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http://www.temoignages.re (site Ile de La Réunion), octobre 2007
Posté le mai 2nd, 2009 Pas de commentaireInformer pour prévenir les “jeux dangereux”
L’attention des responsables éducatifs est régulièrement appelée sur les “jeux” dangereux et les pratiques violentes qui se déroulent au sein des écoles et des établissements scolaires, mais aussi à l’extérieur. Si l’on ne peut connaître actuellement avec certitude le nombre d’enfants et d’adolescents qui s’adonnent à ces “jeux” dangereux et à ces pratiques violentes, ces phénomènes sont récurrents. Tout en veillant à ne pas dramatiser les faits, il convient de tout mettre en œuvre pour qu’ils ne soient pas niés ou masqués. Ces conduites à risques doivent être l’objet d’une prévention active, et l’école doit offrir aux parents les moyens de mieux les appréhender. Une plaquette a ainsi été réalisée à destination des équipes éducatives et des parents. Elle permet de mieux connaître ces pratiques (jeux de non-oxygénation, jeux d’agression) et d’en reconnaître les signes d’alerte, qu’ils soient physiques ou comportementaux. Enfin, cette brochure donne des conseils sur les messages à transmettre aux jeunes.
On distingue deux types de “jeux” dangereux et de pratiques violentes : les “jeux” de non-oxygénation et les “jeux” d’agression. Leur identification est rendue difficile par les multiples appellations données par les enfants et adolescents, alors qu’il s’agit souvent d’une même pratique ou de la recherche de mêmes effets.
Les “jeux” de non-oxygénation ou d’asphyxie, de strangulation, de suffocation sont appelés de plusieurs noms : 30 secondes de bonheur, rêve bleu, rêve indien…, le plus connu est le “jeu” du foulard. Ce type de “jeu” consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique, pour ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires. Cette pratique peut aussi conduire à un coma profond, voire la mort. Le risque de mort est d’autant plus grand que l’enfant reproduit ce “jeu” seul à son domicile, comme cela a été le cas dernièrement dans notre île.
Le point commun des “jeux” d’agression est l’usage de la violence physique gratuite, généralement par un groupe de jeunes envers l’un d’entre eux. On distingue les jeux intentionnels et les jeux contraints.
Concernant les jeux intentionnels, tous les enfants participent de leur plein gré aux pratiques violentes.
On peut citer le “jeu” du cercle infernal, le “jeu” de la cannette, etc… Le principe est toujours le même. Au sein d’un cercle de jeu, un objet est lancé ; le joueur qui ne le rattrape pas devient la victime et est alors roué de coups par les autres joueurs.
Par contre, pour les jeux contraints, l’enfant qui subit la violence du groupe n’a pas choisi de participer. Il est clairement identifié comme une victime puisqu’il n’a pas donné son consentement. On peut donner l’exemple du “happy slapping”, en français “joyeuses claques” : il s’agit d’une pratique consistant à filmer, à l’aide de son téléphone portable, une agression perpétrée par surprise, puis de procéder à la diffusion de ces images. Cette pratique, outre les violences physiques, vise également à porter atteinte à la dignité et à l’image de la victime.
Qu’ils soient intentionnels ou contraints, ces “jeux” peuvent avoir des conséquences graves et diverses : hématomes, fractures, séquelles neurologiques, voire mener à la mort.La sensibilisation des adultes est une étape obligatoire
La connaissance des signes d’alerte est une information importante à donner aux adultes. Il convient de garder à l’esprit que l’apparition de l’un ou plusieurs de ces signes ne signifie pas que l’enfant ou l’adolescent s’adonne obligatoirement à l’un de ces “jeux”. Il ne s’agit là que de rassembler un certain nombre d’éléments d’information, d’alerter sur la convergence de signes destinés à favoriser une certaine vigilance des adultes sur ces pratiques.
Cette information s’adresse avant tout aux adultes de référence de l’enfant, c’est-à-dire aux parents, mais également aux professionnels : membres de la communauté éducative, représentants des milieux associatifs, sportifs…
Elle constitue un préalable indispensable pour que ceux-ci puissent poursuivre le dialogue avec les élèves et pour que les parents puissent, de manière individualisée, répondre aux questions de leur enfant et/ou adolescent.
C’est seulement après qu’une première réflexion s’est engagée avec les adultes que l’on pourra envisager, si cela s’avère nécessaire, une intervention en direction des élèves eux-mêmes.
Cette intervention doit être mise en place soit après un accident ou un incident, soit après qu’un membre de l’équipe éducative ait repéré de telles pratiques ou initiations à ces pratiques.
Elle doit répondre également à la demande de parents ou d’autres partenaires accueillant des enfants, dans un cadre périscolaire par exemple.
L’intervention en milieu scolaire, décidée par le directeur d’école et l’inspecteur de l’Éducation nationale, responsable de circonscription, ou le chef d’établissement, se doit d’être intégrée dans le cadre d’une prévention globale des conduites à risques. Plusieurs expériences ont déjà démontré à quel point les interventions auprès des enfants ne peuvent donner pleinement leur effet s’il n’y a pas une démarche de réflexion et de mise en cohérence des adultes, parents et membres de la communauté éducative dans son ensemble.
L’information doit être fiable et adaptée. Elle peut être apportée par des adultes de l’institution ou par des professionnels extérieurs, à condition que leur qualification à intervenir sur le sujet soit bien établie préalablement.
Le message doit apporter la connaissance des signes d’alerte sur ces pratiques et intégrer des éléments de compréhension sur ce qui se joue, aux différents âges, en termes de recherche de soi et de ses limites.Même si, dans notre île, ce phénomène est moins répandu qu’en Métropole, il convient tout de même de rester vigilants. Parents, enseignants, élèves doivent être informés des risques encourus, une campagne de sensibilisation à ces “jeux” dangereux serait donc nécessaire.
Sophie Périane
Avec la brochure “EduSCOL” : Prévention de la violence -
http://www.lanouvellerepublique.fr, 29/04/2009
Posté le mai 2nd, 2009 Pas de commentaire -
http://www.lalettredesparents.com
Posté le mai 1st, 2009 19 commentairesLe jeu du foulard, un jeu dangereux !Comme beaucoup de parents, vous vous inquiétez sans doute de certains jeux que vos enfants peuvent être amenés à pratiquer avec leurs camarades de classe. Et ce à juste titre. Car il en existe de très dangereux. Vous n’ignorez pas en effet que l’adolescence est une période difficile, avec des rites de « passage » qui ont de tout temps accompagné cette étape clef de la transition de l’enfance vers l’âge adulte.Vous savez aussi que la fréquence et l’intensité des conduites à risque augmentent entre 10 et 16 voire 20 ans, pour diminuer par la suite. Les jeunes aiment tester leur courage à supporter le danger. Ces comportements parfois extrêmes sont inhérents à leur développement. Ce n’est pas pour autant que vous devez croire que tous les enfants sont suicidaires! Au contraire, la majorité d’entre eux se porte bien. Alors pourquoi participent-ils à ces amusements jusqu’à mettre leur vie en péril? Souvent, c’est par crainte de décevoir leurs « copains », d’être exclu du groupe ou plus simplement pour satisfaire leur propre besoin de curiosité.Quels jeux ?
Deux types de divertissements animent actuellement les cours de récréation: – les jeux d’agression: mort subite, jeu du taureau, jeu de Beyrouth, jeu de la pièce, – les jeux de non-oxygénation: jeu de foulard – appelé aussi rêve bleu, coma indien, nuit merveilleuse, jeu du pendu, jeu de la tomate, jeu du sternum… En tout, 90 dénominations différentes sont connues.
Le plus médiatisé aujourd’hui est le jeu du foulard. Il se pratique aussi bien à la maison en solitaire (d’autant plus dangereux), qu’à l’école, en colonie de vacances ou sur les aires de jeux. Il fascine les jeunes qui, par le biais d’une pression exercée sur la carotide entraînant une diminution brutale d’oxygénation, éprouvent des sensations hallucinatoires. Ensuite, ils peuvent être secoués de spasmes et de convulsions. Les étrangleurs et les étranglés changent de camp à tour de rôle. Leur but est de « planer », de ressentir un vertige, d’avoir du plaisir tant physiquement que sexuellement. Très vite, ils deviennent dépendants. Cette dépendance se développe à un point tel que certains y jouent même plusieurs fois par jour.
Les signes visibles
Inutile de demander à votre enfant s’il est adepte de ces jeux. Il ne vous avouera jamais rien, de peur Le jeu du foulard, un jeu dangereux ! de trahir ses amis. Redoublez néanmoins d’attention lorsque vous constatez qu’il:
- a des marques sur le coup, les joues rouges, les vêtements déchirés, les lunettes cassées,
- se plaint de bourdonnements d’oreilles, de violentes migraines, d’avoir « chaud à la tête »,
- utilise des bombes désodorisantes (« aérosol ») dans sa chambre,
- refuse de se rendre en cours,
- manifeste une réelle hantise à l’idée de se séparer de son écharpe, d’une cordelette (type collier ou bracelet brésilien), de sa ceinture de judo…
est irritable et manque de concentration
En outre, la plupart des jeunes ayant succombé au « charme sordide » du jeu du foulard ont l’habitude de dépasser les bornes au quotidien. Ils conduisent leur scooter sans casque, font des cascades en vélo, se mettent dans des situations à la limite de la légalité.
De lourdes conséquences
Si l’anoxie (1) se prolonge quelques minutes seulement, le malheureux joueur tombe dans un coma qui peut aboutir à une mort rapide par arrêt cardio-respiratoire.
En cas de survie, les complications et les séquelles cérébrales post anoxiques demeurent nombreuses: déficits moteurs (paralysie d’un membre, de deux jambes…), surdité, cécité, troubles cognitifs, comportementaux et sociaux majeurs.
Comment prévenir ?La meilleure façon reste d’ informer. C’est un vecteur stratégique face à des enfants qui ne possèdent pas encore la conscience claire des conséquences de leurs actes et ne mesurent pas forcément l’ampleur des risques qu’ils prennent. Sachez que la compréhension d’irréversibilité de la mort n’intervient pas avant 7-8 ans et n’est pas nécessairement très bien assimilée après…
Soyez donc très vigilant, aussi bien au niveau de l’établissement scolaire qu’au niveau du foyer! Cette recommandation concerne tout le monde évidemment: les parents, les enseignants, les pédiatres et toutes les personnes encadrant les écoliers et les collégiens durant le temps scolaire ou les activités extrascolaires.
À vous de:- surveiller le choix des programmes télévisés et des jeux vidéos
- canaliser l’énergie parfois « débordante » de vos rejetons ou, au contraire, de leur éviter l’oisiveté et l’ennui…
- favoriser les discussions en famille: commencez par exemple à vous intéresser à la journée passée à l’école puis élargissez à des sujets variés, sans omettre les « tabous » comme la violence en classe, le racket, les relations amoureuses, le danger…
- valoriser les attitudes courageuses: défendre ses opinions, une cause, un ami…
- faire comprendre, rassurer et expliquer qu’on peut « dire non aux copains », se différencier des autres et même accepter de les « trahir » pour sauver une vie…
N’oubliez pas qu’élever un enfant c’est non seulement lui assurer une scolarité le préparant ainsi à une vie professionnelle réussie mais aussi l’aider à se forger un caractère qui lui permettra aborder les difficultés de la vie d’une manière réfléchie et courageuse.
Pour information
En mars 2002, l’inspection générale de l’Éducation nationale a rendu un rapport au ministre incluant des recommandations et des conseils à destination des établissements scolaires (2). Des parents ayant été confrontés à ce drame se sont mobilisés au sein d’une association (3) qui œuvre pour informer, dénoncer, écouter.
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(1) Diminution de la quantité d’oxygène que le sang distribue aux tissus.
(2) Ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/ foulard.pdfSources: Archives de pédiatrie 00(2003)000-000-M. Heuzez service de psychopathologie de l’enfant et l’adolescent, Hôpital R.-Debré et Docteur Grégory Michel, psychothérapeute et maître de conférence, Tours, juillet 2006.
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Le Journal du Dimanche, http://www.lejdd.fr (mai 2007)
Posté le mai 1st, 2009 Pas de commentaireLe jeu du foulard continue de tuer
>> Gaspard, 8 ans, est mort par étranglement à Saint-Cloud, pendu dans sa chambre au barreau de son lit. Le petit garçon, fils de publicitaires, « choyé, bon élève, curieux de tout « , n’a pas décidé de mettre fin à ses jours mais de pousser jusqu’au bout un jeu dangereux: le jeu du foulard ou rêve indien, populaire dans les cours de récréation.
Lysiane Dubrouillet tient la photo de son fils, Julien, mort du jeu du foulard, en 2005 à Arras. (Maxppp)
La règle, se stranguler à l’aide d’un lien, foulard, ceinture, ou simplement avec ses mains, dans le but de couper la respiration et de ressentir des sensations intenses, des hallucinations, parfois jusqu’à l’évanouissement. Une pratique qui a fait 15 morts en France entre janvier 2006 et aujourd’hui – le dernier cas date de mercredi, une fillette de 12 ans en Moselle – dont six en région parisienne.Morts à Levallois-Perret, à Boulogne-Billancourt en février 2006, à Antony en octobre (92), dans les 6e et 20e arrondissements de Paris en novembre et décembre. En avril dernier, dans l’Essonne (91), un adolescent de 12 ans a tendu un grand tissu par-dessus la porte de sa chambre sur lequel il a appuyé son larynx jusqu’à l’évanouissement et la crise cardiaque. Ces chiffres sont avancés par l’Apeas* (Association de parents d’enfants accidentés par strangulation). Il n’existe pas de statistiques officielles, puisque les morts des enfants de moins de 15 ans sont classées décès naturels ou suicides, et certains suicides peuvent cacher des cas de jeux du foulard.
Le pic de la pratique se situe à l’âge de 12 ans
Le Dr Jean Lavaud, responsable du service d’urgence et de réanimation pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades, a réalisé en 2005 une enquête auprès de 67 antennes du Samu, au niveau national, révélant sept accidents d’enfants par strangulation dont cinq décès. Les deux survivants s’étaient adonnés au jeu du foulard à l’école, les cinq décédés le pratiquaient chez eux, en solitaire. Selon une enquête Ipsos réalisée auprès de 1.000 personnes âgées de 15 à 70 ans, 5 % des Français et 10 % des 15-19 ans sondés disent connaître dans leur entourage un enfant accidenté des suites du jeu du foulard. La fréquence de la pratique n’est pas mesurable, mais si l’on en croit cet adolescent de 13 ans, elle serait banalisée. « Je me fais un rêve indien une ou deux fois par jour, c’est rien par rapport à mes copains qui le font parfois huit fois par jour ! » Le pic de la pratique se situe à l’âge de 12 ans et c’est à cet âge-là que les décès surviennent le plus.
L’enfant qui perd connaissance « gagne » la partie
Les plus petits seraient adeptes du jeu de la tomate. Sorte d’initiation au jeu du foulard, ce concours consiste à couper sa respiration (sans lien cette fois-ci), ce qui freine l’irrigation du cerveau, jusqu’à devenir écarlate. L’enfant qui perd connaissance a gagné la partie. Des défis pratiqués dans les cours d’école et même au sein des classes. Le mois dernier, dans une école primaire de Saint-Cloud (92), alors que l’institutrice était au tableau, tous les élèves d’une section de CE1 ont croisé les bras et ont coupé leur souffle en même temps. Un garçon est tombé en syncope.
Au sein de l’Education nationale, le sujet a longtemps été tabou, considéré comme un épiphénomène. Et les actions de prévention en sont encore à leurs balbutiements. A la rentrée 2006, une note de la direction générale de l’enseignement scolaire visant à informer les directeurs d’établissement a été diffusée auprès des inspecteurs d’académie. Et le 18 avril dernier, le ministère de l’Education nationale a édité et mis en ligne une brochure intitulée Les jeux dangereux et les pratiques violentes, prévenir, intervenir, agir. Les associations de parents estiment qu’il faut faire plus. C’est le cas de Catherine Vince, vice-présidente de l’Apeas: « Je milite pour que des formations soient inscrites dans les IUFM afin que les enseignants sachent détecter les pratiques de jeux dangereux et sachent comment réagir. »
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19/20 Alpes, octobre 2007
Posté le mai 1st, 2009 Pas de commentaire<>
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Happyslapping (youtube)
Posté le mai 1st, 2009 Pas de commentaire<>
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Happyslapping (dailymotion)
Posté le mai 1st, 2009 Pas de commentaire<
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