Collectif d'Action et de Lutte contre les Jeux A Risques
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  • http://liege.lameuse.be, 21/10/2009

    Posté le octobre 23rd, 2009 Caljar 9 commentaires

    Mort à 10 ans après le jeu du foulard

     

    On n’a pu réanimer le petit élève liégeois. C’est son papa qui l’a découvert, sans connaissance, dans sa maison d’ Amay . Encore une victime du dangereux jeu du foulard.

    THOMAS LONGRIE

    Lundi. Réunie dans la douleur et la souffrance, la famille vient prendre congé du petit garçon, dont les heures semblent à présent comptées, dans la plus stricte intimité. “ Parce qu’on va le débrancher ”, soupire sa tante avant d’évoquer le drame qui s’est produit dimanche. Alors que sa maman venait le rechercher chez son père, le gamin de 10 ans a été découvert inanimé en milieu d’après-midi. “ Lorsque son papa est arrivé dans la chambre, il a trouvé son fils, étranglé avec une écharpe ”, confie l’une des tantes de l’enfant. “ Il a essayé de le réanimer, notamment en pratiquant le bouche-à-bouche, en attendant les secours, mais le petit avait déjà été privé d’oxygène trop longtemps. Apparemment, il a voulu jouer au jeu du foulard… ”

    “ Je ne comprends pas pour quelle raison mon neveu a fait ça. Les dangers de cette pratique lui avaient pourtant été expliqués dans son école, ainsi que par sa maman. Il connaissait les risques. ”

    Au moment où le jeune garçon est débranché hier soir, un silence terrible s’installe dans le couloir des soins intensifs pédiatriques. À peine entrecoupé de quelques sanglots.

    “ On ne pouvait plus rien faire pour lui ”, confiait, quelques minutes plus tôt, un membre de la famille. “ Son cerveau a été privé d’oxygène pendant de trop longues minutes. ”

    Alors qu’il aurait dû fêter son onzième anniversaire le 18 novembre prochain, le petit allait donc s’en aller pour toujours, laissant une famille entière dans le plus grand désarroi. Mais aussi des copains de classe d’une école de la région liégeoise. “ C’était un enfant merveilleux qui n’avait aucune tendance suicidaire ”, précise la famille. “ Cette situation peut arriver à n’importe qui. Il faut donc en parler. ”

    Il est effectivement décédé mercredi.

    De son côté, le bourgmestre amaytois Jean-Michel Javaux envisage de proposer une information sur les dangers du jeu du foulard dans les écoles de l’entité. “ Il faut trouver des moyens d’en parler pour ne pas susciter des envies chez les jeunes ”, explique-t-il.

  • http://www.dhnet.be, 21/10/2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 9 commentaires

    Jeu du foulard: le garçon de 11 ans est décédé

    (21/10/2009)

    Le garçon d’Amay qui avait été hospitalisé après avoir joué au « Jeu du foulard » est décédé
    HUY Le petit garçon de 11 ans avait été retrouvé inanimé dimanche par son père dans sa maison familiale d’Amay . Le petit garçon était étranglé par une écharpe dans sa chambre à coucher.

    Il avait été transporté à l’hôpital dans un état critique.

    La pratique du jeu du foulard est mise en cause. Il s’agit de ce jeu de strangulation auquel se prêtent certains adolescents seuls ou en groupe et qui consiste à priver son corps d’oxygène afin d’atteindre un état proche de l’enivrement.

    Le garçon d’Amay qui avait été hospitalisé après avoir joué au « Jeu du foulard » est décédé

  • http://blogs.vlan.be , 21/10/2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 11 commentaires

    LE JEU DU FOULARD, QUE DIRE A VOS ENFANTS?

    Selon une étude canadienne menée cette année auprès de 27.662 élèves agés de 09 à 18 ans, 68% des enfants avaient déjà entendu parler du jeu du foulard.

    Qui joue?

    Près d’un sur deux (45%) connaissait un ami qui l’a pratiqué et 6,6% avouaient l’avoir testé. “Dans 40% des cas, les jeunes interrogés estimaient que ces pratiques étaient sans risques.” commente Florence Noirhomme, médecin scolaire et chercheuse à l’Université de Liège.

    “Or ces jeux peuvent provoquer des lésions cérébrales irréversibles, des paralysies et parfois la surdité ou la cécité. Dans les cas extrêmes, ils conduisent à un coma profond, à un état végétatif voire à la mort”. Selon un recensement réalisé aux Etats Unis entre 1995 et 2005, la mort de 82 jeunes est attribuée au jeu du foulard et ses dérivés. Et lundi, la ministre de la jeunesse Evelyne Huytebroek expliquait qu’en France, le foulard fait un mort par mois et quatre fois plus de victimes atteintes de séquelles graves.

    Pourquoi jouent ils?

    Ces jeux sont d’abord pratiqués en groupe et en cachette des adultes. Etrangleurs et étranglés échangent leurs rôles respectifs. Il y a souvent un initiateur. Les jeunes recherchent des sensations intenses, la prise de risque, la perte de conscience ou l’état de réveil-survie.

    Quels sont les signes d’alertes?

    “Les jeunes qui s’y adonnent peuvent avoir des traces suspectes sur le cou, parfois camouflées par une écharpe.” pointe Florence Noirhomme-Renard. “Ils peuvent aussi se plaindre de maux de têtes violents et parfois récidivants. Les autres symptômes sont des douleurs articulaires, une vision floue, une diminution de la concentration ou des rougeurs suspectes au visage. Il y a aussi les éventuelles questions posées sur les effets du jeu ou la présence de liens ou de cordes dans la chambre de l’enfant.”.

    Faut il en parler avec l’enfant?

    La réponse est oui, si certains éléments vous conduisent à penser que votre enfant est adepte à ce jeu. La prudence est, par contre, de mise si nous n’avez aucune certitude. “Selons certains scientifiques, la connaissance des risques n’est pas un facteur de protection. Paradoxalement, ce soucis de prévention inciterait des adolescents à rechercher le danger. Toutefois, les parents de victime disent que le silence des adultes développe  le fantasme du jeu chez l’enfant” prévient la spécialiste liégeoise. Il faut donc initier le débat en douceur au sein de la famille et favoriser le dialogue avec l’adolescent, souvent enclin par sa nature au refus”.

  • http://www.europe1.fr/, 21/10/2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 17 commentaires

    « Des codes de la cour » pour lutter contre les jeux dangereux


    Deux députés UMP ont proposé mercredi de « mieux lutter contre les jeux dangereux » dans les établissements scolaires.

    © MAX PPP

    Jeu du foulard, du petit pont massacreur ou encore du cercle infernal. Chaque année entre dix et 20 enfants meurent à cause de ces pratiques de strangulation qui se développent dans les cours de récréation.
    Pour mettre fin à ces pratiques qui peuvent conduire au coma ou même jusqu’à la mort, Cécile Dumoulin et Patrice Verchère, deux députés UMP, chargés d’une mission par le chef de file du groupe UMP de l’Assemblée, Jean-François Copé, ont remis leur rapport « sur les jeux dangereux », mercredi.
    Parmi leurs préconisations, Cécile Dumoulin et Patrice Verchère, suggèrent la création d’un groupe interministériel afin de recenser les bonnes pratiques existant à l’échelon local pour lutter contre ces jeux. Les rapporteurs souhaitent aussi une meilleure formation des professionnels de l’enfance et des parents.

    Les deux députés proposent en outre d’inciter les établissements scolaires à élaborer avec les élèves un « code de la cour », afin d’encourager une attitude citoyenne de leur part, tout en insistant sur le fait que la cour de récréation doit rester un « espace de liberté ». Cécile Dumoulin et Patrice Verchère proposent également « une concertation tripartite entre pouvoirs publics, hébergeurs internet et associations », afin d’aboutir à un engagement des hébergeurs à neutraliser les contenus incitant à ces pratiques.

    Ils envisagent aussi de sanctionner par la loi les personnes qui diffusent des contenus sur internet incitant à la pratique de ces jeux. « Si vous tapez +jeu du foulard+ sur internet, vous trouverez un nombre important de vidéos filmées avec des téléphones portables », déplore Patrice Verchère.

  • http://www.lexpress.fr, 21/10/2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar Pas de commentaire

    Un rapport parlementaire contre les jeux dangereux

    Par Dominique Albertini, publié le 21/10/2009 20:00 - mis à jour le 21/10/2009 20:43

    Les députés UMP Cécile Dumoulin et Patrice Verchère ont remis ce mercredi un rapport sur les jeux dangereux dans les établissements scolaires. Le document préconise plusieurs mesures pour mieux connaître, et mieux prévenir, ces pratiques à risque.

    Le jeu du foulard consiste à freiner l'irrigation du cerveau pour provoquer un état second. Cette pratique très ancienne a été reprise par des jeunes à la recherche de sensations fortes, provoquant même, chez certains d'entre eux, une véritable addiction. afp

    Le jeu du foulard consiste à freiner l’irrigation du cerveau pour provoquer un état second. Cette pratique très ancienne a été reprise par des jeunes à la recherche de sensations fortes, provoquant même, chez certains d’entre eux, une véritable addiction.

    Que propose votre rapport?

    Après avoir auditionné de nombreux experts, personnels de l’éducation nationale et responsables d’association, nous avons dégagé quatre grandes idées. D’abord, il faut mieux connaître le phénomène, en recensant les incidents auprès des pompiers ou de la police. Il s’agit également d’informer les parents, et les professionnels en relation avec les enfants. On peut envisager qu’une sensibilisation à ce type de problème soit intégrée à la formation des professeurs ou au BAFA, par exemple.

    Nous voulons également mieux prévenir les comportements risqués: nous proposons que les élèves soient associés à la rédaction d’un « code de la cour », accompagné, pourquoi pas, d’une sorte de permis à points.

    Enfin, il est important de mieux agir sur Internet, où une recherche rapide permet de trouver des vidéos mettant en scène le jeu du foulard. Nous souhaitons une concertation entre les hébergeurs de contenu, les pouvoirs publics et les associations, afin que ce type de vidéos puisse être rapidement retiré. On peut également envisager la création d’une nouvelle infraction pénale qui sanctionnerait directement la mise en ligne de telles vidéos.

    Sur quels types de jeux dangereux avez-vous travaillé?

    Sur les deux catégories les plus répandues. Nous avons ciblé, d’une part, les jeux de non-oxygénation, comme le jeu du foulard, qui consiste à freiner l’irrigation du cerveau pour provoquer un état second. Cette pratique très ancienne a été reprise par des jeunes à la recherche de sensations fortes, provoquant même, chez certains d’entre eux, une véritable addiction. Ce genre de jeu est souvent le fait d’enfant vifs, curieux de faire une nouvelle expérience. Nous avons travaillé, d’autre part, sur les jeux d’agression: pratiqués en groupe, ils consistent à prendre à partie un élève pour lui faire subir violences et brimades.

    Ces pratiques concernent-elles tous les enfants?

    On constate un pic chez les 11-13 ans, et ces jeux impliquent le plus souvent les garçons. Mais de manière générale, tous les enfants sont concernés, il n’y a pas forcément de problèmes personnels à la base.

    Ne craignez-vous pas que des interventions sur ce thème puissent susciter une curiosité dangereuse chez les adolescents pour ce type de pratique?

    Si, il y a un vrai risque que les enfants fassent l’inverse de ce qu’on leur dit. C’est pour cela que nous nous concentrons sur la formation des parents et des professeurs. L’information des collégiens, elle, pourrait se faire par le biais d’autres jeunes préalablement formés. A l’école primaire, les enfants sont plus réceptifs à la parole de l’adulte, si celle-ci est transmise dans un cadre adéquat.

  • ouest-france.fr, oct 2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 12 commentaires

    Jeu du foulard : prévenir avant qu’il ne soit trop tard

    Gwen et Maurice Trépos : parler aux autres, dire le danger et éveiller les consciences

    Une réunion publique a lieu jeudi soir au pôle Per-Jakez-Hélias sur le jeu du foulard et ses conséquences parfois mortelles. Avec des témoignages à ce sujet
    Quatre questions à…

    Maurice Trépos, père d’une jeune victime.

    Maurice Trépos,  vous avez déjà parlé dans nos colonnes le 28 août, du décès de votre fille, victime du jeu du foulard. Cette fois vous organisez une réunion publique jeudi, à 20 h, au pôle Per-Jackez-Hélias

    Ce n’est pas moi qui organise cette réunion, mais Brigitte Kieffer inspecteur d’académie et directrice des services départementaux du Finistère. Mais il est vrai que j’ai beaucoup insisté pour que cette réunion ait lieu..

    Depuis que j’ai parlé de notre cas et du décès de Marie dans la presse, il ne se passe pas un jour sans que nous ayons un coup de téléphone de parents qui ont vécu le même drame. Dernièrement j’ai passé une heure et demie avec une mère de famille de Besançon qui a vécu la même expérience que nous. Il n’y a que les parents qui sont passés par là qui peuvent vraiment comprendre. Mais cette réunion est surtout organisée pour les parents qui ne connaissent pas les dangers de ce jeu. Nous témoignerons pour dire que cela est une réalité. Nous voulons faire un témoignage d’humanité et d’amitié et éveiller les consciences pour que ce la ne se reproduise plus.

    Est-ce que l’on en parle dans les collèges et lycées ?

    C’est un jeu discret qui se pratique en silence, que les enfants n’avouent pas. Mais il existe bien et je trouve qu’il y a parfois une certaine retenue de la part de responsables d’établissements qui préfèrent parler rapidement des jeux dangereux et de manière générale, sans références aux réalités. C’est pour cela que je remercie Brigitte Kieffer d’avoir prêté une oreille attentive à ce drame bien réel qui est le nôtre. Il y aura jeudi à cette réunion de nombreux parents d’élèves, des professionnels du milieu éducatif et scolaire ainsi que Catherine Varnoux, médecin conseiller technique départemental et Françoise Cochet, président des parents d’enfants accidentés par strangulation.

    Les jeux dangereux, ce n’est pas que le jeu du foulard ?

    Non bien sûr, il y a les aérosols, le sac de plastique et j’y ajouterais même l’ordinateur. Après enquête j’ai constaté qu’il y a une similitude entre les enfants décédés. Ils passent des heures devant Internet et s’intéressent beaucoup à la culture japonaise. Je veux dire « la mauvaise culture » et ses violences. Par Internet on peut faire de mauvaises rencontres. Il y a en effet des gens qui savent y flatter les enfants pour faire passer un message destructeur. Un ordinateur n’a pas sa place dans la chambre d’un enfant.

    Croyez-vous qu’une réunion publique puisse faire avancer les choses ?

    Ce que j’attends au terme de cette réunion, c’est le débat, à l’issue d’un film qui sera présenté aux participants. Il faut que l’on parle. Si nous avions nous-mêmes été au courant de ce problème, nous aurions peut-être pu détecter des signes avant coureurs chez ma fille. Marie pratiquait le jeu du foulard depuis un an. Nous avons souvent trouvé sa ceinture de judo ou des ceintures de peignoirs au pied de son lit. Jamais nous n’avons fait le rapprochement. Nous n’y avons jamais pensé. Un tel drame ce n’est pas pour les autres. Cela concerne tous les parents. Une réunion de ce type (réservée aux adultes) peut donc leur être très utile.

  • http://www.rtlinfo.be

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 14 commentaires

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  • http://www.rtlinfo.be, 20/10/2009

    Posté le octobre 21st, 2009 Caljar 11 commentaires

    Jeu du foulard : un garçon de 11 ans retrouvé inanimé à Amay


    Un petit garçon de 11 ans a été retrouvé inanimé hier dimanche par son père dans sa maison familiale d’Amay. Le petit garçon était dans sa chambre à coucher, étranglé avec une écharpe. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique.

    Selon les premières observations, la pratique du jeu du foulard est mise en cause. Il s’agit de ce jeu de strangulation auquel se prêtent certains adolescents seuls ou en groupe et qui consiste à priver son corps d’oxygène afin d’atteindre un état proche de l’enivrement. L’enfant reste hospitalisé. Il est trop tôt pour se prononcer sur son pronostic vital.

  • http://www.varmatin.com, 19/10/2009

    Posté le octobre 19th, 2009 Caljar 14 commentaires

    La Seyne-sur-Mer

    Violences scolaires : la police mise sur la prévention

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    Photo : P. Z.
    Les élèves profitent également de cette rencontre pour poser des questions sur la profession de policier.

    Chaque année, près de 3 200 élèves, du primaire au lycée, assistent aux interventions de sensibilisation en classe de deux policiers nationaux.

    On n’est pas encore à « Un flic à la maternelle », mais tout de même pas si loin. En effet, le commissariat de La Seyne, en collaboration avec l’Education nationale, mène chaque année de vastes campagnes de prévention au sein des établissements scolaires de son secteur.

    « Chaque année scolaire, pas moins de 3 200 élèves seynois et mandréens – dont 1 600 en écoles primaires via l’opération « écopol » – sont informés et sensibilisés sur leurs droits comme sur leurs devoirs », explique ainsi Jean-Jacques Derval, un des deux policiers intervenants. « Les plus jeunes sont en CE2, et cela va ensuite jusqu’aux lycéens. »

    Le discours et les sujets abordés sont évidemment adaptés aux publics. « Richard Michel, qui rencontre les lycéens, traite ainsi plutôt des différentes addictions : tabac, alcool, cannabis, etc. »

    « Insulter peut coûter cher »

    En cet automne, les collégiens de 6e et de 5e sont concernés. Après Louis-Clément (Saint-Mandrier), Jean-Jacques Derval intervenait la semaine dernière à Marie-Curie, avant Paul-éluard en novembre, puis Wallon en décembre.

    Ainsi, les élèves de la 6eB ont pu assister à ce cours un peu particulier donné par un fonctionnaire de police.

    « Curie n’est pas un collège à problèmes, même si aucun établissement n’est à l’abri d’un incident, témoigne le principal Fabrice Escallier-Duront. Nous faisons en sorte de prévenir plutôt que de guérir, avec des actions comme celle-ci, mais pas seulement. Nous nous attelons, comme tous les collèges, à créer des liens de proximité, de confiance entre tous les acteurs. Le maintien de la discipline est indispensable pour permettre la transmission des connaissances. »

    « L’objectif principal de cette rencontre est que vous connaissiez les conséquences de vos actes », annonce d’entrée Jean-Jacques Derval.

    Les élèves écoutent sagement, impressionnés peut-être par l’uniforme.

    Violences verbales et physiques envers le personnel – enseignant ou non – du collège ou entre élèves sont abordés. Leurs conséquences aussi : « Les insultes, considérées comme contraventions de 4e classe, peuvent coûter au contrevenant jusqu’à 750 euros ».

    Du centre éducatif fermé à la cour d’assise des mineurs, le policier fait la démonstration que chacun – y compris les mineurs – est responsable de ses actes et doit les assumer.

    Les problèmes de discrimination, d’homophobie sont abordés, tout comme les menaces et les bagarres.

    Le numéro vert consacré aux enfants victimes de violence – le 119 – est systématiquement rappelé.

    « Bien utiliser son portable »

    Jean-Jacques Derval n’oublie pas les nouvelles technologies, notamment l’utilisation du téléphone portable : plus de la moitié des élèves de la 6eB en possèdent un.

    « Le simple fait de filmer ou photographier quelqu’un à son insu peut constituer un délit. Plus grave, le phénomène de « happy slapping » (1) est sévèrement réprimandé. Non seulement vous ne devez pas filmer ou photographier quelqu’un en train de se faire agresser, mais au contraire, la loi vous impose d’avertir les secours, faute de quoi vous pourriez répondre de non-assistance à personne en danger. »

    Le policier estime que l’action du commissariat de La Seyne en matière de prévention auprès des scolaires est parmi les plus importantes en France.

    Au commissariat, justement, on constate qu’aucun incident grave n’a été déploré ces derniers temps en milieu scolaire sur la circonscription. Peut-être faut-il y voir une conséquence du travail de fond mené depuis trois années par Jean-Jacques Derval et Richard Michel, et avant eux durant dix ans par Gérard Beccaria ?

    pzamari@varmatin.com

    1. Le « happy slapping » ou « vidéolynchage » est une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable.

    Philippe Zamari
  • http://www.agoravox.fr, 14/10/2009

    Posté le octobre 16th, 2009 Caljar 5 commentaires

    Jeux dangereux : l’école de tous les dangers

    On en parle partout dans les médias, à la télévision comme dans la presse.
    Ils s’appellent «  jeu du foulard », « petit pont massacreur », « jeu de l’aérosol » ou encore « jeu de la canette », mais ce sont tout sauf des jeux.
    Et pour cause, ces « jeux » qui font fureur aussi bien dans les écoles qu’à l’extérieur sont un réel danger pour la santé et la vie des enfants.
    Ce phénomène inquiétant, qui résulte pour l’enfant d’un besoin vital de socialisation, de dépassement de soi en testant ses limites physiques et psychologiques, ou encore tout simplement de provocation « t’es pas cap’ de… », fait craindre le pire.

    Un rite initiatique, une recherche identitaire peut-être, mais jusqu’où ? Jusqu’à mettre en péril sa propre santé physique et mentale, voire sa vie ?

    jeu-du-foulard-citoyennete-1
    Des spécialistes distinguent deux types de « jeux » dangereux : les jeux de non-oxygénation et les jeux d’agression, qui sont consentis mais parfois contraints.
    Il est important de repérer la participation active ou passive du jeune, ce qui entraînera des répercussions psychologiques différentes selon le cas.
    Il faut également souligner le fait que ces pratiques se font généralement à l’insu des adultes car difficilement identifiables comme dangereuses, ceux-ci se doivent d’être plus alertes : « prévenir – intervenir – agir ».

    Le jeu du foulard (également appelé cosmos, été indien ou rêve bleu) : il consiste à provoquer une asphyxie ou un évanouissement par strangulation à l’aide d’un foulard ou d’une écharpe, avec pour objectif de procurer des sensations fortes et planantes ou des hallucinations.
    Les conséquences de cette non-oxygénation peuvent aller du « simple » étourdissement à des lésions cérébrales irréversibles, et même jusqu’à la mort.
    Soyez vigilants si vous constatez l’apparition de marques sur le cou ou de maux de tête chez votre enfant, mais aussi la présence de foulards, cordes et ceintures dans sa chambre.

    Le petit pont massacreur : ce « jeu » consiste à envoyer un objet (que ce soit un ballon, une canette ou autre) entre les jambes d’une personne.
    Celle-ci est alors rouée de coups jusqu’à ce qu’elle soit à terre.
    Tout le monde se retire alors en laissant la victime presque inconsciente… il va sans dire que cette pratique peut facilement mener à des hospitalisations.
    Soyez attentifs à l’état physique de votre enfant, si vous constatez fréquemment des hématomes sur son corps ou son visage, ou si ses vêtements sont déchirés.

    Le jeu de la canette : c’est une variante du petit pont massacreur puisque sa finalité est de faire preuve de brutalité. Un cercle est tracé et une canette de soda est lancée vers l’un des participants. Si celui-ci ne la rattrape pas, alors il est frappé par le reste du groupe. La prévention reste la même que pour tous les jeux de violence gratuite comme le petit pont massacreur.

    Le jeu de l’aérosol : il s’agit d’inhaler le produit contenu dans les aérosols pour se déformer la voix, afin d’amuser les camarades.
    Bien évidemment, cette pratique est extrêmement dangereuse pour la santé des enfants et il est impératif de les surveiller de très près.
    Vérifiez que votre enfant n’a pas d’aérosols dans sa chambre ou dans ses affaires.

    Attention, il ne s’agit pas de traquer vos enfants, mais de leur éviter bien des soucis à l’aide de prévention et de sensibilisation.
    Pour cela, assurez-vous de leur faire prendre conscience que leurs pratiques, si vous savez qu’ils y sont sujets, sont loin d’être des jeux.
    Il est légitime de nous interroger sur la manière de prévenir sans inciter, cela passe sans aucun doute par l’éducation.
    Ayons à l’esprit qu’ils ont le droit et même le devoir de s’amuser et s’épanouir avec leurs camarades, mais en ne prenant pas de risque inconsidéré.

    Pour en parler, des numéros verts anonymes et gratuits existent :
    0800 20 22 23 : Jeunes Violences Écoute.
    0800 235 236 : Fil Santé Jeunes. De 8h à minuit.