Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • la Voix du Nord, 16 mars 2009

    Posté le mars 18th, 2009 Caljar 12 commentaires

    Jeu du foulard : l’enfant toujours hospitalisé, des parents d’élèves choqués
    L’école primaire Michelet à Lomme, où est scolarisée la jeune victime.


    Le petit Lommois de 11 ans retrouvé inanimé samedi après avoir, semble-t-il, joué au jeu du foulard, est toujours entre la vie et la mort. Très choqués, les parents d’élèves qui attendaient hier devant son école, à Lomme, demandent qu’une prévention soit mise en place.

    PAR SOPHIE LEFÈVRE ET CÉLINE BARDY

    « D’habitude, mon fils rentre tout seul mais là, je me suis dit qu’il fallait que je vienne le chercher… Ils sont dans la même classe, ils sont allés à la neige ensemble. » Comme la poignée de parents présents hier après-midi à Lomme, devant l’école Michelet, la mère du petit Anthony se dit triste et choquée. Par ce qui est arrivé à ce petit Lommois de 11 ans qui a vraisemblablement joué au jeu du foulard samedi, peu avant midi, dans une maison de la rue Ghesquière (notre édition de dimanche) à Lomme, près de Lille. Un jeu qui a très mal tourné : hier, l’écolier était toujours entre la vie et la mort au sein du service réanimation pédiatrique de l’hôpital Calmette à Lille.

    Incompréhension

    Selon le maire de Lomme, Yves Durand, la directrice de l’école a d’ailleurs fait une intervention en rapport avec le tragique incident, hier, dans chacune des classes de l’école.

    « Il faut être extrêmement précautionneux par rapport à tout ça, souligne l’élu. Même si, je le rappelle, cela ne s’est pas passé à l’école, on peut en parler. Il faut simplement que ce soit fait avec des professionnels, des psychologues, par exemple. » Même raisonnement du côté des parents d’élèves : « Il faut de la prévention à l’école avec des psychologues, il faut expliquer aux enfants qu’ils peuvent y rester », insiste Patricia, mère d’un écolier de neuf ans. Près d’elle, devant la grille de l’école, une autre maman raconte : « Dès que j’ai lu le journal, j’ai discuté avec ma fille pour lui expliquer que c’était dangereux. Mais je pense qu’il faudrait aussi qu’on leur en parle à l’école, qu’ils comprennent bien les conséquences. Surtout qu’on ne maîtrise pas tout. Lorsque j’ai parlé avec la maman du garçon qui est à l’hôpital, elle m’a dit qu’ils ne comprennent pas comment il a pu penser à ça. » Les larmes aux yeux, une autre maman, amie de la famille, ajoute : « En plus, il n’avait au- cune raison de faire ça, c’est un garçon souriant, dégourdi, sympathique, qui faisait la bise à tout le monde ! » Soudain, la famille du petit garçon est là, devant la sortie de l’école. Les parents entourent la maman en pleurs. Simplement, ils lui murmurent : « Courage. » •

    > Le jeu du foulard consiste, après s’être hyperventilé, à bloquer sa respiration en se pinçant les carotides (avec éventuellement un foulard).
    Les rédactions de La Voix du NordL'école Michelet à Lomme

  • http://www.nordeclair.fr, mardi 17 mars 2009

    Posté le mars 18th, 2009 Caljar 10 commentaires

    LOMME

    Jeu du foulard : un garçon de 11 ans dans un état critique

    Hamza, 11 ans, trouvé pendu samedi dans sa chambre au domicile de ses parents, est dans un état critique au CHR de Lille. Selon les premiers éléments de l’enquête, il semble qu’il ait voulu se livrer au jeu du foulard.


    On ne saurait trop rappeler les dangers du tragique jeu du foulard, qui entraîne des drames à répétition depuis des années. L’opération consiste à se nouer un foulard autour du cou et de s’auto-asphyxier quelques instants en serrant le noeud, afin de ressentir des plaisirs liés à des hallucinations. Plaisir qui, en réalité, peut déboucher sur un évanouissement, des lésions cérébrales irréversibles, et peut même entraîner la mort de celui qui s’y prête.
    Si ce jeu dangereux se pratique généralement en groupe, c’est seul qu’Hamza, un enfant de 11 ans, aurait tenté de l’exécuter, samedi chez ses parents, à Lomme.
    C’est son petit frère qui l’aurait trouvé pendu dans sa chambre et qui a alerté sa famille, qui s’affairait pendant ce temps dans d’autres pièces du domicile, situé dans le centre de la commune.

    Suivi psychologique
    Le Samu, les pompiers et la police sont arrivés rapidement sur place et l’enfant a été transporté vivant mais inconscient au CHR de Lille. Aux dernières nouvelles, il y était toujours hospitalisé, dans un état jugé très préoccupant. Son pronostic vital demeure d’ailleurs engagé.
    Selon nos informations, l’enfant, hyperactif, faisait l’objet d’un suivi psychologique depuis plusieurs années.
    Une enquête a été ouverte au groupe d’appui judiciaire du commissariat de Loos. Selon les premières constatations, il semble que l’enfant ait agi seul, mais il appartiendra aux enquêteurs de déterminer si des éléments extérieurs ont pu l’inciter à passer à l’acte.
    Le parquet se refusait hier à toute communication sur le sujet.
    BRUNO RENOUL

  • Les parents face au jeu du foulard (libération.fr, juin 2007)

    Posté le mars 18th, 2009 Caljar 10 commentaires

    «En parler». Le mot revient comme un leitmotiv. Hier matin au Casino de Paris, l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) a beaucoup parlé du «jeu» du foulard, ce jeu mortel consistant à prendre de grandes inspirations, à retenir sa respiration, puis à se serrer très fort le cou, jusqu’à perdre connaissance.

    Paradoxe.
    Depuis 2000, selon Françoise Cochet, présidente de l’association, l’Apeas a recensé une «dizaine de morts par an, quatre depuis le début de l’année 2007», avec un pic de mortalité autour de 12 ans. Un phénomène mal connu, selon les 250 parents membres de l’Apeas, qui a commandé une enquête à l’institut Ipsos (1) pour évaluer la «notoriété et la pratique du jeu du foulard». Si une très large majorité des personnes interrogées (91 %) en a déjà entendu parler, seuls 63 % peuvent expliquer ce qu’est concrètement ce jeu. Plus étonnant, 43 % des 15-19 ans ont une idée précise de ce dont il s’agit, alors que cette pratique touche surtout les préadolescents. Selon Joachim Soetard, de l’institut Ipsos, ce paradoxe s’explique par la sous-déclaration de cette pratique. En d’autres termes, les personnes qui s’étranglent avec un foulard n’ont pas forcément envie de le révéler au téléphone à un enquêteur. Comme le résume Ipsos, «une notoriété importante, mais une connaissance inégale». La deuxième conclusion à tirer est la sous-estimation du danger : 52 % de ceux qui ont pratiqué le jeu ou ont vu quelqu’un le faire n’avaient pas «conscience de jouer ou d’assister à un jeu très dangereux».

    Ceinture.

    «Les adultes ne savent presque rien de ce jeu» : Catherine Vince, vice-présidente de l’Apeas, sait de quoi elle parle. Il y a deux ans, son fils de 8 ans est retrouvé étranglé dans sa chambre, par une ceinture. «On ne savait pas ce qui s’était passé», raconte son mari, Christian.Mais «il y avait ce livre»: pour Catherine Vince, son fils est mort en reproduisant la scène d’un livre d’aventure dans lequel le lecteur est le héros. Les deux parents pensent que leur enfant s’est étouffé alors qu’il était arrivé au chapitre où il devait se défaire d’une liane qui l’étranglait. «On n’a pas envisagé une seconde que notre enfant s’était suicidé. Aucun signe ne montrait qu’il était mal», ajoute Christian.

    Les autres parents sont tout aussi désarçonnés. Difficile de comprendre pourquoi un enfant sans antécédent psychiatrique peut mettre fin à ses jours, seul dans sa chambre. Il était «équilibré, sportif», se souvient Isabelle, dont le fils est mort en 1999 à 14 ans. «Il avait tout pour lui, il avait tout réussi», explique Christine, qui a perdu son fils de 16 ans. Catherine Vince appelle le gouvernement à un «effort de prévention», à former les enseignants, les infirmiers. Et Jean-Claude Fisher, psychiatre et spécialiste de l’adolescence, prévient : «ça peut arriver à tous les enfants.»

    (1) Sondage Ipsos réalisé les 6 et 7 avril 2007 auprès de 1 013 personnes de15 ans et plus.

  • Dailymotion, février 2007

    Posté le mars 18th, 2009 Caljar 4 commentaires

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