Attention, jeux dangereux !
Ils s’appellent « jeu du foulard », « petit pont massacreur », « happy slapping » ou encore « sharking ». Ils ont lieu aussi bien à l’école que dans la rue ou les transports en commun et peuvent donner lieu à la diffusion des images sur le net. C’est un phénomène inquiétant qui peut mener vers des dérives, que ce soit l’hospitalisation ou même la mort, ou encore la médiatisation d’humiliations mises en scène.
Le « jeu du foulard » porte plusieurs noms selon les régions : cosmos, été indien, rêve bleu etc. Il consiste à provoquer une asphyxie pour provoquer des sensations jugées agréables et des hallucinations. Il peut mener à des évanouissements, des convulsions dues au manque d’oxygène dans le cerveau, voire des lésions cérébrales irréversibles. Présent dans le monde entier, le jeu du foulard se fait régulièrement connaître en France lorsqu’il provoque des décès accidentels de jeunes. Si bien que le Gouvernement, suite aux pressions des associations et des familles, a publié un rapport sur les manifestation et les risques de ce jeu.
Le « petit pont massacreur » est un jeu brutal qui se joue souvent dans les cours de récréation. Il consiste à envoyer un objet (ballon, canette, etc.) entre les jambes d’une personne, et une fois l’objet passé, tout le monde se jette sur cette personne en la rouant de coups de pied et de coups de poing. Une fois à terre, tout le monde la laisse et s’en va. Il s’agit souvent de la personne la plus faible (parfois une fille). Là encore, le petit pont massacreur, peut mener à une hospitalisation.
Le « happy slapping » (ou vidéolynchage) consiste à filmer l’agression d’une personne à l’aide d’un téléphone portable. Les agressions peuvent aller de la blague vexante à la violence la plus grave (y compris sexuelle). Il s’est développé en 2006 en France et implique souvent une bande de jeunes qui ciblent une personne puis l’attaque par surprise, une personne seule, bien souvent. Mais il peut arriver que la personne agressée soit prévenue de l’attaque imminente.
Le « sharking » se situe à un point de niaiserie rarement atteint. Originaire du Japon, le sharking est une pratique de la rue et consiste tout simplement à déshabiller une personne quelconque, parfois en faisant usage de la violence. Là encore, une personne se tient disponible pour filmer l’agression et les images circulent tout à fait facilement sur le net.
Inutile de dire à quel point ces jeux sont stupides et dangereux. Mais ils touchent principalement des jeunes et c’est pourquoi la sensibilisation à l’école est un point très important. Des associations comme APEAS, en collaboration avec l’Education Nationale qui a publié un rapport sur ses pratiques, veulent tirer la sonnette d’alarme pour appeler parents, enfants et personnels encadrant à plus de vigilance. Dans le cadre de sa campagne pour “la prévention et la lutte contre la violence”, le Ministère met à la disposition du public le numéro vert “Jeunes Violences Écoute”: 0800 20 22 23
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