Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • Une variante du « jeu du foulard »

    Posté le mars 2nd, 2009 Caljar 6 commentaires
    curiosph

    Cliquez sur l'image pour visionner l'extrait.

  • l’article de « magicmaman »

    Posté le mars 2nd, 2009 Caljar 12 commentaires
    . Difficile de l’extérieur de distinguer des jeux qui ont cours dans toutes les cours de récréation et certains jeux qui sont réellement dangereux et qui mettent la vie des enfants en danger. En jouant au jeu de la canette, au jeu du foulard, c’est une manière pour les enfants de montrer dans un monde, où tout semble leur échapper, qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent de leur corps. A surveiller de très près ! Le jeu du foulard : Avec pour objectif, la recherche de sensations planantes. Le principe est de provoquer un évanouissement par strangulation, qui a pour conséquence de diminuer l’irrigation en oxygène du cerveau. L’initiation a lieu entre copains, à l’école, en colo, … mais l’enfant a souvent envie de retenter l’expérience seul chez lui. Soyez en alerte notamment si vous constatez des traces sur le côté du cou, ou des maux de tête à répétition, ou la présence de cordes, de foulard ou de ceinture dans la chambre de votre enfant. Le jeu de la canette Avec pour objectif, la volonté d’exprimer sa supériorité et de mettre à l’épreuve sa force. Le principe est de faire un cercle, une canette de soda est lancée vers un des participants. Si l’enfant, désigné comme victime, ne la rattrape pas, il est frappé par le reste du groupe. Un enfant victime un jour, peut devenir le bourreau le lendemain. Le jeu se pratique dans les cours de récréation, à l’école et dans tous les lieux où un groupe peut se constituer. Soyez en alerte, si vous constatez des hématomes fréquents sur le corps, ou le visage, des habits déchirés. Le jeu de l’aérosol: Avec pour objectif de se déformer la voix, de s’amuser entre copains Le principe est d’inhaller le produit contenu dans un aérosol pour se déformer la voix. Ce jeu peut se pratiquer un peu partout, en petit groupe, entre copains. Soyez en alerte si vous constatez la présence d’aérosols dans la chambre ou dans les affaires de votre enfant. Les enfants qui sont morts à la suite de telles pratiques n’avaient aucune tendance suicidaire, ils voulaient juste « tutoyer » la mort pour se sentir tout puissant … APEAS : Association pour les parents d’enfants accidentés par strangulation : http://membres.lycos.fr/apeas/ Un numéro vert les victimes de violences scolaires, et pour leurs parents Jeunes violence écoute au 0800.20.22.23 Des questions, mais à qui les poser ? Inter Services Parents, un service téléphonique gratuit, où des professionnels de la famille (psychologue, juriste, ….) répondent aux questions des parents.
  • ARTICLE CURIOSPHERE http://www.curiosphere.tv/ressource/18336-le-jeu-du-foulard

    Posté le mars 2nd, 2009 Caljar 13 commentaires

    L’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le sujet de la vidéo que vous avez visionnée : une remise en contexte, des clés pour comprendre, quelques chiffres et les points qui font débat. Bonne lecture !

    1. Le « jeu du foulard » : danger de mort

    Le « jeu du foulard » n’a de jeu que le nom. Ce nom, parmi d’autres, désigne une expérience consistant à restreindre l’afflux d’oxygène dans le cerveau.

    Rêve indien, rêve bleu, jeu de la grenouille, jeu du sandwich, coma, cosmos, jeu des poumons, le sommeil indien, jeu de la tomate, parfois les enfants connaissent ces « jeux d’expérience » sans leur donner une appellation précise.

    C’est pourquoi lors d’une prévention le jeu qui n’en est pas un doit être suffisamment décrit pour être identifiable.

    L’anoxie peut avoir des conséquences très graves, allant de séquelles irréversibles à la mort. Pour lutter contre ces accidents dramatiques, une prévention ciblée en fonction de l’âge de l’auditoire est essentielle.

    Les enfants, les adolescents et les jeunes de 4 à 20 ans sont touchés par cette pratique à risque.

    Mieux comprendre ce jeu mortel

    * – Le « jeu du foulard », quelle que soit son appellation, est « innocemment » proposé par un copain ou un groupe de pairs.
    * – Une pression sur le cou ou une forte compression du sternum bloquent la respiration.
    * – Un évanouissement se produit, l’enfant est allongé sur le sol, il peut être secoué de convulsions… Au mieux il reprend conscience après quelques instants et se redresse. Il ignore que ces convulsions ont provoqué des lésions cérébrales irréversibles. Mais un arrêt cardiaque est possible. Sans secours dans les minutes qui suivent, un coma plus ou moins profond peut s’installer…
    * – Dans le « jeu de la tomate », forme primaire, les enfants jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, risquant aussi la syncope et l’arrêt cardiaque.
    * – Certains « pratiquants » deviennent dépendants.

    Danger extrême : dérive solitaire

    * – Après avoir pratiqué avec d’autres, souvent dans les cours de récréation, le jeune peut être tenté de renouveler seul l’expérience, à l’aide de quelque lien. Le risque devient alors majeur, puisque personne n’est là pour desserrer le lien en cas d’évanouissement.
    * – Surtout si l’expérience a commencé par une hyperventilation, la perte de connaissance survient sans aucun avertissement, rendant dérisoire tout éventuel dispositif de sauvetage. L’arrêt cardiaque ne prévient pas non plus.

    2. Pourquoi les jeunes pratiquent le « jeu du foulard » ?

    Expérience, défi et innocence

    * – Comme son nom l’indique, le « jeu du foulard » est avant tout considéré comme un amusement susceptible de procurer des sensations « bizarres ».
    * – Il est proposé d’un groupe d’enfants à l’autre, par le « bouche à oreille », ou par des documents à leur portée (livres collections jeunesse, chansons, films, sites, blogs, vidéo transmises par les téléphones portables)
    * – Les plus jeunes y voient la découverte d’une expérience nouvelle et l’abordent en toute inconscience.
    * – Les adolescents, eux, cherchent surtout à relever un défi et à vivre des sensations « fortes » qui – croient-ils -, à l’inverse des drogues ou de l’alcool, ne laissent pas de trace.
    * – La volonté de transgression est rare, l’expression d’un comportement violent ou suicidaire exceptionnelle.

    3. Le « jeu du foulard » peut entraîner des lésions irréversibles

    Information médicale

    * – Les séquelles liées à la pratique des jeux de strangulation sont celles d’un état d’anoxie cérébrale plus ou moins prolongé.

    Strangulation

    * – La strangulation (étranglement) amène à la suffocation suivie d’une syncope. Un arrêt cardiaque est possible à tout moment. Les sensations sont : étourdissement, impression de déplacement du plancher et/ou des objets environnants, points lumineux devant les yeux, vision floue, bourdonnement d’oreilles.

    Anoxie et Hypoxie cérébrales

    * – L’anoxie est la privation totale d’oxygène.
    * – L’hypoxie est la privation partielle d’oxygène.
    * – Leurs conséquences varient selon leur durée : lenteur mentale, céphalées souvent intenses et persistantes, somnolence, tremblements et secousses musculaires, crises épileptiques, mouvements involontaires, amnésie, coma plus ou moins profond, décès.
    * – Une anoxie sévère prolongée au-delà de quelques minutes provoque des lésions cérébrales irréversibles.

    Conséquences physiologiques

    * – Le premier essai peut être fatal.
    * – Le groupe peut être pris de panique et abandonner précipitamment le comateux qui ne pourra être réanimé à temps.
    * – Toute tentative d’évanouissement forcé entraîne un ralentissement du cœur, donc de la circulation sanguine.
    * – Quand les pompiers ou le SAMU interviennent, le groupe comprend brutalement qu’il ne s’agit pas d’un « jeu ». Malheureusement c’est parfois trop tard.
    * – Le pratiquant ne se rend pas compte que la privation d’oxygène affecte son cerveau : certains neurones sont détruits à jamais.
    * – Le cerveau se plaint : Il n’est pas rare qu’il ressente de violents maux de tête, des bourdonnements ou douleurs dans l’oreille qui disparaîtront plus ou moins rapidement. De petits vaisseaux risquent d’éclater, parfois visibles dans le blanc de l’œil, taches rouge vif témoins de destruction de veinules ou artérioles. Des lésions du fond de l’œil peuvent apparaître, irréversibles. Une crise d’épilepsie peut survenir, qui aura tendance à se reproduire plus tard sans raison apparente (tremblements violents et désordonnés avec perte de connaissance, morsure de la langue et perte involontaire des urines). L’apparition de crises, malgré un traitement bien suivi, est un obstacle à l’obtention du permis de conduire.
    * – Le cœur aussi: L’excitation du nerf pneumogastrique, dit « vague », qui passe à proximité des artères carotides, mais aussi au niveau du thorax et à proximité du plexus solaire, déclenche le réflexe vagal. Ce système nerveux dit « parasympathique » a pour mission de ralentir, entre autres fonctions complexes, le rythme cardiaque. Lorsque ce nerf est stimulé anormalement, le cœur peut s’arrêter brutalement.
    * – La seule chance de survie est un massage cardiaque, pratiqué immédiatement.
    * – Le pratiquant trouvé respirant encore risque fort, s’il en réchappe, d’être définitivement handicapé moteur, voire réduit à l’état végétatif, avec toute la perte d’autonomie que cela suppose.

    4. Une variante du « jeu du foulard » à l’école maternelle et primaire, le « jeu de la tomate »

    Une forme primaire de ce « jeu » est celui dit de » la tomate » dans lequel les enfants jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, ce qui peut provoquer une syncope.

    De très jeunes enfants s’amusent à des concours d’apnée excessive, parfois doublée de compression au niveau du cou, entraînant une cyanose de la face.

    Des chutes brutales ont été observées, parfois assorties de fractures plus ou moins graves des os de la face.

    5. Pour éviter les graves dangers du « jeu du foulard », une seule arme : la prévention

    Un tel « jeu » mérite-t-il de continuer à se répandre chez les enfants et les adolescents ? Faut-il les laisser encore longtemps ignorer ces dangers, ce qui les laisse à la merci d’une incitation ludique ?

    La prévention est basée sur la description de la physiologie de la respiration, de la circulation sanguine, du rôle de la « pompe » cardiaque, et de l’alimentation en oxygène des cellules du cerveau. Les enfants participent à la réflexion sur les conséquences de pratiques qui contrarient ces systèmes vitaux.

    Ils sont invités à proposer des actions de prévention envers d’autres enfants, par divers modes de communication (affiches, théâtre, articles de presse, propositions au conseil municipal des enfants…).

    De plus, ils doivent savoir qu’il est nécessaire de lancer l’alerte en cas de découverte de cette pratique, il ne s’agit pas de « dénonciation », mais véritablement d’ « assistance à personne en danger ». Les alertes lancées par les enfants doivent être entendues, des vies ont ainsi été sauvées ! Nul établissement, aucune famille n’est à l’abri de ces pratiques qui peuvent être extrêmement discrètes, et échapper à la surveillance des adultes !

    Lorsque le danger est connu, lorsqu’une prévention a été conduite, il serait fou et criminel de tenter de telles pratiques.

    Rappel des mesures judiciaires auxquelles s’exposeraient désormais d’éventuels amateurs puisqu’ils auront désormais conscience du danger extrême encouru.. La poursuite de cette pratique est assimilable à une tentative de meurtre !

    Prévention efficace

    * – Une fois avertis des risques encourus, enfants et adolescents cessent généralement un jeu dont ils ne mesuraient pas le danger.
    * – La prévention est réalisable à deux niveaux :
    o 1 – Les parents peuvent participer activement en dehors du contexte scolaire. Ils sont les mieux à même de repérer les comportements à risque de leurs enfants et de leur fournir l’information nécessaire.
    o 2 – Les intervenants scolaires (enseignants, surveillants, infirmières, …) doivent appréhender la réalité de cette pratique afin de pouvoir mener, dans l’établissement, des actions d’information adaptées

    6. Bibliographie

    Document à utiliser pour des préventions en classes de maternelles : « Petites Histoires pour devenir grand »(tome 2) de Sophie Carquain, édition Albin Michel .

    Documents de prévention distribués par l’APEAS aux médecins conseillers techniques des Inspections d’Académie, aux officiers de prévention de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
    Sélection de sites Web sur le sujet :

    * Site APEAS – http://www.jeudufoulard.com
    * Site d’Alain Leroy – http://perso.wanadoo.fr/nicolas.ludovic