Posté le mars 3rd, 2009
Caljar
lundi 9 février 2009
Profitons d’une information parue dans Le Parisien la semaine dernière, sur l’hospitalisation d’un collégien de Balzac (Paris 17e), suite à un jeu dangereux, le 200, pour rappeler les jeux dangereux à l’école.
Le 200 consiste à frapper la victime à 200° s’il ne prononce pas le mot 200. Un vrai jeu stupide qui a conduit le jeune adolescent de 12 ans à l’hôpital pour un traumatisme crânien et une ecchymose à la rotule.
Nous avons tous parlé à nos enfants des risques de la circulation, des inconnus dans la rue, du tabac, de l’alcool, de la pédophilie, de la drogue, …, mais nous n’osons pas évoquer ces « jeux » dangereux de peur de susciter la curiosité.
Aussi, parfois par ignorance.
Sans INFORMATION, il ne peut pas y avoir de PREVENTION.
Un guide Les jeux dangereux et les pratiques violentes a été édité pour aider la communauté éducative à prévenir et repérer les signes de jeux dangereux et les pratiques violentes. Ce guide est enrichi d’expériences engagées sur le terrain par des équipes éducatives et des associations comme l’Apeas .
Mais nous, en tant que parent, que connaissons nous de ces « jeux » dangereux ?
Les enfants n’osent pas en parler. L’école ne veut pas affoler.
Or si l’on ne peut connaître actuellement avec certitude le nombre d’enfants et d’adolescents qui s’adonnent à ces « jeux » dangereux et à ces pratiques violentes, ces phénomènes sont récurrents.
Depuis plusieurs années, l’Apeas intervient dans les établissements scolaires. Mais le plus souvent, c’est à la suite d’un incident, plus rarement de manière préventive.
On distingue deux types de « jeux » dangereux et de pratiques violentes : les « jeux » de non-oxygénation et les « jeux » d’agression.
Les « jeux » de non-oxygénation
Les « jeux » de non-oxygénation ou d’asphyxie, de strangulation, de suffocation sont appelés de plusieurs noms : trente secondes de bonheur, rêve bleu, rêve indien », « jeu » du cosmos, « jeu » des poumons, « jeu » de la tomate, de la grenouille… Le plus connu est le « jeu » du foulard.
Ce type de « jeu » consiste à freiner l’irrigation sanguine du cerveau par compression des carotides, du sternum ou de la cage thoracique, pour ressentir des sensations intenses, des visions pseudohallucinatoires.
Dans la plupart des cas, il n’existe pas de rôle défini en tant que victime ou agresseur car la relation peut s’inverser : l’étrangleur devient alors l’étranglé. Cependant, il a été rapporté quecertains jeunes ont pratiqué ce « jeu » sous la contrainte ou la pression d’un groupe. Mais l’enfant peut aussi reproduire seul l’étranglement grâce à un lien quelconque, avec un risque accru de strangulation et de pendaison dont les conséquences sont irréversibles puisque, comme il est seul, personne ne pourra le réveiller.
Conséquences physiques et psychologiques
Les symptômes post-anoxiques (privation sévère d’oxygène) sont nombreux et variables selon la durée de l’anoxie. Celle-ci peut aussi conduire à un coma profond, voire à la mort. Le risque de mort est d’autant plus grand que l’enfant reproduit ce « jeu » seul à son domicile.
La pratique intensive et répétée du « jeu du foulard » peut alors être à l’origine d’un véritable comportement de dépendance, qui pousse l’enfant ou le jeune à rechercher toujours plus de sensations par le biais de l’auto-asphyxie.
Ces jeux sont utilisés pour éprouver des sensations intenses qui donnent aux jeunes un sentiment d’existence. Ils se mettent en danger, sans avoir réellement conscience, ni penser aux conséquences négatives de ces pratiques. Les jeunes qui recherchent ce type de « jeux » ressentent un attrait pour d’autres comportements à risques : expérimentation des toxiques, prise de risque en véhicule motorisé, dans le domaine sportif…. Ils sont souvent décrits comme « casse-cou », curieux, vifs et aimant les nouvelles expériences, même si elles sont dangereuses ou interdites.
Les « jeux » d’agression
Le dénominateur commun des « jeux » d’agression (hétéro-agressifs) est l’usage de la violence physique gratuite, généralement par un groupe de jeunes envers l’un d’entre eux. On distingue les jeux intentionnels et les jeux contraints.
Les « jeux » intentionnels
Tous les enfants participent de leur plein gré aux pratiques violentes. Quelques exemples de ce type de « jeu » : Le « jeu » du cercle infernal, le « jeu » de la cannette, le « jeu » du mikado, le bouc émissaire, le petit pont massacreur ou la mêlée, le jeu du jugement, le petit pont boulette, la tatane…
Le principe est toujours le même. Au sein d’un cercle de jeu, un objet est lancé ; le joueur qui ne le rattrape pas devient la victime et est alors roué de coups par les autres joueurs.
Les « jeux » contraints
L’enfant qui subit la violence du groupe n’a pas choisi de participer.
Il est clairement identifié comme une victime puisqu’il n’a pas donné son consentement. .
Quelques exemples de ces « jeux » contraints :
- le « jeu » des cartons rouges, le « jeu » de la ronde
- le « jeu » de la mort subite ou de la couleur : un enfant qui porte le plus grand nombre de vêtements de la couleur désignée le matin est frappé et humilié toute la journée
- le « jeu » du taureau : un groupe d’enfants ou d’adolescents foncent, tête baissée, sur un enfant désigné
- le « jeu » de Beyrouth : des enfants demandent à un autre la capitale du Liban. Si l’enfant ne sait pas répondre à cette question, il est frappé sur ses parties masculines
- le « happy slapping », en français « joyeuses claques » : il s’agit d’une pratique consistant à filmer, à l’aide de son téléphone portable, une agression perpétrée par surprise, puis de procéder à la diffusion de ces images. Cette pratique, outre les violences physiques, vise également à porter atteinte à la dignité et à l’image de la victime.
Le « happy slapping »
Un acte grave puni par la loi : Les nouvelles dispositions législatives prévues par la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance (article 222-33-3 du code pénal), précisent les peines encourues par les auteurs de ces infractions.
3 ans d’emprisonnement et 45 000 €d’amende
Sont également punis par la loi :
- le fait d’enregistrer et de diffuser des images de violence ;
- le fait de diffuser l’enregistrement de telles scènes.
Ces infractions sont très largement le fait de lycéens et même de collégiens.
Aussi convient-il de sensibiliser les élèves et leurs parents à la gravité de ces actes et de les informer des sanctions auxquelles s’exposent leurs auteurs.
Conséquences physiques et psychologiques
Qu’ils soient intentionnels ou contraints, ces jeux peuvent avoir des conséquences graves et diverses : hématomes, fractures, séquelles neurologiques, voire mener à la mort. Les victimes de ces jeux peuvent présenter des manifestations psycho-traumatiques
– troubles du sommeil, reviviscence de l’événement traumatique, idées noires – ainsi que des symptômes anxiodépressifs susceptibles d’évoluer vers l’apparition d’une phobie scolaire, de pensées suicidaires, avec parfois des passages à l’acte.
Il existe peu de travaux portant sur les enfants agresseurs et sur les enfants victimes de ces « jeux ». Toutefois, plusieurs études ont permis de confirmer certaines caractéristiques, qu’il s’agisse des victimes et/ou des agresseurs.
Les victimes
Ce sont généralement des enfants anxieux, timides, soumis, qui apparaissent comme des proies faciles. Ils ne se défendent pas et deviennent très rapidement des boucs émissaires.
D’autres victimes, à l’inverse, ne sont pas timides mais possèdent certaines qualités, sur le plan physique, scolaire, socio-économique…, qui peuvent attiser la jalousie et l’excitation. Elles peuvent aussi se présenter comme provocatrices.
Les agresseurs
Dans leur très grande majorité, il s’agit surtout de garçons. Les filles peuvent, elles aussi, exercer une violence, même si celle-ci se manifeste surtout sur le plan psychologique ou émotionnel.
Parmi ces agresseurs, on peut distinguer deux profils : les agresseurs actifs et les agresseurs passifs.
- Les agresseurs actifs et/ou initiateurs, sont décrits comme des enfants dominateurs et charismatiques qui présentent parfois un trouble du comportement antisocial se traduisant par de fréquentes attitudes transgressives et violentes. Ce sont des enfants souvent repérés comme ayant un fort besoin de sensations fortes, une grande impulsivité, une tendance à s’emporter.
- Les agresseurs passifs ne présentent pas de telles caractéristiques.
Ils sont surtout entraînés par l’effet de groupe qui les pousse à devenir violents sous le regard de leurs camarades et du leader charismatique. Certains d’entre eux peuvent présenter un profil de personnalité dépendante, manquant d’assurance. Dès lors, la peur de représailles peut s’avérer particulièrement efficace sur ces jeunes.
Les signes d’alertes
Il convient de garder à l’esprit que l’apparition de l’un ou plusieurs de ces signes ne signifie pas que l’enfant ou l’adolescent s’adonne obligatoirement à l’un de ces jeux. Il ne s’agit là que de rassembler un certain nombre d’éléments d’information, d’alerter sur la convergence de signes destinés à favoriser une certaine vigilance des adultes sur ces pratiques.
Les signes d’alertes pour les « jeux » de non-oxygénation
Signes physiques
- traces rouges autour du cou ;
- joues rouges ;
- violents maux de tête à répétition ;
- troubles visuels passagers (mouches volantes, vision floue…) ;
- bourdonnements d’oreilles, sifflements ;
- fatigue ;
- défaut de concentration, oublis, absences brèves de la conscience, défaut de la mémoire récente.
Signes comportementaux
- découverte d’un foulard, d’une écharpe, d’une corde, d’une ceinture, d’un lien quelconque, que l’enfant garde et veut garder sur lui en permanence, ou qui traîne sans raison auprès de lui ;
- agressivité soudaine, violence verbale et/ou physique ;
- isolement, repli sur soi ;
- questions posées par l’enfant sur les effets, les sensations et les risques de la strangulation.
Les signes d’alertes pour les « jeux » d’agression
Un certain nombre de signes peut alerter sur une éventuelle participation active ou passive de l’enfant à ce type de jeu
Signes physiques
- blessures, traces de coups, vêtements abîmés, vols ;
- manifestations neurovégétatives-somatiques : sueurs, tremblements, douleurs abdominales, nausées…
Signes comportementaux
- présence de manifestations anxieuses : troubles du sommeil, refus d’aller en classe…
- agressivité soudaine, violence verbale et/ou physique.
Ce travail d’investigation est d’autant plus nécessaire que la demande d’aide de la part des victimes de ces « jeux » dangereux est rarement orientée vers les adultes, et surtout vers les parents.
Association de Parents d’ Enfants Accidentés par Strangulation (APEAS )
Une association de parents de victimes du jeu du foulard. L’association a pour but d’apporter aide et réconfort aux familles qui se trouvent dans la même situation que nous.
L’association souhaite informer et prévenir des dangers du jeu du foulard et de ses dérivés les jeunes, les familles, les professionnels de l’éducation, de la santé et de la justice.
Le seul désir de ses parents est que plus personne ne vive le cauchemar qu’ils ont avons vécu, que plus aucun enfant ou adolescent ne meure de la pratique d’un jeu stupide dont il ignorait ou sous estimait le danger.
Les premières évocations d’accidents datent des années 1950. Depuis 2000, une moyenne de 10 décès est recensée chaque année en France par l’APEAS (qui n’a pas connaissance de l’ensemble des cas).
Plusieurs jeunes garderont définitivement des séquelles, plus ou moins importantes, du coma dans lequel ils ont été plongés (crises épileptiques, paralysies et état végétatif irréversible).
L’Apeas dénonce l’insuffisance d’information et de prévention. « Nous n’avons cessé de supplier les pouvoirs publics de réagir, assure Françoise Cochet, sa présidente. Mais les notes de service envoyées aux inspecteurs d’académie ne sont pas suffisamment relayées dans les établissements scolaires et les écoles. »
Posté le mars 2nd, 2009
Caljar
L’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le sujet de la vidéo que vous avez visionnée : une remise en contexte, des clés pour comprendre, quelques chiffres et les points qui font débat. Bonne lecture !
1. Le « jeu du foulard » : danger de mort
Le « jeu du foulard » n’a de jeu que le nom. Ce nom, parmi d’autres, désigne une expérience consistant à restreindre l’afflux d’oxygène dans le cerveau.
Rêve indien, rêve bleu, jeu de la grenouille, jeu du sandwich, coma, cosmos, jeu des poumons, le sommeil indien, jeu de la tomate, parfois les enfants connaissent ces « jeux d’expérience » sans leur donner une appellation précise.
C’est pourquoi lors d’une prévention le jeu qui n’en est pas un doit être suffisamment décrit pour être identifiable.
L’anoxie peut avoir des conséquences très graves, allant de séquelles irréversibles à la mort. Pour lutter contre ces accidents dramatiques, une prévention ciblée en fonction de l’âge de l’auditoire est essentielle.
Les enfants, les adolescents et les jeunes de 4 à 20 ans sont touchés par cette pratique à risque.
Mieux comprendre ce jeu mortel
* – Le « jeu du foulard », quelle que soit son appellation, est « innocemment » proposé par un copain ou un groupe de pairs.
* – Une pression sur le cou ou une forte compression du sternum bloquent la respiration.
* – Un évanouissement se produit, l’enfant est allongé sur le sol, il peut être secoué de convulsions… Au mieux il reprend conscience après quelques instants et se redresse. Il ignore que ces convulsions ont provoqué des lésions cérébrales irréversibles. Mais un arrêt cardiaque est possible. Sans secours dans les minutes qui suivent, un coma plus ou moins profond peut s’installer…
* – Dans le « jeu de la tomate », forme primaire, les enfants jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, risquant aussi la syncope et l’arrêt cardiaque.
* – Certains « pratiquants » deviennent dépendants.
Danger extrême : dérive solitaire
* – Après avoir pratiqué avec d’autres, souvent dans les cours de récréation, le jeune peut être tenté de renouveler seul l’expérience, à l’aide de quelque lien. Le risque devient alors majeur, puisque personne n’est là pour desserrer le lien en cas d’évanouissement.
* – Surtout si l’expérience a commencé par une hyperventilation, la perte de connaissance survient sans aucun avertissement, rendant dérisoire tout éventuel dispositif de sauvetage. L’arrêt cardiaque ne prévient pas non plus.
2. Pourquoi les jeunes pratiquent le « jeu du foulard » ?
Expérience, défi et innocence
* – Comme son nom l’indique, le « jeu du foulard » est avant tout considéré comme un amusement susceptible de procurer des sensations « bizarres ».
* – Il est proposé d’un groupe d’enfants à l’autre, par le « bouche à oreille », ou par des documents à leur portée (livres collections jeunesse, chansons, films, sites, blogs, vidéo transmises par les téléphones portables)
* – Les plus jeunes y voient la découverte d’une expérience nouvelle et l’abordent en toute inconscience.
* – Les adolescents, eux, cherchent surtout à relever un défi et à vivre des sensations « fortes » qui – croient-ils -, à l’inverse des drogues ou de l’alcool, ne laissent pas de trace.
* – La volonté de transgression est rare, l’expression d’un comportement violent ou suicidaire exceptionnelle.
3. Le « jeu du foulard » peut entraîner des lésions irréversibles
Information médicale
* – Les séquelles liées à la pratique des jeux de strangulation sont celles d’un état d’anoxie cérébrale plus ou moins prolongé.
Strangulation
* – La strangulation (étranglement) amène à la suffocation suivie d’une syncope. Un arrêt cardiaque est possible à tout moment. Les sensations sont : étourdissement, impression de déplacement du plancher et/ou des objets environnants, points lumineux devant les yeux, vision floue, bourdonnement d’oreilles.
Anoxie et Hypoxie cérébrales
* – L’anoxie est la privation totale d’oxygène.
* – L’hypoxie est la privation partielle d’oxygène.
* – Leurs conséquences varient selon leur durée : lenteur mentale, céphalées souvent intenses et persistantes, somnolence, tremblements et secousses musculaires, crises épileptiques, mouvements involontaires, amnésie, coma plus ou moins profond, décès.
* – Une anoxie sévère prolongée au-delà de quelques minutes provoque des lésions cérébrales irréversibles.
Conséquences physiologiques
* – Le premier essai peut être fatal.
* – Le groupe peut être pris de panique et abandonner précipitamment le comateux qui ne pourra être réanimé à temps.
* – Toute tentative d’évanouissement forcé entraîne un ralentissement du cœur, donc de la circulation sanguine.
* – Quand les pompiers ou le SAMU interviennent, le groupe comprend brutalement qu’il ne s’agit pas d’un « jeu ». Malheureusement c’est parfois trop tard.
* – Le pratiquant ne se rend pas compte que la privation d’oxygène affecte son cerveau : certains neurones sont détruits à jamais.
* – Le cerveau se plaint : Il n’est pas rare qu’il ressente de violents maux de tête, des bourdonnements ou douleurs dans l’oreille qui disparaîtront plus ou moins rapidement. De petits vaisseaux risquent d’éclater, parfois visibles dans le blanc de l’œil, taches rouge vif témoins de destruction de veinules ou artérioles. Des lésions du fond de l’œil peuvent apparaître, irréversibles. Une crise d’épilepsie peut survenir, qui aura tendance à se reproduire plus tard sans raison apparente (tremblements violents et désordonnés avec perte de connaissance, morsure de la langue et perte involontaire des urines). L’apparition de crises, malgré un traitement bien suivi, est un obstacle à l’obtention du permis de conduire.
* – Le cœur aussi: L’excitation du nerf pneumogastrique, dit « vague », qui passe à proximité des artères carotides, mais aussi au niveau du thorax et à proximité du plexus solaire, déclenche le réflexe vagal. Ce système nerveux dit « parasympathique » a pour mission de ralentir, entre autres fonctions complexes, le rythme cardiaque. Lorsque ce nerf est stimulé anormalement, le cœur peut s’arrêter brutalement.
* – La seule chance de survie est un massage cardiaque, pratiqué immédiatement.
* – Le pratiquant trouvé respirant encore risque fort, s’il en réchappe, d’être définitivement handicapé moteur, voire réduit à l’état végétatif, avec toute la perte d’autonomie que cela suppose.
4. Une variante du « jeu du foulard » à l’école maternelle et primaire, le « jeu de la tomate »
Une forme primaire de ce « jeu » est celui dit de » la tomate » dans lequel les enfants jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, ce qui peut provoquer une syncope.
De très jeunes enfants s’amusent à des concours d’apnée excessive, parfois doublée de compression au niveau du cou, entraînant une cyanose de la face.
Des chutes brutales ont été observées, parfois assorties de fractures plus ou moins graves des os de la face.
5. Pour éviter les graves dangers du « jeu du foulard », une seule arme : la prévention
Un tel « jeu » mérite-t-il de continuer à se répandre chez les enfants et les adolescents ? Faut-il les laisser encore longtemps ignorer ces dangers, ce qui les laisse à la merci d’une incitation ludique ?
La prévention est basée sur la description de la physiologie de la respiration, de la circulation sanguine, du rôle de la « pompe » cardiaque, et de l’alimentation en oxygène des cellules du cerveau. Les enfants participent à la réflexion sur les conséquences de pratiques qui contrarient ces systèmes vitaux.
Ils sont invités à proposer des actions de prévention envers d’autres enfants, par divers modes de communication (affiches, théâtre, articles de presse, propositions au conseil municipal des enfants…).
De plus, ils doivent savoir qu’il est nécessaire de lancer l’alerte en cas de découverte de cette pratique, il ne s’agit pas de « dénonciation », mais véritablement d’ « assistance à personne en danger ». Les alertes lancées par les enfants doivent être entendues, des vies ont ainsi été sauvées ! Nul établissement, aucune famille n’est à l’abri de ces pratiques qui peuvent être extrêmement discrètes, et échapper à la surveillance des adultes !
Lorsque le danger est connu, lorsqu’une prévention a été conduite, il serait fou et criminel de tenter de telles pratiques.
Rappel des mesures judiciaires auxquelles s’exposeraient désormais d’éventuels amateurs puisqu’ils auront désormais conscience du danger extrême encouru.. La poursuite de cette pratique est assimilable à une tentative de meurtre !
Prévention efficace
* – Une fois avertis des risques encourus, enfants et adolescents cessent généralement un jeu dont ils ne mesuraient pas le danger.
* – La prévention est réalisable à deux niveaux :
o 1 – Les parents peuvent participer activement en dehors du contexte scolaire. Ils sont les mieux à même de repérer les comportements à risque de leurs enfants et de leur fournir l’information nécessaire.
o 2 – Les intervenants scolaires (enseignants, surveillants, infirmières, …) doivent appréhender la réalité de cette pratique afin de pouvoir mener, dans l’établissement, des actions d’information adaptées
6. Bibliographie
Document à utiliser pour des préventions en classes de maternelles : « Petites Histoires pour devenir grand »(tome 2) de Sophie Carquain, édition Albin Michel .
Documents de prévention distribués par l’APEAS aux médecins conseillers techniques des Inspections d’Académie, aux officiers de prévention de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
Sélection de sites Web sur le sujet :
* Site APEAS – http://www.jeudufoulard.com
* Site d’Alain Leroy – http://perso.wanadoo.fr/nicolas.ludovic
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