Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://www.leparisien.fr, 9/10/09

    Posté le octobre 9th, 2009 Caljar 5 commentaires

    Mobilisation contre le jeu du foulard

    «JEU DU FOULARD », « rêve indien », « jeu de la tomate », « baiser du dragon »… Derrière ces noms mystérieux, le même scénario : des enfants qui s’étranglent pour vivre l’expérience de l’évanouissement. Une pratique à risque, qui a déjà entraîné 11 décès cette année en France. Pour lutter contre ce fléau, la communauté éducative de l’Essonne se mobilise. Hier, une conférence a été organisée à Courcouronnes par le comité départemental pour la promotion de la santé afin d’informer éducateurs et enseignants.


    Et, au mois de novembre, le collège Paul-Fort de Courcouronnes va lancer une action de prévention des jeux violents en direction des élèves de 6 e , des parents d’élèves et des professeurs.
    « Il suffit de très peu de temps pour qu’un accident arrive, assure Desy Oddon, principale adjointe du collège de Courcouronnes. C’est préoccupant. Les adolescents sont en apprentissage de la vie. Il faut les informer maintenant. Nous sommes très vigilants. » « Le championnat du monde de celui qui devient le plus violet » Son collège n’a jamais connu de cas graves.
    « En tout cas, nous n’avons pas eu connaissance de telles pratiques, poursuit-elle. Mais il suffit d’une fois. Alors nous prenons les devants. » Hier, elle a pu écouter l’expérience de Françoise Cochet, présidente de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas). « J’ai perdu un fils à cause de cela, raconte-t-elle. Il avait attaché une ceinture de judo à une colonnade de mezzanine. Je l’ai retrouvé debout. Mort. » Ce jour-là, elle découvre l’existence du jeu du foulard et de ses variantes et se bat, depuis, pour lutter contre. « Il y a beaucoup d’enfants en danger et les parents ne sont pas au courant », dit-elle. Beaucoup d’éducateurs non plus, apparemment. « J’ai appris qu’il y avait des signes avant-coureurs, assure une jeune éducatrice, qui s’occupe d’enfants dans Essonne. Je ne le savais pas. Je vais répercuter l’information auprès du plus de collègues du département possible. » Françoise Cochet énumère alors ces signes qui permettent aux parents ou à la communauté éducative de prévenir l’accident mortel : « Violentes douleurs à la tête, douleurs auriculaires, éclatements de vaisseaux sanguins sur la peau du visage ou dans les yeux, baisse de la mémoire et grosse fatigue. » Et elle conclut en disant que, dès la maternelle, il faut « faire attention ». Elle raconte : « Un jour, un enfant a annoncé à ses parents, médusés, qu’à la cantine il s’amusait au championnat du monde de celui qui devient le plus violet… »