secteur Couffy-Seigy-Châteauvieux, a pris l’initiative d’organiser une réunion d’information sur les jeux dangereux auxquels des enfants s’adonnent à l’abri du regard des adultes.

    Pour alerter les parents et éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise, M. Ménager, ses collègues maires du secteur, en concertation avec l’inspectrice de la circonscription et le service médico-social de l’inspection académique, ont invité mercredi soir à Seigy les parents d’élèves, les enseignants et personnels du regroupement scolaire ainsi que les représentants du monde associatif à participer à cette rencontre.

    Afin de délivrer un message de prévention le plus complet et le plus efficace possible, ils ont fait appel à Françoise Cochet, présidente de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (APEAS).
    Cette dernière a perdu Nicolas, son fils de 14 ans il y a un peu plus de huit ans. Elle était accompagnée de Michèle Rasquier, une Blésoise dont le fils Sosthène est décédé en mai 1977 dans des circonstances similaires.

    Les mots justes

    Françoise Cochet mène une croisade contre ce fléau depuis le drame qu’elle a subi. Une quinzaine de victimes est recensée chaque année par l’association en France. Maîtrisant parfaitement le sujet, elle a su trouver les mots justes, s’appuyant aussi sur un documentaire poignant produit par l’association et dans lequel les parents en deuil témoignent, en France, mais aussi au Canada et aux États-Unis. Dans ce film, la parole est également donnée à des jeunes qui ont eu l’occasion d’expérimenter ces pratiques très dangereuses qu’il faut absolument prévenir. A l’issue de son intervention, les nombreux parents présents ont posé des questions notamment sur la meilleure façon d’aborder ce sujet délicat avec leurs enfants et identifier les signes qui peuvent les mettre en alerte. « Faites entendre ce que vous avez appris ce soir », a insisté Yves Ménager.

  • ZAPPING JEUX DANGEREUX

    Posté le février 26th, 2009 Caljar 7 commentaires

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  • Jeux dangereux : le collège a dû sévir (déc 2008)

    Posté le février 26th, 2009 Caljar 6 commentaires

    vendredi 19 décembre 2008, Ouest france

    Six ados des Côtes-d’Armor s’amusaient à se faire évanouir. Puis à faire circuler les images sur les portables. Résultat : punition et formation…

    Le rêve indien ? Un jeu dangereux, de non-oxygénation du cerveau. En octobre, six collégiens de troisième et quatrième, internes dans les Côtes-d’Armor, ont voulu l’expérimenter. En se filmant.

    En confisquant le téléphone portable de l’un d’eux, interdit par le règlement, la direction de l’établissement a pu visionner le contenu de la vidéo. « Dans ce film, un adolescent retenait sa respiration le plus longtemps possible jusqu’à tomber. Il était ensuite rattrapé par d’autres qui se trouvaient autour. Le gamin nous a confié que ce n’était pas la première fois qu’ils pratiquaient ce genre de jeux. Nous avons appelé de suite les parents et organisé en urgence un conseil de discipline », raconte la direction.

    Parents interloqués

    Lors de ce conseil, les élèves racontent avoir puisé l’idée sur Internet.Les réactions des parents sont diverses : la peur, l’étonnement, l’incompréhension. « Ce genre de comportement ne ressemble pas à la personnalité de notre fils. Avec ma femme, on s’est senti carrément démunis, on cherchait à comprendre », souligne le père d’un des élèves.

    La sanction tombe : les élèves sont renvoyés pendant quelques jours du collège. Mais la direction et les parents n’ont pas voulu se cantonner à la punition.

    Informer au maximum

    Ils ont souhaité provoquer une prise de conscience chez ces ados, en les « dirigeant vers des sites associatifs, médicaux, sérieux, insiste l’un des directeurs du collège. Dans cette réflexion qu’ils nous ont rendue sur papier, une phrase revenait souvent : ‘je ne pensais pas que c’était dangereux, je sais maintenant les conséquences dramatiques que cela peut entraîner.’ » Certains parents ont aussi envoyé leurs enfants suivre un stage de premiers secours avec la Croix-Rouge.

    Ensuite, quelle attitude adopter ? Informer au maximum, au risque d’inciter les élèves à vouloir essayer ces jeux ? Dédramatiser ? Le collège prévoit une réunion d’information en janvier. « Mais il n’est pas évident d’avoir des interlocuteurs avertis. On s’est entendu répondre : de la prévention, oui, mais le problème c’est qu’on ne connaît pas grand-chose là-dessus. »

    Le collège a pris conseil auprès de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (l’Apeas, qui recense une quinzaine de décès par an). La présidente devrait intervenir à la réunion. « Nous projetons aussi de contacter l’ancien responsable du Samu pédiatrique de l’hôpital Necker, à Paris… »

    Véronique CONSTANCE.

  • « Les jeux dangereux touchent les enfants de 7 à 16 ans »

    Posté le février 26th, 2009 Caljar 15 commentaires

    dimanche 11 janvier 2009, Ouest France

    Jean Lavaud : « Ces jeux se multiplient et se banalisent ».

    Ancien responsable du Smur pédiatrique de l’hôpital Necker à Paris, Jean Lavaud a rejoint l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation ( APEAS). Entretien à Saint-Brieuc, où il réside.

    Depuis quand vous intéressez-vous au phénomène des jeux dangereux ?

    J’ai été responsable pendant 27 ans du Smur pédiatrique de l’hôpital Necker enfants malades, au Samu de Paris. Je ne suis jamais intervenu sur des cas de victimes de jeux dangereux, mais mes équipes y ont été confrontées. Il y a trois ans, j’ai rejoint Françoise Cochet, de l’Apeas. Il me semblait indispensable de faire de la prévention.

    Qu’appelle-t-on les jeux dangereux ?

    On en distingue deux types : les jeux d’agression et les jeux de non-oxygénation. Les jeux de non-oxygénation ou d’asphyxie, de strangulation, de suffocation sont appelés de plusieurs façons : rêve bleu, rêve indien, jeu de la tomate, jeu du foulard. Cela consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique. Ces jeux ne datent pas d’aujourd’hui, mais ils se multiplient et se banalisent. Nous vivons dans une société plus violente qu’il y a vingt ans.

    Quelles sont les conséquences ?

    Le décès. Ou des séquelles motrices, sensorielles, intellectuelles. L’un des derniers cas sur lesquels nos équipes sont intervenues à Paris concerne une victime de 13 ans. Les enfants étaient sur un palier d’immeuble. Ils filmaient la scène et ne se rendaient pas compte que l’enfant était animé de convulsions. Le gamin est resté 24 heures en réanimation. Pendant quelques jours, il présentait des troubles moteurs, qui se sont arrangés.

    Ces jeux touchent-ils plus les garçons ?

    Ils sont pratiqués en majorité par les garçons. Les filles s’aperçoivent vite que cela est dangereux. Elles essaient, mais ne sont pas récidivantes. Dans une étude de 2005 effectuée auprès de 63 antennes de Samu, 9 cas ont été rapportés, tous des garçons âgés de 7 à 16 ans. 6 sont décédés.

    Quels sont les signes d’alerte ?

    Des vertiges, maux de tête, bourdonnements d’oreilles, diminution de l’attention en classe. Des traces sur le cou, des enfants qui ne veulent pas se séparer d’un lien, d’une corde, d’un foulard, d’une ceinture. Des questions que des enfants peuvent poser à leurs parents sur la strangulation.

    Y a-t-il des outils d’information et de prévention ?

    Il y a matière à s’informer mais on fait le gros dos. Le ministère de l’Éducation nationale a publié sur le site internet Eduscol un dossier très complet sur ces jeux dangereux. Les associations, comme l’Apeas, mettent à disposition des malettes pédagogiques, films… L’information passe d’abord par les parents.

    Propos recueillis par Véronique CONSTANCE.

    Renseignements : www.eduscol. education.fr/violence/Apeas, cedex 956, 71190 0rmes, tél. 06 13 42 97 85.